DSK, l’invité du Journal de 20 heures à France 2, le 20 février 2011: un journal consternant!

Consternante et désespérante, cette interview sur notre chaîne publique, beaucoup plus mondaine  que citoyenne !

Dans la ligne des échanges de sourires, de paroles qui marquent généralement  les interviews d’acteurs ou d’actrices de cinéma.

            Que de contorsions physiques, verbales, et médiatiques, un journaliste à l’affût, épaules droites ou en oblique, corps et regards en mouvement, en empathie conquérante et désir de séduction, pour croire qu’on va pouvoir confesser l’invité, le Directeur du FMI, être donc le journaliste du scoop du « siècle »!

Ils en rêvent tous, chaque jour !

            Tout cela est bien dommage, car les téléspectateurs auraient pu avoir l’occasion d’entendre le responsable du FMI  leur expliquer, de façon pédagogique, les enjeux financiers, économiques et sociaux du monde actuel, et présenter les solutions qu’il propose pour notre pays, l’Europe, et la planète.

            Car un des problèmes de fond posé à notre pays n’est pas celui de savoir qui va être le nouveau président, dans un contexte international où ses pouvoirs d’initiative sont de plus en plus réduits face à l’Europe et au monde, mais quelle France est encore possible et jouable dans le nouveau monde, car de cela beaucoup de Français n’en n’ont pas une claire et bonne perception.

            Et pour ce faire, la France a besoin de beaucoup de pédagogie ! Car les enjeux de pouvoir se trouvent aujourd’hui à Bruxelles, New York, ou Pékin, plus qu’à Paris !

            Et pourquoi ne pas dire, en cohérence avec ce propos, que le responsable actuel du FMI est beaucoup plus utile dans ses fonctions actuelles que dans le «  petit quartier » français de ce monde nouveau, si les idées que lui prêtent à loisir ses supporters et thuriféraires sont effectivement les siennes.

Jean Pierre Renaud