« Les Afghanes retrouvent la parole » La Croix des 14 et 15 janvier 2012

Le journal a consacré un dossier très intéressant de trois pages sur ce sujet très sensible, celui de la « nouvelle » condition féminine dans ce pays encore ravagé par la guerre.

            Les repères statistiques proposés par le quotidien montrent que la condition des Afghanes a évolué favorablement au cours des dernières années :

« La scolarité des filles. Les filles sont 2,4 millions pour un total de sept millions d’élèves, d’après le ministère de l’éducation. Elles sont 1,9 million à l’école primaire, 416 854 au collège et 122 480 au lycée. »

Mais rien n’est encore vraiment gagné, puisque d’après une étude ONG, 22% des filles étaient considérées comme absentes, au lieu de 19% chez les garçons.

Il ne faut toutefois pas oublier que l’insécurité, qui existe encore dans beaucoup de provinces de ce pays, en même temps que la nature de son relief, peuvent expliquer ce taux élevé d’absentéisme, alors que les deux tiers de la population (30 millions d’habitants) vivent encore à la campagne.

Et le même journal rappelle qu’«en dix ans les effectifs des élèves ont progressé pour passer d’un à sept millions, ceux des professeurs de 20 700 à 158 000, dont 36% de femmes. »

Enfin de bonnes nouvelles venant de ce beau pays ! Car elles ne le sont pas toutes, loin de là !

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Le dossier ne fait aucune mention du film « Le cahier » (année de production 2007, et sortie en salle 2008), qui donnait une vision beaucoup plus pessimiste du même sujet, et c’est bien dommage.

Le 10 mars 2010, au tout début de ce blog, j’avais consacré un billet au film de Hana Makhmalbaf, « Le cahier », un billet intitulé « Clin d’œil cinéma : Afghanistan, talibans, école de filles, journée de la femme, allez-voir « Le cahier »

Un film très émouvant, des images et une histoire incomparable sur l’envie d’école des petites filles du pays.

Formons le vœu que le thème de ce film fasse partie du passé, tout en regrettant que le dossier n’en ait pas mentionné l’existence !

Jean Pierre Renaud

« Les roses noires », un documentaire émouvant et formidable sur LCP Public Sénat (15/10/11), ou la vie de nos jeunes filles dans les cités!

  Dans la soirée du 15 octobre dernier, nous sommes tombés tout à fait par hasard, avec ma « concubine préférée », sur le  documentaire « Les roses noires » de Public Sénat, consacré à la problématique quotidienne des jeunes filles des cités.

            Un documentaire émouvant, car les jeunes filles interviewées situaient leurs propos, à la fois dans le concret de leur vie, et en dehors de beaucoup de clichés qui entourent la vie dans les quartiers dits « sensibles » : beaucoup de spontanéité, de fraicheur, de sincérité, et d’envie de vivre de la part de toutes ces jeunes filles.

            Des portraits tout à fait réussis qui respirent l’authenticité.

            On voit bien combien il est difficile pour une jeune fille des cités de se situer, et de trouver équilibre et épanouissement, entre le monde des « français-français » et un milieu familial situé trop souvent à ses antipodes.

            « Français-français »en concurrence avec « langage des cités » ?

            Nous avons découvert l’expression « français-français », et en elle-même, elle représente déjà une vraie problématique !

            Point n’était besoin de nous convaincre, une fois de plus, que l’avenir des cités passe par celui de ces jeunes filles et femmes qui sont obligées en permanence de se libérer ou d’alléger le poids des traditions culturelles et familiales, déchirées entre leur milieu familial et religieux et leur vie quotidienne, avec le rôle très ambigu des frères et des garçons.

            Avec, souvent, trop souvent, l’impérieuse nécessité de se « transformer en mecs » pour survivre, conserver leur identité dans un monde de mecs, et tout simplement vivre comme une jeune fille en France !

Jean Pierre Renaud et sa « concubine préférée »

Humeur Tique: l’égalité des sexes dans la Zone Euro?

          Si vous avez la curiosité de lire quelquefois Libé, d’apprécier quelques-unes de ses caricatures ou photos, vous ne serez pas déçu par une belle et grande photo, en couleur, à la page 14 du Libé des 17 et 18 septembre 2011 :

            Cette photo est présentée au-dessus d’un article dont le titre est :

« Les Dix-Sept incapables de s’aligner

La zone euro tergiverse sur les solutions à apporter à la crise »

Et sous la photo elle-même :

« Les ministres des Finances de la zone euro et leurs délégations, vendredi à Worclaw (Pologne) »

Si vous comptez bien, et sauf erreur, sur le total des personnes photographiées, 70 au total, 5 d’entre elles, seulement, sont des femmes !

Sans commentaire !

Et pour ajouter un grain de sel, de poivre, ou de piment, le président actuel, de nationalité polonaise (6 mois), de notre belle Europe solidaire, représente un pays qui ne fait pas partie de la zone euro !

Humeur Tique: Arabie Saoudite et Maroc: deux bonnes nouvelles!

Humeur Tique : Arabie Saoudite et Maroc, deux bonnes nouvelles dans l’actualité de ces deux grands pays musulmans !

A Ryad, en Arabie Saoudite, les femmes bravent les autorités politiques et religieuses : considérées comme mineures par la loi, elles n’ont pas le droit de prendre le volant de leurs voitures.

            Elles ont donc décidé de braver cette loi rétrograde en prenant le volant.

Un point marqué contre la condition inégalitaire à laquelle elles sont soumises !

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A Rabat, au Maroc, Mohammed VI, le roi, vient de décider de proposer à son peuple la mise en place d’une monarchie de type parlementaire.

Il pourrait s’agir bien d’une véritable révolution politique.

La France Multiculturelle de 2010: le cas d’une jeune femme française musulmane

La France multiculturelle de 2010 : un cas concret de problématique familiale, sociale et religieuse. Quelle réponse ?

            Dans un département de la petite couronne parisienne, une jeune femme française d’origine maghrébine, musulmane,  agent de collectivité territoriale, trois jeunes enfants, un mari, également français, d’origine maghrébine, musulman, salarié d’entreprise.

             Ces dernières années, le mari a fait un choix de pratique religieuse radicale :il a obligé son épouse à mettre le voile, à adopter un style de vie austère, plus de télévision par exemple, et ne s’est pas privé de la battre.

            L’épouse a décidé de quitter clandestinement son époux en emmenant ses trois enfants et de s’installer dans une autre ville de France.

            Question : que pouvait proposer la société française et les pouvoirs publics à cette femme désemparée ?

            Mettre le voile ou mettre les voiles ? Mais où et avec quel soutien ?

Humeur Tique: burqua à l’hôpital, langue chinoise dans nos lycées, nez et oreilles coupés d’une jeune femme afghane

Humeur Tique : voile à l’hôpital, langue chinoise à l’école, nez et oreilles coupés d’une jeune Afghane

            Le voile à l’hôpital : (Libé du 7/07/10- entretien Coroller Lévy)

            « Une femme a fini par descendre au bloc avec son voile »

            « Le port du voile intégral par certaines femmes pose-t-il problème ?

             Il  y a un gros malaise. Est-il normal qu’une infirmière passe trois quarts d’heure pour convaincre une femme qui a mal aux oreilles d’enlever son voile ? Ou qu’une autre refuse de dégager son cou alors qu’on doit lui faire une radio panoramique dentaire ? Quand on sait à quel point l’hôpital souffre de pénuries de personnel, ça n’est pas normal. C’est inadmissible.

            S’agit-il de cas isolés ?

            Je peux vous en citer des dizaines. Ainsi cette femme hospitalisée en ambulatoire pour un examen ou une petite opération, je ne m’en souviens plus. Elle a été prévenue, avant son arrivée qu’elle devra se doucher à la bétadine et enfiler une tenue opératoire. Elle est intégralement voilée. L’infirmière lui redonne les consignes. La patiente dit : Non, je ne prends pas de douche à l’extérieur de chez moi, et je descendrai au bloc avec mon voile…Le chirurgien, déjà en retard, a refusé de la prendre. »

            Sans commentaire !

            Mais une invitation à goûter les caricatures régulières, et toujours dévastatrices, de Plantu, sur le voile intégral, la dernière (Monde du 10 août dernier) intitulée « Est-ce que vous reconnaissez la femme que vous avez agressée ? », l’homme, qui est accusé, étant interrogé en présence de trois femmes en burqua.

            La langue chinoise à l’école

            « Nous devons enseigner le chinois dans nos écoles », Jean-Pascal Tricoire, président du directoire de Schneider Electric (La Tribune du 24/07/10)

            Pour avoir travaillé en Chine pendant cinq années, M.Tricoire parle en connaissance de cause : un gouvernement sérieux et responsable ne peut continuer à parler Chine, investissements et exportations en Chine, sans donner un vrai coup de pouce à l’enseignement de la langue chinois dans nos lycées.

            Et en prime, comprendre le chinois, c’est aborder, sans truchement,  une autre culture du monde, au moins, et sinon plus riche, que la nôtre.

            Nez et oreilles coupés d’une jeune Afghane

         Ces dernières semaines, de très nombreux Français ont eu l’occasion de voir à la télévision une jeune femme afghane punie par les talibans, nez et oreilles coupés, pour avoir osé enfreindre leur interdiction faite aux filles de fréquenter une école.

            Une telle séquence télévisée suffit à répondre à la question : pourquoi la France est en Afghanistan ?

            Renouvelons à ce sujet le conseil qui avait été donné il y a quelques mois de voir le film intitulé « Le cahier », consacré précisément à la scolarisation des jeunes filles afghanes.