Brèves…

Présidentielles 2022

Macron et les femmes ?

            Les femmes candidates aux prochaines élections présidentielles, et en particulier Madame Pécresse vont sûrement poser des problèmes à Monsieur Macron, pour au moins deux raisons :

            Sa situation personnelle et son éducation super-protégée l’ont beaucoup éloigné du monde féminin. Le nombre de femmes de son cabinet présidentiel n’illustre-t-il pas cette situation, avec une femme sur 16 personnes ? Le principe d’égalité ?

Il éprouvera donc inévitablement, en dépit de ses qualités exceptionnelles de ductilité et de plasticité,  des difficultés à trouver le bon langage face à une femme politique qui a l’ambition et l’intention de conquérir l’Élysée, et qui en a les outils et les moyens.

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

« Mariage focé d’une élue: sa famille devant le tribunal » Des femmes « marchandises »

« Mariage forcé d’une  élue : sa famille devant le tribunal »

« Son père ses oncles et son frère auraient tenté de la marier de force en Algérie. Une pratique loin d’être isolée »

Le Figaro du 2/08/2018, page 8

Des femmes « marchandises »

         Une histoire que l’on peut raconter comme une histoire d’amour courante ou que l’on peut raconter comme un épisode de plus de mariages forcés de jeunes femmes françaises d’origine maghrébine ou africaine !

        L’Algérie est indépendante depuis 1962, soit depuis plus de cinquante ans, et les femmes de Kabylie,  Grande ou Petite, bénéficiaient alors d’une grande liberté, et en ce qui concerne celles de religion musulmane, le voile n’’existait pas.

        Nombreuses ont par ailleurs été les femmes algériennes qui ont milité à la fois pour l’indépendance de leur pays et pour une Algérie démocratique.

      Cette affaire est d’autant plus symbolique et inquiétante, que la jeune promise exerce un mandat électoral au sein du Conseil Départemental de l’Indre-et-Loire, à Tours.

        Qu’une famille d’origine immigrée algérienne, en supposant qu’elle soit française, ait le culot de se lancer dans une telle aventure en dit peut-être plus long que tout autre épisode sur les difficultés que notre pays rencontre pour faire adhérer quelques-unes des fractions de la population qui vit en France, à notre système républicain, laïc, et démocratique !

      Les spécialistes du sujet savent que ce type d’épisode n’est pas rare en France, et que dans un certain nombre de cas, il s’agit tout simplement de la marchandisation du mariage par le biais de la nationalité. Dans le cas présent, il pourrait s’agir aussi d’un cas supplémentaire d’islamisation de notre pays.

        L’histoire du monde montre que les femmes ont longtemps été considérées comme des marchandises, et c’est encore souvent le cas dans de nombreux pays. En 2013, et sur ce blog, (voir mon article sur « Les branches esseulées »), j’ai évoqué le cas des femmes vietnamiennes achetées par des Chinois célibataires, mais certains pays d’Afrique continuent à voir des hommes riches acheter, une deuxième, voire une troisième épouse.

        En Afrique noire, la coutume des dots a favorisé ce type de « marchandisation ».

         Ayons l’honnêteté de reconnaitre que, même en France, les femmes ont mis longtemps à se voir reconnaître des droits et libertés à égalité avec les hommes, et que cette inégalité a encore laissé des traces profondes dans notre société.

       Dans un passé qui n’est pas trop éloigné, beaucoup de familles  négociaient le mariage de leurs enfants en tenant compte d’un risque de mésalliance sociale, financière, ou encore religieuse.

        Plus récemment et sur ce blog, j’ai rapporté le cas d’un couple du Pays de Montbéliard des années 1960,  dont le mari, catholique,  avait quasiment fait l’objet d’un  bannissement de la part du clergé local et de sa famille, en raison de son choix d’une épouse  de religion protestante.

       Quel que soit l’angle d’analyse de l’autre cas de mariage forcé, la véritable cassure nationale éventuelle serait celle du refus de la laïcité française, fondée tardivement au début du  XXème siècle sur le précepte évangélique : « Rends à César ce qui est à César et à Dieu, ce qui est à Dieu ».

       Notre pays a effectivement rencontré beaucoup de difficultés pour  sortir de son régime théocratique, et aujourd’hui encore des tentatives existent pour revenir à ce type de passé.

           Jean Pierre Renaud – (M.C.Imprimatur)

Les femmes excisées au Sénégal sur le « 20 heures » de France 2, le 6 février 2018

Les femmes excisées

France 2 et l’information

Le « 20 heures » du 6 février 2018

Le Sénégal et ses femmes excisées

            Le « 20 heures » a consacré quelques minutes à un documentaire sur le problème de l’excision au Sénégal, en a situé l’ampleur et décrit l’action qui était aujourd’hui menée pour éradiquer cette coutume barbare, fut-elle religieuse.

            Il est bien dommage que la chaine « publique », n’ait pas rappelé à ses téléspectateurs que l’excision existait aussi en France pour plusieurs dizaines de milliers de femmes originaires d’Afrique, de première ou de deuxième génération.

            Dans un article du Monde du 22 décembre 2016, Ondine Debré avait intitulé un article « Les femmes coupées » et cité le chiffre de 60 000 femmes excisées vivant alors dans notre pays.

            Sur ce blog, j’avais fait écho à cet article, le 2 janvier 2017, en critiquant l’article de Stéphane Madaule dans la Croix du 26/12/2016, alors responsable de l’AFD à Brazzaville, qui avait le titre tout à fait paradoxal de « Communautarisme ou intégration à un modèle commun ».

            A la gloire d’un « communautarisme » partagé, « femmes coupées » y compris ?

            A quand un documentaire sur France 2 et sur le même sujet en France ?

            Jean Pierre Renaud

Deux bonnes nouvelles féminines en France et en Arabie Saoudite

Deux bonnes nouvelles, la première avec quatre françaises, la deuxième avec les femmes d’Arabie Saoudite
En France « Islamisme: quand les vigies prennent la plume »

Le Figaro du 20 septembre 20117, page 14

« Elles sont jeunes, musulmanes, Françaises, nées en France ou pas. Et elles ont décidé chacune à sa façon, d’écrire afin de dénoncer les dérives de l’islam. Plus qu’un phénomène éditorial, un engagement qui leur vaut, pour certaines d’être insultées, menacées, poursuivies en justice, voire traitées d’islamophobes. »

Sonia Mabrouk, Leila Slimani, Lydia Guirous, et Jeannette Bougrab

Comment ne pas saluer le courage de ces femmes qui dénoncent le sectarisme ou le machisme d’intellectuels, de politiques ou de religieux, qui mettent en péril notre modèle de société ?

Je fais partie de ceux, qui depuis de  très nombreuses années, pensent que les femmes  d’origine maghrébine ou africaine ont bien souvent le sort de leurs sociétés d’origine entre leurs mains.

Sur un plan plus général, je regrette que les femmes de France ne manifestent pas plus souvent pour leurs libertés tout autant que pour l’égalité entre les sexes.

         En Arabie Saoudite : les femmes viennent d’être autorisées à conduire des voitures :

Dans un pays très conservateur baignant dans un univers de théocratie musulmane rigoureux,  chacun sait que la condition de la femme est très éloignée de celle des pays européens.

            L’oligarchie politico-religieuse qui gouverne vient d’autoriser les femmes à conduire une automobile.

         Bravo ! C’est un bon début !

        Ayons la modestie de rappeler que dans notre beau pays, les femmes n’ont eu le droit de voter qu’en 1945 !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique – François Hollande et les femmes ? Où est le problème?

Humeur Tique

François Hollande et les femmes ? Où est le problème ?

            François Hollande a-t-il  un problème avec les femmes ?

          Sans doute, si l’on s’en rapporte aux quelques signes officiels de sa vie politique, ancienne ou récente.

            Premier signedéjà ancien, la candidature de Ségolène Royal, compagne officielle de François Hollande, aux élections présidentielles de 2007, alors que le Secrétaire du Parti socialiste, depuis de longues années, était le candidat naturel du Parti Socialiste.

            Deuxième, troisième, et quatrième signes récents, les trois livres qui décrivent tout le bien que leur auteures, trois femmes,  pensent du Président actuel, celui de la compagne qui l’a porté au pouvoir, et ceux de deux de ses anciennes ministres,  Cécile Duflot et Delphine Batho.

            Dans un lointain passé, et sous la mandature de Juppé à Matignon, les Jupettes, qui avaient été virées du gouvernement sans aucun ménagement, s’étaient contentées, en 1995, de protester verbalement : serait-ce le signe que la démocratie française a beaucoup progressé dans le domaine de l’égalité des sexes ?

            Pourquoi ne pas interviewer sur ce sujet sensible et pointu, comme le font volontiers à jet continu nos chaines de télévision, tel ou tel psy réputé ou non ? Pourquoi ne pas leur suggérer le nom de M.Miller ?

&

Nota Bene : Coïncidence! Dans le Canard Enchaîné du 22 octobre 2014, une vignette de caricature page 2 avec les deux personnages de Valls et de Hollande, sous le titre

«  Martine Aubry attaque Hollande, et dans la bulle :

            On va finir par croire que tu as un problème avec les femmes » 

Gallieni et Lyautey, ces inconnus. Morceaux choisis à Madagascar – Les femmes

Gallieni et Lyautey, ces inconnus !

Eclats de vie coloniale

Morceaux choisis

Madagascar

19

Les femmes

            Je vous propose enfin de consacrer quelques lignes à un sujet que la plupart des récits coloniaux n’abordent pas, ou refusent d’aborder, donc un sujet tabou, alors que dans la première phase de la conquête coloniale, il était inévitable que ce qu’on appelait alors les « mariages à la mode du pays » se multiplient.

            Le colonel Charbonnel dont le récit est notre source principale l’explique fort bien plus loin.

            Il fallut attendre que la paix civile soit définitivement établie, que les conditions de vie sanitaire s’y prêtent, pour que les premières françaises viennent s’installer dans les colonies.

            Quelques femmes aventurières, telles que madame Bonnetain, épouse du journaliste du même nom, journaliste, qui séjourna au Sénégal, à Kayes, à l’époque du commandement d’Archinard, dans les années 1890, furent des exceptions.

            Dans son livre « Essai sur la colonisation positive » l’historien Marc Michel aborde brièvement le sujet dans son livre, et nous en avons rendu compte  sur le blog du 22 mai 2010.

            Landeroin, membre de la mission Fachoda, en 1898, abordait le sujet dans ses carnets intimes, non publiés, et Binger, l’officier et explorateur, puis gouverneur d’une Côte d’Ivoire dont il fut un des créateurs, évoque aussi le sujet en rendant compte de son passage à « Waghadougou », en1888. Le Chef proposa de lui donner trois femmes.

            En ce qui concerne Madagascar, et ainsi que nous l’avons déjà indiqué plus haut, notre source sera celle du colonel Charbonnel qui décrit dans son livre « De Madagascar à Verdun –Vingt ans à l’ombre de Gallieni » quelques-unes des  situations qu’il connut à l’occasion de son séjour dans la grande île.

Tout d’abord à Tananarive en 1896 :

            «  Nous menions à Soanerane une vie calme. Nos amourettes malgaches y tenaient une large place. Le commandant Henry occupait une belle villa appartenant au Ministre Rasange. Ce Houve intelligent s’était rallié, par intérêt plus que par sympathie. Il avait laissé dans sa villa, comme par oubli, une de ses filles fort jolie, que le commandant appréciait à sa juste valeur.

            Les mœurs malgaches étaient alors extrêmement libres. Les filles y jouissaient de la même liberté sentimentale que chez nous les garçons. Elles prenaient même souvent des initiatives qui, à cette époque lointaine, étaient réservés au sexe fort. Les parents n’y trouvaient pas à redire. Peut-être jugeaient-ils qu’un pseudo-gendre français offrait une sorte de garantie.


         Borel, qui devait avoir une fille prénommée Suzy, aujourd’hui madame Georges Bidault  (voir les précisions plus loin dans le commentaire), ne songeait pas encore au mariage. Il était nanti d’une petite ramatou aux yeux rieurs dans un visage rond, nommée Romaine. Elle devait bien avoir treize ans et atteignait à peine à la poitrine de son seigneur. Le ménage Borel-Romaine décida que je ne pouvais rester célibataire. Il invita un soir Florentine, la sœur ainée de Romaine. Elle était plus épanouie que sa cadette et devait avoir atteint sa seizième année. Dans un pays où l’on rencontre des grand’mères de 22 ans, ce n’est plus la prime jeunesse. Le lendemain, Borel et moi étions beaux-frères à la mode malgache.

            On a beaucoup discuté de ces liaisons franco-malgaches. Il leur a manqué un Loti pour les idéaliser. Certes la morale en était heurtée ; mais condamner à la chasteté tous ces jeunes gens, aurait été exiger beaucoup d’eux. La petite épouse tenait le ménage de son mari temporaire. Elle lui apprenait le malgache. Mon camarade Steiner, qui devait mourir peu après, appelait sa ramatou : « Mon dictionnaire relié en peau ». La fidélité de ces petites épouses n’était pas exemplaire et la durée de leurs deuils n’excédait pas une semaine. Mais bon gré, mal gré, leur sort était lié au nôtre. Si l’insurrection avait triomphé – et en 1896 pareille éventualité ne pouvait être exclue – ces « collaboratrices » ne nous auraient pas survécu.

            Je peux citer deux cas où des officiers durent la vie à leur ramatou. Le premier fut prévenu juste à temps d’avoir à changer son cuisinier qui devait l’empoisonner au tanguin, ce poison national malgache. Contraint d’absorber le plat préparé, le cuisinier en mourut. Le second fut avisé d’une très prochaine attaque contre son poste. Il fit aussitôt occuper les positions de combat par ses Sénégalais qui repoussèrent l’assaut de justesse. » (C/p33)

            Et en 1900, à l’occasion d’une tournée de Gallieni dans le territoire du Sud de Madagascar, confié au colonel Lyautey, Charbonnel racontait :

           « Au déjeuner qui nous réunit, le colonel Lyautey engagea la conversation sur un sujet dangereux, du moins pour les officiers de son état-major. Quelques jours auparavant, alors qu’il nous plaisantait sur nos prétendus succès féminins, nous avions commis, Charley et moi l’imprudence de lui dire : « c’est une règle que les femmes soient attirées par les états-majors. Sous l’Empire, c’était l’état-major de Berthier qui avait le plus de succès auprès des dames de la cour et même des sœurs de l’Empereur. A Madagascar, vous êtes Berthier, mon colonel, vos officiers en profitent. »

           Cette comparaison n’était pas pour déplaire à Lyautey. Malheureusement, il ne l’oublia pas. A table, comptant amuser Gallieni, il s’écria :

–       « Mes officiers sont des « zèbres », mon général. Ils ont tous les succès. Ceux des officiers du maréchal Berthier sont éclipsés. Si Pauline était ici…

–       « La sœur de l’Empereur aurait aujourd’hui cent trente ans », coupa Gallieni.

        Un peu plus tard, il demanda à Charley :

–       « Comment s’appelait ce capitaine qui était l’amant de Pauline Borghèse ? »

       Nous l’avions oublié ; le général nous le dit.

–       « Et rappelez-vous, Charles-Roux, conclut-il, que l’Empereur l’a envoyé se faire tuer en Espagne. A votre place je serais prudent. »

      Les yeux de Gallieni pétillaient de malice derrière les verres de son lorgnon. Après le déjeuner, il me dit :

–       -« Je vous emmène Charbo. Nous allons marcher un peu »

     Il me parla des affaires du commandement supérieur et me fit part de sa satisfaction

–       « Votre colonel, me dit-il, mène grand train. Cela coûte cher. Essayez donc de réduire le nombre des porteurs qu’il emmène dans ses tournées. »

–       « Pas commode mon général »

–       « Je sais. Essayez tout de même. A propos de ces histoires sentimentales, l’écho m’en est parvenu à Tananarive ; Je n’aime pas beaucoup cela. »

      Je racontai mes propos imprudents sur l’état-major de Berthier, que le colonel aurait dû oublier. Je donnai l’assurance au général qu’il y avait une grande part d’exagération et que d’ailleurs aucun incident ne s’était produit.

–       « Aucun incident ? Que voulez-vous dire ? Les maris ? Oh ! les maris ! Que diable ! Les malgaches sont charmantes. »

–       « Mais mon général, chacun de nos officiers a sa « ramatou ».

–       « Alors, dites-leur de s’en contenter. »

–       « Bien, mon général ».

      C’était le seul reproche que Gallieni m’adressa au cours d’une collaboration de vingt ans.   Il n’était pas très grave, ni très mérité. « (C/p,164)

Commentaire

 Un premier commentaire pour la petite ou la grande anecdote historique :

        Suzy Borel devint effectivement l’épouse de George Bidault,  l’homme politique bien connu de la 4èmeRépublique, grande figure de la Résistance et du parti politique MRP, ministre à maintes reprises, et Président du Conseil.

            Le blog publiera ultérieurement une courte chronique sur le livre de souvenirs que Mme Bidault a publié, concernant l’Algérie et l’outre-mer, une sorte d’état des lieux de la « culture coloniale » de son époque.

            Le deuxième commentaire portera sur le sujet lui-même. Beaucoup de commentateurs ont glosé sur un thème qui incitait au propos de gaudriole, mais « ces mariages à la mode du pays », selon leur appellation consacrée, correspondaient à la fois à un état de fait difficilement évitable, c’est la justification proposée par Charbonnel, à une situation des mœurs très différente de celles des pays européens, mais tout autant, et pour la première période de l’histoire coloniale, à la nécessité des officiers ou des administrateurs coloniaux de trouver des « truchements » au sein d’une société qui leur était complètement étrangère.

            Aucune entreprise de colonisation n’aurait eu de chances de durer, sans trouver au sein de la société « indigène » des intermédiaires, les « middlemen » à l’anglaise, négociants, puis interprètes et lettrés, et évidemment ces épouses temporaires qui acquéraient souvent un vrai pouvoir.

            D’une façon plus générale, et sur le plan de l’histoire coloniale française, je serais tenté de dire que très souvent, les chefs « apparents » n’étaient pas ceux qui exerçaient « réellement » le pouvoir…

            Et que certaines de ces unions temporaires furent aussi de belles histoires d’amour, telle que celle par exemple de Nebout, en Côte d’Ivoire.

 Jean Pierre Renaud

Post scriptum : Albert Londres, dans le livre « Terre d’ébène » publié en 1929, a consacré un certain nombre de pages au même sujet.

France 2 Envoyé spécial du 7 mars 2013: « Les Branches esseulées: trafic de femmes vietnamiennes en Chine »

France 2 Envoyé spécial du 7 mars 2013 : le reportage intitulé «  Les Branches esseulées : trafic de femmes vietnamiennes en Chine »

Entre Chine et Vietnam, entre 1894 et 2013, la condition des femmes a-t-elle vraiment changé ? Dans le contexte historique de deux Etats Communistes ?

Avec le témoignage du colonel Gallieni, à l’occasion de son deuxième voyage en Chine à Long Tchéou (15-22 juin 1894)

            Après avoir évoqué  le souvenir que Gallieni avait conservé de la condition des femmes d’Indochine lors de son séjour au Tonkin, nous ferons quelques commentaires sur le reportage tout  à fait intéressant de l’émission « Envoyé Spécial » dont le titre a été rappelé plus haut.

            Le colonel Gallieni exerçait alors le commandement des Hautes Régions du Tonkin, à la frontière de l’Empire de Chine, où il s’efforçait tout à la fois d’éliminer les bandes de pirates annamites ou chinois qui troublaient gravement la paix publique de ces régions, et d’obtenir à cette fin la coopération des autorités impériales chinoises, gouverneur militaire, préfet et maire, notamment celle du gouverneur militaire du Quang-Si, le maréchal Sou.

            Il se rendait alors à Long Tchéou pour y rencontrer le maréchal Sou et clore le dossier du tracé des frontières sino-annamites.

            Dans son livre « Gallieni au Tonkin », le colonel racontait son expérience politique et militaire, et en ce qui concerne le voyage évoqué, il décrivait dans le détail le voyage en question.

            Retenons de ce récit uniquement les observations qui avaient trait à la situation des femmes vietnamiennes dans cette province frontalière de la Chine.

Gallieni voulait vérifier par lui- même tout ce qui lui avait été rapporté sur les relations des bandes pirates avec la Chine :

            « Les chefs des bandes les plus importantes… se trouvaient à la tête d’une vaste association, en quelque sorte commerciale, qui avait ses profits et ses pertes. De leurs repaires…. Ils dirigeaient leurs incursions dans toute la haute région, ramassant surtout des buffles, indispensables aux indigènes pour leurs cultures, et des femmes.

Les femmes sont rares dans le Quang-Si… de plus les femmes annamites étant particulièrement recherchées pour leurs qualités d’activité, de travail, d’économie et leurs aptitudes au négoce, les marchands chinois étaient très désireux d’en acquérir pour se faire aider dans leur commerce. Notre consul me fit remarquer plusieurs fois, dans mes visites aux boutiques de Long-Tchéou, la présence de femmes qui, malgré leur costume chinois et leur chignon caractéristique, étaient annamites et avaient été ainsi importées du Tonkin. Beaucoup me disait-il, en général bien traitées, suivant les habitudes chinoises et  se rendant par ailleurs très utiles à leurs maîtres, s’étaient adaptées à leur nouveau genre de vie et ne cherchaient pas à retourner au Tonkin. Mais d’autres regrettaient leur pays et s’adressaient quelquefois à lui pour demander leur rapatriement. C’est ainsi que, en ce moment même, deux femmes annamites s’étaient réfugiées au Consulat, et que, en dépit des réclamations du maire et du Tao-Taï (le préfet), M.Bonis d’Anty avait refusé de les rendre et devait les ramener avec lui, à son prochain voyage à Hanoï.

En échange des buffles et des femmes, les pirates rapportaient au Tonkin de l’opium, avidement recherché par les habitants de la haute Région, et même par les annamites….sous l’œil bienveillant des mandarins chinois. » (page 134)

Commentaire :

Le documentaire diffusé par France 2 sur le trafic de femmes vietnamiennes entre les deux Etats Communistes que sont actuellement le Vietnam et la Chine montre que ce type de dérive éthique persiste, même s’il prend les formes économiques les plus sophistiquées, au prix de 5 000 euros la « tête ».

L’existence même de ce trafic parait tolérée, puisqu’il a lieu dans des régimes politiques très encadrés, pour ne pas dire plus.

Un tel sujet est à replacer dans l’évolution de la condition féminine à travers les âges et les continents,  étant donné que dans la plupart des civilisations et des cultures, la femme n’a presque jamais été traitée comme l’égale de l’homme, et le  plus souvent comme une marchandise.

Dans notre histoire la plus récente, un certain nombre de mariages étaient des mariages de convenance d’intérêt, avec une marchandisation qui ne disait pas son nom.

Les femmes d’Afrique noire ont longtemps été sous le joug d’un régime dotal qui apparentait les mariages à un troc entre une femme et une dot en argent ou en nature.

Il semble que de nos jours, et pour des raisons d’émigration légale, certaines unions entre un citoyen français ou une citoyenne française et un ou une partenaire étrangère, soient aussi des échanges monétaires déguisés.

Les femmes du monde entier auront encore fort à faire pour se voir reconnaître leur dignité pleine et entière, et c’est sans doute l’intérêt de ce documentaire, avec deux clins d’œil ambigus, le titre même du reportage, « les Branches esseulées », et l’aveu fait par des candidats chinois à l’achat d’épouses vietnamiennes, quant à une corrélation qui existerait entre la chaleur de leur pays et la poussée précoce de leurs seins…

Jean Pierre Renaud

Les sociétés coloniales avec un brin d’impertinence historique – Coolies, engagistes et domestiques indonésiennes en Arabie saoudite- Exercice de citation et de discussion

Les sociétés coloniales avec un brin d’impertinence historique !

Coolies, engagistes (1850-1950) et domestiques indonésiennes en Arabie saoudite (2013)

Exercice de citations et de discussion : critère colonial, postcolonial, ou multiséculaire ? Les chimères de l’histoire coloniale ?

            Nous avons déjà commenté le livre qui a été consacré à la préparation du CAPES et de l’agrégation d’histoire.

            L’ouvrage consacre une contribution fouillée à l’histoire des sociétés coloniales au travail 1850-1950 Esclavages, engagistes et coolies.

            Quelques propositions de citations du texte : tout d’abord sur l’esprit de la réflexion et ensuite sur le contenu de la réflexion :

            L’esprit de la réflexion

            Introduction

« De tout temps, en tous lieux, la colonisation est décrite comme violente, militairement, éthiquement, politiquement, culturellement, parfois même physiquement. L’action de coloniser sous toutes les formes qui en découlent, introduit des déséquilibres sociaux profonds, d’hybridations dont sont porteuses les sociétés coloniales. N’en déplaise à ses thuriféraires, les sociétés qui en sont issues sont toutes porteuses du déséquilibre primal qu’introduit cette transaction hégémonique qui accouche violemment d’un système complexe à dimensions multiples, influant sur les sociétés des colonisés comme sur celles des colonisateurs et qui agit encore au-delà sur des indépendances sur les colonies et les métropoles par effet de réverbération. » (page 163)

L’auteur décrit les mouvements internationaux de population sous l’angle historique des sociétés coloniales :

«  Ainsi, dès le XIXème siècle, les migrations de travailleurs liées à l’engagisme – numériquement plutôt sino-indien – constituent un mouvement migratoire d’une importance considérable pour l’histoire mondiale et celle des sociétés coloniales. Elles sont au moins aussi importantes que les vastes mouvements de populations  européennes du XIXème siècle s’installant dans ce que l’on appelle alors des « colonies de peuplement » comme l’Afrique du sud britannique, le Südwestafrika allemand ou l’Algérie française… » (page 164)

Dans ce texte, il manque peut-être une définition des sociétés coloniales qui sont les cibles choisies par l’auteur pour décrire les phénomènes historiques, tout en notant l’expression tout à fait curieuse utilisée par un historien pour apprécier, je dirais objectivement, techniquement, ce type d’histoires : « N’en déplaise  à ses thuriféraires… »

Le contenu de la réflexion

            Quelques chiffres et dates de la description historique, avec la conclusion  proposée :

                A la Jamaïque, « 254 000 esclaves vers 1830 » (page 167)

            De 1841 à 1867, « ce furent près de 35 000 Africains libres engagés sous contrats qui entrèrent dans les colonies britanniques…. » (page 169)

            Avec le coolie trade, 120 000 coolies  viennent à Cuba. (page 171)

            Les migrations chinoises : 7 millions de Chinois entrent en Malaisie entre 1840 et 1940. (page 179)

            « Quel bilan chiffré peut-on tirer de ces migrations à l’échelle du globe, résultat des chocs impériaux ? Si près de 15 millions de coolies chinois quittèrent leur pays pour travailler dans le monde entier (Canada, Australie, Etats Unis aussi,  qui mirent tous en place des politiques de quotas et en limitèrent la venue par crainte de perdre leur identité blanche), ce fut principalement en Asie du Sud Est que la diaspora chinoise fut la plus marquante. .. » (page 179)

            Discussion et questionnement sur le colonial et le postcolonial

            L’auteur place son analyse dans le champ des sociétés coloniales et des « chocs impériaux » qui seraient la cause des migrations du travail décrites.

            Questions :

            Est-il possible d’interpréter ces migrations comme étant celles d’un rapport de domination coloniale, de « transaction hégémonique » ?

1 – sans comparer l’ensemble des mouvements migratoires européens, indiens ou chinois, car, et comme indiqué, les migrations « blanches » furent également importantes au cours de la même période.

2 – sans s’interroger sur les causes de ces mouvements, c’est-à-dire l’histoire des pays d’émigration, et pas uniquement sur celle des pays de colonisation, à titre d’exemple pour l’Europe, les famines de l’Irlande, et pour la Chine, la répétition de famines tout au long de la période examinée, dont les causes ne furent pas nécessairement liées aux initiatives impériales des puissances européennes : des dizaines de millions de morts au cours des famines des années 1850 (la révolte des Taiping), puis 1876-1879,etc… ?

N’est-il pas possible de comparer certaines de ces migrations du travail avec celles des femmes indonésiennes en Arabie Saoudite ? Coloniales ou  postcoloniales, dans le champ d’un rapport de domination coloniale ?

A lire un article du journal La Croix intitulé « Le dur destin des domestiques indonésiennes en Arabie saoudite » (28/06/2012)

« Parmi 1,2 million de travailleurs domestiques indonésiens dans le royaume, nombreux ceux qui dénoncent des mauvais traitements… comme de l’esclavage moderne… »

            Jean Pierre Renaud

Droits des femmes, violences conjugales, violences physiques et morales, le cas du viol

Droits des femmes, violences conjugales, violences physiques et morales, la grande relativité de ces concepts, à travers l’histoire, les pays, et les religions, avec souvent l’extrême difficulté de la compréhension de l’intime…

Le cas du viol

Et en exergue de réflexion, un épisode tiré de la Genèse de la Bible (19 Sodome et Gomorrhe), deux anges invitent Lot, neveu d’Abraham, sa femme et ses deux filles, à quitter Sodome, sans se retourner, avant que Dieu ne détruise par le feu ces villes maudites : 

«  La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel….

            Dans sa fuite, « Il habita dans une caverne, lui et ses deux filles. L’aînée dit à la plus jeune : Notre père est vieux ; et il n’y a point d’homme dans la contrée pour venir vers nous, selon l’usage de tous les pays. Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. »

            Les choses ont changé depuis, mais ont-elles véritablement changé ?  compte-tenu de l’évolution du monde, et de la montée en puissance, tout à fait justifiée, mais souvent difficile, du droit des femmes, de leur droit à l’égalité de traitement ?

           Le film égyptien Le bus 678 (voir le blog du 12/07/2012) nous propose un éclairage sur la condition de la femme égyptienne au Caire, différent de celui qu’on peut avoir en France, mais le droit des femmes à l’égalité peut encore beaucoup progresser.

            Un autre film « Le cahier » (voir le blog du 10/03/2010) nous a fait découvrir l’extrême difficulté que les petites filles afghanes rencontraient pour triompher des résistances culturelles et religieuses de leur société.

            Et dans certaines de nos banlieues, la situation et les peurs de toutes ces jeunes filles et femmes si bien décrites dans le documentaire « Les roses noires » (voir le blog du 15/10/2011)

            Et les quelques chiffres publiés ces derniers mois sur la condition des femmes françaises montre qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire : une femme meurt tous les trois jours sous les coups d’un conjoint, 96% des congés parentaux sont attribués à des femmes, les femmes gagnent en moyenne de 10 à 20% de moins que les hommes, à poste de travail égal, etc…

Ceci dit, la condition de la femme dans la plupart des pays occidentaux est bien supérieure à celle de beaucoup d’autres pays du monde, et nos gouvernements seraient bien inspirés de développer une information continue sur la liberté des femmes en direction des pays les plus rétrogrades, par chaines de radio ou de télévision interposées

Le progrès de l’humanité passe en effet par la reconnaissance du droit des femmes.

                                                                    Le viol

La définition pénale

Selon la définition du code pénal, articles 222-23, le viol se caractérise comme «  tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte ou surprise »

Le viol résulte donc d’une pénétration sexuelle, par un sexe  dans un sexe, dans l’anus ou dans la bouche

C’est aussi la pénétration dans ces mêmes organes de tout objet, de quelque nature qu’elle soit mais c’est aussi pour le sexe et l’anus, la pénétration digitale

La variété des situations et des acteurs

Le viol peut être commis par un ou plusieurs inconnu(s) mais aussi souvent par un proche de la famille (un ami, un oncle, un ½ frère, un  beau-frère…,  mais aussi un médecin généraliste ou spécialiste, ou encore un ouvrier qui intervient sur des travaux d’intérieurs ou qui pénètre dans le logement de la victime….

Le viol peut donner lieu à plainte lorsqu’il est commis par le conjoint de la victime, par son ex conjoint ou en instance de séparation. Ces derniers cas sont délicats à traiter.

Une qualification souvent difficile

Comment appréhender la notion de viol lorsque la plaignante déclare être en instance de divorce ? Comment appréhender le viol commis par un conjoint que l’on accepte un jour et refuse un autre ? S’agit­- il de viol ou plus exactement d’agression sexuelle ? Le mari ou le concubin qui a des relations sexuelles avec sa femme, alors que celle-ci ne le souhaite pas, ou l’ancien amant qui revient au domicile de son amie et lui impose une relation sexuelle, éventuellement sous l’emprise de l’alcool pour les deux parties, sachant toutefois qu’en matière pénale, le fait pour l’auteur d’être sous l’emprise de l’alcool peut  constituer une circonstance aggravante.

Une répression pénale accrue

La répression pénale est accrue si le viol est commis avec certaines circonstances parmi lesquelles :  

La vulnérabilité de la personne victime: il convient alors d’établir cette vulnérabilité qui peut être une grossesse, une infirmité quelconque visible, mais également des troubles psychologiques, de la dépression, l’âge… La jurisprudence considère par exemple qu’une femme en état de dépression est moins à même de se défendre qu’une personne indemne de toute pathologie de nature psychologique …

La qualité de l’auteur : un ascendant ou toute personne ayant une autorité de droit ou de fait sur la victime ou une personne ayant autorité de par ses fonctions employeur, médecin ou assimilé. A cet égard on peut citer l’exemple du père, du grand-père, de l’oncle de la victime mais aussi le viol commis par le gynécologiste, l’ostéopathe, ….  Dans cette dernière spécialité, un praticien connu de la place parisienne a pu faire les beaux jours d’une certaine chronique judiciaire.

Il ne faut pas oublier que le viol existe et dans des proportions non négligeables entre adultes de même sexe et notamment au détriment des hommes homosexuels, (dont les plaintes  sont encore peu nombreuses).

Une omerta ?

Le refus des autorités  politiques et judiciaires de traiter ces affaires ? Non sauf peut- être lorsqu’il y a un notable en cause, et c’est encore plus ou moins vrai avec les médias actuels.

Mais le viol n’est pas toujours facile à caractériser.

Sauf les cas simples du viol par un inconnu, dans la rue par exemple, une jeune femme est emmenée de force par un individu alors qu’elle rentre chez elle ou qui s’introduit dans son immeuble à sa suite, prend l’ascenseur avec elle, le bloque entre deux étages et lui impose une fellation.

 Il faut que la victime soit crédible, que les faits qu’elle dénonce soient vraisemblables. C’est le cas par exemple de la femme qui donnera successivement des versions totalement différentes des faits subis, en se trompant sur les dates et les lieux, et en décrivant des violences que les expertises médicales ne peuvent corroborer.

A l’évidence aussi, les faits ne doivent pas  dater de trop longtemps, pour pouvoir rechercher des preuves, et des traces telles que des traces d’ADN.

Les difficultés seront d’autant plus grandes que l’auteur sera un proche et que son pouvoir de pression et d’intimidation sera grand.

Que dire aussi de ces femmes qui acceptent d’avoir des relations sexuelles pour obtenir un travail et qui dénoncent les faits lorsqu’elles sont évincées ? Y a- t-il viol ou abus de faiblesse, ou peut-être encore harcèlement ?

Le viol est de toute façon la manifestation d’un abus de faiblesse dans la mesure où il est commis par une personne qui physiquement et/ou psychologiquement est  plus fort.

On peut dire aussi qu’il  est la forme ultime du mépris  et de la violence avant le meurtre. Mais comment interpréter le viol commis par un médecin ? Par un conjoint éconduit ?  Dans les cas  des violeurs du monde médical, et surtout lorsqu’il s’agit d’un praticien réputé, il n’est pas rare que les victimes hésitent à dénoncer les faits, car elles éprouvent une sorte de culpabilité qui les conduit à penser qu’elles sont sans doute  coupables d’avoir été « provocatrices »

            Dans le cas d’un viol par un parent ou un employeur par exemple, la victime se voit souvent intimer l’ordre de ne rien dire, sous peine de violences, ou dans le cas de l’employeur, de licenciement.

L’omerta, si elle existe encore de nos jours, est aussi le fait des victimes elles- mêmes  qui préfèrent cacher cet épisode funeste, plutôt que d’en parler même à leur proches. Ce n’est pas toujours facile d’étaler ce type d’intimité devant ses proches, des tiers, puis une cour d’assise.

Et enfin, les auteurs ne sont pas toujours, loin s’en faut, identifiés ou identifiables.

En conclusion, des progrès incontestables ont été enregistrés dans la poursuite de ces crimes, mais il serait tentant du dire qu’au fur et à mesure de l’évolution des mœurs, les faits incriminés prennent souvent une qualification trop subtile pour être poursuivis.

Pomme acide

Humeur Tique: d’Anne à Valérie! Le « quatrième pouvoir » au pouvoir?

Humeur Tique : Une nouvelle France ? Le « quatrième pouvoir » des femmes journalistes au « pouvoir » ?

D’Anne à Valérie !

            L’an dernier, la « gracieuse » épouse de DSK, et journaliste connue, avant l’épisode de la Roche Tarpéienne, se voyait déjà au pinacle de la République Française.

            Lui a succédé, après l’élection d’un nouveau Président de la République, la « gracieuse » compagne du Président,  et également journaliste connue, mais cette fois, effectivement, à l’Elysée, avec son Cabinet.

            Une nouvelle forme du « 4ème pouvoir », le pouvoir indirect, mais bien réel des femmes !