Humeur Tique « Un os dans le tweet de Valérie » avec le journal Le Monde!

Humeur Tique : « Un os dans le tweet de Valérie ! Le plaidoyer du journal Le Monde », le 22 juin 2013

Sous ce titre, lire le blog du 12 juillet 2012

A quand le nouveau plaidoyer des mêmes plumes savantes dans le même journal?

            Les lecteurs du journal Le Monde éprouveraient sans doute un grand plaisir intellectuel à lire les réflexions pertinentes des cinq auteurs qui avaient été sollicités pour donner leur avis, mais surtout pour justifier le Tweet de Valérie dans une double page du Monde, le 22 juin 2013.

            Pourquoi ne pas solliciter à nouveau M.de Singly, écrivant : « les potichesc’est terminé » : ou Mme Garat écrivant au sujet de celles qu’elle baptise de « ravissantes » (Ségolène, Valérie, et Julie aujourd’hui ?): « Loin du vaudeville, c’est un genre de réalité où se racle à l’os la vérité du sujet » : ou encore M.Fassin intitulant son papier : « un burlesque qui révèle un sexisme antiparitaire » ?

            C’est ce que nous venons de proposer au journal Le Monde par un message au Courrier des Lecteurs !

Un os dans le tweet de Valérie! Le plaidoyer du journal Le Monde (22/07/2012)

Un os dans le tweet de Valérie !

Le Tweet de Valérie ou la dénonciation du machisme par le journal Le Monde du 22 juin 2012 !

Une double page 20 et 21 intitulée :

« Vie privée, vie publique : quelles limites ? »

« Le célèbre tweet de Valérie Trierweiler a soulevé une polémique sur les frontières de plus en plus poreuses entre l’intime et le public en politique. Réflexions sur une affaire qui marque la fin de l’ère des femmes faire-valoir »

Et pourquoi pas un os dans le tweet ? (Voir plus loin Mme Garat)

            Cette double page propose une défense plus ou moins bien argumentée du fameux tweet, en faisant appel à la notoriété de quelques plumes, un  sociologue  des liens sociaux, M.de Singly, une philosophe et historienne, Mme Fraisse, une romancière, Mme Garat, un professeur de Paris 3 Sorbonne Nouvelle, M.Jost, et enfin un autre sociologue M.Fassin.

            Mme Garat dénomme Valérie et Ségolène des « ravissantes », pourquoi pas ? Mais est-ce que l’irruption des « ravissantes » dans la politique nationale peut se résumer à sa conclusion : « Loin du vaudeville, c’est un genre de réalité où se racle à l’os la vérité du sujet. » ?

            Palsambleu ! ! !

Mme Fraisse propose un constat de situation : «  Commençons par une remarque : le » couple Royal – Hollande a incarné l’égalité des sexes à tous points de vue, de la réussite scolaire à la conjugalité libre jusqu’à la plus haute rivalité politique. »

Un constat qui ne correspondait pas à la situation de ce couple, pour l’élection présidentielle 2007, telle qu’elle était connue des électeurs, à la différence peut-être du  microcosme médiatico-politique parisien, au sein duquel la frontière entre l’intime et le public est souvent « relative », et effectivement « poreuse » ?

M.de Singly propose une analyse fouillée intitulée « Les potiches, c’est terminé !  Rupture avec la normalité » :

 Au début de ce texte :

« Selon l’idéal républicain dessiné à la fin du XIXème siècle, les frontières de la vie privée et de la vie publique doivent être respectées. »

Et plus loin : « La division du travail entre les hommes et les femmes a inventé un cinéma surprenant dans les scènes publiques, seuls les hommes parlent, les femmes jouant des rôles muets. » 

Vraiment ? C’est la République qui, à la fin du dix-neuvième siècle a fixé ces frontières, tout comme la division du travail ? En conformité avec l’histoire de notre pays et de sa culture… ?

Plus loin encore : « Il est temps de rompre avec le modèle d’une « normalité  conjugale » qui conduisait et conduit encore bien des femmes de cadre, de préfet par exemple, à suivre leur mari dans leur parcours géographique de carrière et à renoncer à avoir une vie professionnelle, à se taire pour ne pas gêner leur homme. »

Plus loin :

« Ce n’est pas la fin du monde !

Au contraire, c’est le signe de la naissance d’un autre monde où chacun peut assumer son identité complexe tout en faisant la preuve qu’il sait tenir compte aussi de celle de ses proches. »

Et pour finir : « Apprécions les contours d’une nouvelle normalité sociale et conjugale qui se dessinent, au sein de laquelle les femmes ne seront pas obligées de rester « discrètes ». »

Au moins deux hic au propos de l’éminent sociologue qui salue cette naissance d’un monde nouveau !

Premier hic ! Est-ce que la première dame, non élue par le peuple français était habilitée, à s’ingérer dans le processus électoral que l’on connait ? La réponse est non !

Deuxième hic ! Il est tout de même bien dommage que la vie privée du nouveau Président, une intense querelle de jalousie entre les deux femmes successives,  ait fait irruption dans une élection nationale ! On ne peut tout de même pas le reprocher aux Français.

Et enfin, quel est le sens sociologique du concept de « normalité conjugale » ?

Le deuxième sociologue, M.Fassin prend la défense encore plus partisane du tweet de la première dame de France sous le titre par trop excessif de « Un drame burlesque qui révèle l’ampleur du sexisme antiparitaire ».

Beaucoup de Français ont, effectivement, et sans doute à tort, d’après le sociologue, interprété cette affaire comme un vaudeville au sommet de l’Etat, et ne seront pas convaincus par cette démonstration qui ne s’appuie pas sur les résultats d’une enquête sociologique, qui aurait pu conclure ou non à l’existence du « drame burlesque ».

D’après cet ardent plaidoyer, il s’agirait donc d’une transgression justifiée de la « normalité conjugale, », signe éclatant d’un monde nouveau, plus que de l’arrogance d’un « nouveau (elle) riche » du pouvoir médiatique, parvenu au sommet de la République,  d’un Quatrième Pouvoir qui aime à traverser ces frontières poreuses entre l’intime et le public en politique ?

Il est permis d’en douter ! Au risque de me faire accuser de « sexiste antiparitaire » !

Jean Pierre Renaud

Délinquance, immigration et culture: les avis de MM.Fassin (Libé du 27/09 et le Monde du 30/09/10

Mélange des genres entre science et politique ?

Sujet : délinquance, immigration et culture

En réponse critique de l’ouvrage « Déni des cultures » – H.Lagrange

Corrélation entre le contenu des contributions et les travaux de leurs signataires ?

Textes E.Fassin (Libé du 27/09/10) : « La famille noire est toujours un problème pour ce culturalisme » – D.Fassin et E.Fassin (Le Monde du 30/09/10) : « Misère du culturalisme. Cessons d’imputer les problèmes aux étrangers »

            Au demeurant, des contributions claires et bien écrites, qui abordent un sujet très classique pour les spécialistes, la relation, sinon la corrélation existant entre misère sociale et délinquance, avec le « piment » supplémentaire du racisme, et tout autant pour leurs auteurs, celui de la « culture ».

            Est-ce qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle sorte de terrorisme intellectuel et idéologique que d’interdire à d’autres chercheurs, pas nécessairement incompétents et partiaux, d’avancer des thèses qui déplaisent à une partie de la communauté intellectuelle, quelquefois dominante, et donc de déranger effectivement des tabous ?

            Je serais donc un électeur de droite, conservateur, parce que j’adhérerais en partie à la démonstration contestée, sans obligatoirement me référer à l’expérience américaine, alors que la ségrégation « officielle » y est encore très fraîche, et que le questionnement de M.Lagrange porte sur des phénomènes d’immigration jusques là inconnus dans notre pays ?

            Les deux contributions en question accusent tout simplement l’auteur de partager des idées de la droite conservatrice, alors que la problématique des « ghettos »  concentre évidemment un ensemble de facteurs que, ni la gauche, ni la droite, n’ont eu le courage de traiter depuis trente ans.

            Alors, il faudrait ignorer le facteur culturel dans les villes qui contiennent une proportion importante de français d’origine immigrée ?

Sous le prétexte que : « Or la longue histoire de la question sociale nous enseigne que le culturalisme de la misère qui prétend rendre compte des différences et des inégalités par l’origine ne fait jamais autre chose que trahir la misère du culturalisme » (Le Monde-page 23)

            Je serais donc un « lépéniste » qui s’ignore, au même titre que je serais un « colonialiste » sans le savoir, parce que je souffrirais de « la persistance d’une figure de l’indigène logée » dans mon corps. (Le livre « Fracture coloniale, page 200).

Parce que je partagerais les inquiétudes de citoyens français qui habitent encore des « ghettos », dont ils ont vu les dérives sociales et culturelles de toute sorte se développer au cours des quinze ou vingt dernières années ? Il faut interroger ces citoyens français, qu’ils soient de souche, comme on dit, ou d’origine immigrée.

            Est-ce que M.Konaté aurait pris sa carte à l’UMP pour avoir osé décrire dans son livre récent « L’Afrique est-elle maudite »,  une situation sociale et culturelle qui donne du crédit aux observations du sociologue ?

            Et enfin pourquoi la  « médecine » sociale s’interdirait-elle d’effectuer des recherches sérieuses, et démontrées statistiquement, sur ce que certains pourraient dénommer une immigration de type « invasif » à laquelle beaucoup de  communautés humaines sont confrontées, en Europe, en Asie, ou en Afrique, et proposer des outils de solution ?

Jean Pierre Renaud