Humeur Tique : Chypre et ses comptes bancaires ou « Un bon croquis..etc »

Humeur Tique : Chypre et ses comptes bancaires ou « Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours » dixit Napoléon !

Le tableau du journal Les Echos, page 7, le 25 mars 2013 !

Les comptes de dépôt dans les banques de Chypre, en % selon la taille (montant en milliards d’euros)

      Moins de 20.000 euros :          27% (18,46)

       De 20.000 à 100.000 euros:   19% (12,99)

     De 100.000 à 500.000 euros :   12% (8,2)

                Plus de 500.000 euros :      42% (18,46)

Total = 58,11 milliards euros

Avec un seul commentaire : il est dommage que le journal n’ait pas proposé le même type de statistique pour les pays de l’Union Européenne, dont la France !

Pour mieux comprendre l’affaire de Chypre !

Humeur Tique: Chypre en Europe ou en Russie?

« Chypre, une erreur européenne »

Le Monde du 21/03/2013, page23

            Après la Grèce, Chypre, un île-Etat de la mer Méditerranée minuscule auquel l’Union Européenne a fait une place d’autant plus disproportionnée et imméritée qu’elle n’a pas pris les précautions nécessaires pour que l’évolution de leurs relations ne vienne pas empoisonner la vie de l’Europe toute entière.

            Etrangement, il est possible de lire aujourd’hui, 21 mars 2013, dans le journal de référence Le Monde une chronique tout à fait intéressante  en même temps que pertinente, intitulée « Chypre, une erreur européenne », alors qu’à la connaissance de ses anciens lecteurs, et sauf erreur,  le même sujet n’a pas mobilisé le même journal au moment de son adhésion à l’Union, ou de son entrée dans la zone euro.

            L’article de la page 23 relève que Chypre est « une grande lessiveuse de capitaux russes, un paradis fiscal qui ne taxe qu’à 10% les profits des entreprises. »

            Rappelons que Chypre est entré dans l’Union Européenne en 2004 (Présidence Chirac et Présidence Prodi), et dans la zone euro, en 2008 (Présidence Sarkozy et Présidence Barroso)

            Depuis des années, notre vieille et belle Europe est décidément entre les mains de gens peu sérieux, les mêmes, ou leurs successeurs, qui s’étonnent aujourd’hui de la montée des populismes.

Humeur Tique : Mali et « France Go Home » ?

     Le gouvernement de la France est entré en guerre avec l’accord implicite du Parlement, pour combien de temps ? Nul ne le sait !

Quelques mois ou plus ? Avec en tout état de cause, l’obligation constitutionnelle pour le gouvernement d’avoir l’accord du Parlement au terme de quatre mois d’engagement des forces armées, c’est-à-dire le 14 mai 2013.

Que d’événements peuvent se passer d’ici là !

            Il est regrettable que l’Union Européenne elle-même n’ait pas pris ses responsabilités, s’il s’agit bien de lutter contre de nouvelles formes et forces du terrorisme au Sahara, ce qui est effectivement le cas.

            A titre de point de vue, comment ne pas citer celui d’un article paru dans le journal Jeune Afrique, numéro 2716, dans une rubrique intitulée « Mali Grand Angle » :

            «  Du sentiment d’être libéré à celui d’être occupé, de l’expédition salvatrice à la croisade, le chemin est court ainsi que l’ont expérimenté les Américains, de Bagdad à Kaboul. »

            Et il y a déjà longtemps, avec le « US Go Home » dans l’Europe libérée des années 50 !

Humeur Tique : Une Europe en catimini et sans colonne vertébrale! Avec la Croatie en douce !

  Les journaux ont à peine signalé l’adoption, par le vote unanime du Parlement, du traité d’adhésion de la Croatie à l’Union  Européenne.

            Les Echos des 18 et 19 janvier 2013, en page 2, rubrique  « En Bref  = 14 lignes ! » Tout à fait bref en effet !

            La Croix du 18 janvier 2013, en page 6, un sixième de colonne sur les cinq colonnes, soit 13 lignes !

            Quelle modestie d’écriture pour un sujet qui vaudrait un peu plus de commentaire !

            Aucune information sur les conséquences institutionnelles de cette nouvelle adhésion sur une Union qui compte déjà 27 pays.

            Alors que les dix-sept membres de la zone euro sont incapables de réaliser l’union politique de la zone !

            On voudrait désespérer les citoyens d’Europe qui y croyaient, ou qui y croient encore un peu, qu’on n’agirait pas autrement 

L’Europe, la France, et le Mali: Une Europe du « Courage, Fuyons! »

L’Europe, la France, et le Mali :

Une Europe du « Courage, Fuyons ! »

 Le chacun pour soi !

Mali, y aller ou pas ?

            La France, ou plutôt le Président de la République vient d’engager notre pays dans une nouvelle guerre en Afrique.

            Cette grave décision d’intervention militaire au Mali soulève une question capitale : s’il est vrai que l’ONU a autorisé une intervention armée dans ce pays et que la France s’efforce de respecter à la lettre les décisions de l’ONU, il est tout de même étrange, pour ne pas dire anormal, que la décision d’intervention n’ait pas été prise par l’Union Européenne, si l’objectif est bien celui d’assurer la sécurité de l’Europe à des frontières qui ne sont pas les siennes, afin d’endiguer la menace d’un nouvel Afghanistan au Sahara.

            Ce qui voulait dire comme autre condition préalable de notre intervention, celle de l’Algérie, sollicitée par l’Union Européenne, et non par l’ancienne puissance coloniale qu’est la France.

            Ce qui voulait donc dire, et clairement, que la France devait demander la réunion d’urgence d’un Conseil Européen, afin que chaque pays d’Europe prenne clairement ses responsabilités dans un conflit qui met en cause la sécurité de l’Europe toute entière.

            Lorsqu’il s’agit de gros sous, on réunit un Conseil Européen, mais quand il s’agit de la vie de nos soldats, on ne le fait pas ?

            Dans les conditions actuelles de l’intervention, il est difficile de ne pas y voir la résurgence, en raison de l’urgence, d’un relent de la « Françafrique », même si ses motifs n’ont rien à voir avec des intérêts économiques, inexistants, et alors que le Mali n’a plus d’Etat, pour autant qu’il en ait eu un, pas plus que d’armée, une situation d’autant plus curieuse que le Mali a toujours eu sur son sol de fiers guerriers, tels que les Bambaras.

            Où est donc passé le capitaine Sanogo, auteur du dernier coup d’Etat ? Sur le front à Konna ?

            Et comme je l’ai déjà dit sur ce même blog, la Constitution actuelle qui donne au Président de la République le pouvoir d’engager l’armée à l’étranger, sans avoir  à en référer au Parlement, est une sorte d’insulte à la démocratie républicaine.

            Heureusement que le pays dispose encore de soldats expérimentés dans ce type de guerre, mais est-ce que leur existence même, compte tenu de l’absence de l’Union Européenne et de forces mises à sa disposition, ne fournit pas à la France la bonne excuse pour intervenir et à l’Europe la même excuse pour se défausser ?

            Le 16 janvier au matin, j’ai entendu le ministre de la Défense déclarer que le pays avait « le plein soutien de la communauté internationale », mais dans les conditions actuelles de l’intervention nos soldats sont les Suisses de l’Europe, les Suisses qui vinrent souvent alimenter les régiments des rois de France.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : Une Europe à vau- l’eau !

Le nouveau budget de l’Europe : une vraie discussion de marchands de tapis avec les exigences tonitruantes du Premier ministre anglais.

Le jeu pervers des Anglais – Pourquoi ne pas ouvrir à l’Ecosse son adhésion future à la zone euro, en lieu et place de la Grande Bretagne, pour qu’on cesse  de laisser  la Grande Bretagne détruire à petit feu ou à grand feu, à la fois la zone euro et l’union européenne ? Avons-nous véritablement besoin du Royaume Uni pour asseoir définitivement l’Union européenne  alors que ce pays n’a de cesse de la mettre en morceaux, d’avoir toujours un pied dedans, un pied dehors, et un pied dans la porte toujours entrebâillée ?

Un moratoire pour le budget de l’Union : l’Union continue à verser des milliards d’euros aux pays de l’Europe de l’Est, alors qu’elle est incapable de régler le problème de la Grèce et de trouver les fonds nécessaires au redressement des comptes de la zone euro et au financement d’un programme de croissance.

Exemple : « La Roumanie a du mal à dépenser la manne européenne de 32 milliards d’euros des fonds structurels que la Commission européenne lui octroie depuis 2007. Ce budget lui avait été alloué jusqu’en 2013, mais Bucarest n’a réussi en six ans qu’à attirer que près de 15% de ces fonds non-remboursables destinés à moderniser le pays et alléger le coût social des réformes…. »(Le Monde des 28 et 29 octobre International, page 5) (32 – 5 = 27 milliards)

L’Europe dispose donc d’argent, de beaucoup d’argent. Il suffirait donc d’avoir le courage de réorienter à titre temporaire ce type de crédits, avec d’autant plus de conviction que l’ouverture de nos frontières représente « un coût social », compte tenu des mouvements de délocalisation et de main d’œuvre constatés.

 Le plombier polonais de M.Bolkenstein n’était pas qu’affabulation. Cette ouverture des frontières oblige les contribuables de la zone euro, et en tout cas de ceux de  la France, payer plusieurs fois le prix de leur adhésion :

– contribution aux programmes d’investissement des infrastructures notamment dans ces pays (référence citée plus haut),

             – perte des emplois liés à la délocalisation de nos industries, donc perte des ressources fiscales et sociales correspondantes, aggravation du chômage causé par le recrutement de travailleurs étrangers moins bien payés, venus de ces pays,

            68 000 en 2007, 110 000 en 2010, et désormais de 220 000 à 330 000 ! (chiffres cités dans La Croix du 14 novembre 2012, sous le titre « Les « Plombiers polonais » se multiplient », page 12)

            Discussions de marchands de tapis, réunions marathon et  répétées des chefs de gouvernement, des ministres, sans que l’on entende jamais, ni la voix, ni les propositions du Parlement européen, et de tous les parlements de la zone euro, mis à part celui d’Allemagne.

            Notre vieille Europe est-elle vraiment démocratique ?

 Alors qu’il nous faut une nouvelle assemblée constituante de la zone euro !

Humeur Tique : Halte à la confusion et à la sécession en Europe ou le silence de l’Union Européenne sur le destin de ses provinces sécessionnistes !

  L’actualité évoque à nouveau les « velléités » d’indépendance de plusieurs provinces d’Europe, de nos jours, la Catalogne, le pays Basque, la Flandre, ou l’Ecosse, et hier la Lombardie.

Il est évident que ces sécessions, si elles se produisaient, auraient non seulement des conséquences sur l’Espagne, la Belgique, et la Grande Bretagne, mais également sur l’Europe en tant que telle, et sur ses institutions.

Ces dernières sont déjà suffisamment lourdes et compliquées pour ne pas en accroitre le poids, alors même que l’Union Européenne continue imperturbablement à négocier avec les pays qui sont candidats à l’adhésion, notamment la Croatie, et donc à ajouter une brique à cette nouvelle tour de Babel en construction permanente et insatiable !

L’Union Européenne ne devrait-elle pas mettre en garde les responsables de ces provinces sécessionnistes en leur indiquant que leur indépendance éventuelle, avec toute la relativité que peut recevoir un tel concept dans notre univers mondialisé, ne donnera pas plus de poids institutionnel au pays dont ils faisaient partie ?

Ce qui veut dire qu’il leur reviendra de négocier au sein de leur ancien pays des modalités nouvelles de représentation, sans ajouter une once de poids supplémentaire dans le fonctionnement des institutions de l’Union.

Cette absence de doctrine et de réaction des institutions européennes, Assemblée Européenne, Conseils de gouvernements, et Commission Européenne sur un tel sujet sont décidément affligeantes !

Humeur Tique : L’Europe du nœud coulant, nœud fatal ?

   Marchés, marchés, la loi des marchés ! Ce sont les marchés qui commandent !

            Eh ! Oui ! Faute d’autorités capables de réguler les milliards de milliards de monnaie vraie ou fausse qui se baladent sur la planète !

            Et dans le cas de notre belle et vieille Europe, ce sont encore les marchés qui gouvernent, faute de l’avoir dotée d’institutions politiques et monétaires confédérales ou fédérales, au choix, nécessaires !

            Mais rassurez-vous ! Les marchés font le travail et grâce à l’euro et à nos dettes, ils mettent en demeure, crise après crise, nos gouvernements de resserrer leur solidarité, d’accepter, avec la Banque Centrale Européenne, des contraintes, ou des « licences », qui rapprochent cette dernière des grandes banques centrales qui en créant de la monnaie, la planche à billets de la FED en particulier, amortissent les effets de la rigueur budgétaire.

            Un gros brin de rigueur avec un brin d’inflation monétaire !

Grâce aux deux nœuds coulants de l’euro et de la dette, l’Europe fait son chemin.

Et après tout pourquoi pas ?

Etant donné que la vieille Europe ne peut espérer continuer avoir un destin dans le monde de demain qu’avec une monnaie commune et un pouvoir politique effectif ?

Humeur Tique : Guerre de succession au PS et cap sur l’Europe ?

 Ne nous attardons pas sur le dernier épisode tragi-comique de la vie du PS qui, à juste titre, a alimenté les gazettes de France, une très étrange succession pas du tout démocratique.

            De toutes les façons, les apparatchiks avaient limité leur choix à deux candidats, tous deux anciens « emplois fictifs » qui alimentèrent la chronique judiciaire des années passées : le moins « fictif » des deux a été désigné.

            A retenir de cette petite tragi-comédie, et en ce qui concerne le testament de Mme Aubry, l’une de ses « quatre exigences » : « européaniser » le travail du parti socialiste, parce que « nous pensons, nous parlons, nous proposons trop souvent franco-français ».

            Oui, pourquoi pas ? Mais quel est le projet européen que le parti socialiste de Martine a concocté et va proposer au suffrage des Français ?

            Et quels sont les élus socialistes qui ont fait leurs preuves en Europe plus qu’à Paris, pour ne pas parler de leurs « circonscriptions » ?

            La classe politique française continue à faire comme si les destinées de la France étaient entre les mains de nos institutions, alors qu’elles sont très largement entre celles des institutions européennes.

            Quel est le parti qui aura le courage d’analyser les chapitres du budget de la France en nous donnant pour chaque chapitre la part de décision qui reste entre les mains du Parlement et du gouvernement ?

            Le constat risque d’être édifiant et de poser la question de savoir pourquoi nos grands partis politiques ferment les yeux sur le sujet.

Humeur Tique: Les quartiers sensibles de Bartolone, Parité au sommet de l’Europe, notre nouvelle Babel!

Humeur Tique : Humeur Politique du Jour : Bartolone, et nos beaux quartiers sensibles, la parité dans notre nouvelle Babel d’Europe !

M.Bartolone, élu Président de l’Assemblée Nationale, un grand bravo !

         Mais quid de ses quartiers sensibles ?

Mais pourquoi n’auriez-vous pas la curiosité de demander à l’ancien Président du Conseil Général de la Seine Saint Denis, riche en quartiers sensibles, et grand élu du même département depuis plus de trente ans, quelles ont été ses initiatives pour aider les quartiers sensibles de son département à rentrer dans notre belle République, et naturellement le bilan précis de son action ?

La parité en Europe ?

La belle photo du Conseil Européen des 28 et 29 juin 2012 ! (Voir Les Echos du 2 juillet 2012 (page 8) !

4 femmes, en tout et pour tout, sur 33 membres !

Il y donc encore beaucoup de chemin à faire !

La nouvelle Babel d’Europe !

Toujours dans le journal Les Echos, le même jour, un modeste encart à la page 10 « Lancement des négociations d’adhésion du Monténégro à l’Union européenne », une douzaine de lignes au total, sans nous informer des conséquences institutionnelles et financières que cette adhésion va entrainer.

A décharge, indiquons que ce nouvel Etat est modeste, mais nous allons donc le voir un jour, présider l’Union, comme Chypre aujourd’hui, alors que ces pays ne disposent pas des structures institutionnelles suffisantes !

Pratique quasi-permanente de la presse française en matière de non-information, pour ne pas dire désinformation sur les contours de notre belle Union européenne, sur les nouveaux problèmes de fonctionnement que cela va créer.

Croatie, Serbie, Monténégro, Macédoine, … ?

Silence de la presse ou silence des gouvernants ?

C’est à se demander si nous ne sommes pas dirigés par des « fous » !

Lesquels nous fabriquent une drôle d’Europe, alors qu’à 27, ils sont déjà incapables de bien gouverner l’Europe actuelle !