Brèves…

Présidentielles 2022

Macron et les femmes ?

            Les femmes candidates aux prochaines élections présidentielles, et en particulier Madame Pécresse vont sûrement poser des problèmes à Monsieur Macron, pour au moins deux raisons :

            Sa situation personnelle et son éducation super-protégée l’ont beaucoup éloigné du monde féminin. Le nombre de femmes de son cabinet présidentiel n’illustre-t-il pas cette situation, avec une femme sur 16 personnes ? Le principe d’égalité ?

Il éprouvera donc inévitablement, en dépit de ses qualités exceptionnelles de ductilité et de plasticité,  des difficultés à trouver le bon langage face à une femme politique qui a l’ambition et l’intention de conquérir l’Élysée, et qui en a les outils et les moyens.

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

Clowneries virales de la semaine, quel concours !

Clownerie sacrée à l’Elysée ?

Le 24 novembre 2020, d’après les médias bien ou mal informés, sur la « jauge » des 30…

« A 23 h 44 mardi soir ce n’est pas un évêque irrité qui appela Mgr Eric Moulins Beaufort mais Emmanuel Macron en personne ! Promesse fut alors faite de rectifier le tir par l’adoption, d’ici à jeudi matin, d’une « jauge réaliste » qui serait annoncée par le premier ministre. « Macron expliqua qu’il aurait été mal informé de la demande spécifique des catholiques. Le comble est qu’il voulait vraiment, selon son entourage, « faire un geste » pour les cultes dont il parlait effectivement pour la première fois en dix discours depuis le début de l’épidémie. » (Le Figaro du 26/11/2020 – page 2)

Une « jauge » sacrée ?

Le grand planificateur de Pau a une explication évangélique !

« Je pense qu’il y a eu un défaut de communication dans cette affaire. J’ai entendu dire (des voix ?) que le chiffre de 30 était en rapport avec 30 % des places. »

Dieu soit loué, enfin des voix pour nous éclairer !

Clownerie servile ?

« Le prime time, un tremplin en or pour Macron »

Le 26 novembre dans le Figaro Economie, Médias et Publicité, page30

C’est-y pas mieux de parler English, pour annoncer une analyse médiatique on ne peut plus savante et euphorique sur les exploits médiatiques d’un Président ?

« Ses interventions ont battu des records d’audience et permis au chef de l’État de corriger son style

« Emmanuel Macron a opéré un hold-up sur l’Audimat. Même Mbappé, Griezmann, et Pokba n’arrivent plus à lutter. Jusqu’à présent l’équipe de france de football trustait régulièrement le palmarès des meilleures audiences télévisuelles. Mais, ça, c’était avant…

Emmanuel Macron, toujours, qui s’est offert la  meilleure audience télévisée de toute l’histoire de de la télévision française… »

Les réseaux sociaux  sont compris dans l’échelle représentative ?

Les rédacteurs nuancent toutefois leur propos, ah bon ?

«  Comparaison n’est certes pas raison…. Contrairement à une finale de Coupe du Monde de football… Il faut regarder tout cela avec humilité, car c’est surtout lié au moment extraordinaire que nous traversons, prévient un conseiller du Président… »

Ouf, heureusement qu’un Conseiller du Président rectifie le tir !

« Bains de foule cathodiques

« Selon l’entourage du chef de l’État, le fonctionnement de la Vème République ne serait d’ailleurs pas étranger à l’enchainement de ces performances audiovisuelles…. »  En France, le statut du Président est inégalé et inégalable. Il y a automatiquement un effet père de la nation, qui fait du chef de l’État la figue tutélaire. C’est la puissance la plus forte en termes d’émission de messages et de définition des objectifs », résume-t-on. »

« Une analyse que vient compléter le producteur et propriétaire de théâtre Jean-Marc Dumontet qui est proche d’Emmanuel Macron. « Depuis le début du quinquennat, il a pu lui arriver d’être aimé par les uns ou ne pas être aimé par les autres. Mais une chose est sûre : il n’a jamais perdu sa posture présidentielle. Sa parole est forte et attendue. Elle pèse tout le temps », décrypte-t-il auprès du Figaro…

Fait inédit, les bains de foule cathodiques du chef de l’État –six depuis  le printemps – ont valeur d’aubaine pour l’Élysée….

« Cette crise marque une vraie rupture. Depuis une trentaine d’années, les interventions télévisées, aussi réussies soient-elles, mobilisaient les convaincus de l’action du président de la République, mais ne faisaient pas bouger les lignes. Ou alors de manière très parcellaire, comme pour Français Hollande en 2015, au moment des attentats », observe Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l’Ifop… »

Re… « Une trentaine d’années » L’Ifop a naturellement réintroduit dans son analyse les réseaux sociaux et le virus qui n’existaient pas dans les années 90 !

« On est passé de discours plus « méta », qui s’expliquaient au printemps par la découverte du virus, à des interventions plus concrètes et plus pédagogiques cet hiver » confirme un communicant…. »

« Le principe de l’allocution est presque devenu un nouveau rendez-vous républicain. Plus l’expression à la nation est claire, plus le niveau d’adhésion dans le pays est élevé, plus le rapport de confiance se structure », résume un conseiller élyséen, selon qui « un dialogue les yeux dans les yeux s’est progressivement installé entre le président et la nation ». Macron et la télévision ? Touche pas à son poste. »

« Meta » ? C’est-à-dire !

Trop, c’est trop ! A lire ce texte farci d’enflures et de boursouflures, sans y recenser toutes les perles de raisonnement représentatif  et d’écriture, la France est heureuse de compter des journalistes, des conseillers de ceci ou de cela, des experts, qui ont l’avantage, comparés à ceux de Chine, de Corée du Nord, ou de Turquie, d’avoir spontanément une écriture servile !

Comme s’il n’y avait pas encore le virus dans notre pays ! Comme si le 24 novembre dernier, nous voulions tout simplement savoir ce que nous allions avoir le droit de faire ou de pas faire dans les semaines qui suivaient, avec ou sans papier.

Il est temps de revenir au bon La Fontaine que nous avons appris dans notre enfance à l’école, avec « Le corbeau et le Renard » :

« Tout flatteur vit aux dépens de celui qu’il écoute ! »

Clownerie pour Noël ? A la cuisine !

Il fallait certainement que le Directeur Général de la Santé s’exprime pour clarifier les messages cacophoniques des autorités publiques : c’est à qui ajoutera son grain de sel dans un débat que l’opinion  publique  a du mal à suivre.

 Quelle parole de bonne santé !

« Les Français face au casse-tête d’un Noël sous contraintes »

« On coupe la bûche de Noël en deux, et papi et mamie mangent dans la cuisine » (Figaro du 27/11/20, première page)

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

« Les « Mots » de « l’Elysée » – La réforme des retraites ? Un Président  » en surplomb » »

LES « MOTS » de « l’Elysée »

La réforme des retraites ?

Un Président « en surplomb »

            Confidences de « L’Elysée » aux médias, sans que l’on sache vraiment qui parle ou qui a parlé ! Les médias adorent ce type de source anonyme.

            Le Président est « en surplomb » : qu’est-ce à dire, ou plutôt qu’est-ce que cela veut dire en français ?

        Le Larousse écrit : « position de quelque chose, en particulier d’une partie de construction (encorbellement, porte-à-faux) quoi fait saillie, qui avance dans le vide : terrasse en surplomb »

            S’agit-il vraiment de la position présidentielle ? « porte-à-faux », « avance dans le vide » ?

            Jean Pierre Renaud

La Méthode Chirac et la Méthode Macron – A grands traits !

En 1997, j’ai publié le livre « La méthode Chirac » « De la Mairie de Paris à l’Elysée » qui décrivait la méthode de conquête du pouvoir de l’ancien Président.

        L’appellation de « méthode » a été souvent utilisée par les médias pour qualifier et comparer la gouvernance politique des Présidents qui se sont succédé à l’Elysée.

      Dans son numéro des 7 et 8 septembre 2019,  Le Figaro titrait en première page :

           « Proximité, dialogue : la nouvelle méthode Macron » 

       Sans avoir besoin de  procéder à  une analyse approfondie de la « méthode Macron », un gouffre sépare la manière de gouverner des deux Présidents : Chirac avait un passé politique connu et était le chef d’un parti politique  que les Français identifiaient.

       Ce qui n’est évidemment pas le cas de Macron, venu du « nulle part » d’une intelligentsia non encore identifiée par la grâce de l’affaire Fillon lancée par le Parquet Financier de Paris, intervention du pouvoir judiciaire qui a ébranlé les colonnes du temple républicain, sous les auspices de la République exemplaire que nous avons appris à connaître.

         Après un long passé politique, ses premières classes en Corrèze, sa conquête du parti gaulliste et de la Ville de Paris, en 1979, Chirac n’avait nul besoin de jouer la « proximité » ou d’afficher une volonté de « dialogue », car son ancrage dans le paysage politique, aujourd’hui les « territoires », était solide.

      Comme je l’ai indiqué dans ce livre et dans la synthèse de ma conclusion, la capitale a été au cœur d’un système de pouvoir démocratique « apparent »  mais en réalité, de pouvoir absolu sur les institutions récentes de la démocratie locale parisienne.

      Paris devint la plateforme politique d’un candidat permanent à la magistrature suprême, qu’il mit dix-huit années à conquérir, après maintes trahisons.

       Il a su utiliser tous les atouts qu’une capitale comme Paris mettait à la disposition d’un chef de parti politique, le Maire de Paris disposant de tous les leviers que lui donnait des institutions, dont beaucoup d’entre elles étaient et sont encore celles d’un État dans l’État. (1)

      Chirac a su magnifiquement en user en mettant en place un système de communication efficace et continu qui le faisait apparaître comme le grand maire qu’attendait Paris, le modèle proposé à la France pour devenir son Président.

       Il est évident que comparé à Chirac, Macron « rame » et ne peut que « ramer » comme chef d’un  parti qui n’a pas de doctrine, des « Marcheurs sans boussole » selon le titre d’un éditorial pertinent de Vincent Trémolet de Villers dans le Figaro du 9 septembre 2019.

      Chirac avait installé son personnage dans le halo d’un gaullisme encore vivant, fusse avec les ambiguïtés inévitables liées à sa durée. Je vous avouerai que j’ai toujours eu beaucoup de peine à entendre son propos « Chers compagnons », comme à la belle période du Général de Gaulle.

       Non seulement le Président actuel est venu d’un « nulle part » politique, mais a tout fait, depuis son élection pour court-circuiter les partis politiques en donnant la préférence à la méthode du débauchage, plutôt que de dialogue et de recherche d’un consensus minimum sur un programme de gouvernement républicain.

       De leur côté, les corps intermédiaires ont été ignorés, le Président actuel donnant la préférence à une gouvernance technocratique, et à l’occasion de la crise des gilets jaunes, au Grand Débat, confiant dans l’efficacité de la parole politique d’un « Premier de la Classe ».

       Faute d’ancrage sur le terrain, la vraie boussole de notre Président et de ses Marcheurs est sans doute constituée par la consultation d’une batterie d’algorithmes dont les résultats inspirent ses prises de décision.

         A la différence du Président actuel, Chirac avait le style et l’image d’un acteur de cinéma, et  connaissant à fond les faiblesses humaines, il ne s’était jamais mis en tête de vouloir ériger une République exemplaire, mais sans aucun doute le Président actuel le surpasse en volubilité et en dialectique de la parole.

     N’a-t-on pas un peu, et en effet, l’impression que le Président actuel est toujours en train de passer un Grand Oral de concours ?

Jean Pierre Renaud

  1. « Paris un Etat dans l’Etat »

Un Premier de cordée à l’Élysée ?

   Plus d’un an après son élection, notre Premier de cordée s’aperçoit que sa cordée est mal assurée ? Bizarre, non ?

            Mais la chose n’est pas trop grave puisqu’il ne s’agit que de grimper au fort de Brégançon ou d’en descendre !

            Le Président vient de faire fuiter dans les médias qu’il allait remettre de l’ordre dans sa cordée de l’Élysée et tenter de faire oublier une tempête dans un verre d’eau.

      Une suggestion que je gardais au chaud jusqu’à ce jour, mais la conjonction entre ce remue-ménage à l’Elysée et la disparition récente des deux grands cuisiniers Paul Bocuse et Joël Rebuchon en donne l’occasion :

        Pourquoi ne pas faire l’économie des cuisines de Élysée en faisant appel à tour de rôle à nos grands chefs étoilés, et faire d’une pierre deux coups ?

     Avant que tous nos grands chefs étoilés ne disparaissent dans les étoiles!

             Jean Pierre Renaud

Le « Comme j’aime » du Président ou comment je vais faire maigrir les quartiers sensibles !

 « Que deux mâles blancs  ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent l’un un rapport, l’autre disant « on m’a remis un plan », ce n’est pas vrai. Cela ne marche plus comme ça… »

Elysée, le 22 mai 2018

Ou comment cela va « marcher » ?

Propos de chef « visage pâle » face à des  « tribus » de peaux rouges ? Dans le grand Ouest Élyséen ?

           La méthode Macron contre un unième Plan à la Borloo ? Pourquoi pas ? Au risque grave de susciter un manque de confiance de la part de nos concitoyens et concitoyennes ?

             Dans la situation actuelle du pays, la ou les décisions annoncées ne sont en effet pas à la hauteur des enjeux auxquels la France doit faire face, c’est-à-dire un séparatisme légitimement dénoncé sur le plan républicain, la consolidation d’une contresociété agissante, tout le contraire de ce qui a constitué les fondements de la démocratie républicaine française.

          La réponse d’un Président aurait mérité une mise en scène comme les aime notre Président et avec comme contenu, l’annonce d’un An 1 de la République dans ces quartiers laissés à l’abandon.

         Le Commandant en chef, sans uniforme, aurait été bien inspiré d’inscrire sa méthode dans une stratégie, un programme ou un plan pluriannuel annoncé, avec un volet rural et un volet urbain, en l’adossant à un financement budgétaire assuré, et en nommant deux généraux en civil, motivés et compétents, aux ordres du Premier Ministre, chargés d’animer et de mettre en œuvre ces décisions sur le terrain, l’un pour le terrain urbain, l’autre pour le terrain rural.

          Pourquoi ne pas s’être inspiré de la décision stratégique qu’avait prise le Général de Gaulle en 1963, en créant une Délégation à l’Aménagement du Territoire dont l’action de longue durée a été efficace ?

         Dans ce type de décision capitale, la confiance est tout aussi capitale.

Sans programmation ciblée en moyens et en objectifs à cinq années, dans un premier temps, la confiance n’existera pas :

  • En termes de moyens, il faut assurer un financement régulier assuré par exemple par des redevances sur les « jeux du cirque »  modernes (grands événements sportifs, culturels ou festifs,  réseaux sociaux,  Française  des Jeux, Lotos, PMU, avec un écrêtement éthique des gros lots, etc…

–    En termes d’objectifs, il faut aussi clairement les afficher,

  1. avec en territoire urbain, en numéro 1 la sécurité tous azimuts des quartiers, avec  la scolarisation, la culture, la formation et l’emploi,
  2. avec en territoire rural  la garantie de services publics de qualité égale à ceux des agglomérations, c’est-à-dire avec une compensation des fonds publics correspondants et nécessaires.

       Une anecdote littéraire, historique, et ethnologique pour terminer : face à cette réunion style sciences-po, dans un salon doré de l’Elysée, le Président ne ressemblerait-il pas à l’anthropologue Nigel Barley, lequel dans un de ses récits ethnologiques (1) décrivait ses observations sur les échanges entre le blanc qu’il était et la tribu des Dowayo, au nord du Cameroun, l’objet de ces dernières n’étant en réalité que son propre personnage observé et joué par les membres de cette tribu ?

                Jean  Pierre Renaud

  1. « Un anthropologue en déroute » Petite bibliothèque Payot

« Carnet rose canin à l’Elysée » ou carnet noir des deux détectives infatigables du journal Le Monde D et D

« Carnet rose canin à l’Elysée » ou carnet noir pour les deux détectives infatigables D et D du journal Le Monde ? »

            Secret professionnel ou secret des sources ? « Carnet rose canin à l’Elysée » Le Parisien du 31 mars 2017.

            Dix naissances avant Noël !

            Les deux détectives infatigables ont eu tout à fait raison de tenir leur plume – le supplice – : imaginez qu’au lieu de trois candidats de la gauche « officielle », le Grand Ordonnateur en ait accouché de dix ? Et sans pouvoir savoir s’il s‘agissait de chiots légitimes ou adultérins, ou pire encore de chiots binationaux…

            Quel désastre ! Trois déjà, çà n’est pas si mal !

            En lisant rapidement ce titre de journal, les mauvais esprits ont eu raison d’avoir peur. On ne sait jamais ce qui aurait bien pu se passer au Palais de l’Elysée !

Jean Pierre Renaud

EUREKA! EUREKA! Vive les deux détectives infatigables D et D du journal Le Monde !

Eureka ! Eureka ! Vive les deux détectives infatigables D et D (1) du journal Le Monde !

Le New Age de l’information !

Plus besoin de violer au choix, secret de l’instruction ou correspondances privées !
L’Elysée à livre ouvert !

            Le 23 août 2016, Le Monde ouvre un nouveau chapitre de l’information, celui des secrets à livre ouvert.

            Enquête 1/6 DANS LES SECRETS DE L’ELYSEE

           «  Le Monde publie des documents clés du quinquennat de François Hollande.

            « Premier volet : comment le chef de l’Etat a imposé la loi travail, par Fabrice Lhomme et Gérard Davet »

            Un petit manuel d’Eveil de la spiritualité des médias d’information !

             Jean Pierre Renaud

  1. Pour les plus curieux, sur le blog des 09/08/12, 26/10/12, 18/07/14, 14/08/15

Humeur Tique – Versailles – Elysée – Versailles – Élysée – etc… La France en guerre sans vote du Parlement

Élysée, le 18 septembre, le Président :  » J’ai décidé …  » de faire une nouvelle guerre, cette fois en Irak, après le Mali, et la Centre Afrique !

Sans vote du Parlement, puisqu’en 2008, l’UMP a donné ce pouvoir de monarque absolu au Président !

Le Parti Socialiste s’était alors abstenu .

Retour aux sources ? Comme au bon vieux temps de la monarchie absolue de Louis XIV !

UMP – PS : même combat !

La France n’est plus une démocratie !

Remaniement ou pas! Avec le journal Le Monde: « Effet de souffle » ou simple soufflé!

Remaniement ou pas ! Le Monde et ses journalistes de l’establishment parisien !

« Effet de souffle » ou simple soufflé !

Soufflé politique ou soufflé journalistique ?

Un gros titre en première page du journal Le Monde du 19 mars 2014 :

« Remaniement : la tentation du statu quo »

         Et deux pleines pages d’analyses politiques proposées par trois journalistes politiques du quotidien, les pages 8 et 9 avec trois sous-titres :

« Petites et grandes manœuvres autour du remaniement »

« L’Elysée réfléchit à un redécoupage des portefeuilles ministériels »

« Jean-Marc Ayrault  confiant sur son maintien »

            Contenus et style de ce quotidien ont heureusement changé avec la nouvelle direction, mais le contenu de ces analyses politiques laisse rêveur.

            Les journalistes donnent plus que l’impression de vivre dans un autre monde que celui des Français, qu’ils sont pris dans les mailles ou dans les jeux d’un certain « établissement » parisien, pour ne pas reprendre le mot de microcosme.

            Remaniement ou non, croyez-vous que les Français s’intéressent à la chose, une hypothèse qui agite les entourages et les médias,  depuis l’arrivée au pouvoir de l’équipe Hollande ?

               Pure écume des jours politiques !

             Mais ce qui est grave, c’est qu’un journal sérieux fasse semblant de prendre au sérieux ces jeux de faux pouvoir !

             A lire seulement ce passage d’une des analyses :

         « Les doutes sur l’effet de souffle

          Parce que M.Hollande, par nature, rechigne à se séparer de qui que ce soit, de peur de faire des mécontents ; parce que les exfiltrés, une fois dehors, pourraient faire du grabuge ; parce que M.Hollande ne pense pas qu’un remaniement soit de nature à provoquer un durable effet de souffle dans l’opinion, la possibilité qu’il décide de ne rien changer ou seulement à la marge est une option parfaitement envisageable. » (page 9)

      Et comme à l’habitude, les confidences des entourages, des ministres, ici d’un vieux compagnon de route du Président, ou encore des « infiltrés » !

       Quel intérêt pour les lecteurs !

      Vous me direz que c’est beaucoup mieux que la lecture des procès- verbaux d’instruction, communiqués par telle ou telle partie prenante à l’instruction, soi-disant couverts par le secret de l’instruction !

Jean Pierre Renaud