Le Vocabulaire Politique à la Mode ?

« Le Surplomb »

Qu’est-ce à dire ?

Un mot associé aujourd’hui à la crise des gilets jaunes, des métropoles et des territoires

Sur l’échantillon Presse de la page 4 Politique du Figaro des 28 et 29 mai 2022 :

« « Il faut être prêt » : comment Edouard Philippe prépare son chemin en vue de 2027 »

Concurrencé dans la macronie, l’ancien premier ministre entend « peser » dans la future majorité et faire fructifier sa popularité avec  pour horizon, la prochaine présidentielle »

Première impression de lecture, un portrait plutôt bienveillant, pour ne pas dire plus, alors que l’analyse se projette dans les cinq ans à venir !

Deuxième impression : dans la deuxième colonne, quatrième paragraphe : « La « victoire espérée vaut autant pour la majorité macroniste  que pour lui. Toujours déterminé à se présenter à l’élection présidentielle de 2027, Edouard Philippe joue une partie de son avenir politique en juin. Non pas que le pays se prenne par l’Assemblée nationale. A 51 ans, le Havrais a lui-même décidé de ne pas tenter de revenir au Palais Bourbon, histoire de cultiver sa position en surplomb. »

L’élite supposée du pays aurait besoin,  pour se régénérer de se mettre en surplomb de  la « masse » des électeurs pour être plus efficaces, alors qu’elle ne se rend pas compte qu’elle campe déjà, et depuis longtemps, sur les surplombs !

C’est à n’y rien comprendre !

Un Mot Clé que les entourages, autant que les médias, citent depuis quelques années pour caler la position de leur héros, non pas celle physique, architecturale, géographique, montagnarde, mais quasi-liturgique, en oubliant ou en feignant d’ignorer que le mot « complémentaire » est tout simplement le « vide » réel ou supposé.

La France ne serait-elle qu’une figure de style politique ?

Avec des gens de pouvoir qui laissent à penser qu’ils connaissent le terrain.

Le premier quinquennat laisse à penser le contraire.

Dernier exemple d’un Président « en surplomb » de l’Europe de l’Est !

Jean Pierre Renaud    Tous droits réservés

Une actualité politique incongrue et saugrenue – Philippe, Euthanasie, ENA

Une actualité politique incongrue et saugrenue !

Pâques 2021, le 4 avril, au « Dimanche 20 heures 30 » de Monsieur Delahousse, invité, l’ancien et très récent Premier Ministre Philippe, ancien membre du Parti Républicain !

         Surprenant pour un jour de Pâques, mais tout de même beaucoup mieux sur la chaine publique France 2 qu’« Affaire conclue » !

       Euthanasie à l’Assemblée Nationale, le jeudi 8 avril 2021 !

         Sans doute ne pouvait-on pas faire mieux en pleine épidémie de la COVID !

Pour  rappeler aux Français et aux Françaises les dizaines de milliers de morts dans les Ehpad ou à l’hôpital !

Macron supprime l’ENA  le vendredi 9 avril !

Seulement trois remarques :

  1. L’ENA ne constitue pas le problème, mais la dérive de plus en plus importante de cette grande école vers le pouvoir et le fric, ce qui a été baptisé de l’appellation d’« Enarchie ».

Il serait plus sage de revenir à ses premières destinées, le service public !

  1. La suppression de l’ENA ou la fausse solution !

La gestion de l’épidémie, pour ne prendre que cet exemple récent, a été l’illustration parfaite du trop plein bureaucratique dont souffre de plus en plus notre pays, un véritable cancer !

Deux causes majeures peuvent être avancées, la verticalité du pouvoir macronien, mais surtout l’inadaptation de plus en plus grande de l’architecture du pouvoir entre les pouvoirs de la bureaucratie parisienne qui décide encore de tout et l’initiative des régions et des départements.

  1. Le Hara-Kiri symbolique d’un Président qui croit qu’en singeant le mythe du sacrifice d’un ancien énarque, seront ainsi  purgées erreurs et fautes de la Présidence !

         Jean Pierre Renaud

Le Vaccin de SANOFI, la polémique

Le Vaccin de SANOFI

Vaccin ou pas vaccin « bien commun » ou pas, disponible pour tous chez Sanofi ou pas ?

Une belle polémique s’est engagée à ce sujet, comme on les aime chez nous.

Le Figaro du 15 mai 2020

En première page :

« VACCIN »

« Le Président de SANOFI répond aux attaques contre le laboratoire »

(page 11) »

« Macron et Philippe blâment Sanofi…

Serge Weinberg « Parler de préférence donnée aux Etats-Unis est absurde »

Le contenu de cette interview est intéressant, avec quelques éléments de la défense  du Président actuel de SANOFI, mais on aurait aimé en savoir plus.

            L’épidémie actuelle a mis le doigt, en tout cas pour l’opinion publique, sur l’extrême dépendance de la France vis-à-vis de la Chine et de l’Inde en ce qui concerne les substances nécessaires à la fabrication des médicaments, sinon aux médicaments eux-mêmes.

            Il se trouve que SANOFI a participé activement à cette course de la rentabilité maxima des capitaux qui a soumis notre pays à un grave péril de santé.

      Il faut aller plus loin dans les questions : faire le point des relations pharmaceutiques qu’elle entretient avec la Chine en ce qui concerne la liste des médicaments et des substances pharmaceutiques les plus sensibles, stratégiquement  parlant, pour notre pays.

            Il convient de rappeler que le patron actuel de SANOFi fait partie de cette cohorte d’anciens énarques partisans de la « mondialisation heureuse », lesquels, après avoir fourbi leur carnet d’adresse en passant par un Cabinet ministériel, se sont lancés à la conquête d’une petite fortune personnelle.

            N’est-il pas par ailleurs un des amis du Président actuel qu’il aurait aidé, il y a quelques années, à entrer dans une grande banque d’affaires française ?       

   Jean Pierre Renaud

Les héritages et les amnésies de notre classe politique ! L’interview Philippe du Figaro

(Le Figaro du 13 mai 2019, page 2 et 3)

            En quatrième colonne, et à la question : « La gauche est éparpillée, la droite l’est un peu moins. La recomposition politique est-elle achevée ? « 

            « … Qu’il y ait en ce moment une reconstruction de la droite du Trocadéro, sans doute. Est-ce qu’elle se rapproche de la droite moderniste, pro-européenne,  pour laquelle je militais aux côtés d’Alain Juppé ? Je ne le crois pas. Je suis parti de mon ancienne formation politique parce qu’elle était incapable de dire si elle préférait voter pour Emmanuel Macron ou pour Marine Le Pen, en rupture complète avec l’héritage de Jacques Chirac. Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux. »

            L’héritage Chirac ? Je ne reviendrai pas une fois de plus sur un héritage parisien qui laisse encore beaucoup de questions non résolues, mais la France doit-elle se glorifier de la gestion présidentielle de Chirac ? De son rôle dans la modernisation du pays, dans la maîtrise des courants d’immigration (intégration, quartiers sensibles = 0), dans une ouverture prématurée et démagogique de l’Union européenne aux nations de l’Est avec le Traité de Nice (Chirac-Jospin – 2001), conjuguée avec une mondialisation « sauvage », qui ébranle et déracine notre vivre ensemble (sécurité et laïcité = 0), tout en minant nos économies et en laissant le champ libre aux jeux des grandes puissances actuelles ? Non !

            Quant à l’héritage ou à la filiation Juppé, je dirais que je ne donnerais pas au « premier d’entre nous » un premier prix politique pour la ligne flottante qu’il a assumée et animée, lors des  présidentielles 2017, avec son ralliement à Macron, et ce qu’il faut bien appeler une « défection » politique pour le camp politique qui était théoriquement le sien.

            Pour avoir observé depuis des dizaines d’années l’évolution de la politique française, avoir estimé que, dans telle période de vie nationale prospère, il était juste et intelligent de répartir une partie de nos richesses (la gauche), mais que, dans telle autre période de vie nationale de crise, il valait mieux créer de la richesse (la droite), un type de balancement politique qui a toujours fait fureur chez les centristes, ne convient-il pas de conclure que dans le contexte stratégique actuel de l’Europe et du monde, ce centrisme-là, nouvelle mode juppéiste, c’est fini !

            Encore quelques mots sur les amnésies totales ou partielles d’une partie de notre haut personnel politique : pourquoi ne pas évoquer les exemples d’un Chevènement qui parait avoir complètement oublié le sort de son Alstom « chéri » à Belfort vendu aux Etats-Unis, ou d’un Moscovici (ancien député de Montbéliard-Sochaux), qui caracole à Bruxelles, donne des leçons, alors qu’il fut un des acteurs du Traité de Nice et de la dette publique qui plombe lourdement notre avenir, lequel a aussi eu le mérite de laisser vendre Peugeot à la Chine ?

            Qui aura le courage et l’honnêteté de s’interroger sur l’héritage que laissent ces élites politiques ?

        Avec ou sans notre complicité,  ils laissent à nos enfants et à nos petits-enfants, une dette colossale, l’absence d’un véritable virage écologique et climatique, un désordre de plus en plus grand dans le tissu des valeurs de liberté, de sécurité, de protection qui constituent encore notre vivre ensemble républicain, avec au surplus un grand doute sur l’avenir de l’Union Européenne.

    Jean Pierre Renaud

Le Figaro du 4 juillet 2017 « Edouard Philippe », l’homme qui lit » Décryptage, Honneur ou trahison ?

Le Figaro du 4 juillet 2017

« Edouard Philippe », l’homme qui lit »

Page12, une pleine page par Etienne de Montety

Sur la même page en petit encadré, une pub pour le livre que vient de publier Edouard Philippe   « … A paraître le 5 juillet

Notre décryptage !

Un mot qu’adorent de nos jours les médias

Honneur ou trahison ?

La confusion des genres !

Curieux mélange des genres de la gent de lettres, mais de quelles lettres s’agit-il ?

        A qui ces  « lettres » sont-elles destinées ?

         Le jour de son discours inaugural à l’Assemblée Nationale !

        Qu’est-ce que Le Figaro cherche là à démontrer ? Une nouvelle et discrète allégeance au nouveau pouvoir ?

       A expliquer que le nouveau Premier Ministre n’est pas uniquement un boxeur ?

      A récompenser un éditeur ?

       En tout cas, un tel étalage étonne, et si je me fends aujourd’hui de ces quelques lignes, c’est pour manifester mon opposition à l’usage politique que fait Monsieur Philippe de l’exemple d’Hélie de Saint Marc :

         « Il salue la figure lumineuse de Hélie de Saint Marc, et à propos de qui il note : « Je mets au défi quiconque, et notamment tous ceux que la figure du général de Gaulle inspire ou qui, à droite ou à gauche, sont admiratifs de l’esprit de la Résistance, de ne pas être secoués par la logique imparable et le sens de l’honneur d’un bon nombre de putschistes d’Alger »

      Trop, c’est trop, après les mots de Macron, candidat à Alger !

    Trop, c’est trop, de la part d’un homme politique qui vient de trahir son camp ! Honneur, honneur, honneur ? Où es-tu donc ?

Jean Pierre Renaud