Si vous avez envie de vous désintoxiquer des spots et sunlights d’Hollywood, ou de découvrir l’ouest américain autrement qu’avec des westerns, découvrir une certaine Amérique profonde, dans les monts Ozarks du Missouri, en bref, vous dépayser, allez voir ce film, un film dur, un film noir chez les blancs, un vrai film des ténèbres.
Dans un univers humain pervers, l’histoire d’une jeune fille de dix- sept ans qui se retrouve seule pour élever son petit frère et sa petite sœur, avec une mère invalide, et un père en fuite, dealer en « met », comme il est dit dans le film.
Le problème est qu’il a mis sa maison sous caution, et qu’elle a toutes les chances d’être vendue, à moins que l’on n’arrive à mettre la main sur le fuyard , mort ou vif. Et c’est effectivement mort qu’il sera retrouvé, au cours d’une scène d’apocalypse.
Ce film nous plonge dans un enfer américain, des trafics de met, des règlements de comptes, entre des personnages et des familles aux mines le plus souvent patibulaires, avec toutefois le grand rayon de soleil de cette jeune fille qui fait face à toute cette violence pour sauver sa petite famille.
N’allez pas croire toutefois que les images infernales de ce film puissent être représentatives d’un ensemble géographique et humain, qui pourrait être ici celui de la vie dans les monts Ozarks !
Bien au contraire, si vous lisez le livre étonnant de Sue Hubbell, « Une année à la campagne », un chant de découverte de la nature, et d’émerveillement, précisément dans les mêmes monts Ozarks.
Jean Pierre Renaud