Humeur du jour A quoi sert le Code du Travail ?

Humeur du jour

A quoi sert le Code du Travail ?

A augmenter le chômage ?

            L’ancien ministre Badinter et le professeur de droit Lyon-Caen viennent de jeter un pavé dans la mare.

              Ils dénoncent les dégâts que notre super Code du Travail causent actuellement dans la société française, en raison de la complexité de règles que la plupart des entreprises sont bien incapables d’appliquer, un Code du Travail qui les empêche d’embaucher.

              Que voit-on dans la vie pratique ? La progression sans fin du nombre de chômeurs officiels, alors que le nombre des travailleurs détachés venus d’Europe représenterait de l’ordre de 500 000 personnes, que le travail au noir prospère, que la structure de l’emploi fait une place de plus en plus grande à l’emploi précaire, que de plus en plus d’applications informatiques à la mode jouent la carte du partage, avec toutes les ambiguïtés que ces nouvelles formes de travail recèlent, c’est-à-dire faire l’impasse sur le Code …

            Les révolutions technologiques, la mondialisation des échanges économiques, l’absence de règles communes sur le marché commun du travail européen,  donnent une prime au dumping social  et ébranlent notre système social.

                Les deux grands juristes dénoncent donc à juste titre la complexité de notre Code du Travail qu’il faudra bien réformer et simplifier, mais notre pays doit avoir l’ambition à la fois de l’assouplir et de mettre sur pied un régime de solidarité qui consolide les droits acquis par les salariés, une sorte de quasi-contrat de « travail- formation à vie », garanti par l’Etat, en transposant ce qu’a fait le gouvernement du Danemark pour limiter la casse d’un travail de plus en plus précaire.

Le film « Royal Affair » de Nicolaj Argel

 Un film historique tout à fait intéressant, même s’il frise quelquefois la bluette ou le mélo, mais qui nous remémore une des révolutions démocratiques les moins connues d’Europe, celle du Danemark.

Sous l’impulsion d’un roi étrange et que l’on disait fou, Christian VII , mais avant tout  de  Caroline  Mathilde de Bavière, reine du Danemark, avec l’appui du médecin du roi, Johann Struensee devenu son amant, le Danemark fit sa révolution, dans l’Esprit des Lumières du XVIIIème siècle.

L’heure n’était toutefois pas encore propice et le poids de la monarchie conservatrice ainsi que l’inconstance du roi ont eu raison des velléités démocratiques  de  ce « couple » qui fut, pour le médecin, décapité, et pour la reine, exilée.

Cette expérience éphémère et tragique eut néanmoins le mérite de jeter les bases de la deuxième révolution, accomplie, celle-là, par le fils de la reine.

              Alors que nous avons souvent tendance en France, à considérer que le révolution de 1789 fut le fer de lance de l’évolution démocratique du monde occidental, en dépit de tous ses excès, ce film nous rappelle que trente ans avant, .une reine  à peine âgée de 20 ans  avait tenté d’offrir à son pays les bases de la démocratie.

Un film qui donne de « l’hygiène » à notre culture historique, tout en nous distrayant du début à la fin. Un film qu’il faut voir  pour ses décors et ses costumes, mais avant tout pour le message qu’il délivre sur les intrigues de la cour afin de conserver à tout prix pouvoir et privilèges.

Avec sa concubine préférée

Humeur Tique: Bonne année à la schizophrénie à la française ou à l’européenne! Le mot est de toute façon à la mode!

 Schizophrénie à la française !

La France, sur une face, ancienne et nouvelle terre du racisme, pays du déni de la diversité et de la réalité, de l’attachement atavique à ses « indigènes » de la République… et sur l’autre face, un sondage IFOP, tout aussi schizophrène sans doute, qui nous fait part périodiquement du classement des personnalités préférées des Français, avec l’entrée, en troisième place d’un beau noir de France, Omar Sy, l’acteur aujourd’hui connu du film « Intouchables », devancé par Yannick Noah, toujours premier, et Zinedine Zidane.

Schizophrénie à l’européenne !

Des institutions européennes tout à fait bien conçues pour le bon fonctionnement de notre vieille Europe, avec des partenaires qui, parmi les 27, ne partagent ni nos valeurs, ni nos engagements !

Ni nos valeurs ! On vient de le vivre avec une présidence hongroise qui a de plus en plus les traits d’une bonne vieille dictature communiste!

Ni nos engagements, le Danemark va prendre les rênes de l’Europe, alors qu’il ne fait même pas partie de la zone euro, et qu’il n’est donc pas partie prenante de la crise de gouvernance de l’euro !

L’Europe ne peut plus se payer le luxe de ces présidences tournantes et de la confusion actuelle qui règne dans le fonctionnement de ses institutions.

Il nous faut une véritable révolution, et très rapidement ! Que les quelques pays qui ont la volonté d’unir leurs destinées, au-delà des mots, prennent l’initiative de refonder ces institutions, avec le mot d’ordre « qui m’aime me suive ! »