Printemps 2015, au fil des jours

Le désastre des migrants de Méditerranée : le Conseil Exécutif de l’Union européenne s’est réuni pour prendre des décisions d’ordre plutôt cosmétique.

Il est tout de même surprenant que les autorités européennes n’aient pas associé à leurs délibérations des représentants des organisations politiques africaines alors que de l’ordre du quart des flux de migrants vient de l’Afrique de l’Ouest, Nigéria, Mali, ou Sénégal…

Le budget de la Défense : le Président a engagé les forces armées de la France dans trois guerres, alors que le pays ne disposait pas des moyens budgétaires nécessaires, d’autant plus que le combat qui est mené contre les djihadistes au Sahel ou au Moyen Orient fragilise notre défense intérieure.

Le Président a décidé de rallonger le budget de la défense de plusieurs milliards, sans que l’Assemblée Nationale n’ait été invitée à débattre de notre politique de défense, et donc des moyens budgétaires qu’il convenait éventuellement d’ajuster ;

Sommes-nous encore dans une démocratie ?

Le 1er Mai 2015 ! Triste anniversaire pour les syndicats, mais tout autant pour le pays, compte tenu du peu d’intérêt que les citoyens ont accordé à cette manifestation !

Un signe de plus du défaut de représentativité des corps intermédiaires du pays, qu’il s’agisse des organes politiques superposés et entremêlés, des syndicats, ou des médias.

La cuisine royale de l’Elysée : à lire une chronique du journal la Croix, du 28 avril 2015, intitulée « A la surface des choses » en écho d’une émission de M6 sur les coulisses de l’Elysée.

« Derrière la République se cachent des relents de monarchie, même si le monarque est bon enfant et se prête toujours, même en son palais, aux selfies.Tout juste apprendra-t-on que la sommelière, comme d’autres, « a du mal à cerner les goûts du président », qu’un diner d’Etat coûte 3 000 euros par convive, et que les 1 700 assiettes seront toutes lavées à la main »

Deux commentaires :

Il est bien dommage que le président n’ait pas ajouté à ses soixante propositions de gouvernement sur le slogan « Le changement, c’est maintenant », l’instauration d’une cuisine républicaine à l’Elysée, d’autant plus que ces diners d’Etat sont financés à crédit, étant donné notre dette publique de plus de 2 000 milliards d’euros.

Pourquoi ne pas faire appel, à tour de rôle, à nos grands cuisiniers étoilés, au lieu de conserver une cuisine monarchique ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: les cuisines de l’Elysée, la HAT démocratique de Madagascar, la démocratie elyséenne du Parti Socialiste

Humeur Tique : les cuisines de l’Elysée, la HAT de Madagascar, issue d’un coup d’Etat et ses atteintes à la sûreté de l’Etat, la démocratie Elyséenne du PS et la démocratie lycéenne

Les cuisines de l’Elysée :

Hier 25 novembre, l’émission « Envoyé spécial », sur France 2, a diffusé un documentaire très intéressant sur la gastronomie française, trop souvent, et dans beaucoup de restaurants,  une gastronomie du micro – ondes.

Le Président de la République a défendu et obtenu la reconnaissance de la gastronomie française par l’UNESCO, bravo et très bien ! Mais que voit-on dans ce documentaire, et qui voit-on ?

Le capitaine des cuisines de l’Elysée, Bernard Vaussion, qui accorde donc son patronage « physique » à la grande manifestation mondaine d’un des grands fabricants de produits et de plats cuisinés, la société anglaise Brake, si j’ai bien compris.

Martin Hirsch aura donc la possibilité d’ajouter un nouveau chapitre gastronomique, à son livre « Pour en finir avec les conflits d’intérêt »

Et en ce qui me concerne, si les faits décrits sont avérés, je virerais purement et simplement ce grand chef tricolore des cuisines de l’Elysée.

La Haute Autorité de Transition de Madagascar et la démocratie

Il est tout de même curieux qu’une Haute Autorité de Transition, venue au pouvoir à la suite d’un Coup d’Etat, toujours transitoire depuis presque deux années, s’arroge aujourd’hui le droit d’engager des poursuites contre X ou Y pour atteinte à la sûreté de l’Etat, alors que depuis presque deux années, elle porte atteinte à cette sûreté de l’Etat, et ce qui est plus grave, à la sûreté du peuple malgache.

La France n’a pas été claire dans cette affaire, en ne s’engageant pas pleinement et clairement dans le processus de retour à la démocratie initié par les accords de Maputo. Nombreux sont en effet ceux qui pensent, que la France a contribué, tout au début de la crise, et après le coup d’Etat, à pourrir la situation politique de ce pays.

Démocratie au Parti Socialiste et démocratie lycéenne ?

Dans une livraison précédente, nous avons dit ce que nous pensions de la démocratie lycéenne à l’occasion du blocage non démocratique des lycées. Pour Ségolène qui avait incité les lycéens à descendre dans la rue, c’était effectivement un galop d’essai

Le Parti Socialiste a retenu la leçon : après avoir passé des années à batailler, plutôt que de s’attaquer à un projet de gouvernement, et à se mettre d’accord sur un processus électoral permettant le choix de son candidat aux futures présidentielles, on voit bien que tout cela n’a servi à rien : Aubry, Strauss-Kahn, et Royal ont passé un accord de non-agression, si les citoyens ont bien compris le discours d’Aubry.

Il ne reste donc plus qu’au principal « cocu » de ce processus et autres candidats de fonder un nouveau parti démocratique, ou à lancer un nouveau processus de désignation démocratique pour l’année 2017, si tout se passe bien.