Humeur Tique : les comptes 2012 du Crédit Agricole font les bons amis bernés des Caisses Régionales !

  Le 20 février, sur Radio Classique, l’interview du Directeur Général du Crédit Agricole, M. Chifflet : la banque « mutualiste » vient d’annoncer pour l’exercice 2012 une perte de plus de 6 milliards d’euros, solde des initiatives spéculatives de ses managers, notamment en Grèce.

            Le Directeur Général est plutôt satisfait du «  bilan » des activités de la banque au cours de l’exercice passé, et d’expliquer qu’une grande partie des pertes est à mettre au compte d’une dépréciation d’actifs, c’est-à-dire au «  bilan. ».

Ce n’est donc pas si grave, puisqu’il s’agit d’un simple problème d’écriture comptable dans le bilan d’une banque!

La comptabilité des actifs de la banque n’a donc pas d’importance ? C’est vraiment prendre les auditeurs pour des imbéciles !

Humeur Tique : Le Crédit Agricole, une banque « mutualiste » ? Vraiment ?

La Grèce, le « trou » sans fond de la banque Emporiki, grâce aux caisses régionales mutualistes du Crédit Agricole ?

            La crise de l’euro, celle parallèle de la Grèce, et celle tout aussi grave pour une banque dite « mutualiste, le Crédit Agricole !

            A lire les titres des journaux, une situation très inquiétante !

            Le Monde du 11 mai 2012, page 4 :

« Enlisé en Grèce avec sa filiale Emporiki, le Crédit Agricole voit monter la facture

La banque est l’établissement étranger le plus exposé à la crise hellène. »

         Les Echos des 11 et 12 mai 2012, page 8 :

«  Emporiki, l’enfer grec du Crédit Agricole

Six ans après le rachat de l’établissement grec et deux crises plus tard, le Crédit Agricole voit désormais la facture  avoisiner les 6 milliards d’euros. Dans l’impasse, la banque verte n’a d’autre choix que de réduire petit à petit son exposition  à la Grèce »

            Le Monde du 22 mai 2012, page 15 :

«La Grèce empoisonne le Crédit Agricole

Les caisses régionales ont signifié à la direction de la banque leurs craintes de devoir recapitaliser l’établissement »

En langage diplomatique, on ne ferait sans doute pas mieux !

Car la banque va devoir apurer une dette colossale.

Et les questions ne vont sans doute pas manquer : qui gouverne la banque ? Son management ou les caisses régionales ?

 Les journaux ne rappellent jamais que la banque est soi-disant mutualiste : le serait-elle vraiment ?

Que penser enfin du sort réservé, dans cette affaire, à la « piétaille » qui a fait la force de cette banque, et qui la fait encore, pour combien de temps ?

Une « piétaille » qui se plaint par ailleurs de voir les banques ne plus assumer assez leur véritable rôle de prêteur !