Sondages, transparence, pertinence statistique ou manipulation politique

Le sujet est important, étant donné le rôle que lui accordent la plupart des acteurs du grand jeu électoral des prochaines présidentielles.

            Le 13 avril dernier France 2 a publié un documentaire très fouillé sur les « Secrets des sondages », leur problématique, la pertinence statistique, sinon scientifique qu’il convient de leur accorder.

            Conclusion, une grande méfiance sur les résultats publiés de ces vagues successives de sondages électoraux !

            Résumons : les instituts, nombreux, partent de résultats bruts d’opinions recueillies auprès d’électeurs ou d’électrices, de plus en plus par internet, que chaque institut corrige selon ses méthodes propres qui sont considérées comme des « secrets de fabrication » de l’entreprise.

      Si j’ai bien compris les dires du secrétaire général de la Commission de contrôle des sondages, il s’agirait d’informations non communicables à la Commission.

            Le documentaire expliquait qu’à partir des chiffres bruts, il existait une fourchette pouvant varier de 0 à 5%, une fourchette d’autant plus significative quand on l’applique aux résultats publiés actuellement par les instituts de sondage, en ce qui concerne les élections présidentielles.

        Conclusion : la transparence démocratique exigerait :

        1) que les instituts publient les résultats bruts,

        2) qu’ils publient leurs fourchettes de probabilité,

        3) qu’ils donnent le nom des commanditaires,

        4) que la Commission de Contrôle (Judiciaire) des sondages (9 juges, dont 3 de la Cour de Cassation, 3 du Conseil d’Etat, 3 de la Cour des Comptes)   exige de leur part que ces obligations d’information démocratique soient respectées.

         Jean Pierre Renaud

        Post scriptum : les lecteurs intéressés par le sujet pourront consulter la petite analyse que j’ai publiée le 29 janvier 2015, à propos d’une enquête IFOP effectuée par La Fondation Jean Jaurès en collaboration avec le journal Le Monde sur la mémoire de la guerre d’Algérie.

       Ma conclusion était celle d’une « suspicion légitime sur les résultats. »