Ce film nous fait un peu découvrir les paysages du Nord du Bénin, dans la région de Natitingou et du massif de l’Atakora, mais son intérêt porte avant tout sur une histoire étrange de bébé stigmatisé, abandonné par sa mère, comme le veut la coutume d’un infanticide rituel
Une française se rend à Natitingou et au cours d’une de ses excursions, elle trouve un bébé abandonné à côté de sa voiture. Elle ne sait pas quoi en faire, consulte amis et autorités, et finalement, cédant à l’instinct maternel, elle décide de l’adopter et de le ramener en France.
Tout semble bien aller jusqu’à l’âge de sept ans, car son garçon est alors pris de convulsions, de crises de violence inexplicables. Elle décide de retourner au Bénin pour tenter de rencontrer la famille, la mère, et trouver une explication.
Après bien des aventures, elle plonge dans un des secrets d’une des cultures locales, et comprend que son fils a été abandonné parce qu’il incarnait une sorte de démon, et qu’à ce titre, il ne méritait pas de vivre.
Elle réussit à le faire en quelque sorte « exorciser ».
L’histoire se déroule vraisemblablement dans la région de l’ethnie Somba, cousine de celle voisine du Togo, les Tambernas, des populations qui ont conservé très longtemps leurs traditions archaïques. Dans les années 1950, elles campaient encore dans leur nudité traditionnelle. De leur côté, des critiques cinématographiques ont cité l’ethnie Bariba.
Un film intéressant parce qu’il permet de découvrir certaines réalités culturelles ou religieuses d’une Afrique qui échappe encore à beaucoup d’entre nous.
Quelques critiques spécialisées n’ont manifesté, ni tendresse, ni enthousiasme, pour ce film, mais l’histoire racontée a le grand mérite d’exister.
Jean Pierre Renaud