Chirac condamné: le commentaire

  Le commentaire :

            Un réquisitoire exemplaire de plus de 170 pages qui démontre, aux yeux des spécialistes, une connaissance précise et approfondie des institutions parisiennes qui ont servi de support et de décor pour les infractions relevées et sanctionnées par une Justice indépendante, pendant la période considérée.

            Une forme d’exploit de la part de magistrats pénalistes !

            Une analyse implacable du fonctionnement du « système » Chirac qui a bien existé, et dont les 19 ou 29 emplois fictifs épinglés, ne constituent que la partie émergée de l’iceberg, contrairement à une des thèses encore hier avancée par un de ses avocats.

            Une Justice de la République indépendante !

Ici, comme dans un procès précédent qui a fait la Une médiatique, le principal prévenu, relaxé, collaborateur de premier rang de l’ancien président, devrait sans doute être le premier à s’en féliciter.

Un procès qui vient bien tard ! Mais la faute à qui ?

Un procès qui a coûté cher, compte tenu de l’armada de ténors du barreau de Paris qui ont été mobilisés pour la défense Chirac, et de la charge de travail qu’il a représenté au titre de l’instruction et du jugement.

Des frais d’avocat qui seront pris en charge par l’Etat, comme il en a été peut-être le cas dans le procès des écoutes téléphoniques de Mitterrand ou dans celui du préfet Bonnet ?

Car, on ne le dit pas assez, ces procès coûtent beaucoup d’argent, ne serait-ce que pour le fonctionnement de la Justice de la République !

A titre anecdotique, et pour avoir été un témoin direct de ce processus politique et administratif, le réquisitoire indique à un moment donné, dans les pages 80, que jusqu’en 1988, les fameux contrats « fictifs » n’étaient pas transmis au préfet, au titre du contrôle de légalité, et c’est tout à fait vrai.

Il y avait une sorte de connivence entre préfets et maire pour ne pas gêner l’action du nouveau maire, sous le prétexte de la nouvelle décentralisation, et donc des pouvoirs nouveaux d’un maire.

Mais, pourquoi ne pas ajouter qu’il existait alors, et aussi, au sein du Conseil de Paris, une sorte de connivence entre PS et RPR à ce sujet, comme sur d’autres sujets sensibles ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: Chirac ou le Malade Imaginaire? Le Parisien du 25/11/11- A la fondation Chirac

Humeur Tique : Chirac ou le Malade Imaginaire ?

Le Parisien du 25/11/2011 (page 08)

« Quand Fillon félicite Chirac »

            Chirac, le grand malade, à l’image des Guignols de Canal Plus ( ?), s’est excusé, ou s’est fait excuser, de ne  pouvoir assister  à son procès sur les emplois fictifs à la Mairie de Paris. Il en a donc laissé le soin à ses avocats, ses anciens collaborateurs (abandonnés par le chef), et cerise sur le gâteau, au Parquet de notre bonne République.

            Mais, mille millions de mille sabords de tonnerre de Brest !

Ne sommes-nous pas, pour l’instant, en pleine Tintinomania ?

Chirac a assisté à la remise des prix de sa fondation !

            Tout à fait étrangement, et à cette occasion, un prix spécial a récompensé l’ex-procureur du Tribunal pénal international Louise Arbou : clin d’œil de Parquet à Parquet ?

Humeur Tique : la TVA Chirac-Sarkozy des restaurants, une vraie connerie !

  Tous ceux qui ont approché le monde de la restauration savent à quoi s’en tenir sur les pratiques d’une partie non négligeable des restaurants, notamment dans la capitale, travail au noir, repas non cuisinés dans le restaurant lui-même, etc…

            Revenir de 5,5% à 7 %, c’est déjà un progrès, mais il faut aller plus loin ! Comme l’a fréquemment proposé un député, il faut obliger tous les restaurants à porter la mention obligatoire « cuisiné maison » sur la carte des menus qu’ils sont tenus d’afficher sur leur devanture.

            Combien de restaurants se défaussent actuellement sur des plats déjà cuisinés et achetés à des maisons du type Brake ?

            En d’autres mots, la France subventionne une cuisine industrielle, en même temps qu’elle se gausse du classement de sa gastronomie dans le patrimoine de l’UNESCO !

            Est-ce bien sérieux ?

Humeur Tique: 2001-2011: Euro, Grèce, accusés politiques, levez-vous!

Ou la responsabilité politique de nos gouvernants

Pourquoi ne pas interroger Chirac ( ?), Villepin, Jospin, Védrine et Moscovici ?

            Etrangement, les médias évoquent très souvent des faits, des événements, ou des affaires qui mettent en cause la responsabilité pénale de citoyens en chair et en os, ou de sociétés également bien « en chair et en os », mais jamais, ou presque, la responsabilité politique de nos gouvernants, sauf à l’occasion d’élections.

Alors que les décisions qu’ils ont prises sont à l’origine de crises, ou du chaos européen, forme de « crime » politique, comme c’est le cas aujourd’hui avec les péripéties de la crise de l’euro et de sa gouvernance.

A l’intention des citoyens qui ont la mémoire politique courte, la Grèce est entrée, en 2001, dans la zone euro, alors que la France bénéficiait d’un merveilleux régime de cohabitation, avec un président qui s’appelait Chirac, et un premier ministre qui s’appelait Jospin.

Précisons que M. Védrine était le ministre des affaires étrangères de la France et que M. Moscovici, directeur de la campagne de M.Hollande, était ministre des affaires européennes auprès du ministre des affaires étrangères.

Pourquoi ne pas les interroger sur les raisons qui les ont conduits à approuver cette décision calamiteuse ?

Et donc leur demander de rendre des comptes ? Alors me direz-vous et en ce qui concerne le camarade Chirac, mission impossible ! Mais en ce qui concerne les autres, pourquoi pas ?

Et de proposer à nos médias nationaux de « sacrifier » à ce bel exercice d’explication citoyenne !

Procès Chirac: le Parquet requiert la relaxe : Pauvre Parquet de Paris, et peut-être pauvre Justice!

            Au titre d’une trop longue fréquentation des institutions parisiennes, notamment pendant la période de la Chiraquie, il n’y a pas lieu d’être véritablement surpris par la position du Parquet de Paris, dont le responsable a été, le plus souvent, et quoiqu’on en dise, aux ordres, soit de la majorité actuelle, soit de l’opposition.

            Ce qui est le plus frappant dans l’évolution de la pratique et le fonctionnement du Parquet de Paris, c’est une sorte de « décalque » d’une autre administration hiérarchiquement très « disciplinée », la Préfectorale.

Mais je serais tenté de dire que, très souvent, un procureur est encore plus discipliné qu’un Préfet : il rend compte à tous les échelons, il écoute, il précède les instructions, et perd assez souvent les finalités de la mission que lui a confiée la République.

Et pour revenir au fond du procès lui-même, il y avait bien un « système » à la mairie de Paris, à l’époque Chirac, et les quelques cas épinglés, une « misère » financière par rapport à l’osmose qui était réalisée entre RPR et Mairie de Paris, auraient quand même mérité de recevoir une meilleure réponse du droit de la part du Parquet de Paris.

En France, et à Paris, d’abord, tout serait donc possible, et sans sanction judiciaire ? Alors, oui, il faut changer le système de la magistrature dite « debout » !

Alors « debout » ou « garde-à-vous » ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique Actualités : France 2, le 20 heures du 4 août, un journal civiquement très stimulant !

 Dimanche 4 août, France 2, au  2O heures : dès l’ouverture du journal, dix minutes en gros consacrées à deux sujets, le retour de DSK et « l’empêchement » de Chirac d’assister à son procès !

Le citoyen « contribuable » de la chaine publique aurait pu souhaiter beaucoup mieux, à cette grande occasion télévisée de rentrée, que les « petites affaires » d’une France complètement en dehors des temps de l’Europe et du monde !

Et s’il ne s’agissait que de distraire les Français des véritables problèmes de la France ?

Et à cette occasion, une formidable image plein com. du clan DSK : une image des époux qui viennent de franchir la porte de leur hôtel particulier du Marais, prise de l’intérieur, côté jardin, avec en arrière-plan, côté trottoir, une forêt de caméras, et relayée évidemment par tous les réseaux de com.

Formidable n’est-ce pas ? Qui dit mieux ?

Procès Chirac: Inhibitions, Désinhibitions, et Pulsions de la langue française?

    Un député, membre éminent de la chiraquie, et aussi médecin, vient de déclarer que l’ancien président était « désinhibé », raison pour laquelle il était probable qu’il ne puisse assister à son procès !

          Le même s’était manifesté verbalement au sujet de DSK, avec la même ingénuité.

            Comme si les gogos ont pu croire qu’il y assisterait !

            Pourquoi ne pas inviter tous les amateurs de notre belle langue française à visiter tous les sens des mots « inhibé » et « désinhibé » pour comprendre toutes les subtilités de ce mot appliqué au procès en cause ?

Dans  le premier sens du terme, et dans le sens le plus fort : blocage, paralysie,  empêchement de tout procès … de la part  d’un grand homme politique qui n’a jamais eu peur de lever toutes ses inhibitions, entre autres, dans le « système » mis en place entre  RPR et Mairie de Paris, et qui, aujourd’hui, trouve un médecin compatissant  pour plaider un état de « désinhibé » !

Alors qu’enfin, on aurait pu connaître sa « pulsion » irrépressible de  vérité ?

JPR

Note de la rédaction : questionner le médecin sur la nature de ces pulsions.

Humeur Tique : le procès Chirac et la QPC !

Le procès Chirac et la QPC :

 Le blog du 12 mars a évoqué le moyen dilatoire qu’avait utilisé la grande voix Le Borgne, c’est-à-dire le dépôt d’un tout nouveau moyen de procédure offert aux avocats, le dépôt auprès du tribunal chargé de juger l’affaire, d’une question préjudicielle de constitutionnalité (la QPC) auprès du Conseil Constitutionnel visant la prescription des faits reprochés à Chirac. Donc plus de procès Chirac à la clé !

            Fidèle à la ligne de conduite qu’elle s’était fixée dans ce domaine sensible du droit, la Cour de Cassation vient de confirmer qu’il n’était pas nécessaire de saisir le Conseil Constitutionnel de ce recours, la prescription de trois années n’étant pas applicable dans le domaine des infractions occultes.

            La Cour de Cassation a bien fait son travail, mais on peut regretter que sur la plan politique, le Conseil Constitutionnel n’ait pas été saisi, car une partie de ses membres, dont le Président, n’auraient pas pu y siéger, compte tenu de la suspicion légitime dont ils souffraient du fait de leur affiliation au camp chiraquien. Le Président n’est-il pas mis en cause dans cette affaire, par le biais d’un de ses parents ?

Cette saisine aurait en effet mis en lumière la composition tout à fait originale d’un Conseil Constitutionnel chargé de dire le droit de notre constitution républicaine.

Humeur Tique: Chirac et Le Borgne – BHL dit la politique étrangère de la France

      Chirac et Le Borgne

Le monde des « initiés » se plait à reconnaitre que l’avocat Le Borgne a une belle voix, mais personne n’est obligé de croire ce qu’il écrit dans sa tribune du Monde du 12 mars 2011, sous le titre « N’en déplaise aux populistes, la procédure qui ajourne le procès est légitime et justifiée »

Légitime ? Alors que la fameuse question prioritaire de constitutionnalité (QPC) n’existait pas au moment des infractions reprochées à Chirac, laquelle arrive presque miraculeusement !

Alors qu’en cas de saisine du Conseil Constitutionnel, ce dernier, compte tenu de sa composition « chiraquienne » serait bien incapable de se prononcer sur le sujet ?

Alors que ce débat cache un autre débat de fond sur la découverte des abus de biens sociaux, un débat qui concerne l’exercice de la justice française et le bon fonctionnement de la République Française, celui de la sanction des abus de biens sociaux, c’est-à-dire des infractions commises généralement par les riches et non par les pauvres ? Il est évident que si les infractions se trouvent prescrites trois années après leur commission, il n’y aura plus d’abus de bien social !

Alors serait populiste le citoyen qui défendrait une conception de justice égale pour tous, et en définitive équitable ?

Et comme le dirait un de mes amis, l’avocat Le Borgne est effectivement borgne en matière de justice, mais il fait son métier d’avocat !

Alors ajouter « la procédure qui ajourne le procès est légitime et justifiée », dépasse tout entendement de bonne justice et renvoie à la fable de La Fontaine « Les animaux malades de la peste », que tous les enfants apprenaient à l’école :

        « Selon que vous soyez puissant ou misérable,

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » !

La France est décidément malade d’une nouvelle peste morale !

BHL, Bernard Henry Lévy, nouveau ministre des Affaires Etrangères de la France !.

Nombreux sont les Français, pour ne pas parler des étrangers, qui ont vu et entendu M.BHL faire sur le perron de l’Elysée une déclaration officielle d’après laquelle la France reconnaissait le tout nouveau Conseil de la révolution Libyenne.

Après Alliot-Marie, et Juppé, déjà BHL ?

Humeur Tique: Le sondage du Front National, quel ramdam! Procès Chirac: encore un effort d’inventivité juridique!

Le sondage du Front National, quel ramdam ! Un mot peut-être sacrilège !

            Au lieu de crier au loup, nos brillants politiques et intellectuels de tout poil seraient mieux inspirés de procéder à un examen de conscience honnête (sur les trente dernières années), de faire l’inventaire de ce qui ne va pas en France, et de proposer de vraies solutions. Que de temps perdu !

Procès Chirac : encore un petit effort d’inventivité juridique !

            L’ancien président est présumé innocent présumé coupable depuis au moins trente années ! Quelques députés du PS ou de l’UMP seraient bien inspirés de mettre leur créativité juridique au travail, en inventant un tout nouveau concept d’amnistie du présumé innocent présumé coupable.

            Les mêmes ont manifesté la même capacité d’innovation juridique, dans le cas de la Fondation d’Art LMVH, au jardin d’acclimatation de Paris, en substituant, à l’occasion d’un amendement de loi « furtif », la loi au décret en Conseil d’Etat.

            Et dans l’intérêt des citoyens « contribuables » que l’on cesse, de déni de justice en déni de justice, de leur faire payer des dépenses de procédure et de justice dont le montant n’est jamais donné par les médias!