« Haro sur les « premiers de la classe  » ! Sur l’ENA ou sur l’ENARCHIE » ?

Sous le patronage de Messieurs Macron et Chevènement !

            Dans un bel élan démagogique, et pour apaiser les « gilets jaunes », le Président s’est mis en tête de mettre par terre le système de sélection de notre élite nationale par concours, avec « en tête » la suppression de l’ENA.

            Sur le blog du 25 avril 2019, je me suis exprimé sur le sujet : partant de ma longue expérience administrative, je concluais en faveur d’un retour aux sources, une école du service public et pour le service public, et non plus une école du pouvoir telle qu’elle fonctionne aujourd’hui. J’avais pu enregistrer les premières dérives de cette grande école au Ministère de l’Intérieur.

            Le 11 septembre 2019, sur LCP, et au cours d’un intéressant documentaire sur l’ENA, l’ancienne directrice de l’institution, Mme Loiseau a tenu un discours tout à fait surprenant : elle a fait valoir la nécessité de la réformer, tout en conservant à l’ENA son rôle  actuel de sélection des membres des grands corps (Conseil d’Etat, Cour des Comptes, Inspection des Finances), en indiquant qu’elle en voyait d’autant plus la nécessité, face au risque du Front National.

       Mme Loiseau avait sans doute oublié le corps judiciaire.

      Mauvaise conscience d’un Président ? Repentance ? A l’égard de qui ? Pour lui-même, en « premier de la classe » qui n’a pas encore su faire apprécier sa gouvernance technocratique, venue d’un « Ciel » français et mondialiste ? Une gouvernance changeante et imprévisible, avide de se raccrocher désespérément au terrain ?

       Heureusement pour notre  Président, un ancien « premier de la classe » le franc-comtois Jean-Pierre Chevènement est venu récemment à son secours en déclarant :

       « J’entends déjà (et encore) s’exprimer les critiques : les Français n’aimeraient pas l’image du « premier de la classe » que donne le président de la République. Préfèreraient-ils avoir, à sa place, le dernier de la classe ? »

      Un beau sujet pour un « Œil du Vingt Heures » de notre chaine publique, France 2 : interroger les citoyens du Territoire de Belfort pour savoir si le bilan politique et économique d’un « premier de la classe » qui s’est illustré par une belle longévité à Belfort, un bilan utile sur deux plans, d’une part, l’immigration et l’Islam dans les quartiers sensibles du territoire, d’autre part, la belle entreprise Alstom, que l’ardent « souverainisme » de son maire, député, sénateur, et ministre, n’a pas fait échapper au capital étranger.

    Jean Pierre Renaud

Les héritages et les amnésies de notre classe politique ! L’interview Philippe du Figaro

(Le Figaro du 13 mai 2019, page 2 et 3)

            En quatrième colonne, et à la question : « La gauche est éparpillée, la droite l’est un peu moins. La recomposition politique est-elle achevée ? « 

            « … Qu’il y ait en ce moment une reconstruction de la droite du Trocadéro, sans doute. Est-ce qu’elle se rapproche de la droite moderniste, pro-européenne,  pour laquelle je militais aux côtés d’Alain Juppé ? Je ne le crois pas. Je suis parti de mon ancienne formation politique parce qu’elle était incapable de dire si elle préférait voter pour Emmanuel Macron ou pour Marine Le Pen, en rupture complète avec l’héritage de Jacques Chirac. Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux. »

            L’héritage Chirac ? Je ne reviendrai pas une fois de plus sur un héritage parisien qui laisse encore beaucoup de questions non résolues, mais la France doit-elle se glorifier de la gestion présidentielle de Chirac ? De son rôle dans la modernisation du pays, dans la maîtrise des courants d’immigration (intégration, quartiers sensibles = 0), dans une ouverture prématurée et démagogique de l’Union européenne aux nations de l’Est avec le Traité de Nice (Chirac-Jospin – 2001), conjuguée avec une mondialisation « sauvage », qui ébranle et déracine notre vivre ensemble (sécurité et laïcité = 0), tout en minant nos économies et en laissant le champ libre aux jeux des grandes puissances actuelles ? Non !

            Quant à l’héritage ou à la filiation Juppé, je dirais que je ne donnerais pas au « premier d’entre nous » un premier prix politique pour la ligne flottante qu’il a assumée et animée, lors des  présidentielles 2017, avec son ralliement à Macron, et ce qu’il faut bien appeler une « défection » politique pour le camp politique qui était théoriquement le sien.

            Pour avoir observé depuis des dizaines d’années l’évolution de la politique française, avoir estimé que, dans telle période de vie nationale prospère, il était juste et intelligent de répartir une partie de nos richesses (la gauche), mais que, dans telle autre période de vie nationale de crise, il valait mieux créer de la richesse (la droite), un type de balancement politique qui a toujours fait fureur chez les centristes, ne convient-il pas de conclure que dans le contexte stratégique actuel de l’Europe et du monde, ce centrisme-là, nouvelle mode juppéiste, c’est fini !

            Encore quelques mots sur les amnésies totales ou partielles d’une partie de notre haut personnel politique : pourquoi ne pas évoquer les exemples d’un Chevènement qui parait avoir complètement oublié le sort de son Alstom « chéri » à Belfort vendu aux Etats-Unis, ou d’un Moscovici (ancien député de Montbéliard-Sochaux), qui caracole à Bruxelles, donne des leçons, alors qu’il fut un des acteurs du Traité de Nice et de la dette publique qui plombe lourdement notre avenir, lequel a aussi eu le mérite de laisser vendre Peugeot à la Chine ?

            Qui aura le courage et l’honnêteté de s’interroger sur l’héritage que laissent ces élites politiques ?

        Avec ou sans notre complicité,  ils laissent à nos enfants et à nos petits-enfants, une dette colossale, l’absence d’un véritable virage écologique et climatique, un désordre de plus en plus grand dans le tissu des valeurs de liberté, de sécurité, de protection qui constituent encore notre vivre ensemble républicain, avec au surplus un grand doute sur l’avenir de l’Union Européenne.

    Jean Pierre Renaud

 » Leçons du pouvoir » ou du « non- pouvoir » ?

    Après plus de trente années de pouvoir partagé entre le parti socialiste et le parti « officiellement » gaulliste en dépit de ses changements de noms, je suis toujours effaré par les déclarations des « éminences politiques » qui  ont gouverné le pays : en résumé, ils font toujours comme s’ils découvraient pour la première fois les problèmes de la France.

            A peine sorti officiellement du jeu présidentiel, Hollande donne des leçons de pouvoir. Il vend des livres. Il n’a pas laissé le pays en bon état, et encore moins le Parti Socialiste, mis KO, de même que la social-démocratie : le symbole du non-pouvoir !

        Obsédé par le rôle international de la France, Il s’est glorifié de sa décision de nous embarquer dans la guerre du Mali, une décision sur laquelle nous reviendrons plus loin.

Chevènement a écrit  récemment des choses intéressantes dans son dernier livre et dans la préface dont j’ai lu quelques extraits. Une belle plume politique, sûrement ! (Le Figaro des 9 et 10 février 2019 page 16)

        Quel est le bilan d’un homme politique qui disposait d’une véritable forteresse politique à Belfort et qui irrigua en permanence la matière grise des socialistes, grand serviteur de Mitterrand, tout au début de sa brillante carrière, puis sorte de « frondeur » avant la lettre dans les eaux de la social-démocratie ? Plume majeure du programme commun de la gauche qui donna, en 1981, le pouvoir aux socialistes grâce à leur alliance avec le Parti Communiste, inféodé à l’URSS, une dictature rétrograde qui s’écroula quelques années plus tard, en 1989.

        Ce fameux programme commun fleurait bon  un étatisme qui n’avait pas fait ses preuves à quelques centaines de kilomètres de Belfort, à l’Est, outre le fait que ses premières années d’application ont coûté cher au pays.

       L’Europe souverainiste de Chevènement, qu’est-ce à dire ? Alors que son camp ouvrait largement la porte, très largement la porte, à une mondialisation désordonnée de l’Europe ? Peut-être aurait-il été utile de formuler quelques  propositions concrètes d’union à la carte !

        Et à Belfort ? Alstom  a été en définitive désossé sous la présidence Hollande, sans que l’ancien député et sénateur de Belfort ne se soit vraiment manifesté dans ce désastre français.

       La paix religieuse dans le Territoire de Belfort, et la laïcité ? Tout au long du règne de Chevènement se sont développés de nombreux quartiers sensibles, terrains favorables à l’islamisation du territoire.

Juppé ?: A lire ses propos récents sur son départ surprise, sinon de sa « défection » politique, pour la Conseil Constitutionnel, je ne puis m’empêcher d’associer le fils préféré de Chirac au « système » qui permit à ce dernier  d’être enfin élu à la Présidence, et à la « Méthode Chirac » que j’ai décrite dans un livre.

      Je vous avouerai que les remarques de l’intéressé sur un « esprit public devenu délétère », ou sur « l’esprit public est difficile à porter », m’ont laissé rêveur. Rappelons tout de même que le brillant sujet a été le seul à faire les frais judiciaires du système parisien de la corruption RPR.

      Le choix de Bordeaux était d’autant plus surprenant sur le plan politique, alors que son mentor avait trahi « confraternellement », en 1974, son ami Chaban-Delmas au profit de Giscard.

       Le choix de la «  Nouvelle Société » que proposait Chaban-Delmas aurait alors été un meilleur chemin que celui qui fut choisi.

Bayrou : avec une seule remarque : vous ne trouvez pas curieux que l’homme politique en question, sympathique au demeurant, ait préféré toujours son Béarn natal à l’Europe du large ?

« Leçons de pouvoir » ou « illusions » du pouvoir ?

       Notons dès le départ que l’élection surprise de Macron n’a rien changé à l’ancien monde. Sa garde rapprochée dite des « Mormons » constitue une sorte de quintessence d’un système élitiste, parisien, hors sol, hors dans quelques fiefs provinciaux de cette nomenclature, qui tente de continuer à donner le ton et le branle à la France entière.

      C’est une des raisons profondes et  anciennes de la crise actuelle.

Un système toujours parisien, qu’on le veuille ou non, et que seule une réforme profonde des institutions donnant beaucoup plus de pouvoirs à nos régions est de nature à limiter.

Une Europe ouverte à tous les vents d’une mondialisation des échanges non régulés, et en 2001, avec le Traité de Nice, une ouverture risquée à l’Est, décision capitale, bipartisane, entre PS et RPR,  d’ouverture de l’Union aux nations de l’Est qui manifestement n’y étaient pas prêtes, et sans les garanties nécessaires, notamment en matière de dumping tous azimuts, tels qu’il a fonctionné.

       Gauche ou droite n’y ont rien changé, et c’est sans doute une des causes identifiées de la crise actuelle et de la montée des « populismes » en Europe, un nom de baptême évidemment ambigu.

Une politique étrangère de châtelain désargenté ! La France a bien sûr encore un rôle à jouer, une mission à remplir dans le monde, mais ni la gauche, ni la droite n’ont eu le courage jusqu’à présent, de procéder à un réexamen complet de notre politique étrangère, afin d’en ramener les dimensions et les enjeux à nos moyens et à nos alliances.

        Comme Jules Ferry à la fin du XIXème siècle, fusse dans des contextes constitutionnels et historiques différents, Hollande a « décidé » d’envoyer nos Mirages au secours du Mali, de quel Mali ? Sans se soucier d’engager un processus de consultation européenne, nouvelle sorte de « fait accompli » tout à fait dans la tradition de la politique des nombreux « faits accomplis » de nos brillantes conquêtes coloniales.

     Sommes-nous au XIXème siècle ou au XXIème siècle ?

      La gauche et la droite bernent les citoyens en mettant en haut du pavois  la grandeur de la France, alors que notre dette publique déjà abyssale (plus de 2 300 milliards d’euros) continue à croître chaque mois, sans que le nouveau Président n’y ait changé quoique ce soit depuis son élection.

Détour personnel pour terminer :

      Comme je l’ai écrit sur mon blog, je partage l’interprétation politique de Chevènement quant à l’élection du nouveau Président :

     «  Quant à la droite, elle  a été piégée par le système des primaires auquel elle s’est crue obligée de recourir pour raviver chez ses électeurs l’intérêt qu’elle ne suscitait plus. Je n’épiloguerai pas sur l’élimination de son candidat, curieusement mis en examen, deux jours avant la clôture des parrainages…. »

Ma propre version de l’affaire Fillon, blog du 28 février 2017 :

« L’affaire Fillon sous la houlette de la justice

De quelle houlette s’agit-il ?

De celle du berger ou de la bergère qui fait appel à sa houlette pour ramener les brebis ou les chèvres indisciplinées dans son troupeau ?

De celle du jardinier qui fait appel à sa houlette pour lever de terre des oignons de fleurs ? C‘est effectivement le moment !

De celle enfin des évêques de l’Inquisition qui n’avaient pas d’état d’âme pour envoyer les « mécréants » sur le bûcher ?

L’histoire jugera ! …

Avril 2019, deux ans plus tard !

Je continue à penser qu’en 2017, la Justice a violé le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, sans que la droite ne s’en  offusque et ne saisisse le Conseil Constitutionnel.

Résultat : les Gilets Jaunes et la grave crise de confiance actuelle !

Jean Pierre Renaud

Situations d’une gauche incongrue avec Chevènement, Moscovici, Hidalgo

Gauche caviar ou gauche sociale ? Gauche bobo ou gauche populaire ?

Alstom et Chevènement ?

            Plus de 40 années de pouvoir politique à Belfort, avec une présence active dans le premier cercle du pouvoir de la gauche parisienne, avec pour résultat la vente d’Alstom par morceaux aux Américains et aux Allemands !

     Beau résultat du socialisme souverainiste et de la compétence ou de l’incompétence politique ?!

      Peugeot et Moscovici ? Moscovici élu à Montbéliard dans le fief de Peugeot, terrain électoral favorable à la gauche, membre du premier cercle de la gauche parisienne, ancien ministre des affaires européennes, avec la cession soldée de Peugeot aux Chinois !

       Beau résultat du socialisme européaniste et de la compétence ou de l’incompétence politique ?

       A Paris, l’air pur d’Hidalgo ?

       A lire les derniers résultats des enquêtes d’AIPARIF sur l’état de l’air dans la capitale, l’air pur aurait fait des progrès le long de la Seine, autour de l’Hôtel de Ville, de l’Assemblée Nationale, et de l’Elysée ! Et ailleurs ?

     Beau résultat d’un socialisme solidaire de sa banlieue populaire ? Le socialisme des bobos ?

      Jean Pierre Renaud

La Mémoire Courte et le Socialisme démocratique parisien ?

 La Mémoire Courte pour la dette de la France : il y a quelques mois, le montant de la dette de notre pays a dépassé les 2 170 milliards d’euros.

          A plusieurs reprises, et avec beaucoup d’autres, j’ai signalé le grave danger que notre pays courait en cas de remontée des taux d’intérêt, avec la perspective d’une France réduite à la situation bien connue de la Grèce.

          Or, les taux d’intérêt sont en train de remonter et nos dirigeants font comme s’il ne se passait rien !

            Mémoire courte dans notre intelligentsia !

            Deux exemples, Kouchner et Chevènement : qui se souvenait que Kouchner, qui fut ministre des affaires étrangères de Sarkozy avait été communiste et fidéliste à l’époque de la révolution cubaine ?

          Qui se souvient aujourd’hui du rôle d’inspirateur et de rédacteur du fameux programme commun de la gauche que fut Chevènement, programme qui permit à Mitterrand, en 1981,  de revenir au pouvoir ?

        Un programme de type soviétique, alors que huit ans plus tard l’URSS allait s’écrouler !

       Dans un tout autre domaine, le même Chevènement a régné en maître au moins dans le Territoire de Belfort, sans avoir pris les initiatives nécessaires afin d’éviter l’éclosion de nombreux quartiers sensibles, ce qui ne l’empêche pas aujourd’hui de présider une Fondation dont l’ambition est rien de moins que de limiter la casse d’un  Islam prosélyte dans ces quartiers.

      Et Régis Debray, le camarade de Che Guevara ?

       Le socialisme démocratique de la Maire de Paris ?

Ou l’écologie a bon dos !

         Les voies sur berges Comment ne pas être choqué par les initiatives qu’a prises la Maire pour interdire les voies sur berges aux banlieusards, dont chacun sait que leur niveau de vie est encore loin de celui des bobos parisiens qui ont l’air de plaire à la Maire ?

            L’écologie a bon dos ! Oui, il faut lutter contre la pollution, mais avec le souci de la solidarité avec les banlieues, et en étroite concertation avec leurs représentants. Pourquoi ne pas commencer par limiter la vitesse, dans toute la ville, à 30 kilomètres à l’heure, avec une police municipale qui contrôle – elle n’existe pas -, un maillage de radars – qui n’existe pas – , et une signalisation de vitesse bien visible ?

            Qui plus est, il est tout de même difficile d’accepter que la maire de la capitale s’octroie le pouvoir de réglementer la circulation des citoyens le long d’une voie, la Seine, laquelle, historiquement  n’appartient pas uniquement aux habitants d’une ville, également capitale.

Jean Pierre Renaud

« Les interventions militaires de la France » La Croix du 31 octobre 2014 avec MM Boniface, de Villepin, et Chevènement

« Les interventions militaires de la France »

La Croix du 31 octobre 2014 avec les points de vue de MM Boniface, de Villepin et Chevènement

         A plusieurs reprises sur ce blog, j’ai fait part de mes réserves sur les conditions des interventions militaires de la France, notamment en Afrique, et le 15 octobre dernier, j’ai proposé une lecture critique d’une chronique de M.Boniface intitulée «  Les conditions d’une intervention militaire » (La Croix du 29 septembre 2014) en concluant cette analyse par la suggestion d’y ajouter trois conditions supplémentaires :

          Dire guerre, de préférence à intervention, c’est-à-dire appeler un chat un chat.

         Dire sans mort car l’opinion publique aujourd’hui indifférente le serait beaucoup moins s’il y avait des morts.

         Dire avec l’ Europe, car la France, endettée jusqu’au cou, continue à faire cavalier seul, quitte à solliciter ensuite le soutien de l’Europe.

       Les trois chroniques citées ci-dessus proposent un éclairage complémentaire sur les conditions qui devraient, ou pourraient, être celles des interventions militaires de la France, ou « guerres ».

      M.Boniface, ancien collaborateur de M. Chevènement, conclut sa nouvelle analyse que je qualifierais de classique, parce qu’elle s’inscrit  dans la ligne gaullo-mitterrandiste traditionnelle, avec la recommandation de «  Renforcer la lisibilité de la politique française », titre de sa chronique.

     M.Chevènement s’inscrit également dans cette ligne classique et approuve ce type d’interventions, à partir du moment où elles répondent au droit international, et en faisant référence à la présence de la France au Conseil de Sécurité.

L’ancien ministre souligne toutefois que 1) « les moyens de la France ne sont pas illimités » et souhaite que ces moyens soient utilisés « de préférence dans les zones géographiques où la France exerce traditionnellement son influence. »

      Pourquoi classique, ou traditionnelle ?

     Parce ce que type d’analyse revêt à mes yeux une couleur du passé en ne tenant pas compte des changements d’échelle des puissances du monde qui se sont produits depuis trente ans, avec l’arrivée de nouvelles puissances, Chine, Inde, ou Brésil…

      Depuis de Gaulle et Mitterrand, le monde a bien changé !

     La France et l’Europe ont besoin d’une révolution stratégique et le discours du gaulliste de Villepin que je qualifierais volontiers de moins gaulliste que celui des deux autres signataires, est un discours novateur sur l’évolution du monde, la nécessité d’y adapter la France  par une nouvelle stratégie de la paix, avec un Commissaire européen à la paix, « une force militaire de réaction rapide sous drapeau de l’ONU», – j’écrirais volontiers de nature européenne-, « doublée d’une force de reconstruction étatique. C’est un savoir-faire de l’Europe. »

      Dernier commentaire sur ces contributions :

     Une grande discrétion sur la question des budgets de ces fameuses interventions militaires, mais surtout aucune remarque sur les pouvoirs exceptionnels d’un Président qui peut engager la France dans de nouvelles guerres, sans que le Parlement ne l’y autorise, dès le premier acte, c’est-à-dire, dès le « j’ai décidé » de déclarer la guerre !

      Comment ne pas relier enfin ce type d’analyse au succès européen de Philae à des centaines de millions de kilomètres de la myopie politique de nos dirigeants sur l’état de la puissance française et européenne ?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: Chevènement, primaires socialistes, secousses sismiques, et leurre Hulot

Humeur Tique : le « revenant » Chevènement, les primaires « bidon » du Parti Socialiste, les tremblements de terre en rose, rouge, gris ou noir, Hulot descendu de sa canopée

            Chevènement le « revenant » du Dessoubres : les habitants du Doubs savent qu’il s’agit de la superbe et pittoresque vallée qui arrose la petite ville de Saint Hyppolite, proche du lieu des racines géographiques de la famille du revenant.

Revenant, car il a été l’auteur principal  du fameux Programme Commun de la Gauche de 1981, qui a connu, comme chacun sait, un franc succès, et qu’il plaide toujours pour un souverainisme de la France complètement obsolète.

            Alors, sa candidature aux présidentielles 2012, serait « de plus en plus inéluctable » ? On croit rêver !

            Mais où trouvera-t-il tout l’argent ?

            Les primaires « bidon » du Parti Socialiste !

            Extrait de la déclaration de M.Moscovici dans le Monde du 2 mai 2011 :

            L’interview tourne autour d’une candidature DSK, et à la question :

            « Allez-vous jusqu’à souhaiter que les autres candidats se retirent ? »

            Le député du Doubs répond :

            « Ne soyons pas dogmatiques à ce stade. Si fin juin, une candidature apparaît comme celle qui s’impose comme la plus efficace et la plus évidente, alors ne nous interdisons pas le rassemblement dès ce moment-là. Si ce n’est pas le cas, nous devrons travailler collectivement à maîtriser le processus pour qu’il ne tourne pas au « petit règlement de comptes entre amis »

            Après un petit arrangement entre deux amis ? Truquage démocratique ? Nouveau jésuitisme politique ? Pas de dogme ?

            Tremblements de terre de toutes les couleurs

            Car de toutes les couleurs, selon les journaux : les Français ont pu découvrir que la plupart d’entre eux couraient un risque sismique qu’ils ignoraient totalement. De quoi inquiéter ceux qui habitent dans les zones à risque moyen ou modéré, car il y en a beaucoup !

            Est-ce qu’il n’aurait pas été bon, dans une société complètement bouffée par la « com » privée ou publique que le gouvernement de la République Française ait lancé une campagne préalable citoyenne d’information ?

            CO2, effet de serre, développement durable, énergie nucléaire, et aujourd’hui tremblements de terre ?

            Le leurre Hulot ?

            Et le candidat Hulot descendit de sa canopée du grand capital sur notre vieille et belle terre alsacienne ! L’air risque vite de lui manquer!

Immigration: Le monde du 30 mars 2010, politiques et médias cachent la vérité aux Français

Immigration- Décryptage- Vérité sur l’immigration

  Au sujet de la rubrique du Monde (page analyses décryptages du 23 mars 2010) intitulée « Sociologie souverainiste » signée Laetitia Van Eeckhout, sur le livre de Mme Tribalat, intitulé « Les yeux grands fermés. l’immigration en France »

 Une chronique intéressante, mais dont le titre pointe, dès l’abord, une orientation idéologique, qu’on le veuille ou non.

  Pourquoi sociologue, alors que Mme Tribalat est une démographe de métier? Et pourquoi aussi cet adjectif « souverainiste », lequel appartient, mais sauf erreur, à un monde politique récent?

   Utilisation d’autant plus étrange que c’est une loi proposée par un souverainiste malheureux, Chevènement, du 11 mai 1998, (p,49 du livre), qui a élargi le concept de regroupement familial à l’existence de « liens personnels ou familiaux en France », une expression très vague qui fait effectivement problème dans son application.

   Le livre de la démographe est utile parce qu’il apporte la démonstration 1) que les pouvoirs publics ont non seulement une connaissance très insuffisante du dossier de l’immigration, 2)mais qu’une complicité du silence, gauche-droite, existe bien sur ce sujet sensible, 3) qu’il faut aller piocher dans des études étrangères pour avoir une opinion sur les effets positifs ou négatifs de l’immigration, et que dans un tel domaine, les conclusions sont, pour le moins très nuancées, 4) que d’ores et déjà un certain nombre de nos cités compte une majorité de Français d’origine immigrée de première ou de deuxième génération.

   Ne pensez-vous pas que les politiques ont le devoir de dire la vérité au pays, avant qu’il ne soit trop tard? Croyez-vous que la situation actuelle de nos » ghettos » urbains puisse s’améliorer, si cette conspiration du silence se perpétue, et si les mêmes politiques ne décident pas enfin de mettre de gros moyens pour remettre ces « ghettos » au niveau de la société française?

  Alors, et en ce qui me concerne, toujours rebelle aux utopies en isme, hier le capitalisme, le libéralisme, le marxisme, le communisme, et aujourd’hui à la mode, le mondialisme, l’immigrationisme, ou le souverainisme.

  Un peu de bon sens! Nos sociétés manquent cruellement de repères. Croyez-vous que les nouvelles utopies seront vos nouvelles boussoles?