Barrot, le centriste schizophrène!

« La politique en mal d’humanisme

L’ancien ministre Jacques Barrot et l’historien Christophe Bellon analysent dans un livre les causes et les conséquences du déclin de l’héritage démocrate-chrétien »

« De l’indignation à l’engagement »

Leur livre

Les Echos du 19 avril 2012, Idées, page 13

&

Ou Barrot, le centriste schizophrène !

            A lire la présentation du livre des deux auteurs, et à supposer qu’elle résume bien leur pensée, en tout cas celle de l’ancien ministre, et de la part d’un citoyen qui a partagé beaucoup d’illusions sur les animateurs politiques d’un centre tout en fictions et en allégeance aux « gaullistes », ou en tout cas, affichés comme tels, le propos est à la fois surprenant, et consternant.

            Surprenant, parce que l’ancien ministre a fait l’essentiel de sa carrière à l’ombre du RPR, puis de l’UMP, sans jamais oser l’indépendance et une traversée du désert qui aurait été salutaire pour la sauvegarde de l’héritage démocrate-chrétien.

            En dehors de la chiraquie, et de son carriérisme, avec le virage politique de 1995, puis son intégration à l’UMP, en 2002, point de « salut » pour Barrot !

Il fut tout de même le premier Président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale en 2002, il faut le rappeler !

Tout aussi consternant, pour un homme qui ose affirmer :

            « Le grand bonheur du responsable politique, c’est de pouvoir regarder derrière lui afin de vérifier que les choix faits se sont révélés justes. »

Est-ce bien le cas ? Fidèle imperturbable de la chiraquie, il ose poser cette question : 

                           « Pourquoi l’humanisme d’inspiration chrétienne n’a-t-il pas de descendance ? »

            Parce que M. Barrot a effectué des choix qui se sont révélés justes (1) ?

            C’est-à-dire ceux d’un grand « supplétif » des « gaullistes » ? Ou se dénommant comme tels ? Un Barrot, en sorte de « monnaie d’échange » comme aiment à la cultiver, et à la faire prospérer beaucoup de membres du corps préfectoral ?

            Les choix effectués n’étaient donc pas ceux du courage, et du désir de « réveiller des vocations ».

            Trop, c’est trop, beaucoup trop !

            Un peu  d’humilité et de repentance, Monsieur, puisque nous nous trouvons en bonne compagnie chrétienne.

            Alors, et effectivement, un certain centrisme souffre décidément d’une schizophrénie bien de chez nous !

Jean Pierre Renaud

(1 Pour ne pas revenir sur sa condamnation pour financement illégal du CDS, avec Méhaignerie, son grand et vieux compère en œuvres saintes.