Humeur Tique: Bayrou et la « vérité » politique de l’OVNI MODEM!

  L’homme est sympathique, mais il n’est pas sûr que de prêcher dans le désert, sans disposer d’aucune force politique, sauf la parole, suffise à renverser des montagnes, même avant la Pentecôte.

            Bayrou a manqué la chance historique que la dernière élection présidentielle lui donnait, en réservant la position  du MODEM pour le troisième tour des élections législatives, c’est-à-dire le vote blanc.

            Bayrou a en effet déclaré qu’il voterait Hollande, mais sans que le MODEM ne fasse connaître officiellement et publiquement le choix qu’avaient fait ses instances dirigeantes, donc un MODEM aux abonnés absents.

            Moralité : Bayrou a beau publier un nouveau livre intitulé « De la vérité en politique », son message sonne creux, car le MODEM n’a pas eu le courage de dire sa « vérité » politique.

                         Donc un MODEM transformé en OVNI politique !

Humeur Tique: Congruence à la chinoise et pacte de compétitivité à la française! Bienvenue au Club France!

Humeur Tique :  

Congruence à la chinoise et pacte de compétitivité à la française !

Congru ou incongru ?

 Bienvenue au Club France !

            Sur ce blog, le 5 octobre 2011, et à l’approche des élections présidentielles de 2012, une chronique était intitulée :

 « Election présidentielle 2012 : une chance historique pour le centre grâce à la congruence » 

Y étaient rappelés  les termes d’une analyse du sinologue François Jullien dans son livre « Le sage est sans idée », d’après laquelle « le milieu véritable, celui de la sagesse… est celui du juste milieu de la congruence qui, comme tel, n’est jamais arrêté, stabilisé, défini… Ce qui fait la voie aux yeux de la sagesse est son caractère viable…. Elle est la voie par où « ça va », par où c’est « possible », par où c’est viable. » (pages 112 à 119)

Depuis de nombreuses années, la situation politique et économique de la France est éminemment « congruente », avec son intrication dans la politique des institutions européennes, et on voit bien dans la gestion des affaires de l’Europe que la vieille distinction entre gauche et droite est de moins en moins opératoire.

Avec Bayrou, le centre n’a pas saisi la chance historique que cette situation lui offrait, mais la même problématique demeure, et la nouvelle majorité socialiste a bien été obligée de s’engager sur ce terrain de la congruence, avec un premier virage, celui de la règle d’or des 3%, et un deuxième virage, celui du pacte de compétitivité, fondé sur le rapport Gallois.

Quand nos hommes et femmes politiques auront-ils le courage d’afficher le degré réel d’autonomie, pour ne pas dire d’indépendance de la France dans le jeu actuel des institutions de l’Union européenne et des affaires du monde, pour ne pas parler du « spectre » des marchés, et en définitive de reconnaître qu’il faut choisir » la voie par où  « ça va » ?

Nos hommes et nos femmes politiques continuent imperturbablement à solliciter des mandats au sein de nos conseils généraux ou régionaux, au sein de nos assemblées parlementaires, alors que les affaires se traitent et se décident ailleurs, à Bruxelles notamment.

La vérité est que la politique française ne peut être autre chose de nos jours qu’une politique d’accommodation, d’adaptation au milieu européen et mondial, pour ne pas dire d’accommodement avec le monde réel, et au mieux d’animation et d’inspiration.

La gauche vient de prendre un  véritable virage sur ce terrain du réel, c’est à dire de la congruence, mais il faudra encore que le parlement entérine le pacte de compétitivité annoncé par le gouvernement, et que ce pacte entre réellement dans les faits, ce qui ne sera pas facile.

De ces longs débats, retenons volontiers une expression qu’a utilisée Louis Gallois dans une de ses interviews, celle d’un « Club France » qui doit être à la manœuvre et à l’œuvre pour tenir notre challenge de la compétitivité, avec une des mesures capitales de ce pacte, l’association des salariés dans la prise de décisions de nos grandes entreprises.

Et c’est là tout l’enjeu stratégique d’un Club France !

Une partie à peine commencée qu’il faut gagner !

Sous-préfets aux champs de Daudet et sous-préfets dans les « zones de non-droit », l’idée de Bayrou?

 Je ne sais qui a pu souffler une telle idée, aussi farfelue,  à Bayrou, mais la proposition qui consisterait à nommer un sous-préfet dans « les quartiers devenus zones de non-droit », avec obligation de résidence dans le quartier », ressemble fort à un nouveau gadget politique !

            Cette proposition méconnait la problématique de ces quartiers dont la solution n’est pas de mettre plus d’Etat central dans ces quartiers, mais plus d’Etat local.

C’est mal connaître le corps préfectoral que de penser qu’il suffira de mettre des dizaines de sous-préfets dans ces quartiers, des sous-préfets qui n’ont pas de compétence particulière dans ce domaine, pour traiter ces problèmes difficiles, et qu’on ne trouvera d’ailleurs pas dans les effectifs.

En plus des préfectoraux à la ville, ou à l’égalité des chances ? Qui servent à quoi ?

Je préfère clairement la solution que j’ai déjà exposée sur le blog du 1er mai 2010, à propos de mes notes de lecture de l’excellent livre de M.Bronner, « La loi du ghetto », à savoir la création d’un pouvoir communal nouveau, conseil d’arrondissement ou commission élue, avec un patron, et surtout un budget dédié à ces quartiers, à l’image des conseils d’arrondissement qui existent à Paris, Lyon et Marseille, la gestion déléguée des équipements de proximité, la présence d’un échelon du service civique, le tracé d’un chemin balisé école-emploi…

Avec naturellement en face, le référent préfectoral dans le système préfectoral actuel, habilité à coordonner les services de l’Etat présents dans ces quartiers.

Et pour ajouter une touche finale, pour les personnes bien informées, comment ne pas faire un rapprochement « suspect » avec les fameux Bureaux Arabes du Maroc, ou des SAS en Algérie ?

Jean Pierre Renaud

Le formatage et la bipolarisation des journalistes -Présidentielles 2012 – Feuille n°2

Le formatage et la bipolarisation des journalistes

Présidentielles 2012 – Feuille n° 2

            Deux exemples de formatage et de bipolarisation des journalistes ou des journaux :

            Les Echos du 12 décembre 2012, page 7, France,

            « Le fait du jour politique

            Le match Bayrou-Le Pen

            Guillaume Tabard

            Le Figaro du 12 décembre 2012, page 4, politique,

            « La percée de Bayrou relance la bataille de la 3°place »

            Rodolphe Geisler

            Et cette tactique du goutte à goutte permanent, répété, et donc tout à fait « politique » d’un combat politique qui se limiterait à deux adversaires, naturellement le premier et le deuxième du premier tour des présidentielles 2012, soit l’UMP, soit le PS !

            Incontestablement une forme de propagande clandestine, dans une forme proche des techniques clandestines de manipulation mentale que Vance Packard a décrites dans son livre « La persuasion clandestine », dans les années 1950 !

Humeur Tique : France 2, « Des paroles et des actes » du 8/12/2011 avec Bayrou : le formatage et la bipolarisation des journalistes !

Mort au pluralisme politique ?

            Hier soir, sur France 2, à l’émission «  Des paroles et des actes », présentée par David Pujadas, en dehors de toute appréciation technique ou politique de l’émission, plutôt positive, un constat très frappant, celui du formatage politique de certains journalistes, dans le cas présent l’animateur et le chef du service politique de France 2, donc le spécialiste supposé.

Formatage politiquec’est-à-dire, la volonté permanente dans la conduite de l’émission et dans les questions, de cantonner le débat, à un combat gauche droite, uniquement, pour ne pas dire PS-UMP, et donc tenter, évidemment, de faire entrer dans le crâne des électeurs que leur choix se résumera à celui-là !

Le jeu des questions-réponses de M.Namias était une sorte d’illustration de ce type de formatage !

Une sorte d’infirmité congénitale du journalisme français de ne pouvoir se résoudre à un travail d’information neutre et objective !

Comment ne pas noter que beaucoup de médias sont formatés de la même façon, ainsi que les instituts de sondages ?

Il est évident que les deux grands partis que sont actuellement le PS et l’UMP, ont tout intérêt à ce qu’un tel formatage demeure le plus longtemps possible.

Ne s’agit-il pas, en définitive, plus de propagande douce, anesthésiante, qui ne dit jamais son nom, que d’information politique ?

Et au-delà, de la mise à mort d’un pluralisme politique bien nécessaire à la santé d’une vraie démocratie ?

Mayotte, bienvenue à bord! Quel avenir pour le 101ème département français?

Mayotte, bienvenue à bord !

Mayotte, quel avenir pour le 101ème département français, à compter du 1er mars 2011 ?

            Un titre du Monde, journal du 10 février 2011, page 13 :

            « Mayotte : un mineur sans papiers affilié à la Sécurité sociale ;

            Une juridiction contraint l’Etat à prendre en charge les soins aux immigrés clandestins. »

            Il s’agit d’une décision du tribunal des affaires de sécurité sociale de Mayotte du 17 décembre 2010.

            Et l’article de préciser : « Le mineur, aujourd’hui âgé de 10 ans, est originaire de l’archipel des Comores, comme la plupart des immigrés sans papiers qui débarquent sur l’île à bord d’embarcations de fortune. Un nombre qui a crû au fil des ans, puisqu’on estime que les clandestins représentent environ un tiers des 186 000 habitants de Mayotte. »

            Seul hic, Mayotte n’est pas Bahreïn, alors que la densité de sa population est déjà la moitié de celle de la riche Bahreïn, de l’ordre de 500 habitants au kilomètre carré, au lieu de   1 000 dans cette île du golfe Persique, autrement plus riche ! Avec une proportion importante d’accouchements, à Mayotte, de femmes « sans – papiers » venues des autres îles des Comores!

            Et pour l’instant, la seule rente sur laquelle peut compter Mayotte est celle de l’Etat français, c’est-à-dire de ses contribuables, ou celle de sa « démographie », et non celle du pétrole !

            Qui aura le courage politique de reconnaître que, sans modifier en profondeur nos règles de droit, le nouveau département court à la catastrophe ?

            Est-ce que M.Bayrou n’avait pas en tête quelque chose de voisin, dans une déclaration qu’il aurait faite en 2007, à Saint Denis de la Réunion : une «  nationalité française qui ne soit plus automatique » ?

Jean Pierre Renaud

Indépendance et crédibilité du discours centriste?

Le paradis fiscal du Nouveau Centre !

Indépendance des Centristes ou crédibilité politique des discours centristes ?

Un article très intéressant sur DirectMatin du 2 février 2011 (page 13), intitulé :

Comment les partis du centre  se financent ?

            « Liberté de parole et de proposition », comme l’a déclaré M.Boorlo, président du Parti radical, alors que son petit parti ne pourrait quasiment pas exister sans le financement de l’UMP ?

            En 2009, « le PR est sous perfusion financière de l’UMP à hauteur de 77% ». (budget PR = 1,3million)

            Deux petits partis, le Parti chrétien démocrate de Mme Boutin, et la Gauche moderne de M.Bockel émargent auprès de l’UMP pour le tiers de leur budget, c’est déjà beaucoup mieux, mais avec un nombre faible d’adhérents.

Le Nouveau Centre a un financement théoriquement autonome, mais tout à fait exotique, et en définitive étrange : grâce à un montage avec un petit parti tahitien et à un régime juridique différent de celui de la métropole, il a pu recevoir une contribution de 1,4 million.

Et comme l’indique le même article : « un montage qui est légal mais qui contourne « l’esprit de la loi ».

Il vaut donc mieux que le Nouveau Centre ait un discours discret, le plus discret possible sur le financement des partis politiques, et sur son indépendance..

Conclusion, le seul parti centriste indépendant financièrement est le Modem de M.Bayrou, avec une réserve qui n’a pas été levée à notre connaissance, celle d’un trésorier, actuellement ministre de la Justice de M.Sarkozy.

Les quatre autres partis « centristes » ont donc toutes les caractéristiques des petits partis politiques de la Cinquième République qui ont servi de plastrons au parti  « gaulliste » dominant, pour autant que cette appellation « gaulliste » ait conservé, après Pompidou, son sens originel.

Dans les années 1970, le Centre Démocratie et Progrès (CDP) de la troïka Fontanet, Duhamel, Pleven, en a été une des illustrations, avec pour trésorier un certain Antoine Veil, époux de Mme Veil. En faisaient, entre autres, partie, les Méhaignerie, Barrot et Stasi…

Jean Pierre Renaud

BAYROU ET GEORGE VI: SUITE ET FIN

En dépit du tam-tam qui précédait la présentation du film en salle, un très bon film qui nous change des bluettes de la plupart des films du cinéma français.

A retenir quelques « enseignements » :

1 – Sur les origines du centrisme : on explique dans le film que le bégaiement peut trouver son origine dans une éducation familiale qui contrarie l’usage de la main gauche chez les gauchers de naissance, pour les contraindre à utiliser leur main droite.

D’où certainement cette hésitation « fondamentale » du chef des centristes, de certains de ses amis, entre la droite et la gauche !

2 – Et pour les Français, toujours de plus en plus rares sans doute, à vouloir comprendre les différences d’approche coloniale entre la France et la Grande Bretagne, pendant la période coloniale des années 1880-1960, le contenu du serment de George VI, lors de son couronnement, est intéressant, parce qu’il manifeste l’engagement du roi à respecter les « coutumes » des colonies de l’Empire britannique.

La République Française avait, elle, la folle ambition d’assimiler ses sujets d’outre- mer.

Cinquante ans plus tard, et s’agissant cette fois des populations d’origine immigrée en général, vivant dans les deux métropoles, le Premier Ministre anglais vient, après la chancelière, de déclarer l’échec du multiculturalisme dans son pays (le Monde du 8 février 2011) :

« Multiculturalisme : le constat d’échec de David Cameron. Après Angela Merkel en Allemagne, le premier ministre britannique a reconnu les limites du modèle multiculturel  pour lutter contre les extrémismes. »

Récemment, le Président de la République Française, a constaté, de son côté, l’échec de la politique d’intégration, alors qu’elle a obtenu des résultats partiels, et que cet échec est largement dû à l’incapacité démontrée, pendant au moins trente ans, de la gauche et de la droite à faire entrer les quartiers sensibles dans la République.

Mais pour revenir au vrai sujet, celui du cinéma, signalons le titre- jugement du Canard Enchaîné (2/02/11) :

«  Le discours d’un roi

(Reçu sceptre sur sceptre)

On ne peut donc être plus royaliste !

BAYROU ET GEORGE VI: le film « Le Discours d’un roi »

Bayrou et George VI

Le film « Le discours d’un roi » 

« L’homme qui ne pouvait être roi »

Voici venir le grand favori de la course aux oscars. L’histoire vraie du père de l’actuelle reine d’Angleterre, George VI, coupé de son peuple par un problème aigu de bégaiement…

Le Journal du Dimanche du 30 janvier 2011

Page Culture

Clin d’œil du cinéma à l’un de nos candidats attendus aux prochaines présidentielles, même s’il ne s’est pas encore déclaré candidat ?

Dans la même page, François Bayrou déclarait : « Le film montre que ce n’est pas un handicap. »

Assurément, comme il en a apporté de multiples preuves au cours de sa vie.

Alors un bon conseil à François Bayrou, laissez le film engranger succès et bonnes entrées dans nos cinémas : George VI travaille pour vous !

Les mauvaises langues vous accuseront sans doute d’avoir trop souvent mis vos pas dans ceux du grand Béarnais que fut Henri IV, et aujourd’hui d’avoir secrètement sponsorisé le film « Le discours d’un roi »

Seul petit problème : il faut accéder maintenant au fauteuil de roi sans en être l’héritier !

Jean Pierre Renaud