Questions démocratiques ?

Le citoyen Philippe crée un nouveau parti sous le sceau des trahisons !

La divine surprise !

            Tentons de comprendre une vie politique chaotique.

L’ancien Premier Ministre, lance un nouveau parti : ah bon ! Alors que dans les importantes fonctions qu’il a occupées entre 2017-2020 sous la Présidence Macron, ce dernier, en le nommant, avait au moins fait d’une pierre deux coups : 1), affaibli le seul parti qui comptait encore dans notre vie publique, les Républicains, que trahissait le Premier Ministre 2) tout en donnant aux Français l’image d’un choix d’antidote politique « ancrée » au Havre, c’est le cas de le dire…

Tout au long de son mandat, Macron a inventé toute une série de subterfuges, de gadgets, le Grand Débat ou les tirages au sort, faute de pouvoir compter sur son propre parti, technocratique en diable, et hors sol, afin d’éviter de négocier avec les Républicains, le seul parti encore représentatif dans nos institutions.

L’article 4 de notre Constitution reconnait pleinement le rôle démocratique des partis politiques : « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage universel… La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la nation. »

Pour constituer ses gouvernements, Macron n’a cessé de débaucher des hommes ou femmes politiques qui siégeaient dans les deux formations principales du pays, les Républicains ou les Socialistes, eux-mêmes sans amour propre, ni respect de leur engagement, ni loyauté, ni états d’âme !

Que faut-il penser de l’initiative Philippe ?

Il faut quand même être « fortiche » pour avoir l’ambition, de nos jours, et pas au temps de Jules Verne, de dessiner les « horizons » de la France, de l’Europe, et  du monde en 2050 !

De quoi rendre jaloux le camarade Bayrou, qui délesté judiciairement de son magistère des Sceaux, a été consolé par une nomination de « HautCommissaire au Plan », un « Plan » qu’il va falloir caser dans les « Horizons » de Philippe ? Il est vrai que dans les Pyrénées Atlantiques et non sur les bords de mer, il faut grimper haut pour ne rien perdre des horizons.

Dans le même paysage, l’ombre d’un Président en campagne qui a l’ambition de dessiner un nouvel avenir pour le Pays et promeut son programme pour les années 2030, une France à venir en 3 Exemplaires (Bayrou, Philippe, Macron), en biffant la consultation de 2022.

Avec en fond sonore, le tam tam quotidien du Président et de son orchestre de batteurs de tambour !

Avec, dernière question, qui paie ? Qui tient la comptabilité républicaine de ces dépenses d’un Président ? Ou d’un candidat ?

Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

Macron « Son Plan pour 2022 » Le Figaro Magazine du 30/04/21

« Macron »

« SON PLAN POUR 2022 »

Le Figaro Magazine du 30 avril 2021, pages 36,37,38, 39, 40

Carl Meeus et Mathilde Siraud

&

Décryptage : « impressionnisme » ?

Ou « ambigüité » ?

Une lecture intéressante qui soulève évidemment beaucoup de questions sur le secret des sources et le courage politique.

« Un conseiller » s’est cru autorisé à procéder à un rapprochement historique anachronique, pour ne pas dire abusif avec la Résistance. (p,37)

François Bayrou a profité de l’occasion pour ouvrir le nouveau chapitre des « campagnes électorales amoureuses » (p,39)

  Le décryptage proposé s’inscrira sous le titre d’un extrait de cette chronique, « un tableau impressionniste » :

« Il dresse un tableau impressionniste et répond par petites touches aux inquiétudes du pays, s’attaque aux symboles comme avec la suppression de l’ENA », approuve un artisan de la victoire de 2017 »

Il s’agit tout d’abord d’un « impressionnisme » d’écriture politique qui mérite que l’on énumère toutes les sources « anonymes » = « courage fuyons » et « sources affichées ».

Les « sources affichées » dans l’ordre d’écriture, sauf erreur : Séjourné, Attal, Guerini, Grangeon, Ferrand, Falco, Estrosi, Lecornu, Séjourné, Kholer,  Denormandie, Bayrou, Beaune.

Le « Secret des sources » : « ses visiteurs », « A l’Elysée », « ses fidèles », « un conseiller » « un interlocuteur », « un de ses visiteurs », « sa garde rapprochée », « à l’Elysée », « au Palais », « dans son entourage », « une élue LREM, ex LR », « un conseiller historique de la campagne de 2017 », « un observateur attentif », « un visiteur du soir », « un protagoniste », « à l’Elysée », « un proche », « à l’Elysée »…

Une seule remarque !

La référence « impressionniste » a-t-elle été bien choisie, alors que les grands peintres impressionnistes n’ont connu la célébrité qu’après leur mort ?

« Un conseiller » :

«  Emmanuel Macron va engager le pays sur de grandes orientations : la prospérité, la souveraineté, l’autorité. Ce sera tous ensemble pour reconstruire le pays », dans l’esprit du Conseil national de la Résistance. »

François Bayrou et sa citation d’anthologie politique, « magnétique » :

« Avec lui, en raison de son caractère, ce qui parait impossible devient possible. La campagne doit être magnétique : il n’y a rien qui ressemble plus à une relation amoureuse qu’une campagne comme celle-là ».

Jean Pierre Renaud

Retour à la proportionnelle avec Bayrou, un sujet du passé et non de l’avenir

Retour à la proportionnelle à l’Assemblée Nationale ?

Cà n’est vraiment pas un sujet pour la France du jour et de l’avenir !

  Rappelons pour tous ceux qui ont la mémoire courte ou une culture lacunaire que le scrutin majoritaire à deux tours pour les élections législatives n’est pas venu en France par hasard : de Gaulle l’a installé afin de mettre un terme à l’instabilité gouvernementale qui avait pour principale origine les partis charnières, radicaux ou centristes. Ils faisaient la pluie et le beau temps sous la Quatrième République, avec pour résultat la valse des gouvernements face aux défis du monde, et notamment la décolonisation.

            La proportionnelle a le grave inconvénient démocratique de donner le pouvoir de désignation des candidats aux appareils politiques centraux.

            Il est donc évident que la proposition Bayrou s’inscrit dans ce retour au passé. Ce projet sonne étrangement dans la bouche d’un homme politique qui a la prétention d’ouvrir la page d’un nouvel avenir au pays, en sa qualité de Haut-Commissaire au Plan.

            Ce projet risquerait évidemment d’avoir un effet de déstabilisation dévastateur dans une France aux prises avec une nouvelle crise comparable à toutes celles que le pays a déjà connues.

            Les pouvoirs de l’Assemblée nationale sont aujourd’hui déstabilisés par plusieurs facteurs, 1) le rôle des médias et des réseaux sociaux, 2) une conception très monarchique de l’exercice du pouvoir présidentiel tel qu’inscrit dans notre Constitution, 3) une inadaptation de nos institutions au monde actuel, entre Europe, République centralisée, et vitalité de nos régions.

            Le citoyen qui a suivi toujours avec la plus grande attention l’évolution politique de la France a toujours eu beaucoup de peine à s’y retrouver dans les méandres du centrisme.

            Le MODEM devrait se féliciter de compter autant de députés à l’Assemblée Nationale grâce au soutien « supplétif » dont s’est assuré Macron, sans avoir eu besoin d’une proportionnelle, d’autant plus que grâce au débauchage politique pratiqué, le nouveau Président a réalisé une autre forme de proportionnelle !

            Jean Pierre Renaud

Elections européennes 2019 et scènes incongrues !

Sur France 2,le « petit débat » de la soirée du 22 mai 2019, une entrée en scène tout à fait incongrue, non « convenable » (voir Littré) avec la question sur la politesse citoyenne de la chaine publique : les élections européennes, compte tenu de leur importance, ne méritaient pas que l’émission commence à l’heure, au lieu d’une fin de  feuilleton à la même heure – 21 heures – , et avec en prime de la pub ?

Bayrou lors de la soirée télévisée du 22 mai ! Un gentil Bayrou un peu perdu, pas uniquement parce qu’il faisait vieux côte à côte avec une petite Manon vivante et insoumise : la République en marche ne pouvait mieux choisir, le choix tout à fait incongru d’une grande figure de l’ancien monde politique.

         Une profusion incongrue de listes de candidats : beaucoup de créativité dans les images et les textes, au risque de saturer le téléspectateur.

        A noter la liste de candidats dont le programme capital consiste à dénoncer l’islamophobie, sauf à oublier, de façon tout à fait incongrue, que, sur notre planète les nouvelles guerres de religion sont le plus généralement lancées et entretenues par des pays musulmans.

Jean Pierre Renaud

 » Leçons du pouvoir » ou du « non- pouvoir » ?

    Après plus de trente années de pouvoir partagé entre le parti socialiste et le parti « officiellement » gaulliste en dépit de ses changements de noms, je suis toujours effaré par les déclarations des « éminences politiques » qui  ont gouverné le pays : en résumé, ils font toujours comme s’ils découvraient pour la première fois les problèmes de la France.

            A peine sorti officiellement du jeu présidentiel, Hollande donne des leçons de pouvoir. Il vend des livres. Il n’a pas laissé le pays en bon état, et encore moins le Parti Socialiste, mis KO, de même que la social-démocratie : le symbole du non-pouvoir !

        Obsédé par le rôle international de la France, Il s’est glorifié de sa décision de nous embarquer dans la guerre du Mali, une décision sur laquelle nous reviendrons plus loin.

Chevènement a écrit  récemment des choses intéressantes dans son dernier livre et dans la préface dont j’ai lu quelques extraits. Une belle plume politique, sûrement ! (Le Figaro des 9 et 10 février 2019 page 16)

        Quel est le bilan d’un homme politique qui disposait d’une véritable forteresse politique à Belfort et qui irrigua en permanence la matière grise des socialistes, grand serviteur de Mitterrand, tout au début de sa brillante carrière, puis sorte de « frondeur » avant la lettre dans les eaux de la social-démocratie ? Plume majeure du programme commun de la gauche qui donna, en 1981, le pouvoir aux socialistes grâce à leur alliance avec le Parti Communiste, inféodé à l’URSS, une dictature rétrograde qui s’écroula quelques années plus tard, en 1989.

        Ce fameux programme commun fleurait bon  un étatisme qui n’avait pas fait ses preuves à quelques centaines de kilomètres de Belfort, à l’Est, outre le fait que ses premières années d’application ont coûté cher au pays.

       L’Europe souverainiste de Chevènement, qu’est-ce à dire ? Alors que son camp ouvrait largement la porte, très largement la porte, à une mondialisation désordonnée de l’Europe ? Peut-être aurait-il été utile de formuler quelques  propositions concrètes d’union à la carte !

        Et à Belfort ? Alstom  a été en définitive désossé sous la présidence Hollande, sans que l’ancien député et sénateur de Belfort ne se soit vraiment manifesté dans ce désastre français.

       La paix religieuse dans le Territoire de Belfort, et la laïcité ? Tout au long du règne de Chevènement se sont développés de nombreux quartiers sensibles, terrains favorables à l’islamisation du territoire.

Juppé ?: A lire ses propos récents sur son départ surprise, sinon de sa « défection » politique, pour la Conseil Constitutionnel, je ne puis m’empêcher d’associer le fils préféré de Chirac au « système » qui permit à ce dernier  d’être enfin élu à la Présidence, et à la « Méthode Chirac » que j’ai décrite dans un livre.

      Je vous avouerai que les remarques de l’intéressé sur un « esprit public devenu délétère », ou sur « l’esprit public est difficile à porter », m’ont laissé rêveur. Rappelons tout de même que le brillant sujet a été le seul à faire les frais judiciaires du système parisien de la corruption RPR.

      Le choix de Bordeaux était d’autant plus surprenant sur le plan politique, alors que son mentor avait trahi « confraternellement », en 1974, son ami Chaban-Delmas au profit de Giscard.

       Le choix de la «  Nouvelle Société » que proposait Chaban-Delmas aurait alors été un meilleur chemin que celui qui fut choisi.

Bayrou : avec une seule remarque : vous ne trouvez pas curieux que l’homme politique en question, sympathique au demeurant, ait préféré toujours son Béarn natal à l’Europe du large ?

« Leçons de pouvoir » ou « illusions » du pouvoir ?

       Notons dès le départ que l’élection surprise de Macron n’a rien changé à l’ancien monde. Sa garde rapprochée dite des « Mormons » constitue une sorte de quintessence d’un système élitiste, parisien, hors sol, hors dans quelques fiefs provinciaux de cette nomenclature, qui tente de continuer à donner le ton et le branle à la France entière.

      C’est une des raisons profondes et  anciennes de la crise actuelle.

Un système toujours parisien, qu’on le veuille ou non, et que seule une réforme profonde des institutions donnant beaucoup plus de pouvoirs à nos régions est de nature à limiter.

Une Europe ouverte à tous les vents d’une mondialisation des échanges non régulés, et en 2001, avec le Traité de Nice, une ouverture risquée à l’Est, décision capitale, bipartisane, entre PS et RPR,  d’ouverture de l’Union aux nations de l’Est qui manifestement n’y étaient pas prêtes, et sans les garanties nécessaires, notamment en matière de dumping tous azimuts, tels qu’il a fonctionné.

       Gauche ou droite n’y ont rien changé, et c’est sans doute une des causes identifiées de la crise actuelle et de la montée des « populismes » en Europe, un nom de baptême évidemment ambigu.

Une politique étrangère de châtelain désargenté ! La France a bien sûr encore un rôle à jouer, une mission à remplir dans le monde, mais ni la gauche, ni la droite n’ont eu le courage jusqu’à présent, de procéder à un réexamen complet de notre politique étrangère, afin d’en ramener les dimensions et les enjeux à nos moyens et à nos alliances.

        Comme Jules Ferry à la fin du XIXème siècle, fusse dans des contextes constitutionnels et historiques différents, Hollande a « décidé » d’envoyer nos Mirages au secours du Mali, de quel Mali ? Sans se soucier d’engager un processus de consultation européenne, nouvelle sorte de « fait accompli » tout à fait dans la tradition de la politique des nombreux « faits accomplis » de nos brillantes conquêtes coloniales.

     Sommes-nous au XIXème siècle ou au XXIème siècle ?

      La gauche et la droite bernent les citoyens en mettant en haut du pavois  la grandeur de la France, alors que notre dette publique déjà abyssale (plus de 2 300 milliards d’euros) continue à croître chaque mois, sans que le nouveau Président n’y ait changé quoique ce soit depuis son élection.

Détour personnel pour terminer :

      Comme je l’ai écrit sur mon blog, je partage l’interprétation politique de Chevènement quant à l’élection du nouveau Président :

     «  Quant à la droite, elle  a été piégée par le système des primaires auquel elle s’est crue obligée de recourir pour raviver chez ses électeurs l’intérêt qu’elle ne suscitait plus. Je n’épiloguerai pas sur l’élimination de son candidat, curieusement mis en examen, deux jours avant la clôture des parrainages…. »

Ma propre version de l’affaire Fillon, blog du 28 février 2017 :

« L’affaire Fillon sous la houlette de la justice

De quelle houlette s’agit-il ?

De celle du berger ou de la bergère qui fait appel à sa houlette pour ramener les brebis ou les chèvres indisciplinées dans son troupeau ?

De celle du jardinier qui fait appel à sa houlette pour lever de terre des oignons de fleurs ? C‘est effectivement le moment !

De celle enfin des évêques de l’Inquisition qui n’avaient pas d’état d’âme pour envoyer les « mécréants » sur le bûcher ?

L’histoire jugera ! …

Avril 2019, deux ans plus tard !

Je continue à penser qu’en 2017, la Justice a violé le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, sans que la droite ne s’en  offusque et ne saisisse le Conseil Constitutionnel.

Résultat : les Gilets Jaunes et la grave crise de confiance actuelle !

Jean Pierre Renaud

France 2005 et France 2018 ? Les « choses » ont-elles changé ?

Extrait de mes archives personnelles à titre exceptionnel :

Jean Pierre Renaud                                  Le 17 août 2005

A Monsieur Méhaignerie

Président de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale

Copie au journal Le Parisien et à François Bayrou

Référence : vos interventions publiques sur la chiraquie et la politique du gouvernement, notamment votre interview dans le Parisien du 16 juillet

         Monsieur le Président,

         J’ai partagé un de vos moments politiques, lorsqu’au CDP, dans les années 1972 et 1973, je collaborais à la rédaction de dossiers politiques pour les élections législatives de 1973. Centriste de cœur et d’idées, j’ai quitté la barque parce que je la trouvais trop amarrée au bateau Chirac.

         Il vous a donc fallu plus de trente ans pour découvrir la chiraquie !

         Je voudrais que vous m’indiquiez de quoi vous pouvez être politiquement fier, à la fois dans votre propre bilan national et dans celui de Chirac que vous avez toujours soutenu en fidèle « supplétif » politique.

Alors que la France n’a jamais été dans un aussi mauvais état ! Endettement public et social catastrophique ! Déficit extérieur record ! Coupure profonde entre le pays légal, dont vous êtes un éminent et fidèle représentant, et le pays réel. D’abord la funeste cohabitation que Chirac a entretenue jusqu’au bout, alors qu’il s’est toujours prétendu l’héritier du général ! Ensuite, et avec Raffarin, le gouvernement du bla-bla. Une représentation nationale discréditée, mais qui n’a pas eu le courage politique d’aller vers le suffrage universel !

         Votre entrée dans l’UMP n’a même pas permis de faire avancer l’Europe. Vous avez ratifié un traité de Nice détestable qui a profilé une Europe à géométrie variable, et vous avez approuvé un projet de constitution flottant et illisible. Pouvez-vous me dire quelle a été la valeur ajoutée européenne des centristes que vous prétendez représenter ?

         Quant à la fameuse réforme de l’Etat dont l’UMP se gausse en permanence, qu’avez-vous fait de concret à ce sujet, alors que des ministères ne servent à rien, que la France dispose d’une pléthore de préfectures et de sous-préfectures, que les structures locales se superposent et s’ajoutent au fil des années. Alors qu’il ne se passe pas un jour, et j’exagère à peine, sans qu’un ministre, ou un sous ministre, n’annoncent la création d’un comité, d’un observatoire, ou d’une délégation qui n’existaient pas auparavant. Alors que  la première décision que prend le gouvernement, dès que surgit un problème nouveau, est de faire voter une loi nouvelle ! Est-ce cela la réforme de l’Etat ?

         Et enfin, ce qui est plus grave, la corruption politique dont vous avez été partie prenante au CDS, fait peser un soupçon permanent sur le désintéressement des responsables politiques, et sur le premier d’entre eux qui s’accroche au pouvoir.

Il est clair que la France que vous allez léguer à nos enfants et à nos petits enfants n’est pas de nature à susciter l’enthousiasme de la jeunesse et à l’encourager à s’engager dans la politique. Le symbole de votre France, c’est votre fidèle ami, le commissaire français à Bruxelles, le serviteur d’une France corrompue du passé !

Veuillez agréer, monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée,

La France de 2018 ?

Aujourd’hui, les « choses » de la France ont-elles vraiment changé ? Non !

Elles se sont aggravées… une Union  Européenne en déroute, compte tenu d’un élargissement aventureux, d’une mondialisation libérale sans contrepoids, d’une montée de l’Islam liée à une immigration incontrôlée, et enfin d’une dette publique très menaçante pour notre avenir.

        Le centrisme ? Il s’est largement marginalisé face à une aspiration populaire de plus en plus soucieuse d’identité et de racines, qui l’éloigne des petites combinaisons de compromis.

Avec l’élection surprise de Macron, et avec un MODEM miraculé, un certain centrisme a repris des couleurs, pour combien de temps encore dans un état toujours « supplétif » ?

Le patron du MODEM a choisi Pau au lieu de Strasbourg ou de Bruxelles, et on ne l’a même pas vu dans ses Pyrénées natales se mesurer aux ours !

A suivre l’actualité au jour le jour, le débordement de la com’ politique en tout genre, je serais tenté de penser

1° que nous vivons un feu de paille politique,

2° que le centrisme mi-figue mi-raisin du ni-ni, c’est fini !

Jean Pierre Renaud

Valeurs de la politique ? L’honneur, l’amour propre, la parole publique ? La gouvernance de la France ?

L’honneur et l’amour propre d’un ancien Président ?

            Comme si de rien n’était, cet ancien et récent Président se met à nouveau en scène dans les médias ! Comme s’il n’était pas le vrai responsable de la déconfiture du Parti Socialiste, « son » parti, de la défaite des gens qui l’ont soutenu, de l’état de crise de notre pays !

            Nul n’est besoin de revenir sur l’honneur et l’amour propre dont ont fait preuve les ministres UMP qui ont retourné leur veste pour rallier le camp Macron.

La parole publique ?

         Que peut bien valoir la parole publique d’un Bayrou qui jette aux orties des collègues qui auraient trop aimé l’argent public, alors que son petit parti, devenu subitement « gros », n’aurait jamais pu subsister, sans le secours d’expédients financiers ?           

        Que celui qui jette la première pierre soit sans péché … Outre le fait que personne ne sait en France ce que l’homme politique en question a bien pu proposer de concret sur l’Europe, ou en ce jour d’anniversaire du martyre du père Hamel (vade retro satanam !), ce qu’il a proposé d’utile pour  ramener la paix civile dans notre pays !

Parole publique, gouvernance de la France ou gesticulation médiatique?

            A prendre connaissance des contradictions, des allers et retours de la parole publique de la gouvernance Macron, de ses zigzag, il n’est pas interdit de s’interroger : par quel miracle de coups médiatiques ou de tweets, de recrutement sur les réseaux sociaux, la politique de réforme pourra bien trouver un appui politique au-delà des 20% d’électeurs qui ont élu le nouveau président ?

            A noter que Macron, comme tous ses prédécesseurs, est saisi du même prurit de politique internationale ! Il reçoit à tour de bras (je touche le bras et le dos), successivement Poutine, Trump, ou Netanyahou (Bibi pour les  intimes)…

            Je n’aurai pas la cruauté de penser que la Présidence actuelle souffre d’une sorte d’enfantillage politique, du complexe du petit ou du grand chef, et d’une trop grande propension à la téléréalité : un jour, sous-marinier ou boxeur, un autre jour pilote ou ami des vedettes de la chanson…

Jean Pierre Renaud

Actualité des législatives 2017 – Deux métaphores et un paradoxe !

 Une métaphore de marketing de marché électoral : une marque de lessive ?

            C’est la première fois dans notre pays qu’un nouveau produit politique est lancé sur le marché électoral avec succès, comme une bonne marque de lessive.

         Une métaphore de biodiversité volatile : la grande lessive ?

Après avoir fait son nid dans le nid du saint des saints socialistes de l’Elysée, le coucou fait aujourd’hui son nid dans celui des partis politiques reconnus par notre Constitution, une façon comme une autre de faire la grande lessive.

Le paradoxe congru du projet de moralisation de la vie politique : avec quel acteur ? Bayrou, le bienheureux.

    Un choix qui convient tout à fait à la situation politique actuelle.

         Il n’y a pas de meilleur artificier de la scène politique qu’un des grands héritiers des petits partis de gauche ou de droite, qui traditionnellement ont toujours été les « supplétifs » des grands partis, pour le meilleur ou pour le pire (les expédients).

        Victoire, ou amère victoire ?

        En deçà ou au-delà de cette moralisation, le vrai sujet est celui d’une vraie séparation des pouvoirs à réaliser entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.

      Poudre aux yeux que les propos qui tentent de prétendre le contraire, quand l’on connait l’articulation  des deux pouvoirs, la « servilité » longtemps expérimentée des corps de l’Etat, avec une Police judiciaire sous les ordres de…etc.

Jean Pierre Renaud

Suffrage universel ? Morale politique et transparence ? Qu’est-ce à dire ?

Un Parti Socialiste défait, un Modem Fantôme, une France-Algérie complice !

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Valeurs ! Valeurs ! Valeurs !

La morale politique ? Que vaut-elle ?

            Le Président, le Premier Ministre, les Ministres, les Secrétaires d’Etat !

            Je regardais une photographie du dernier Conseil des Ministres à l’Elysée, avec près de quarante éminences politiques de gauche, un peu trop sans doute, et je me posais la question de savoir combien d’entre eux avaient soutenu officiellement le candidat socialiste des primaires présidentielles ? Sans rien savoir évidemment de ce qui s’est passé dans le secret des isoloirs.

         Peu à ma connaissance ! Sans évoquer le cas des députés et sénateurs !

            Sans doute, les deux détectives infatigables D et D du journal Le Monde  nous en diront plus sur le sujet un de ces jours prochains, compte tenu du talent qu’ils ont su déployer récemment pour violer le « secret » d’une instruction à charge !

      Alors que c’est le Parti Socialiste qui a lancé la folie des primaires présidentielles, en 2012, sans prendre aucune garantie constitutionnelle sur leur déroulement, un scrutin où n’importe qui peut voter pour n’importe qui !

     A mes yeux, le comble de cette farce démocratique, sous le faux drapeau des « valeurs », fut l’aveu dérisoire d’un Président, – j’ai voté pour Macron au premier tour – !

      Un exercice du pouvoir qui en dit long sur les valeurs républicaines et démocratiques que ces gens-là sont censés porter !

Bayrou et son Modem fantôme !

      Le Modem Fantôme, combien de militants inscrits, combien d’élus ?

        Le Modem Fantôme vient de parasiter l’amerrissage de la fusée Macron.

        C’est grave, docteur ?

Un black-out politico-médiatique complice entre France et Algérie !

Des élections législatives ont eu lieu en Algérie.

763 771 électeurs étaient inscrits dans les 186 bureaux de vote ouverts dans les consulats algériens de France.

Silence complet sur le déroulement et les résultats de ces élections dans les médias de notre pays l

Silence on tourne ! En pleine complicité de la sphère médiatico-politique !

          Jean Pierre Renaud

Oiseleurs et volière au Centre! Bayrou et son « grand centre » indépendant »

Oiseleurs et volière au Centre !

Bayrou et son « grand centre » indépendant » ?

La Croix du 26 septembre 2016 (page 11)

« François Bayrou résolument derrière Alain Juppé »

On croit rêver, éveillé !

            L’auteur de l’article écrit « …  Quoiqu’il en soit, François Bayrou, qui ambitionne depuis plus de vingt an de créer un « grand centre » indépendant  et uni du centre droit au centre gauche, peut se targuer d’être « le premier » au centre à avoir effectué ce choix en faveur d’Alain Juppé …»

            « Un grand centre » indépendant et uni en se ralliant, par avance à un candidat présidentiel de l’UMP ?

         Est-ce que les mots ont encore un sens politique ? Ne s’agit-il pas au contraire d’un ralliement politique qui a tous les parfums d’un centre qui servit de supplétif au RPR de Chirac et à l’UMP ? Le résultat du pacte Pau-Bordeaux ?

            Est-ce que le toujours président d’un Modem exsangue a bien mesuré le risque qu’il a fait prendre à son petit courant politique en réveillant à cette occasion le souvenir d’une chiraquie corrompue dont son nouveau héros fut un des plus fidèles soutiens (1)?

            Peut-être a-t-il considéré qu’en payant en justice ses responsabilités dans ladite chiraquie, le candidat en question avait incarné la figure du sacrifice d’un « agneau œcuménique », en expiation de tous les péchés de la chiraquie ?

           Nous ne sommes effectivement pas loin d’être immergés dans le  domaine du sacré, avec la diffusion télévisée d’un documentaire intitulé « Juppé ressuscité ».

          Dépêchons nous ! L’année papale de la « miséricorde » est bientôt finie !

          Au moins Bayrou a largement anticipé le ralliement de tous les gros oiseaux du centre partis rejoindre la volière protectrice des Républicains, comme avant le RPR ou l’UMP, ou :

           « La ruse et la patience avec lesquelles les oiseleurs finissent par saisir les oiseaux les plus défiants. » Balzac » !

           Dans le cas présent, les oiseleurs n’ont pas eu beaucoup de mal pour apaiser toute défiance !

            Mais au fait, est-ce que par hasard vous avez pu lire le texte des propositions qu’aurait faites Monsieur Bayrou, apôtre zélé de l’Europe, ou encore celles des caciques de l’UDI, pour refonder les institutions de l’Union Européenne ?

  1. « La Razzia » Stock 1995

Jean Pierre Renaud