Europe, Europe, Europe ! Barrot, Barrot, Barrot ! Le Monde, Le Monde, Le Monde !

Europe, Europe, Europe !

            Les élections européennes du 25 mai 2014 : les électeurs et électrices sont invités à voter dans huit circonscriptions politiques qui ne correspondent à rien dans notre tissu politique national.

            C’est le choix qu’a fait la majorité de l’ancien président Chirac par la loi du 11 avril 2003. Il convient de rappeler que l’ancien président s’était illustré en 1978 par le fameux appel de Cochin, et qu’en 2001, il s’était illustré, presque de façon contraire, en signant le traité de Nice, celui de l’élargissement de l’Union, une des raisons majeures du scepticisme des Français et des Françaises à l’égard de l’Union Européenne.

            Il n’est pas interdit de se poser la question du pourquoi de ce découpage artificiel : ne s’agissait-il pas de limiter l’influence politique des candidats et des listes qui auraient emporté la majorité des sièges au Parlement Européen ?

            Toujours est-il que le spectacle des 25, 26 panneaux électoraux, ou plus, offerts aux listes qui présentent des candidats que l’on peut voir dans nos mairies intrigue plus qu’il n’incite à aller voter !

Barrot, Barrot, Barrot !

            Dans le journal Les Echos des 7 et 8 mai 2014 (page 9), M.Barrot, membre du Conseil Constitutionnel, ancien Commissaire européen, ancien ministre, et ancien centriste, très vaillant supplétif de la chiraquie,  a commis un papier pour condamner la ou les thèses de révolution des institutions européennes (avec une Europe revenue à six) du poulain politique qu’il a mis en selle dans une circonscription acquise à sa famille depuis des lustres.

            La « bulle d’excommunication » Barrot à l’endroit de l’ancien ministre Wauquiez !

            Question simple en dehors de toute analyse sur le fond de son propos : un membre du Conseil Constitutionnel a-t-il le droit de prendre une position politique dans une élection, fusse en signant son papier d’une ancienne fonction européenne, c’est-à-dire en trompant le lecteur?

            Mélange des genres constitutionnel ?

Le Monde, le Monde, le Monde !

            Quel silence ! Le nouveau Monde du Silence !

          Dans le journal Les Echos des 7 et 8 mai 2014, un article intitulé « Crise ouverte au « Monde » après une démission collective » ;

           Pour lire régulièrement notre journal de référence, aucune information à ce sujet depuis le début de la crise !

            Silence sur les ondes du Monde !

           Suggestion : de deux choses l’une,

        –        Ou bien, il faut que Le Monde fasse appel aux écoutes clandestines du réseau NSA !

          –       Ou bien, mais il s’agit d’une solution que je reconnais un peu artisanale, il faut que Le Monde invite ses deux détectives infatigables et favoris, D et D, dotés d’un vrai savoir-faire pour exploiter les procès-verbaux des policiers et des juges, à nous aider à faire la lumière sur ces secrets de l’information.

Jean Pierre Renaud

Barrot, le centriste schizophrène!

« La politique en mal d’humanisme

L’ancien ministre Jacques Barrot et l’historien Christophe Bellon analysent dans un livre les causes et les conséquences du déclin de l’héritage démocrate-chrétien »

« De l’indignation à l’engagement »

Leur livre

Les Echos du 19 avril 2012, Idées, page 13

&

Ou Barrot, le centriste schizophrène !

            A lire la présentation du livre des deux auteurs, et à supposer qu’elle résume bien leur pensée, en tout cas celle de l’ancien ministre, et de la part d’un citoyen qui a partagé beaucoup d’illusions sur les animateurs politiques d’un centre tout en fictions et en allégeance aux « gaullistes », ou en tout cas, affichés comme tels, le propos est à la fois surprenant, et consternant.

            Surprenant, parce que l’ancien ministre a fait l’essentiel de sa carrière à l’ombre du RPR, puis de l’UMP, sans jamais oser l’indépendance et une traversée du désert qui aurait été salutaire pour la sauvegarde de l’héritage démocrate-chrétien.

            En dehors de la chiraquie, et de son carriérisme, avec le virage politique de 1995, puis son intégration à l’UMP, en 2002, point de « salut » pour Barrot !

Il fut tout de même le premier Président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale en 2002, il faut le rappeler !

Tout aussi consternant, pour un homme qui ose affirmer :

            « Le grand bonheur du responsable politique, c’est de pouvoir regarder derrière lui afin de vérifier que les choix faits se sont révélés justes. »

Est-ce bien le cas ? Fidèle imperturbable de la chiraquie, il ose poser cette question : 

                           « Pourquoi l’humanisme d’inspiration chrétienne n’a-t-il pas de descendance ? »

            Parce que M. Barrot a effectué des choix qui se sont révélés justes (1) ?

            C’est-à-dire ceux d’un grand « supplétif » des « gaullistes » ? Ou se dénommant comme tels ? Un Barrot, en sorte de « monnaie d’échange » comme aiment à la cultiver, et à la faire prospérer beaucoup de membres du corps préfectoral ?

            Les choix effectués n’étaient donc pas ceux du courage, et du désir de « réveiller des vocations ».

            Trop, c’est trop, beaucoup trop !

            Un peu  d’humilité et de repentance, Monsieur, puisque nous nous trouvons en bonne compagnie chrétienne.

            Alors, et effectivement, un certain centrisme souffre décidément d’une schizophrénie bien de chez nous !

Jean Pierre Renaud

(1 Pour ne pas revenir sur sa condamnation pour financement illégal du CDS, avec Méhaignerie, son grand et vieux compère en œuvres saintes.