Publiée sur le blog du 27 avril 2013

Le Mali et « l’insoutenable légèreté de l’être » des députés !

22 avril 2013 : l’Assemblée Nationale autorise le gouvernement à poursuivre la guerre au Mali, par 342 voix pour sur 352 votants, sur un total de 577 députés !

Soit 6 sur 10 !

Mais où est donc passée la 7ème compagnie, ou plutôt les autres compagnies du bataillon, puisque le nombre des votants aurait dû être de 577 députés, et non pas 352 !

A noter :  les 215 députés socialistes votants et favorables sur un effectif de 292, en gros 2 sur 3, et les 87 députés UMP votants et favorables sur un effectif de 196 députés, soit moins de un sur deux !

Sur le total de l’effectif, 225 députés étaient donc absents !

Le sujet n’était donc pas assez sérieux pour tous ces députés absents ?

Les interventions qui ont été faites dans l’hémicycle ont recensé la plupart des éléments de cette problématique de guerre, en omettant de citer l’Algérie, qui aurait dû être le principal acteur de la confrontation.

Pour protéger son gaz et son pétrole ?

Curieux oubli, non ?

Curieux aussi que l’Assemblée Nationale se soit abstenue également de fixer le cadre de la prolongation autorisée, délai, financement, et si relais par l’ONU, à quelle date ?  etc…

Une fois de plus, je conclurai que dans cette nouvelle guerre, les forces françaises sont les « nouveaux Suisses » de l’Europe, alors que l’Algérie, comme l’Europe d’ailleurs, se sont bien gardées de mettre le doigt dans le même engrenage, et que le gouvernement d’une France, endettée jusqu’au coup, en pleine crise intérieure, … fait une guerre dont le pays n’a plus les moyens !

Plus de deux cents millions d’euros déjà volatilisés, pour ne pas rappeler à notre mémoire le sacrifice de plusieurs de nos soldats !

Toujours le même « esprit de gloire »  que Montesquieu a identifié comme une des caractéristiques de la mentalité des Français !

Seulement, nous ne sommes plus au siècle de Montesquieu, et c’est à se demander si nous ne sommes pas dirigés par des « illuminés » !

Et pour terminer, le silence assourdissant de la plupart des médias sur cette décision de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire leur complicité avec cette guerre !

Jean Pierre Renaud       Tous droits réservés

19 juin 2022

Législatives 2ème Tour

Retour au Temple Républicain !

Au fil des dernières semaines, le blog a publié une série de chroniques, notamment celle de la Pentecôte avec le choix du chrétien, du républicain ou du marcheur, et plus récemment, le 24 mai, sous le titre « Les Colonnes du Temple Républicain  sont ébranlées »…

Les Colonnes des Vieux  Partis Politiques ont bien résisté, et pour le moment, la Française des Jeux du Président a été remisée… Au rythme actuel, le parti déjà moribond du Président sonnera le réveil constitutionnel de nos institutions avec une nouvelle répartition des pouvoirs entre l’international et le national, entre le national et le local…

donc, une démocratie française régénérée !

La France n’est plus au temps des Jacobins et des Girondins, et doit sortir de « l’étau parisien » qui de nos jours exerce le pouvoir, avec la pleine force d’un capitalisme sans frontières et  le relais des réseaux sociaux…

La  France a démontré son attachement au rôle des corps intermédiaires, notamment celui de l’Assemblée Nationale.

Jean Pierre Renaud

LE MALI

LCP du 28 décembre 2021

« Mali, les sacrifiés du Sahel »

Peggy Bruguière, Marlène Rabaud

DébatDoc

Jean-Pierre Gratien

Avec la participation de deux excellents spécialistes de l’Afrique, Vincent Hugeux et Antoine Glaser

Le documentaire était intéressant et fort instructif sur la situation du Mali avec l’énumération des plaies qui touchent le Mali.

On redécouvre l’absence d’un État, car l’État colonial, antérieur aux années 1960 était un État artificiel avec des frontières artificielles, l’existence d’ethnies qui ne disent pas leur nom, n’en déplaise aux sociologues ou ethnologues « décoloniaux »  qui accusent la France d’avoir créé les ethnies, la diversité des cultures et des croyances, les réalités d’un clientélisme paternaliste chargé de « rémunérer » ses serviteurs, comme sous notre Ancien Régime, les fractures entre nomades et sédentaires, pour ne pas évoquer l’Algérie et le Sahara, etc..

Nous avons en France et depuis plusieurs dizaines d’années un problème de gouvernance de notre politique étrangère africaine, celui de la culture historique de nos dirigeants, et de plus en plus, celle de leur ignorance de la guerre, faute de connaissances sur le sujet et faute d’expérience des hommes sur le terrain.

Nous sommes revenus à l’époque des conquêtes coloniales, face à une Afrique noire encore inconnue.

Lors des conquêtes coloniales, les gouvernements ignoraient ce qui se passait sur le terrain, et depuis 2014, les gouvernements savent : ils nous  engagent  dans de nouvelles guerres, avec l’accord implicite du Parlement de la République Française.

Je me contenterai de proposer aux lecteurs deux chroniques que j’avais publiées sur mon blog les 25 janvier 2013 et 27 avril 2013.

Publiée sur le blog le 25 janvier 2013

La « Guerre » du Mali avec Hollande !

Mesdames et Messieurs, cessons de jouer sur les mots !

Entre Jules Ferry et François Hollande, quelle différence entre « fait accompli » colonial et « fait accompli » néocolonial ?

Le nouvel article 35 de la Constitution de 1958, une régression de la démocratie républicaine !

            1883 : Jules Ferry, Président du Conseil, fait la guerre au Tonkin, sans demander l’accord préalable du Parlement, alors que la Constitution de 1875 disposait dans son article 9: « Le Président de la République ne peut déclarer la guerre sans l’assentiment préalable du Parlement. »

            La Constitution du 27 octobre 1946 disposait dans son article 7 :

            « La guerre ne peut être déclarée sans un vote de l’Assemblée Nationale et l’avis préalable du Conseil de la République »

            2013, le vendredi 11 janvier, François Hollande, après avoir engagé les forces armées de la France au Mali, déclare quelques jours après : « cette décision que j’ai prise vendredi dernier ». 

Intervention ou guerre ? Il est évident qu’un Président de la République qui fait intervenir nos avions de chasse dans un pays étranger, fut-il réputé ami, accomplit un acte de guerre, avec un risque d’engrenage, engrenage qui a eu lieu, jusqu’à quand ?

La France est donc en guerre au Mali, et il n’est pas interdit de se poser de vraies et bonnes questions sur l’interprétation de l’article 35 de la Constitution, d’un article modifié par le Congrès du Parlement le 23 juillet 2008, et adopté par 539 voix, en grande majorité de la droite, contre 357 voix, en grande majorité de la gauche, mais à la majorité d’une voix seulement pour une majorité constitutionnelle des trois cinquièmes fixée à 538 voix.

Ironie de l’histoire, c’est aussi grâce à une voix, et le vote de l’amendement Wallon, que la Troisième République a atteint, en 1875, sa forme républicaine !

L’article 35 de la Constitution de 1958, celle du général de Gaulle, disposait :

« La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement »

Le Parlement, réuni en Congrès, le 23 juillet 2008 a modifié cet article de telle sorte que le Président de la République dispose à présent d’un droit de faire la guerre sans la faire, et sans le dire.

La Côte d’Ivoire, la Libye, et aujourd’hui, le Mali, sont l’illustration de ce nouvel état d’un nouveau droit constitutionnel qui ne dit pas son nom, car le nouveau texte dispose après l’aliéna 1, cité ci-dessus :

« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote. Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

 Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante. »

Très étrange rédaction et rédaction inacceptable !

Dans le cas du Mali, le Président de la République engage la France dans ce qu’il faut bien appeler une « guerre »  qui ne dit pas son nom. Le Parlement n’a rien à dire pendant quatre mois, et en dehors d’une session, le même gouvernement peut continuer à faire la guerre en attendant l’ouverture de la session  suivante.

Comment la représentation nationale a pu accepter ce déni de démocratie, d’une France en guerre par la décision de son Exécutif, sans qu’elle ait son mot à dire pendant quatre mois. ?

Après un débat sans vote, le gouvernement peut donc continuer son « intervention » militaire pendant quatre mois, sans demander l’autorisation du Parlement ?

En quatre mois, il peut s’en passer des choses, quand on fait la guerre !

Pourquoi ne pas se demander aussi à quoi peut bien servir la représentation nationale si elle est incapable de se réunir dans l’urgence et donner, ou non, son feu vert, sur un sujet aussi capital pour la vie de la nation qu’une entrée en guerre de la France dans un pays étranger.

Alors, guerre ou pas guerre ? Intervention de nos forces militaires ou guerre ? L’hypocrisie politique des mots !

Autorisation de l’ONU ou non, la France a engagé une nouvelle guerre en respectant la Constitution dans sa forme nouvelle, qui est en soi, une violation de la démocratie républicaine.

Étrangement les mêmes responsables politiques socialistes qui, en leur qualité de députés et sénateurs, les Hollande, Ayrault, Fabius, Bartolone, Bel, etc… avaient voté contre la réforme de 2008, ont endossé très facilement les nouveaux habits d’une République en guerre qui ne dit pas son nom.

En conclusion, pour avoir fait de nombreuses recherches historiques afin de déterminer où se situait le « fait accompli » colonial dans les institutions de la Troisième République, notamment à l’époque des conquêtes coloniales de Jules Ferry et de la Troisième République, soit du fait des exécutants, soit du fait des ministres eux-mêmes, et en avoir tiré la conclusion que le « fait accompli » colonial se situait le plus souvent dans la sphère gouvernementale, je serais tenté de dire que la décision Hollande et tout autant les décisions antérieures de Sarkozy pour la Côte d’Ivoire et la Libye ressemblent fort à des « faits accomplis » du type néocolonial.

Une véritable révolution dans notre conception et le fonctionnement de la République

Giscard a évoqué un néocolonialisme et il n’avait pas tort.

Et pourquoi ne pas rappeler aussi que dans un débat célèbre de la Chambre des Députés sur l’affaire du Tonkin, le 31 juillet 1885, un homme, Clemenceau, s’était élevé contre les initiatives intempestives de Jules Ferry ?

 Avez-vous entendu un homme ou une femme politique de la même envergure dans notre Parlement sur un sujet aussi grave que le Mali, mettre en demeure les députés de droite ou de gauche de prendre clairement position sur ce nouveau conflit ?

Au fond, l’article 35 les arrange bien tous, en leur donnant un drôle d’alibi, celui de la Constitution !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

Retour à la proportionnelle avec Bayrou, un sujet du passé et non de l’avenir

Retour à la proportionnelle à l’Assemblée Nationale ?

Cà n’est vraiment pas un sujet pour la France du jour et de l’avenir !

  Rappelons pour tous ceux qui ont la mémoire courte ou une culture lacunaire que le scrutin majoritaire à deux tours pour les élections législatives n’est pas venu en France par hasard : de Gaulle l’a installé afin de mettre un terme à l’instabilité gouvernementale qui avait pour principale origine les partis charnières, radicaux ou centristes. Ils faisaient la pluie et le beau temps sous la Quatrième République, avec pour résultat la valse des gouvernements face aux défis du monde, et notamment la décolonisation.

            La proportionnelle a le grave inconvénient démocratique de donner le pouvoir de désignation des candidats aux appareils politiques centraux.

            Il est donc évident que la proposition Bayrou s’inscrit dans ce retour au passé. Ce projet sonne étrangement dans la bouche d’un homme politique qui a la prétention d’ouvrir la page d’un nouvel avenir au pays, en sa qualité de Haut-Commissaire au Plan.

            Ce projet risquerait évidemment d’avoir un effet de déstabilisation dévastateur dans une France aux prises avec une nouvelle crise comparable à toutes celles que le pays a déjà connues.

            Les pouvoirs de l’Assemblée nationale sont aujourd’hui déstabilisés par plusieurs facteurs, 1) le rôle des médias et des réseaux sociaux, 2) une conception très monarchique de l’exercice du pouvoir présidentiel tel qu’inscrit dans notre Constitution, 3) une inadaptation de nos institutions au monde actuel, entre Europe, République centralisée, et vitalité de nos régions.

            Le citoyen qui a suivi toujours avec la plus grande attention l’évolution politique de la France a toujours eu beaucoup de peine à s’y retrouver dans les méandres du centrisme.

            Le MODEM devrait se féliciter de compter autant de députés à l’Assemblée Nationale grâce au soutien « supplétif » dont s’est assuré Macron, sans avoir eu besoin d’une proportionnelle, d’autant plus que grâce au débauchage politique pratiqué, le nouveau Président a réalisé une autre forme de proportionnelle !

            Jean Pierre Renaud

Le coup d’oeil politique : le « Karambolage » franco-allemand : Scène 2 & France 2 L’émission politique de Léa Salamé ?

Le coup d’œil politique

Le « Karambolage » franco-allemand : Scène 2 : « Je fais ce que je dis »

Assemblée Nationale du 22 janvier 2018

Célébration du cinquantenaire du traité De Gaulle- Adenauer.

Honte à la France !

            A Berlin, le Président de l’Assemblée Nationale est reçu dans un Bundestag au grand  complet !

            A Paris, le Président du Bundestag est reçu dans un hémicycle vide !

            147 députés présents sur 577, 1 sur 4, et en ce qui concerne les députés de  la République en Marche, 56 députés sur 311, moins de 1 sur 4 !

            Sur les bancs du gouvernement, M.Hulot, et Mme Loiseau, arrivée en retard, faisaient de la figuration !

            Est-ce bien sérieux ?

            Merkel et Macron se sont rencontrés sur le thème d’une nouvelle Union Européenne à refonder, mais les députés macronistes n’ont pas eu l’air de partager l’enthousiasme de leur Créateur.

« L’Emission Politique » de Léa Salamé

Invité Laurent Wauquier

Le 25 janvier 2018

Ou que penser du média France 2 ?

Trois remarques sur le déroulement :

La première concerne la maîtrise de soi, et donc l’agressivité de l’animatrice et de la chef du service politique de la chaine en face de l’invité.

La deuxième concerne la psychanalyste franco-marocaine, porteuse d’une contradiction plutôt confuse à l’invité !

La troisième, l’invité « surprise » de l’émission, Alain Minc : quelle « surprise » de voir un vieux monsieur qui a mangé à tous les râteliers de la République se faire le porte-parole du nouveau monde de la République en Marche !

Jean Pierre Renaud

« Français et Africains ? » Frederick Cooper – Lecture 3

« Français et Africains ? »

Frederick Cooper

&

3

Chapitre V – Reconstruire ou réformer la France ? (page 229 à 293)

« La loi-cadre et le fédéralisme africain 1956-1957 »

                               « Reconstruire ou réformer la France », rien de moins ? Sommes-nous encore dans l’histoire de notre pays ?

              Après les hors d’œuvre jusqu’à la page 229, le plat principal !

               Un très long chapitre  qui ne manque pas d’ambition ! Démontrer que les nouveaux députés africains auraient pu « reconstruire ou réformer la France ? » ?

              Notons dès le départ que le gouvernement de l’époque fit appel à la voie réglementaire plutôt que constitutionnelle pour réformer.

            L’introduction de ce chapitre est à citer in extenso parce qu’elle marque bien l’esprit dans lequel cette analyse a été effectuée :

           « La loi-cadre est généralement considérée comme un tournant dans l’histoire de l’Afrique française. Pour certains intellectuels africains d’aujourd’hui, elle marque le moment qui scella le sort de l’Afrique. L’Afrique fut balkanisée, dit à l’époque Senghor. Le système de gouvernement territorialement délimité inscrit dans le droit allait devenir le point de départ des Etats indépendants de l’ancienne Afrique française. Au cours des cinquante dernières années, ces Etats ont accumulé un palmarès profondément inquiétant au niveau des problèmes qui préoccupaient les acteurs politiques africains en 1956 : les élections démocratiques, l’égalité, les droits, le développement économique, l’éducation. Mais pour les Africains de cette époque, la loi-cadre constituait une victoire. Elle satisfaisait leurs plus importantes revendications politiques de la décennie écoulée : le suffrage universel, le collège unique et des assemblées territoriales dotées d’un réel pouvoir. Elle rendait les assemblées élues dans chaque territoire responsables du budget et de la fonction publique, rompant ainsi avec les tendances centralisatrices du gouvernement français.

             La loi-cadre n’était pas destinée à créer des Etats-nations… » (p,229)

             « Possibilités, dangers et coûts d’une Union réformée » (p,231)

            Nous remarquerons simplement que l’Afrique précoloniale était encore plus « balkanisée » et que le constat du « Au cours des cinquante dernières années, ces Etats ont accumulé un palmarès profondément inquiétant » mériterait d’être nuancé.

              Le débat politique et juridique relaté par l’auteur entre Etat-Nation ou Etat multiculturel parait se situer à des années-lumière de la réalité des sociétés coloniales des années 1945-1955, sauf à admettre qu’il valait par hypothèse pour les zones côtières d’Afrique, et en particulier pour celles du Sénégal, de Guinée, de Côte d’Ivoire, et du Dahomey.

           A des années-lumière aussi des réalités des relations financières existant alors entre la métropole et les colonies, c’est-à-dire tout simplement une question de gros sous pour le contribuable français, mais cette question n’avait absolument rien de nouveau.

            « Des arguments inconciliables visant à sortir de l’impasse la réforme de l’Union française furent avancés au début de 1956. La France pouvait poursuivre la logique intégrative de la citoyenneté, mais il faudrait alors en affronter les coûts… Quels pouvoirs pouvait-on déléguer aux territoires africains pour amener leurs dirigeants à revoir à la baisse leurs demandes d’équivalence sociale avec la population métropolitaine, et à quels pouvoirs la France était-elle prête à renoncer pour se mettre à l’abri de telles demandes ? «  (p,235)

           En ce qui concerne les coûts, lire la phrase : « L’une des charges les plus élevées était le coût de la fonction publique. » (p239)

        « Territorialiser l’empire »

             L’auteur formule ainsi sa pensée :

           « Les diverses formes de politique – reposant sur les idiomes locaux, sur les liens religieux ou sur un internationalisme radical (où) qui émergeaient dans les villes et les campagnes de l’AOF (comme dans les villes et campagnes françaises ? ) méritent des recherches plus approfondies (effectivement), mais les fonctionnaires de Dakar et de Paris accordaient le plus souvent leur attention aux gens qu’ils comprenaient le mieux : les représentants élus à Dakar ou à Paris (affiliés à des partis français, dont la SFIO)), les dirigeants de partis, les syndicalistes (organisations affiliées aux métropolitaines dont la CGT, affiliée elle-même au parti communiste), les écrivains. » (p235,236)

          J’ai mis entre parenthèses quelques-unes des multiples questions posées.

            Les débats faisaient ressortir toutes les contradictions liées aux effets politiques et financiers de la citoyenneté, selon la définition arrêtée, à la nature des liens qui continueraient à exister entre la France et les nouveaux Etats, à l’inégalité de ressources existant entre ces nouveaux Etats, plus le contexte international, plus l’existence d’autres territoires à statuts différents, plus la guerre d’Algérie que l’auteur évoque, comme il le fera pour l’Europe en voie de constitution…

        Mars 1956, le socialiste Guy Mollet est au pouvoir, et il se fait donner les pleins pouvoirs par l’Assemblée Nationale, une autorisation législative qui va lui permettre de légiférer pour l’outre-mer, sans passer par un processus constitutionnel.

           Le projet de loi cadre, celui de la loi dite Defferre, fut voté en Commission de la France d’Outre-Mer par 28 oui, 10 non, et 4 abstentions. L’Assemblée de l’Union Française le vota par 124 voix contre 1, et l’Assemblée Nationale elle-même par 477 voix contre 99.

            Au cours de la discussion à l’Assemblée Nationale, Pierre-Henry Teitgen, ancien ministre et membre influent du MRP, exprima avec beaucoup de clarté les enjeux du scrutin :

         « Le problème, fondamentalement, était que la métropole n’était pas prête à accepter toutes les conséquences de l’assimilation. Pourquoi ne pas avoir le courage de le dire ? Autrefois, l’assimilation signifiait ; « Soyez comme nous tous, des citoyens de la République une et indivisible, avec les mêmes droits que nous-mêmes : vous aurez de ce fait immédiatement satisfaction, vous obtiendrez par ce moyen dignité, liberté, indépendance et autonomie. » Félix Kir l’interrompit : « L’assimilation n’est pas demandée par les territoires d’outre-mer. Ils préfèrent la fédération. »

          Mais désormais, poursuivit Teitgen, l’assimilation avait pris un autre sens :                 

       « Quand vous parlez assimilation à nos compatriotes des territoires d’outre-mer, ils entendent d’abord et principalement l’assimilation économique, sociale, et des niveaux de vie. Et si vous leur dites que la France veut réaliser dans l’outre-mer l’assimilation, ils vous répondent : alors accordez nous immédiatement l’égalité des salaires, l’égalité dans la législation du travail, dans le bénéfice de la sécurité sociale, l’égalité dans les allocations familiales, en bref, l’égalité des niveaux de vie… Quelles en seraient les conséquences ? Il faudrait pour atteindre ce but, que la totalité des Français consente à un abaissement de 25% à 30% de leur niveau de vie au profit de nos compatriotes des territoires d’outre-mer ? » Cela,  les citoyens de la France métropolitaine ne l’accepteraient  pas. Il fallait « tourner la page. » (p,248,249)

            Il importait donc de se concentrer sur les autres revendications venant de l’outre-mer.

« La mise en œuvre de la loi-cadre et le débat sur le fédéralisme. » (p,253)  

            Le débat revint donc sur la question de savoir s’il était possible de mettre sur pied une fédération, qu’il s’agisse des relations nouvelles entre la France et les territoires d’outre-mer, ou de celles encore existant en AOF, celle dont traite avant tout l’auteur.

            Je ne suis pas sûr que le propos de l’auteur « Le débat sur le fédéralisme avait gagné le public africain alors que la loi-cadre était en discussion à Paris. » ait été vérifié et évalué, ou qu’il puisse l’avoir été.

            Senghor avait été partisan d’une solution fédérale entre la France et l’Afrique noire, et parallèlement entre les anciennes colonies d’Afrique noire ? Il l’avait exprimé dans la jolie formule de « solidarité verticale » et de « solidarité horizontale ».

          Houphouët-Boigny (ministre de Guy Mollet) appelait de ses vœux :

            « Un système fédéral assez souple. Donnons au monde cet exemple d’un rassemblement de races et de peuples et de religions diverses bâtissant dans la fraternité une maison commune » (p,254)

       L’auteur note à juste titre : «  Le malaise apparaissait au grand jour ; il devait s’avérer être autant un conflit entre politiciens africains qu’un conflit entre Dakar et Paris . » (p,255)

            Effectivement, car Houphouët-Boigny était partisan d’une relation directe avec la France et regardait tout autant ce qui se passait en Gold-Coast, l’actuel Ghana, sur la voie de l’indépendance.

            Derrière les grands mots et les belles déclarations, la préoccupation des gros sous réapparaissait dans tous les camps, comme le note d’ailleurs l’auteur : « En coulisses, le ministre (Teitgen) continuait à parler de l’importance des coûts de personnel – 66% du budget au Dahomey, 43 % en Côte d’Ivoire-… «  (p256)

        A Sékou Touré, Defferre répondait qu’il fallait « laisser les contribuables africains payer les factures…(p,259)

            « Finalement, le gouvernement fut autorisé à procéder par décrets assez proches de ce qu’il voulait. Il avait concédé le pouvoir réel aux territoires et s’était délesté de certaines de ses charges associées à un empire de citoyens, en particulier d’un fonctionnariat revendiquant le droit à l’égalité des salaires et des prestations. «  (p,261)

            « Réseau français ou unité africaine : les controverses syndicales » (p,262)

            L’auteur connait bien le contexte syndical du Sénégal et de l’AOF, de cette partie évoluée de la population qui fut le fer de lance de toutes les revendications citées plus haut, des organisations syndicales qui furent affiliées à leurs parrains métropolitains jusqu’en 1955, principalement avec la CGT « sœur jumelle » du Parti Communiste français.

            Comment analyser cette phase historique en biffant l’arrière-plan de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest ?

Les syndicats d’AOF, seulement autorisés en 1945, constituaient les seules organisations disposant d’une assiette territoriale comparable à celle de l’administration coloniale, l’Etat colonial d’alors, et c’est la raison pour laquelle les premiers dirigeants africains eurent pour première préoccupation d’en faire des alliés, pour ne pas dire de les contrôler. Le syndicaliste Sékou Touré en fut le prototype.

             Syndicalisme africain ou nationalisme en  gestation ?

«  L’Afrique occidentale française : « balkanisation ou fédéralisme ? » (p,267)

La façon dont l’auteur formule sa question est tout à fait étrange sur le plan historique :

       « Je vais examiner ici une question d’imagination politique : comment, dans ce nouveau paysage politique, les élites politiques imaginaient-elles les relations entre le territoire, l’Afrique Occidentale française et l’Union française ? » (p,268)

       « Imagination politique » de l’auteur ? Trop d’imagination peut-être !

         La situation évoluait en permanence avec des vrais enjeux qui n’étaient pas toujours clairs ou affichés :

          « Face au risque d’une fragmentation territoriale, Senghor disait maintenant qu’il devait y avoir deux niveaux de fédération : l’un situé en Afrique de l’Ouest, l’autre constitué par la République française. Ensuite viendrait l’Union française, reconfigurée en confédération. » (p,268)

        Senghor, au titre du Sénégal ?

           « Ces luttes ne furent pas simplement celles de partis manœuvrant pour s’approprier le pouvoir ou de juristes tentant de définir des institutions. Elles posaient la question de la localisation de l’appartenance collective, du sentiment de communalité : où, en Afrique, trouvait-on une nation, ou le potentiel de construire une nation ? Et comment traduire de telles visions en programmes politiques ? » (p,269)

« appartenance collective » ? «  sentiment de communalité » ? Je serais tenté de dire que les préoccupations des partenaires étaient beaucoup plus terre à terre.

            Comment en effet trouver et proposer des dénominateurs communs dans une Afrique profondément marquée par ses traditions religieuses et culturelles multiples, ce patchwork que j’ai déjà évoqué, lequel continue à animer la vie de l’Afrique noire actuelle, pour ne pas dire ses tensions ?

       J’écrirais volontiers que les observateurs de l’époque auraient sans doute été bien en peine de trouver beaucoup de traces indiscutables de nations susceptibles de servir d’assise à ces nouveaux Etats, en ajoutant que la mention que fait l’auteur des « journaux africains » qui «  ne cessaient de réclamer une révision constitutionnelle. » (p,269), avaient de petits tirages et une audience souvent limitée au public des évolués des côtes.

         Il était nécessaire de ramener les discussions ésotériques ou faussement angéliques aux réalités du terrain, comme le rappelait le haut-commissaire de l’AOF:

       « Le haut-commissaire de l’AOF, Gaston Cusin tint à s’assurer que les politiciens africains mesuraient bien la responsabilité associée à leur nouveau pouvoir. Rappelant au Grand Conseil que plus de 50% des budgets correspondaient à des coûts de personnel, il  qualifia ces dépenses de « fardeau insupportable pour nos budgets » L’AOF devait freiner l’accroissement des dépenses de personnel. Ainsi est offerte aux territoires la latitude d’organiser leur fonction publique selon leurs conceptions et suivant leurs moyens » Cet effort reposait sur « l’africanisation de la fonction publique. » (p,270)

        Le lecteur pourra peut-être trouver qu’à la longue ce débat devient lancinant, puisqu’en définitive, et quoiqu’on dise ou écrive, la question principale était celle de savoir : qui paierait ?

        Le mot « indépendance » commença à faire surface tardivement, notamment avec la création, en 1957, du Parti Africain de l’Indépendance.

      « Comment maintenir l’attrait de l’unité africaine en l’absence d’accord fondamental sur la manière ou la nécessité d’unir les territoires de l’AOF, sauf à travers leur participation commune aux institutions de l’Union  française?

        Une telle pensée avait sa cohérence, sa spécificité, et sa stratégie. C’est seulement rétrospectivement, après que les imaginations politiques se sont rétrécies et engagées sur la voie des Etats territoriaux, nationaux, qu’elle apparait irréaliste. Les dirigeants africains avaient à gouverner des sociétés pauvres et socialement fragmentées, dotées de minuscules élites incertaines de leur soutien au sein d’un électorat nouvellement créé.» (p,276)

         La lecture du texte ci-dessus suffit à éclairer le supposé rétrécissement des imaginations politiques.

        Les belles phrases de Senghor ne suffisaient pas à faire avancer les solutions concrètes :

       « La combinaison de l’économiquement inégal et du culturellement différent, martelait Senghor, en 1956, était l’avenir de l’Afrique : « Toutes les grandes civilisations furent de métissage culturel et biologique. » Les Africains ne parlaient de leur négritude « que pour ne pas venir les mains vides au rendez-vous de l’Union. » Mais pas n’importe quelle Union… » (p,277)

       Pourquoi ne pas noter que, dix ans après sa création, cette Union n’existait pas vraiment ? Est-ce que l’Afrique de l’Ouest comptait dans l’opinion publique française ? Comment pouvait-elle peser comme enjeu économique, compte tenu de son poids marginal dans l’économie française ?

        « Les avantages de l’Europe et le coût de l’empire : l’Eurafrique, 1956-1957 »

       Comme le note d’ailleurs l’auteur, la donne avait également changé sur le plan européen :

« l’époque de la loi-cadre, la question eurafricaine entrait dans une phase nouvelle. La France était profondément impliquée dans des négociations qui allaient aboutir au traité de Rome en 1957 et au Marché Commun européen. » (p,279)

Les idées technocratiques de Pierre Moussa sur l’Eurafrique constituaient une nouvelle tentative d’esquiver les véritables enjeux des intérêts mutuels de la France et des territoires africains, dont une des ambitions était d’associer nos partenaires européens au financement du FIDES, c’est-à-dire le partage du « fardeau » de l’Afrique noire.

        Les discussions sur tel ou tel type de relation institutionnelle entre la métropole et les territoires africains se poursuivaient en palabres du genre africain, alors que les jeux étaient faits depuis longtemps, j’ai envie de dire dès le début de la colonisation de l’Afrique noire ou d’autres territoires, imagination à l’œuvre ou non.

       «  Evaluant les possibilités et les inconvénients d’une intégration plus étroite avec leurs voisins européens et les anciennes colonies africaines, les dirigeants français tentaient d’atteindre ces deux objectifs. Ils ne réussirent pas à convaincre leurs partenaires européens des avantages qu’offrait l’intégration de l’Afrique dans les institutions européennes. Et si la plupart des dirigeants africains estimaient encore qu’ils avaient quelque chose à gagner de la France – voire de l’Europe -, jamais la question de savoir si la France avait quelque chose à gagner de l’Afrique ne s’était posée avec autant de clarté. » (p,286)

        Il n’est pas démontré qu’il ait fallu attendre 1957 pour faire un tel constat, et que les véritables objectifs  des dirigeants français aient été ceux-ci-dessus énoncés, mais dans le paragraphe ci-dessus le mot qui compte est celui de « gagner ».

        Comment ne pas constater que plus de 60 ans après, les pays de l’Union Européenne manifestent la même réticence à s’engager dans des opérations militaires que la France se croit obligée d’engager en Afrique ?

      « Statut personnel et territorialisation » (p,286)

      L’auteur fait le constat,  qu’en 1956, la question des statuts personnels et de l’existence d’un état civil restait entière :

          «  Si l’intégration des collectivités était complexe et incertaine, celle des individus dans l’espace de l’Union française était une autre affaire »

Encore plus incertaine !

« Seule « une petite minorité d’évolués » utilisaient l’état civil. » (p,286)

      « Conclusion » (p,291)

            Après son très  long parcours d’analyse, l’auteur résume sa pensée :

         «  Les enjeux du débat constitutionnel étaient profonds, comme ils l’avaient été lorsqu’il débuta, plus d’une décennie auparavant. A chaque phase de ce débat, il y eut consensus sur la nécessité de préserver une forme ou une autre de communauté franco-africaine. Mais la doter d’institutions, voire d’un nom, restait constamment hors de portée des politiciens. Le problème n’était pas – contrairement à ce que dit souvent la littérature sur la politique coloniale française – celui d’une confrontation entre un colonialisme français obstiné et un nationalisme africain véhément. Le débat se situait entre les deux. Si l’on poussait le principe de l’équivalence des citoyens à sa conclusion logique, alors le cauchemar d’Herriot se réaliserait : la politique française serait dominée par les électeurs d’outre-mer, tandis que la charge liée à l’égalisation, dans un espace caractérisé par une extrême inégalité économique, les salaires des fonctionnaires, les niveaux d’éducation et des services de santé, et les possibilités d’emplois productifs serait supérieure à ce que les contribuables métropolitains pourraient supporter. A l’autre extrême, l’indépendance présentait de multiples risques – persistance de la pauvreté et de la faiblesse politique, voire recolonisation par les Etats Unis, l’Union soviétique ou la Communauté économique européenne. » ( p,292)

           Pour avoir suivi comme témoin et comme acteur modeste le déroulement de ce cycle historique des négociations, je ne suis pas sûr que de part et d’autre on se soit fait beaucoup d’illusion sur la suite des événements, c’est-à-dire la décolonisation des indépendances, encore moins, compte tenu du déroulement de la guerre d’Algérie, et du mouvement généralisé des indépendances des mondes coloniaux.

          Pour me résumer, j’écrirais volontiers que les débats très sophistiqués que décrit l’auteur intéressaient peu de monde aussi bien en France qu’en Afrique de l’Ouest.

        Au moins, la Grande Bretagne, compte tenu de son système colonial du chacun chez soi et du chacun pour soi, n’eut pas les mêmes états d’âme que la France, empêtrée dans ses discours d’assimilation toute théorique et d’égalité.

        Houphouët-Boigny, voisin de la Gold Coast, devenue le Ghana indépendant en mars 1957, avait une vision plus réaliste des évolutions possibles, lorsqu’il déclarait :      « Nous avons besoin de la France pour notre émancipation humaine et sociale, la France a besoin de nous pour assurer la permanence de sa grandeur, de son génie dans le Monde. » (p,293)

        Effectivement la « grandeur » mais à quel prix ?

        Car dans l’ombre de toutes ces savantes discussions, et sans le dire clairement, la France poursuivait ses rêves de grandeur, comme aujourd’hui encore, avec ses interventions militaires en Afrique.

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Humeur Tique au fil des jours, le bac ou Hollande, le vin du Monde, la tragédie grecque, les criquets politiques de Madagascar

Humeur Tique au fil des jours

Au choix, le bac ou Hollande, réflexe journalistique du Monde pour le vin, la tragédie grecque, les criquets politiques de Madagascar

Sur France 2, au choix et chaque jour, ou le bac ou Hollande !

Ces pauvres apprentis bacheliers qui n’en peuvent mais, et ce pauvre président qui, chaque jour aussi, bat une campagne qui n’est évidemment pas électorale ! Comme si la France n’avait pas mieux à faire !

Et comme dit un proverbe, non présidentiel, « La charité commence par soi-même » : Le Président de dire, j’ai un excellent Premier Ministre, et ce dernier de dire , j’ai un Président formidable.

Quelle chance pour le pays !

Un vrai réflexe journalistique pour le vin

Dans le journal daté des 14 et 15 juin, le Monde a publié un magnifique supplément de dix-huit pages intitulé « LE MONDE DES VINS »

A la page 12, et sous le titre « La pub face au juge », le journal a manifesté un vrai réflexe journalistique, la vitesse grand V (IN), en écrivant :

« La loi Evin qui vient d’être assouplie interdit aux publicités pour l’alcool d’être trop incitatives. A travers cinq exemples, voici ce qu’il est possible de publier »

Un amendement soutenu par la gauche et la droite pour une fois réunies venait effectivement d’être voté le 11 juin, par l’Assemblée Nationale.

Chaque jour aussi, une nouvelle tragédie grecque !

Chaque jour aussi, le grand prêtre Tsipras propose au monde entier une nouvelle version de sa tragédie grecque. Il est bien dommage qu’il n’ait pas pris le soin auparavant d’aller consulter la Pythie du grand temple de Delphes !

Chaque jour aussi, les criquets politiques de Madagascar sont de retour pour ravager et mettre en péril la grande île !

Comme cela a été écrit à plusieurs reprises sur ce blog, il y a bien pire que les criquets de la nature qui ravagent périodiquement les champs malgaches, ce sont les criquets politiques de cette belle île !

Année après année, ils se reproduisent et s’adonnent à des jeux de pouvoir et d’argent qui se déroulent au mépris de l’intérêt général de leur pays !

A l’honneur de la France: Non, le Mistral ne doit pas être livré à Poutine !

 Non le Mistral ne doit pas être livré à Poutine, un potentat qui ne respecte aucun traité international.

         Et la France respecterait un contrat?

         La politique étrangère de la France ne doit pas être l’otage du tout « fric »!

           Que cette livraison éventuelle soit soumise au vote de l’Assemblée Nationale et que chaque député dise où est son honneur !

        Jean Pierre Renaud

Humeur Tique Le Rêve de François Hollande

Humeur Tique

 Le Rêve de François Hollande !

            « J’ai fait un rêve » (Martin Luther King),dois-je l’avouer ?

            L ’Assemblée Nationale venait d’être dissoute et la droite était revenue au pouvoir.

            Ouf !  « …Et je chante les jours heureux …» (Gérard Lenorman) à l’Elysée à la manière des Présidents de la Quatrième République !

Humeur Tique Hollande, le Monde, le gag du 1er avril 2014

Humeur Tique

Hollande, Le Monde, le gag du 1er avril 2014 !

          Remaniements ou pas, reniements ou pas, déculottée ou pas, les gazettes s’en sont donné à cœur joie avec les dernières élections municipales !

         Un titre « gag » tout à fait singulier pour l’éditorial du journal Le Monde du 1er avril :

      « Garder le cap, passer aux actes sans trembler »

         Ne s’agit-il pas d’un gag digne du 1er avril 2014 ?

       Absence de cap du Président depuis son élection ! Changement de cap ? Un cap social-démocrate assumé ? Alors qu’il n’a pas de majorité pour l’assumer ?

      Et tout cela « sans trembler » ? Dans une conjoncture nationale en pleine tremblote, avec en perspective une deuxième déculottée aux élections européennes ?

     En finale, cap ou pas, le Président ne pourra pas échapper à la dissolution de l’Assemblée Nationale !