Sur LCP Public Sénat, le 3 septembre, une excellente émission intitulée : « En quête d’énergie renouvelable » et « Droit de suite » introduite par un documentaire fort intéressant. La discussion qui a suivi fut un peu confuse et mit en évidence les difficultés de toute nature qui empêchaient et empêchent encore notre pays de choisir un cap clair.
Pour résumer et synthétiser cette discussion, indiquons que jusqu’à présent le pays a fait plus confiance aux grosses machines industrielles, aux mastodontes, de type centralisé sur le modèle d’Areva ou d’EDF, aux initiatives du pouvoir central politique et économique, qu’aux pouvoirs locaux, aux citoyens de base déjà actifs sur le créneau des énergies renouvelables.
Dans l’histoire économique de notre pays, l’establishment politique et économique s’est souvent lancé, grâce à son armée d’ ingénieurs compétents, dans de grandes aventures industrielles, tel le Flandre ou le Concorde, réalisations brillantes mais sans lendemain.
En ce qui concerne les énergies renouvelables, le même establishment a continué à préférer les projets des centres de pouvoir aux projets issus de la base citoyenne.
L’écologie politique n’a pas échappé à ce travers.
Conclusion : il faut remettre dans le bon sens le processus d’évolution et de révolution énergétique et donner la parole et l’action aux citoyens, aux initiatives locales, en soumettant idées et projets à une Agence de la transition énergétique, dotée de moyens d’évaluation de ces idées et de ces projets, en même temps que de moyens financiers qu’elle accordera aux projets.
Les solutions sont multiples et sont capables de renforcer localement les gros moyens que la puissance publique met à la disposition des citoyens.
On voit bien qu’à l’heure actuelle c’est loin d’être le cas !
Jean Pierre Renaud