Humeur Tique politique du jour: les pioches, UMP, contrat de génération, et Education « durable »

Humeur Tique politique du jour : mauvaise, bonne pioche, et pioche durable !

UMP, Chômage des jeunes et des seniors, éducation « durable »

 Mauvaise pioche, ces primaires pour l’élection d’un Président de l’UMP, comme c’était déjà le cas pour le choix d’un candidat socialiste aux élections présidentielles !

            A quoi sert l’article 4 de la Constitution, premier alinéa «  Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage … » ?

            S’ils s’en remettent aux instituts de sondage et à l’opinion des Français pour le choix de leurs responsables !

            Et donc, s’ils n’ont même pas le courage de demander à leurs militants de choisir les chefs de leur parti, c’est-à-dire qu’ils optent pour un choix médiatique !

 Bonne pioche du gouvernement, le contrat de génération qui a l’ambition d’associer dans l’emploi, un jeune débutant et un senior en préparation de retraite, et de contribuer à lutter contre le chômage des jeunes.

            Il est à souhaiter que ce nouveau contrat redonne un espoir à une partie de notre jeunesse.

Pioche à « l’as » de l’éducation « durable »

       Il n’est pas besoin d’être un spécialiste des dossiers de l’éducation nationale pour avoir remarqué que tous les ministres qui ont défilé au ministère de l’Education Nationale ont eu pour souci d’attacher leur nom à une réforme de notre Education Nationale.

            Vous seriez sans doute surpris de constater que la mémoire des Français les a oubliés, de même que leurs réformes.

            Le ministre actuel suit les traces de ses nombreux prédécesseurs, alors que la seule réforme qui vaudrait la peine, et qui a un coût incontestable, devrait porter sur le traitement des enseignants

            D’après l’OCDE, et en comparaison de l’Allemagne, après 15 années de service, le salaire moyen dans l’enseignement primaire est de 33 359 euros en France, contre 57 005 euros en Allemagne, dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, de 35 856 euros contre 62 930 euros en Allemagne, et dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, de 36 145 euros contre 68 619 euros en Allemagne.

            Cherchez l’erreur !

Année 1942, le Vel d’Hiv, Hollande et l’histoire de la France!

Eté 2012

Année 1942, le Vel d’Hiv, Hollande et l’histoire de la France !

            Rappelons la phrase clé du Président de la République :

            « Le crime fut commis en France par la France »,

en précisant que les rafles n’avaient pas nécessité le concours des Allemands, sauf à ajouter qu’il s’agissait des forces d’occupation allemande, car la France était un pays occupé par les Allemands.

            De nos jours, et pour atténuer la responsabilité des Allemands, certains diraient plus volontiers les Nazis.

            Comment accepter une telle version de l’histoire dans toutes les familles de France qui ont encore très vivant, le souvenir de l’occupation allemande ?

            A titre personnel, et dans ma plus tendre enfance, comment ne pourrais-je pas me souvenir des défilés quotidiens et des chants martiaux de la garnison allemande dans les rues notre petite ville de l’Est ?

            Et de tout le reste !

            Ce type de propos que je qualifierais volontiers « d’innocent » appelle une réflexion du même ordre dans notre monde d’aujourd’hui : je me demande quel comportement aurait notre élite politique et intellectuelle dans une situation comparable, à voir la servilité, l’esprit de cour et de fric qui l’empeste !

            Et je pense à ce jeune séminariste familier de ma famille et résistant, qui fut fusillé, en 1944, à Belfort, par les  Allemands.

            Et pour finir, comment ne pas citer une des caricatures de Plantu, celle du 24 juillet 2012 ?

« Le regard de Plantu :

(Hollande lisant son discours à la télévision, et assis dans un fauteuil un citoyen algérien, drapeau algérien, épouse voilée en cuisine, en fond de décor)

Hollande « La vérité, c’est que ce crime fut commis par la France !

Le citoyen algérien se tourne vers son épouse et lui dit :

 « Viens vite !! Il parle de nous !!

Plantu l’extra-lucide ? Peut-être !

Mais alors le nouveau Président de la République soulèverait une tout autre tempête politique ! Et à juste titre !

Jean Pierre Renaud

Rocard et la suppression de la bombe atomique, levée d’un nouveau tabou français?

Rocard et la suppression de la force de dissuasion nucléaire de la France, la levée d’un nouveau tabou français ?

            Le 20 juin dernier, Rocard a fait une déclaration « explosive » en faveur de la suppression pure et simple de la force de dissuasion nucléaire française.

            Tollé de tout ce qui compte dans notre landernau politique, presqu’unanimement attaché à cette force de frappe, tout autant qu’au refrain sans cesse répété d’une France encore grande puissance, un grand pays qui ferait encore rêver la terre entière…

             Cette déclaration fracassante pourrait avoir au moins un mérite, celui d’une révision complète de nos accords de défense avec les autres pays d’Europe, et notamment l’Allemagne, ce qui veut dire accord sur les objectifs, mise en commun des forces, et partage équitable des charges financières.

Sur le blog du 19 décembre 2011, nous avions cité les chiffres comparés des budgets de la défense de la France et de l’Allemagne, chiffres qui démontraient l’écart existant entre les charges des deux pays :

En 2010, le budget de la défense de la France représentait 3,3% de son PIB, contre 1,92% en Allemagne, et en crédits, 64 milliards en France contre 46 milliards en Allemagne, soit 18 milliards de plus, alors que la population française ne représente que 77% de la population allemande.

En résultat et en 2009, un français dépensait 1 015 euros pour sa défense, et un allemand 560 euros.

Pourquoi donc refuserait-on d’ouvrir à nouveau et complètement ce dossier de la défense européenne ? Beaucoup d’eau a coulé sous nos ponts depuis l’échec de la Communauté Européenne de Défense, la CED, en 1954 !

Zone euro, gouvernance de la zone et de l’Europe, défense de l’Europe, une autre et nouvelle Europe, même « combat » !

Jean Pierre Renaud

Le film « Barbara » de Christian Petzol

 L’intrigue repose sur la vie d’une jeune allemande de l’Est des années 1980, interne en médecine, aux multiples visages de beauté, dont le désir est de fuir ce monde communiste, où la délation est partout, et la police politique omniprésente.

Rebelle au monde qui l’entoure, elle est mutée de Berlin dans un hôpital de province où  ses faits et gestes sont surveillés. Pourtant, elle persiste à vouloir s’évader de ce qu’elle perçoit comme une  prison grâce au concours d’un amant vivant à l’Ouest.

Alors que tout est prêt pour sa fuite à l’Ouest, elle laisse sa place à une jeune femme torturée par la Stasi, qu’elle protège.

Elle retourne travailler dans l’hôpital avec un jeune chirurgien qui l’aime, mais qui ne lui demande rien.

Un film émouvant, plein de délicatesse mais aussi de violences morales et physiques.

Un film intéressant, et instructif, pour tous ceux qui n’ont pas oublié cette époque d’avant la chute du mur de Berlin, mais encore plus pour les Français qui ont tendance à avoir, ou la mémoire courte, ou la mémoire sélective, ou tout simplement une mémoire qui flanche.

Jean Pierre Renaud et sa concubine préférée

Humeur Tique : France Allemagne, les mots qui fâchent !

  Après l’affaire DSK, l’accord PS Verts sur un nucléaire putatif ou dubitatif, voici venu les mots qui volent comme feuilles mortes de l’automne !

            Un député de Paris qui fut un ardent défenseur de DSK, et de son « libertinage », accuse aujourd’hui Sarkozy de refaire du Daladier avec Hitler à Munich, diable !

Un candidat à succès et méritant des primaires socialistes, appelle en témoin le Bismarck du XIX° siècle pour montrer son savoir-faire politique du XXI° siècle !

Deux élus plutôt connus du PS, sur un même registre, de qui, devinez ? Mme Le Pen, laquelle n’a pas hésité à utiliser le mot de « schlague »

Et bien mes amis, il va falloir sortir vos Chassepots de la guerre franco-prussienne de 1870 ! D’aucuns diraient chasse potes !

La France et l’Allemagne: pourquoi ne pas aller plus loin dans la coordination, c’est à dire une union confédérale?

La France et l’Allemagne : pourquoi ne pas aller plus loin dans la coordination, c’est-à-dire une union confédérale ?

En écho de l’interview de M.Schaüble, ministre allemand des finances (Le Monde des 13 et 14/11/2011) : « les crises sont une chance », « On constate qu’une politique monétaire commune et le Pacte de stabilité et de croissance ne suffisent pas », favorable à une « vraie révolution » en Europe, c’est-à-dire une union renforcée.

            Je suis né dans une région de l’est de la France qui a connu trois invasions allemandes, pendant la guerre de 1870, la première guerre mondiale, et la deuxième guerre mondiale.

            Je suis né dans une famille dont le grand-père a connu la guerre de 1870, dont le père a effectué six années de service militaire entre 1913-1919, et a été blessé à plusieurs reprises, avec un premier frère revenu mutilé par la guerre, un deuxième revenu avec un handicap de respiration par inhalation de  gaz toxique, et un troisième, le dernier, tué, à la veille de ses vingt ans.

            Frères et sœurs, nous avons subi l’occupation allemande, l’exode et la peur, assisté à des rafles, souffert de la faim, vu défiler chaque jour, en chantant, les soldats bottés de la garnison allemande…

            Avant et après le débarquement, les plus âgés ont suivi, grâce à l’écoute clandestine de la radio suisse, radio Sottens,  le déroulement de la guerre sur tous les continents.

Et compris, après la guerre, certaines des actions de résistance auxquelles se sont associés quelques membres de notre famille.

Et en dépit de toutes ces morts, souffrances, et blessures, je ne crois pas avoir entendu des paroles de haine contre les Allemands, ou comme à la mode du jour, une demande ardente d’actes de repentance (est-ce que, par hasard, ce mot vous dirait quelque chose ?).

Depuis plusieurs années, et en ce qui me concerne, je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin dans l’action commune de nos deux pays, au-delà des conseils périodiques franco-allemands.

Dans chacun de nos deux conseils des ministres, il faut créer un embryon de pouvoir confédéral, y nommer un ministre naturellement bilingue, ministre à part entière, qui serait chargé de faire avancer des propositions de politique confédérale, au quotidien, comme au moyen et au long terme..

Jean Pierre Renaud