La propagande postcoloniale subversive de Pascal Blanchard
Le Figaro du 9 avril 2021, pleine page 15 – Portrait
Alexandre Devecchio
« Pascal Blanchard, l’indigéniste version « cool » de Macron »
« L’entrepreneur a su séduire les élites politiques et médiatiques. Au point que le gouvernement lui a confié la mission de célébrer les personnalités de la « diversité ». Mais celui qui se présente comme historien est qualifié d’imposteur par une partie de ces derniers. »
Dès l’année de sa création, en 2010, les lecteurs et lectrices du blog ont pu avoir l’occasion de découvrir mes appréciations sur les œuvres de ce groupe de pression idéologique et marchand animé par Pascal Blanchard, au travers d’une association ACHAC, dont il est possible de se demander quel est son statut juridique et financier.
En 2018 (avril et mai), j’ai publié plusieurs chroniques critiques sur la propagande postcoloniale diffusée par le groupe d’études Blanchard and Co tel que je l’ai dénommé.
J’y dénonçais ce que je qualifiais de propagande subversive telle qu’elle a été développée par la plupart des mouvements révolutionnaires de l’époque moderne.
Je ne me suis pas contenté de survoler les écritures de ce groupe, mais j’ai été à la source du discours Blanchard, sa thèse à la Sorbonne, son rôle au cours et après le Colloque Savant de 1993 sur le thème « Images et Colonies », et naturellement la succession des livres publiés sur la Culture coloniale, puis impériale, puis sur la Fracture coloniale, des écrits que j’ai passés au peigne fin.
Dans le livre « Supercherie coloniale » j’ai résumé en 2008 l’ensemble des critiques de fond qu’appelaient ces écrits : anachronisme, carence notoire de l’histoire quantitative, absence de mesure des vecteurs de propagande et de leurs effets – absence criante de la presse alors que la télévision n’existait pas – , analyses truffées d’enflures d’écriture et d’affirmations non fondées, ignorance de l’histoire coloniale, etc…
Les lecteurs peuvent consulter quelques dizaines de pages de ce livre, soit sur internet, soit sur mon blog.
Puis-je signaler qu’un grand éditeur de la place n’avait pas cru devoir donner suite à ma proposition de publication du manuscrit, du fait des interférences pouvant exister avec certaines branches de son groupe, parties prenantes possibles des écrits critiqués ? J’ai conservé cette lettre.
La France se réveillerait-elle enfin pour dénoncer tous ces « bateleurs d’estrade » ( le mot de Pierre-André Taguieff ), ces faussaires, ces amateurs de fric qui sèment les graines d’une désagrégation nationale ?
Notre devoir de citoyen est de dénoncer une Présidence de la République qui donne son label républicain à ce type d’entreprise de démolition nationale !
Jean Pierre Renaud