Histoire ou politique? « Les têtes des résistants algériens… « Le Monde des 10 et 11 juillet 2016

Histoire ou politique ?

« Les têtes des résistants algériens n’ont rien à faire au Musée de l’homme »

Le Monde des 10 et et 11 juillet 2016, dans Débats & Analyses page 26
La signature :

 « Par COLLECTIF »  ( signatures de dix- neuf chercheurs ou intellectuels, dont dix historiens ou historiennes, avec la présence signalée de Mme Branche et de Messieurs Meynier et Stora))

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Quel est le but poursuivi par ces intellectuels dans l’ambiance de la France des années 2015 et 2016 ? Faire parler d’eux ?

Qui en France, découvrant cette situation des siècles passés, qui donne l’occasion à ces intellectuels de manifester à nouveau leur « passion de l’histoire », s’opposerait vraiment à cette restitution ? Comme de beaucoup d’autres non signalées ?

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            Ce texte qui rappelle un des épisodes sombres de la guerre de conquête de l’Algérie qui a duré près de cinquante ans, et il y en a eu beaucoup, est présenté sous un titre ambigu « Les têtes des résistants algériens » : les historiens signataires ne craignent-ils pas que certains de leurs lecteurs ou lectrices, ne mettent dans la même case historique des événements qui se situent les uns par rapport aux autres à plus d’un siècle et demi de distance ?

            L’histoire serait-elle à revisiter avec le concept de « résistance » des années 1939-1945 ?

            On ne fait sans doute pas mieux dans l’anachronisme.

            Les  auteurs de ce texte collectif se défendent à la fin de ce texte de vouloir « céder à un quelconque tropisme de « repentance » ou d’une supposée « guerre des mémoires, ce qui n’aurait aujourd’hui aucun sens. »

            Ils écrivent :

         « Il s’agit seulement de contribuer à sortir de l’oubli l’une des pages sombres de l’histoire de France, celles dont l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent la société française »

            Je remercie les auteurs de cette proclamation d’avoir écrit « d’une supposée guerre des mémoires » dont un des signataires est l’un des plus ardents défenseurs : « supposée », oui, car elle n’a jamais été mesurée, en tout cas à ma connaissance, et en dépit de tous les sondages qui tombent chaque jour, sur n’importe quel sujet.

          « … l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent la société française » ?

            Comment est-il possible de faire un  tel constat de corrélation entre la révolte de Zaatcha en 1849 et la France d’aujourd’hui, sauf à l’interpréter comme une énième tentative de manipulation politique ?

            Pour conclure provisoirement, je suis un peu surpris de voir autant de signatures qui ont ou qui ont eu, de près ou de loin, une relation avec l’Algérie, avec cette obsession de l’Algérie, qui à les lire, constituerait l’alpha et l’oméga de notre histoire.

            Les lecteurs les mieux informés connaissent bien l’efficacité médiatique de ces groupes d’intellectuels formés dans la matrice algérienne de l’anticolonialisme, notamment dans les colonnes du journal le Monde.

            La véritable question que pose une telle proclamation est celle du but poursuivi par ce collectif et par le journal Le Monde : s’agit-il, une fois de plus, et pour ce collectif, partie d’un « système » idéologique bien identifié, même s’il s’en défend, d’apporter une preuve datant d’un siècle et demi, afin de démontrer combien l’histoire de notre pays a été faite de noirceur, de violence et de crimes ?

            En misant peut-être sur le relais que les réseaux sociaux peuvent lui donner ?

          Si oui, il serait bien triste de voir un collectif d’intellectuels, dont beaucoup sont issus de la matrice algérienne citée plus haut, expliquer à nos jeunes enfants comment il est encore possible d’aimer la France, dans le contexte explosif du monde d’aujourd’hui, et des candidats au suicide de Daech.

            Ci-dessous le message que j’ai adressé au Courrier des lecteurs du Monde le 20 juillet dernier :

            « Bonjour, le collectif Blanchard and Co fait encore des siennes dans la nouvelle propagande postcoloniale, avec le concours d’un Stora, toujours en quête de médias, incapable jusqu’à présent d’avoir apporté la moindre preuve de sa « guerre des mémoires » 

        Toujours la matrice algérienne ! De l’histoire ou de la politique ?

        J’encourage vivement votre journal à organiser un concours international de têtes, à la condition toutefois de les situer historiquement et à chaque fois dans son contexte très précisément historique.

         Ce qui est sûr, c’est que ce genre de tribune pseudo-scientifique constitue un élément de plus de la contribution de ces belles âmes à la pacification des esprits dans le contexte historique « actuel » avec les décapitations de Daech, pour ne pas évoquer celles encore récentes d’Algérie ».

        Jean Pierre Renaud

            Post Scriptum : puis-ajouter que dans la liste des signataires figure un très honorable historien, Gilbert Meynier qui, avec le concours de M.Vidal-Nacquet fit un sort justifié au livre d’un autre signataire du même appel aux « crânes », Olivier La Cour Grandmaison, livre intitulé « Coloniser Exterminer » ?

        A lire cette analyse très fouillée sur le blog « Etudes Coloniales « du 10 mai 2006 !

       Un seul petit extrait :

       « A le lire, on ne peut s’empêcher de poser la question : un sottisier peut-il tenir lieu de réflexion et de synthèse historique » … « En histoire, il est dangereux de tout mélanger. »… « On ne s’étonnera pas qu’OLCG se voie probablement en historien d’une espèce en voie d’apparition, dont le manifeste inscrit son auteur « contre l’enfermement chronologique et disciplinaire (p,22 »

           « En fait, il surfe sur une vague médiatique, avec pour fonds de commerce des humains désemparés et peu portée à l’analyse critique, cela en fignolant un sottisier plus qu’il ne s’appuie sur les travaux d’historiens confirmés »

A ranger dans la catégorie des intellectuels fossoyeurs de notre histoire de France !

EUREKA! EUREKA! Vive les deux détectives infatigables D et D du journal Le Monde !

Eureka ! Eureka ! Vive les deux détectives infatigables D et D (1) du journal Le Monde !

Le New Age de l’information !

Plus besoin de violer au choix, secret de l’instruction ou correspondances privées !
L’Elysée à livre ouvert !

            Le 23 août 2016, Le Monde ouvre un nouveau chapitre de l’information, celui des secrets à livre ouvert.

            Enquête 1/6 DANS LES SECRETS DE L’ELYSEE

           «  Le Monde publie des documents clés du quinquennat de François Hollande.

            « Premier volet : comment le chef de l’Etat a imposé la loi travail, par Fabrice Lhomme et Gérard Davet »

            Un petit manuel d’Eveil de la spiritualité des médias d’information !

             Jean Pierre Renaud

  1. Pour les plus curieux, sur le blog des 09/08/12, 26/10/12, 18/07/14, 14/08/15

L’assassinat du père Hamel

Le journal la Croix du 3 août 2016 : que penser de la mise en page des sujets traités ?

En première page avec une grande photo « Paris s’émancipe » et dans la cinquième colonne de l’éditorial « Plus jamais ça », l’assassinat d’un prêtre catholique !

Question : quelle est la ligne éditoriale de ce journal ?

            Rappelons tout d’abord que ce numéro s’inscrit dans le sillage de l’émotion de l’assassinat, c’est à dire de « l’égorgement » du père Hamel, martyr de la foi, le 26 juillet, dans son église, alors qu’il finissait de célébrer la messe.

           Il est évident que cet assassinat interpelle tout le monde, et encore plus les chrétiens, car au-delà des attentats barbares de Paris et de Nice, il s’agit là du premier crime commis chez nous par des islamistes radicaux contre un serviteur de Dieu, dans cette France que certains considérèrent longtemps comme « la fille aînée de l’Eglise ».

         Je ne suis donc pas sûr que la mise en page de ce numéro rende bien compte de cet assassinat d’un religieux : l’éditorial évoque les funérailles du père Hamel le 2 août 2016 avec un texte qui en surprendra peut-être plus d’un, notamment dans sa conclusion, en écrivant :

         « N’en déplaise aux tenants d’une conception étroite de la laïcité, les responsables politiques peuvent et doivent compter avec les religions pour lutter contre toutes les formes d’obscurantisme, au lieu de vouloir refouler le nom de Dieu hors de l’espace public. A défaut, le « plus jamais ça » restera un vain mot. »

          Cette mort réduite à « une conception étroite de la laïcité » ? Un thème qui semble décidément obséder certains rédacteurs du journal qui devraient se pencher sur l’histoire de France, ancienne ou récente.

         Je me demande ce que la laïcité vient faire dans l’assassinat d’un prêtre.

         Comme je l’ai déjà écrit, je suis issu d’une famille du Haut Doubs qui avait la particularité d’habiter un « pays » que les gazettes avaient baptisé du doux nom de « Petite Vendée ».

         Fidèles et prêtres s’opposèrent violemment à la loi de 1905, aux inventaires. Mon grand-père paternel en fut un des meneurs dans une des communes de ce pays. Il fut arrêté et mis en prison à Montbéliard, lieu de naissance de mes frères et sœurs.

          Ai-je besoin de répéter ce que j’ai déjà écrit ? Il y a longtemps que je pense que la loi de 1905 fut une bonne loi de pacification religieuse et sociale, et je ne suis aucunement partisan d’y toucher, quoique qu’en pensent de nos jours certains zélateurs catholiques, éminences, prêtres, ou simples fidèles qui sont en quête d’accommodements religieux, politiques, ou culturels entre religions et République laïque.

         Les jeunes musulmans sont invités à se pencher sur notre histoire, dans le Doubs, en Franche Comté, ou ailleurs.

        Revenons au face à face « microcosmique » du quotidien du 3 août 2016.

        La mort d’un prêtre français, une colonne d’éditorial, en regard d’une grande photo sur quatre colonnes, qui fait la Une, sous le titre :

      « Paris s’émancipe », Un projet de réforme du statut de Paris doit être présenté ce matin en conseil des ministres pour mettre fin à deux siècles de tutelle de l’Etat »

       Un titre à mon avis trompeur, car la tutelle en question a beaucoup évolué, en particulier après la réforme de 1977, il y bientôt cinquante ans, et l’ancien spécialiste des affaires parisiennes que je fus noterait plutôt qu’entre 1977 et 1995, ce fut l’Etat qui fut mis en tutelle par le système Chirac à Paris.

       Par ailleurs, l’analyse qui est faite du sujet dans les deux pages qui suivent ne  relève pas une des grandes faiblesses de ce projet, c’est-à-dire le droit à la parole des habitants de banlieue qui empruntent quotidiennement des axes de circulation qui n’appartiennent pas aux habitants de la capitale, en oubliant que Paris est la capitale de la France.

       Est-ce que la voie historique de la Seine est la propriété des parisiens ?

       J’ai consacré une petite chronique sur le sujet il y a quelques mois.

       Revenons à l’essentiel, c’est-à-dire le martyre du père Hamel, et le compte rendu de ses funérailles du 3 août 2016 (page 11) : est-ce que la première page n’aurait pas dû être « consacrée » au prêtre assassiné avec la mise en exergue de ses dernières paroles citées par l’archevêque ?

         « L’archevêque revient sur les derniers mots du prêtre repoussant ses agresseurs : « Va-t-en Satan ! Va-t-en Satan ! », c’est-à-dire le mal, la barbarie dans toute son horreur.

          C’est à se demander si la rédaction de ce journal, sous le sceau de la bienveillance, de la tolérance, de la charité chrétienne, ne flatte pas trop tout ce qui vient de l’étranger, au risque de nuire au  bien commun de notre société, notre paix civile, et au risque de ne pas assez défendre les couleurs du christianisme.

         L’éditorial du journal  du 16 août 2016 fait incontestablement fort dans la contradiction religieuse. Le lendemain de la fête de l’Assomption de la  Vierge Marie, l’éditorial plaide pour la tolérance à l’égard d’une nouvelle mode balnéaire, le « burkini ». Je ne savais pas de quoi il s’agissait encore il y quelques jours.

       Est-il besoin dans l’ambiance délétère actuelle de la France de prendre la défense de ce nouveau vêtement sans laisser le soin à la société civile de se prononcer, au lieu d’écrire :

       « Les plus conscientes agissent sous l’influence d’une certaine conception de l’islam, qui ne représente cependant qu’un courant au sein de cette religion. Une musulmane peut aussi – et c’est tant mieux !  se baigner en bikini. »

      Fermer le ban ! A lire dans les mosquées par les imams qui parlent français ! Bikini contre burkini !

        Et en ce qui concerne les bons chrétiens, pleins feux sur le burkini ou le bikini, le jour qui suit l’Assomption, mais il est vrai, et pour le rachat des âmes, la première page publie sur quatre colonnes une grande photo en couleur sous le titre

       « 15 août en France L’élan d’espérance des catholiques »

         En petits caractères : «  Les célébrations de l’Assomption ont connu un regain d’affluence trois semaines après l’assassinat du P. Jacques Hamel »

       Une très étrange façon de mêler le journal chrétien à un type d’actualité qu’adorent les réseaux sociaux !

       La Croix au service d’une conception large de la laïcité ?

       Pourquoi ne pas terminer ce billet, pour ne pas dire cette oraison, en rapportant une anecdote d’un de mes vieux amis, en croisière en Champagne pour y acheter du champagne (sans publicité), mais tout autant pour revoir la magnifique cathédrale de Reims ?

      En trinquant avec le vigneron, il lui dit, « Vous savez pourquoi je me suis rendu une fois de plus à Reims ?

      Pour au moins deux raisons, outre la beauté, la grandeur, et la majesté de cette cathédrale, je voulais être assuré que ma visite, se situe avant que le Président actuel ne vienne  s’y faire couronner « Roi du Sahel », et pourquoi pas vous l’avouer, dans des temps moins éloignés qu’on ne pense peut-être, de peur de voir peut-être cette très belle cathédrale chrétienne transformée en mosquée. »

Jean Pierre Renaud

Y-a-t-il un islam de France ?

     Petit rappel :

            Les 19/10/2012 et 5/11/2012,  j’ai proposé une lecture critique du livre intitulé « L’islam à la française Enquête » par John R.Bowen, de laquelle il résultait que la situation de l’Islam de France était on ne peut plus compliquée, compte tenu des courants qui s’y manifestaient, du rôle qu’y tenaient les réseaux sociaux, et aussi l’étranger.

            L’auteur y livrait les résultats de son enquête sur un islam foisonnant, autant déroutant qu’anarchique, qu’il s’agisse des « savants » interrogés, des mosquées « tournées vers l’extérieur », des écoles, des discours, en même temps qu’il tentait d’examiner les concordances qui pouvaient exister entre cette religion et nos institutions républicaines laïques.

        Dans le chapitre 6, l’auteur posait la question : « Une école islamique peut-elle être républicaine ? »

         Les conclusions de ma lecture étaient plutôt nuancées, et c’est le moins qu’on puisse dire.

           Je terminais en observant que mon analyse supposait à la fois qu’elle soit représentative du contenu de l’enquête et des réalités de l’islam à la française, tout en relevant que toute évolution de la problématique décrite supposait que l’islam actuel ne s’inscrive plus dans les Pensées d’un Pascal qui posait la question du djihad et dans un discours quasiment magique entre le dar es salam et le dar es harb, celui des mécréants.

           Il se trouve que de nos jours, Daech prône une extrême violence contre tous les mécréants qui ne respectent pas sa lecture du Coran.

            Beaucoup feignent d’ignorer, sauf dans certaines agglomérations, que nombre de français et de françaises n’avait pas conscience de l’importance de l’islam dans notre pays, en corrélation avec les immigrations des trente dernières années, une montée qu’ils ont découverte progressivement à travers ce qu’il faut peut-être appeler le prosélytisme d’une partie de ces communautés à l’école ou dans la rue, avec la multiplication de signes extérieurs de cette nouvelle religion.

         Les menaces de Daech, les attentats, la barbarie de cette forme d’islam radical, ont précipité la prise de conscience de la communauté nationale, alors que notre « establishment » politico- culturel parisien feint de découvrir cette irruption du religieux dans une société qui, grâce à la loi de 1905 sur la laïcité, avait réussi à ne pas mélanger le civil et le religieux.

         Pourquoi ce faire-semblant de la découverte d’un phénomène dont la plupart des formes était connue depuis longtemps, notamment par la plupart des membres de cet « establishment » ?

         Comment ne pas mieux faire le point de la question dans notre pays qu’en reproduisant in extenso une interview fort intéressante parue dans le journal Ouest-France du 5 août 2016, page 4, intitulée

            «  L’Etat a sous-traité la question de l’islam»

               Professeur au CHU d’Angers, ancien conseiller municipal, le cosignataire d’une tribune Abdel-Rahmène Azzouzi estime qu’il existe un lien entre l’absence d’un islam de France et les attentats :

         Pourquoi vous avez cosigné une tribune avec quarante autres personnalités françaises musulmanes dans le Journal du dimanche ?

      Nous avons été des témoins privilégiés de cette descente aux enfers. Depuis trente ans, le musulman que je suis et qui dérange essaie d’éviter la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Trente ans que l’on prêche dans le désert.

      Vous mettez en cause l’organisation actuelle de l’islam en France ?

      La question du culte musulman par l’Etat français est depuis quarante ans, un fiasco total. Il a placé la communauté musulmane dans une sorte d’Etat d’exception. La laïcité ne nous est pas appliquée. Je vais faire de la provocation : puisque celle-ci ne nous concerne pas, pourquoi le musulman ne ferait pas sa prière dans la rue, à l’hôpital, ne mettrait pas de niqab, n’exigerait pas du hallal à la cantine ?

       En quoi l’Etat français est-il responsable ?

       Il a sous-traité la question de l’islam, accepté l’ingérence des Marocains et des Algériens dans le culte français. Il a soumis les musulmans à leur pays d’origine. Dans une ambiance postcoloniale, ce système pouvait avoir du sens : les gens n’étaient pas venus pour rester. Seulement, aujourd’hui 75% des musulmans de France sont nés en France. et c’est là que l’Etat porte une responsabilité majeure ; il a rejeté l’idée d’un  islam de France et voulu des musulmans dociles. Il a aujourd’hui Daech. Avec leurs imposteurs, qui n’ont rien de musulmans.

      Que faire ?

       Plus une seule âme étrangère dans le culte musulman : tolérance zéro chez les dirigeants et les imams. Arrêtons aussi ce discours hostile, qui s’est installé de manière insidieuse, à l’égard de l’islam de France. Les musulmans ne sont pas les paillassons de la République.

        Quelle solution pour éviter que les mosquées ne soient financées par des fonds étrangers ? Je ne demande pas que l’Etat finance les cultes, il ne le faut pas. Mais à situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Il suffirait de mettre en place une commission ad hoc avec des experts pour contrôler les projets, leur taille, leur coût. Et gérer un fonds créé dans ce but. Un peu comme une banque. Après, aux Francais musulmans de rembourser jusqu’au dernier centime.

Recueilli par Nathalie Hamon

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/angers-pr-azzouzi-letat-sous-traite-la-question-de-lislam-4402737

          Dont acte ! Une solution de redressement est proposée.

         Je ne suis pas du tout sûr, mais pas du tout, que la désignation à la tête d’une Fondation, d’un cacique politique de cet « establishment » qui se veut « innocent », alors qu’il a gouverné la France tout au long des trente et quarante dernières années, soit la meilleure des solutions.

        Sortons des sentiers battus !

        Jean Pierre Renaud

Elections présidentielles 2017: qui a la compétence des affaires internationales…?

Elections présidentielles 2017

Qui a la compétence des affaires internationales, entre notre « élite » militaire ou notre « élite » politique ?

Le jugement péremptoire de Juppé n’est pas fondé : la situation de la France, de l’Union Européenne, et du monde exigent de notre gouvernance politique, une culture de guerre, et au minimum un « vécu » des institutions internationales.

            Le 5 mai dernier, le général Vincent Desportes a publié dans Le Monde une excellente tribune en réponse à une parole tout à fait imprudente du candidat aux primaires Juppé, une tribune intitulée «  Non, les militaires n’ont pas à «  la fermer ».

            Pourquoi, ils n’ont effectivement pas à la fermer ? Pour au moins trois raisons :

          La première est le simple constat que le Président et les Premiers Ministres qui nous gouvernent depuis les années 2000 n’ont aucune expérience concrète de la guerre, et cela change tout dans l’appréciation de la situation internationale.

          La deuxième est que nos dirigeants n’ont, dans la très grande majorité des cas, aucune expérience de l’étranger, et ils ressemblent à cet égard à la plupart des ministres de la Troisième, Quatrième, et Cinquième République, qui n’avaient jamais vécu aux colonies ou à l’étranger.

          Cette carence est d’autant plus grave quand s’y ajoute celle d’une bonne culture historique !

           La troisième, la plus affligeante, tient au fait que les hommes et femmes  qui nous gouvernent n’ont pas plus d’expérience de la gestion des affaires européennes.

           N’est-il pas tout à fait surprenant de constater que les hommes politiques qui se réclament le plus continument de l’Europe, – le cas de Monsieur Bayrou est éclatant, choisissant Pau, plutôt que d’aller batailler à Bruxelles ou à Strasbourg, ou celui de Juppé choisissant de son côté Bordeaux – ,  ne considèrent pas qu’un mandat dans l’Union européenne constitue le préalable devenu nécessaire dans toute ambition politique nationale ?

          A la différence de nos hommes politiques, non seulement beaucoup de nos généraux ont à la fois une expérience de la guerre, des affaires internationales, des organisations internationales, une expérience qui leur donne la possibilité de beaucoup mieux apprécier les risques et les enjeux  des choix internationaux de la France, et de mesurer la capacité du pays à choisir tel ou tel objectif de puissance.

        Nos grandes entreprises internationales constitueraient également un bon vivier pour animer une nouvelle « élite » politique.

           Vivement encouragé par l’intriguant BHL, Sarkozy s’était « contenté « de l’intervention en Libye, et on en voit les résultats.

          Pour ce qui est de la Syrie, Paris continue ou continuait à vouloir encourager la formation d’une opposition à Bachar el Assad « Paris mobilise les soutiens de l’opposition syrienne » (Le Monde du 11 mai, page 2), or on sait  ce qu’il en est de cette opposition fragmentée, en partie affiliée à l’islamisme radical, privée d’une véritable colonne vertébrale politique.

            La France a-t-elle les moyens de mener ces guerres tout en protégeant la population française des menaces et des attentats des islamistes radicaux ? Non !         

         Avec plus de deux mille cent milliards de dette, et alors qu’un petit vent de retournement des taux d’intérêt la mettrait au rang d’une nouvelle Grèce !

Jean Pierre Renaud

Barbarie, janvier et novembre 2015 à Paris, juillet 2016 à Nice : la cohérence intellectuelle et politique d’un Président ?

Janvier 2015, Barbarie à Paris, novembre 20015, Barbarie à Paris, juillet 2016 Barbarie à Nice :

La cohérence intellectuelle et politique d’un Président ?

 J’invite tout simplement lecteurs ou lectrices à lire le billet que j’ai publié le 13 janvier 2015, sous le titre

        « Janvier 2015 Barbarie à Paris  Réflexions citoyennes »

        J’écrivais qu’il ne suffisait pas de décider de porter la guerre à l’étranger sans se protéger sur le plan national.

        N’était-il pas plus facile d’envoyer nos soldats se faire tuer au Sahel que d’affronter intelligemment et efficacement notre nouvel ennemi intérieur ? Toujours la gloire ! La promotion de la France comme justicier international !

        Pour ne pas évoquer les coups de menton avec le Charles de Gaulle ou les Rafales dans le Golfe !

       Je donnais comme exemple de l’absurdité de la politique gouvernementale, le budget de la DGSI, notre sécurité intérieure, qui « rivalise » avec celui d’une institution récente qui ne sert à rien la « Cité nationale de l’histoire de l’immigration », moins de 50 millions d’euros.

       Il convient d’ajouter que le débat actuel sur les droits de l’homme, le sort qu’il convient de réserver aux français djihadistes ennemis de notre pays nous parait relever d’un débat sur le sexe des anges.

        La situation est suffisamment grave pour appeler un chat un chat, c’est-à-dire un ennemi un ennemi, c’est-à-dire un ressortissant français, binational ou non, qui relève, non plus d’une justice civile, mais d’une justice militaire.

         Ajouterais-je qu’il serait possible aussi de questionner la cohérence « morale » ?

       Jean Pierre Renaud

Barroso chez Goldman Sachs! Dans le liste officielle des « animaux politiques nuisibles » !

« Barroso chez Goldman Sachs, un pantouflage qui fait du bruit »

Dans le journal Le Monde  Eco & Entreprise des 10 et 11 juillet 2016, avec une photo sur un tiers de la première page et une chronique sur un autre tiers de la page 4
 « Europe
Polémique après la reconversion de Barroso chez Goldman Sachs »

         Que dire ? Qu’ajouter ? Plus que du « bruit », un scandale !

          Au niveau de l’ l’Union européenne, et pour les citoyens les moins béni-oui-oui, la boucle des « Tous pourris », est malheureusement bouclée.

         Que dire de plus à une jeunesse encore porteuse du rêve européen ?

         Comment accorder notre confiance à un « système » politico-économique dont la gouvernance est confiée, sans vote des peuples, à cette espèce de personnages politiques sans foi ni loi, sans amour propre, ni fierté,  pourri, pourquoi ne pas le dire, par le goût du fric ?

         Après avoir beaucoup contribué à faire le lit de l’ultralibéralisme en Europe, dont nous payons la facture, le sire Barroso va faire bénéficier les adversaires du renforcement de l’Union de ses lumières, pour mieux s’assurer que le détricotage des liens de l’Union avec la Grande Bretagne ne s’effectue pas au détriment des intérêts du grand capitalisme anglo-saxon.

        Ce Barroso-là est incontestablement d’une grande perversité ! A ajouter dans la liste officielle des « animaux politiques nuisibles » à la France, tout autant qu’à l’Europe !

Jean Pierre Renaud

Le Brexit ? Mort en susrsis pour l’Europe ou nouveau départ ?

L’Union aura beaucoup de mal à résister aux manœuvres de diversion et de division du Royaume Uni, à l’ouest, et de la Russie, à l’est.

En réponse, un nouveau départ en amarrant l’Union Européenne à la colonne vertébrale que sera la confédération franco-allemande ?

Il s’agit d’un vœu qui a d’autant plus de valeur que dans le vieux « Pays de Montbéliard », principauté allemande jusqu’en 1793, et berceau de ma famille, nous fîmes l’expérience de trois invasions allemandes, en 1870, en 1914, et en 1939.

Convient-il d’ajouter que trois frères de mon père furent en même temps que lui des soldats de la guerre 1914-1918 ?

Le plus jeune fut tué la veille de ses vingt ans, un oncle gazé, un oncle mutilé, et un père blessé.

Jean Pierre Renaud

Trois livres pour l’été !

Si vous croyez que tous les livres d’histoire n’exaltent pas obligatoirement un roman national, quel que soit le pays, ou un roman non national, dans le cas de la France, lisez le livre de Pierre Vermeren intitulé « Le choc des décolonisations ». (Odile Jacob)

            Et si vous croyez par ailleurs que certains romans historiques n’ont peut-être rien à envier à certains livres d’histoire, lisez «  Le lecteur de cadavres »  d’Antonio Garrido. (Le livre de poche)

            Enfin, un petit livre très pédagogique pour tenter de comprendre ce qu’est l’islam, « « Comprendre l’islam

                                                                ou plutôt : pourquoi on n’y comprend rien » d’Adrien Candiard . (Champs)

Jean Pierre Renaud