Propagande postcoloniale contre propagande coloniale ? Les Actes du Colloque de janvier 1993

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Propagande postcoloniale contre propagande coloniale ?

Les Actes du Colloque de janvier 1993 (150 pages) : analyse

I « Mythes, Réalités et Discours » – Synthèse Mme Catherine Alcoer (page 19 à 27)

« Doctrine coloniale et opinion publique »

      «…  Si l’on peut donc parler d’une idéologie coloniale du point de vue de l’émetteur, celle-ci devient infiniment plus complexe du point de vue du sujet percevant. » (p,19)

        « L’Exposition coloniale : expression du discours politique »

          « … Nous assistons donc au même phénomène de banalisation, l’Empire est entré dans les mœurs…

        Catherine Coquery-Vidrovitch insiste sur le fait que ces représentations, ces mises en scène sont reprises dans la presse de l’époque comme autant de réalités… » (p,23)

« … Il s’agit à présent d’étudier en quoi ce que Catherine Coquery-Vidrovitch qualifie d’entreprises de mythification coloniale à propos de l’exposition de 1931, mais plus généralement l’iconographie coloniale, relève d’un discours politique, mais également quels furent ses prolongements dans l’inconscient collectif. »

       Il convient de noter 1) L’auteure  rappelle dès le départ une distinction capitale dans un tel domaine entre « l’émetteur » et le « sujet percevant » » une distinction quasiment oubliée dans le discours du collectif de chercheurs, 2) que Catherine Coquery-Vidrovitch a été une des promotrices de l’introduction de l’inconscient collectif dans ce débat savant, 3) qu’elle fut la Présidente du jury de la thèse de doctorat de M.Blanchard, une thèse qui ne fit qu’effleurer les terrains d’évaluation de la presse, 4) que l’analyse de la presse de l’époque, seul vecteur susceptible de proposer une évaluation de l’opinion publique n’a pas été effectuée.

         « Iconographie coloniale, réalité et phantasmes »

        « Comprendre, expliquer l’impact de l’iconographie coloniale auprès du public exige de prendre en considération les conditions internes et externes qui ont présidé à sa conception, d’où la difficulté méthodologique

       « Expliquer l’impact… d’où la difficulté méthodologique » (p,24)

        Il s’agit d’une des difficultés de la méthode historique, à côté de beaucoup d’autres.

        Après la guerre de 14-18, et d’abord dans le cas de l’Algérie : « …Toujours pour Gilbert Meynier, ces images coloniales touchent finalement assez peu la masse française qui, toute à sa nouvelle prospérité, ne semble pas convaincue de l’apport des colonies en la matière… » (p,25)

     « … L’imbrication étroite de la réalité et du fantasme dans l’iconographie coloniale et dans ses répercussions sur l’inconscient collectif amène un problème de méthodologie majeur quant à l’étude de ces images. A partir du moment où les observateurs historiens ex-colonisateurs, ce qui est le cas de la plupart de nous tous, à partir du moment où des observateurs se déclarent objectifs, distants mais possédant un bagage culturel qui lui n’est pas objectif », affirme Catherine Coquery-Vidrovitch. Elle poursuit : « je fais métier de ne pas croire à l’objectivité puisque le travail de l’historien est précisément un travail de doute. .. « (p,26)

        Jean Devisse (le directeur de la thèse de doctorat  Blanchard) souligne cependant la nécessité d’ouvrir ce dossier et non plus d’en avoir peur. « Ce qui me semble évident c’est qu’il faut un inventaire complet, total, de tous les aspects, même ceux qui nous gênent beaucoup, de tous les aspects de cette longue période que nous avons occultée. Nous n’avons pas occulté que la guerre d’Algérie (…) Le rassemblement d’images, la constitution d’un corpus, ce n’est pas de l’histoire, c’est la base de matériaux qui permet ensuite de construire une réflexion historique. »

         Le travail de l’historien devra toujours pour Jean Devisse, « faire table rase des clichés, des images mentales, transmises presque génétiquement et porteuses de désastre pour les relations entre la Nord, la France et ses territoires extérieurs. ….

        Mais  au préalable, pour analyser ces images il faut apprendre à s’en méfier et être attentif à leur prolongement dans notre inconscient. » (p,26)

       L’auteur écrivait « Nous n’avons pas occulté que la guerre d’Algérie », une observation contradictoire avec celles de Benjamin Stora, historien de l’Algérie, qui écrit dans « Images et Colonies », à la page 257 : « guerre qui contrairement aux idées tout faites, a été montrée dans la presse quotidienne (lorsqu’elle n’était pas censurée) et dans les magazines à grand tirage. »

        Problèmes de méthode sûrement, non réglés tout aussi sûrement, mais à voir l’irruption de l’inconscient  dans ce débat historique, aucun participant ne semble avoir proposé de méthode d’analyse historique ou non.

        Catherine Coquery-Vidrovitch écrivait dans sa contribution :

        L’historien, l’image et les messages «  En dernier point, j’en viens à une réflexion personnelle. Le sujet qui nous occupe ici est passionnant, les sources sont extraordinaires. J’ai donc cherché à comprendre pourquoi je n’avais pas envie de venir parler dans ce colloque qui s’annonçait pourtant extrêmement intéressant et dont je reconnaissais scientifiquement tout l’attrait.
      Pour comprendre un réflexe de ce type il faut faire la psychanalyse de l’historien. » (p,30)

        L’historienne explique cette réflexion tout à fait personnelle par son propre passé, mais elle accrédite la thèse que je défends sur certains discours postcoloniaux, à savoir qu’il est difficile, sinon impossible pour un historien dont le vécu est contemporain de l’histoire qu’il veut raconter d’être suffisamment détaché des sources consultées.

       L’historien Goubert a d’ailleurs pris une position très nuancée sur le sujet de la « fabrication » de l’histoire contemporaine.

         Dans sa contribution, l’historienne Annie Rey-Goldzeiger sur le Maghreb et la France du XIXème et du XXème siècle a également pointé le rôle supposé de l’inconscient, mais en reconnaissant son échec à proposer une méthode d’analyse : « Aussi n’essaierai-je pas de formuler une méthode sûre pour aborder ce sujet qui m’a interrogée depuis longtemps : j’ai cherché une méthode de recherche qui, je l’avoue, n’a pas été trouvée. » (p,38) 

       Ce qui ne l’a toutefois pas empêché de lui attribuer un rôle important dans son analyse historique !

       Dans le livre « Supercherie coloniale », j’ai consacré un de mes chapitres au « ça colonial », et très récemment j’ai tenté de démonter la propagande du « modèle de propagande des raisins verts », animé par des enfants de parents « coloniaux » d’Algérie ou du Maghreb.

      Ces chercheurs ont eu en effet un passé qui les a mis en rapport avec le monde colonial algérien, un passé qui ne pouvait leur être indifférent, comme ce fut également le cas pour l’historien Gilbert Meynier.

       Dans la première séquence « Mythes, Réalités et Discours », l’historien affichait ce concept d’inconscient dans le titre même de sa contribution :     « Volonté de propagande ou inconscient affiché ? Images et imaginaires coloniaux français dans l’entre- deux-guerres ». (p41)

       L’auteur précisait qu’il s’exprimait sur les « indigènes » dans le cas algérien principalement.

         «Propagande et thèmes coloniaux Le lendemain de la guerre est un temps d’incantations volontaires du Parti colonial et de ses escortes idéologiques et médiatiques. Une foule de livres… des flots de brochures, de tracts, de films destinés à exalter l’idée coloniale…. Ces images coloniales touchent finalement assez peu la masse française… ». (p,44) 

        « Imaginaire colonial et inconscient français »

        « Les ambitions coloniales sont parallèles à la volonté de vulgarisation concernant les colonies. Cette vulgarisation touche pourtant différemment la masse française et l’élite de la foi coloniale… Le drame est que ces images des colonies, répondant à un inconscient français prioritairement hexagonal, sont émises au moment même des prodromes de la « décolonisation ».

       Quoiqu’il en soit, l’imaginaire même de la France coloniale ramène d’abord au pré-carré français et il doit très peu au grand large. » (p,48)

        Le lecteur est-il plus avancé ?

         Jean Pierre Renaud   –  Tous droits réservés

Propagande postcoloniale contre propagande coloniale ? Le Colloque de 1993 – Images et Messages -conclusion

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Propagande postcoloniale contre propagande coloniale

       II – « Images et Messages » : synthèse de Mme Anne Hugon (page 51 à 61)

         Compte tenu de l’objet de ce colloque, cette synthèse est évidement la plus importante, étant donné qu’il s’agit de la détermination de la signification des images coloniales, du message qu’elles portaient, pour autant naturellement qu’elles aient fait l’objet d’un dénombrement rigoureux, contexte historique et chronologique par contexte historique et chronologique.

        L’historienne rappelle les différentes thématiques abordées, militaire, mise en valeur, civilisation, ethnographie et discours racial, puis aborde le sujet important :

       « Les discours de la méthode (p,55)

        Plusieurs intervenants ont rappelé, même sans insister outre-mesure, le fait que l’iconographie coloniale ne représentait qu’une quantité modique, voire infime, de la production iconographique globale dans la France du XXème siècle. Daniel Rivet remarquait en introduction que les « grands hommes » de la colonisation passionnaient visiblement moins le grand public que les « grands hommes » tout court ! Quant à Laurent Gervereau, il signalait en conclusion que les affiches politiques sur la colonisation ne constituaient qu’un pourcentage minime du corpus global. Pour être iconoclastes, dans la mesure où elles amènent à nuancer l’idée d’une propagande massive et tous azimuts sur l’Afrique coloniale, ces affirmations ne doivent pas surprendre. En effet, elles rappellent que la recherche sur un point précis produit souvent un phénomène de loupe, à l’issue duquel on peut être amené à exagérer l’importance du fait étudié. Sans sous-entendre un instant que le sujet perdrait son intérêt à cause de cette réserve préliminaire, ces deux intervenants (rejoints d’ailleurs par Jean Barthélemi Debost dans son intervention sur la publicité) estimaient néanmoins nécessaire de l’évoquer.
Par ailleurs, de nombreux conférenciers se sont attachés aux questions de  chronologie…

    … Par-delà ces réflexions sur la chronologie, les communications des divers intervenants soulevaient – même indirectement – le problème des rapports entre le texte et l’image. Dans la plupart des cas, les conférenciers ont projeté des diapositives accompagnées de texte, pouvant prendre des formes variées ; brève légende éclairant une photo, titre d’ouvrage, slogan politique (Fig28), ou texte construit comme dans celui de la bande dessinée (Fig.31). Or le texte revêt une importance capitale dans l’interprétation de l’image, car il renforce ou oriente le sens attribué à l’illustration…

      Cette question du sens accordé à une image dépasse de beaucoup les seuls rapports entre texte et illustration. D’un point de vue plus général, l’ensemble des intervenants a rappelé combien délicat est le décryptage iconographique.

     Ils déplorent l’absence d’une méthode éprouvée qui, comme pour le commentaire de texte, permette non seulement de décrire l’image mais encore de l’analyser. D’autant que si l’on affirme volontiers qu’« aucune image n’est innocente », force est de reconnaître que certaines images donnent moins à voir (et à réfléchir) que d’autres. Plusieurs intervenants ont en effet opposé des illustrations soigneusement composées à des clichés pris « sur le vif », où le souci documentaire prime apparemment sur l’intention propagandiste. C’est le cas de Daniel Rivet, qui a projeté deux diapositives…

      En définitive, on peut s’interroger sur l’utilisation du terme de propagande : d’ailleurs, de nombreux intervenants préfèrent parler de « messages », conformément au titre proposé pour cette partie. La notion de propagande renvoie en effet à une volonté délibérée d’influencer l’opinion publique. Si pour certains domaines, comme l’affiche politique ou les publications sur l’Empire cette volonté de convaincre est indéniable, il n’est pas toujours possible de déceler un tel souci de persuasion…

    Entre message et propagande, se profile la notion d’intentionnalité, mais elle est délicate à prouver. C’est le travail de l’historien. » (p,60) : j’ajouterais volontiers, et du ou de la « sémiologue », car ce colloque a complètement fait l’impasse sur cette discipline.

    Entre 1993 et 2003, il semble que ces questions de méthode aient été passées sous silence par le collectif de chercheurs animé par l’historien Blanchard.

     Je me suis contenté de souligner les mots ou phrases clés importants de la synthèse Hugon,  des mots clés qui pointaient l’ensemble des questions de méthode qu’il convenait d’aborder en tentant de leur apporter une réponse, ce qui n’a pas été fait.

III – « Arts et Séductions » : synthèse par Mme Barbara Boëhm (p,85, à 93)

      Cet exercice de synthèse est d’autant plus difficile à faire que dans le domaine des arts et des séductions, chacun sait que toutes les interprétations sont possibles, et c’est entre autres une des leçons de l’exercice.

       « Nous allons promener notre regard sur une multitude d’images qui ont été produites en Métropole depuis plus d’un siècle, diffusées par des supports aussi variés que complémentaires que sont les arts plastiques (le dessin, la peinture, l’aquarelle et les sculptures), la carte postale, l’affiche ou l’encart publicitaire, le cinéma (documentaires et fictions), véhiculant des « images de séduction » sur l’Afrique et les Africains….

      En quoi cet imaginaire a-t-il pu contribuer à influencer le regard des Français sur l’Afrique et les Africains ? Ces productions artistiques sont-elles de la « propagande », ont-elles contribué à soutenir l’entreprise de propagande coloniale ou sont-elles dissociables du contexte colonial ? Ces interrogations nous permettront de dégager les différents processus et systèmes de représentation et leurs influences dans le cadre de l’imaginaire colonial.

     Témoins de la colonisation ou supports de propagande ?(p,86)

     La carte postale fut certainement le document le plus diffusé, les plus manipulé par les coloniaux à destination de la Métropole, principalement avant la Première Guerre mondiale…

      Philippe David précise, dans le cadre de son intervention sur la carte postale : « Elle est un objet de communication facile, pratique, à prix réduit. Compte tenu de la rapidité et de la fiabilité de la Poste, la carte postale fut extrêmement populaire et massivement utilisée… »

     « Pour clore son propos, Philippe David lance un « plaidoyer pour une analyse objective de la carte postale » et souligne que les productions coloniales grivoises sont extrêmement minoritaires dans le corpus global. Il récuse toute analyse, toute thèse « simpliste » qui n’intégrerait pas  le rapport dans l’ensemble de la production et une production qu’il juge « pornographique ».

      Indiquons qu’elle concerna avant tout les cercles familiaux de Français ou de Françaises partis aux colonies, et que son heure de gloire, chronologiquement parlant, fut plutôt brève.

      De l’ordre du fantasme (p,87)

     « Gilles Boëtsch (anthropologue), quant à lui, part d’un corpus de quatre cents cartes postales extrêmement spécifiques, présentant des « Mauresques aux seins nus ». Il analyse le rapport des Français à la colonisation à travers ces images et comment nous pouvons, aujourd’hui, sans porter de jugement en interroger le sens…

       La thèse soutenue par Gilles Boëtsch suscita de nombreuses réactions. Il a explicité alors qu’il ne s‘agissait pas de dire si ces cartes postales représentaient la réalité ou non, mais de voir que l’on avait constitué une ethnie de plein pied, créé une fiction. La question n’est pas de savoir en quoi ces représentations ont servi, comment elles fonctionnent, et insister sur les rapports que nous pouvons y lire…

       Jean-Bartélemi Debost (docteur en histoire) soulignait :

     «  Je pense donc que le travail d’analyse sur cette fiction, le décodage des messages, ne peuvent se faire que si nous maîtrisons parfaitement l’histoire des systèmes de représentation, la sémantique, l’icologie. (p,88)

       Un anthropologue inventeur d’une nouvelle ethnie, celle des femmes aux seins nus ?

         L’avis différent d’un historien de la photographie :

        «  Lors du débat, Guy Mandry, historien de la photographie, s’est inscrit en faux contre la thèse de Gilles Boëtsch : Il faut savoir que la femme aux seins nus dans la carte postale est un genre convenu, extrêmement répandu, et pas seulement chez les peuples colonisés… Faire cette sélection, c’est modifier la représentation que les photographes ont fait du monde colonial. Cette forme d’image – si elle est critiquable, je ne le nie pas – est aussi une forme d’orientalisme populaire ; si nous le condamnons, il faut aussi condamner l’orientalisme de Delacroix ou celui de Matisse. Or, ici, je n’ai entendu personne le faire. Enfin, je pense que s’il y a fantasme, et il est manifeste qu’il y a fantasme, cela veut dire qu’il y a désir. Et dans désir, il y aussi désir d’adhésion. » (Note 6, p,87)

       De la part de qui ?

       « C’est ailleurs qu’il faut chercher un vecteur d’images de fiction de plus grande diffusion concernant l’Afrique. Le cinéma français de fiction a été incontestablement l’un de ceux-ci tout au long de la période considérée. » (p,88)

      Il s’agit d’une appréciation un peu rapide qui ne tient pas assez compte de la chronologie et des réalités cinématographiques qui n’étaient pas obligatoirement d’origine française et qui se cantonnaient au Maghreb.

      Jean-Barhélemi Debost : « Quand l’exposition « Images et Colonies » sera présentée en Afrique, toutes les images que nous avons visionnées deviendront une réalité pour les ex-colonisés qui ne les ont jamais vues. Tant que ces images, parfois oppressantes, voire violentes, n’auront pas été vues par ceux qu’elles étaient censées montrer, il y aura un dialogue de sourds, car les ex-colonisés ne connaissent pas nos référents, ni ceux de nos parents. » (p,91)

       Le lecteur se rappellera que le même historien était beaucoup plus prudent dans les pages qui précèdent.

Conclusion

        Les participants à ce Colloque ont soulevé beaucoup des questions de méthode que soulevait l’examen des images coloniales et messages présentés, leur dénombrement, leur classement chronologique ou thématique, le sens de ces messages, si message il y avait, ce qui n’a pas empêché une partie des mêmes participants de s’enrôler sous la bannière de l’idéologie, en détournant purement et simplement le sens affiché ou supposé de ces travaux.

       Dix années plus tard, le collectif Blanchard s’engouffrait dans cette voie du détournement, avec l’appui de médias acquis à un anticolonialisme supposé, à la repentance, à l’autoflagellation nationale, sur des fondements pseudo-historiques largement fictifs.

  Jean Pierre Renaud   –   Tous droits réservés

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La semaine prochaine, publication de la lecture critique de l’ouvrage « Images et Colonies » (1993)

Lettre aux Français et aux Françaises qui n’ont pas encore compris ce qui était en jeu !

  Après le Bataclan, Toulouse, Nice, Marseille, l’assassinat du père Hamel et celui du colonel Beltrame, pourquoi ne pas comprendre que le radicalisme islamiste, la terreur qu’il tente de propager, prospère chez nous grâce à notre sacro-saint état de droit qui protège les terroristes, leur donne une tribune médiatique de propagande, nous coûte cher, et oublie toutes les victimes ?

             Il y a le terreau de la subversion postcoloniale qu’il convient de dénoncer, celui des adeptes d’un communautarisme officiel ou masqué, associé à une détestation affichée ou cachée de l’ordre républicain et de son passé, un terreau qui favorise le développement des plantes vénéneuses, les terroristes islamistes ou leurs alliés, et il convient donc d’éradiquer ces plantes vénéneuses.

             Deux questions doivent être posées : est-ce que la justice militaire ne serait pas la mieux placée pour étouffer cette propagande gratuite que nous offrons aux terroristes théocratiques, archaïques et barbares, et à leurs soutiens ?

          Les terroristes encore vivants devraient d’ailleurs avoir le courage de revendiquer la compétence de la justice militaire puisqu’ils ont choisi d’être les ennemis de la France.

            Est-ce qu’il ne serait pas urgent de revoir les conditions d’attribution et de fonctionnement du droit de la bi-nationalité, un droit  qui favorise à l’évidence la radicalisation islamique, avec son double ou triple-jeu ?

            Sur fond de laxisme, d’aveuglement ou de connivence des autorités publiques !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

Pour la plus large diffusion

Lettre aux Français et aux Françaises qui n’ont pas encore compris ce qui était en jeu !

Après le Bataclan, Toulouse, Nice, Marseille, l’assassinat du père Hamel et celui du colonel Beltrame, pourquoi ne pas comprendre que le radicalisme islamiste, la terreur qu’il tente de propager, prospère chez nous grâce à notre sacro-saint état de droit qui protège les terroristes, leur donne une tribune médiatique de propagande, nous coûte cher, et oublie toutes les victimes ?

             Il y a le terreau de la subversion postcoloniale qu’il convient de dénoncer, celui des adeptes d’un communautarisme officiel ou masqué, associé à une détestation affichée ou cachée de l’ordre républicain et de son passé, un terreau qui favorise le développement des plantes vénéneuses, les terroristes islamistes ou leurs alliés, et il convient donc d’éradiquer ces plantes vénéneuses.

             Deux questions doivent être posées : est-ce que la justice militaire ne serait pas la mieux placée pour étouffer cette propagande gratuite que nous offrons aux terroristes théocratiques, archaïques et barbares, et à leurs soutiens ?

          Les terroristes encore vivants devraient d’ailleurs avoir le courage de revendiquer la compétence de la justice militaire puisqu’ils ont choisi d’être les ennemis de la France.

            Est-ce qu’il ne serait pas urgent de revoir les conditions d’attribution et de fonctionnement du droit de la bi-nationalité, un droit  qui favorise à l’évidence la radicalisation islamique, avec son double ou triple-jeu ?

            Sur fond de laxisme, d’aveuglement ou de connivence des autorités publiques !

                                    Jean Pierre et Marie Christine Renaud

Pour la plus large diffusion

Analyse critique d’un « modèle de propagande » postcoloniale

Comme annoncé en janvier dernier, je commencerai à publier après les  fêtes de Pâques, mon analyse critique des produits culturels du « modèle de propagande » postcoloniale Achac-BDM.

1 – Après une présentation des tenants et des aboutissants du sujet, je proposerai aux lecteurs :

2 –  de revenir sur les sources d’un Colloque savant de janvier 1993, dont le thème était « Images et Colonies », puis de l’ouvrage « Images et Colonies » dont un large « échantillon » d’images et de contributions a servi de base au discours biaisé du « modèle de propagande » postcoloniale Achac-BDM.

3 – de prendre connaissance de l’écho universitaire que ce type de discours postcolonial a reçu, avec des extraits des textes de Laurence de Cock, Vincent Chambarlhac et Camille Trabendi.

4 – de porter un regard synthétique et critique approfondi de la thèse du « modèle de propagande » en question, avec en particulier les graves carences de leur démonstration sur la propagande coloniale à l’époque coloniale. Voir cette critique dans  le livre « Supercherie coloniale » publié en 2008.

Jean Pierre Renaud

Avec FRANCE 2 et ARTE, la ronde du show-biz parisien médiatico-politique !

  Ces jours derniers deux émissions ont suscité mes réactions, le « 28 minutes » d’Arte et le « 20 heures 30 Dimanche » de Laurent Delahousse.

Le 28 minutes d’Arte offre au journaliste Askolovitch une sorte de « marronnier » que connait  bien le milieu des médias, c’est-à-dire celui d’un prêchi-prêcha culturel et politique assez régulier.

            L’autre soir, il passa de longues minutes à déplorer le sort qui était fait au chanteur Cantat, lequel, et quoi qu’on en dise, a bien été un assassin. Est-ce que ce commentateur patenté n’a pas confondu la rédaction d’un journal franco-allemand et la chaire d’une église, même si de nos jours, certaines chaires n’ont pas trop bonne presse ?

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France 2 une chaine publique avec appartements privés ?

Le 20 heures 30 Dimanche de Laurent Delahousse sur France 2

         certains trouveront sans doute que ce journaliste de talent, entré déjà depuis longtemps dans le saint des saints de la ronde parisienne médiatico- politique, en fait un peu trop, dans cette sorte de club des barbichettes « je te tiens, tu me tiens ».

         Dimanche soir, nous avons eu droit à un festival du genre, avec la présence d’un autre journaliste, ancien présentateur et animateur de talent, venu comme par hasard présenter, sans le dire, tout en le disant, un film dont le sujet est celui d’un présentateur de télévision.

         On adore dans ces milieux faire tourner les couverts et les serviettes en rond !

         Ce type d’émission pose la question à la fois du sens du service public et de son fonctionnement : le fait que des journalistes comme Delahousse ou Ruquier, pour ne citer qu’eux deux, tiennent l’antenne publique en même temps qu’ils sont producteurs de télévision, créent un mélange des genres entre privé et public qui, à première vue, fait problème

        Jean Pierre Renaud

Nouvelles de l' »establishment parisien avec Macron, Baroin et Le Drian

Nouvelles de l’«establishment parisien »

Macron, le Salon de l’Agriculture, et la configuration des planètes ?

Le jeune et nouveau Président vient  de battre le record de présence de son prédécesseur au Salon de l’Agriculture !

        S’agit-il d’un heureux présage ?

Baroin vient de rejoindre la banque anglaise Barclays !

            Enfant chéri de la Chiraquie, la Chiraquie héritière « verbale » du message gaulliste, fait une sorte de retour à « Londres » ! Cela vous dit sans doute quelque chose ? « Ici Londres » !

            Baroin va aider les Anglais à panser les plaies du Brexit ? Dans l’intérêt supérieur de la France ? De l’Association des Maires de France ? Ou tout simplement de son portefeuille ?

               Où est l’honneur politique ?

Le Drian quitte le Parti Socialiste ! C’est officiel !

         Le Parti socialiste existe-t-il encore ?

        Pour rejoindre le camp des nouveaux « migrants » politiques, ceux que la France du monde ancien dénommait les sans foi ni loi, c’est-à-dire les traitres ?

                               Jean Pierre Renaud

« L’Etat de droit » ? A qui profite le crime ?

  Nous vivons décidément dans un drôle de pays ! Les belles âmes sont toujours à la défense de notre état de droit, hommes et femmes politiques, ou représentants nombreux et actifs des groupes de pression corporatistes ou idéologiques… alors que ce fameux état de droit est de plus en plus au service des criminels et non des victimes, nos concitoyens ou notre collectivité nationale.

            Le cas du défenseur actuel des droits est le symbole de cette nouvelle perversion nationale. Dans un récent passé, il ne se déplaisait pas dans la corruption du système Chirac. En qualité de Garde des Sceaux, il n’éprouva aucun état d’âme (état de droit ?) pour envoyer un hélicoptère pécher le procureur de Paris dans l’Himalaya, dans une des nombreuses affaires Tiberi qui ont défrayé la chronique judiciaire, et pour cause de non droit.

            Il n’est pas besoin d’être un ancien conseiller de la cour de Cass ou un ancien professeur de droit pour estimer que l’état de droit actuel est à revoir complètement.

            Les surveillants de prison font la grève et défendent à juste titre la création d’établissements spécialisés pour les détenus radicalisés.

            Comment accepter que des citoyens qui ont pris les armes contre la France bénéficient du « confortable » état de droit dont bénéficient les criminels « ordinaires » ? Combien coûtent ces procédures en frais d’avocats et en frais de justice ? Combien coûtent les emprisonnements de ces détenus radicalisés dont les médias se font souvent et étrangement les défenseurs ?

       Les affaires Merah et Abdeslam, combien  coûtent-t-elles  à la France ?

       Combien coûtent au pays en monnaie sonnante et trébuchante, et en agressions morales, les violences constatées dans la plupart de nos manifestations, causées par des acteurs masqués et cagoulés ?

        Quand les médias vont-ils enfin nous éclairer sur les moyens de vivre de tous ces casseurs, zadistes ou non zadistes ? Qui les paye ?

       La France continuera-t-elle à encourager ces chienlits et à encourager la violence et à vouer les victimes au sacrifice ?

      Va-t-on enfin appeler un chat un chat, c’est-à-dire traiter purement et simplement les djihadistes comme des ennemis de notre pays, sur le terrain d’une justice militaire ?

Jean Pierre Renaud

« Paris, un Etat Bobo dans un Etat Bobo ! » La piétonisation des voies sur berge !

    En 1993, j’ai publié chez L’Harmattan, un livre intitulé « Paris, un Etat dans l’Etat ».

         Ce livre décrivait dans le détail les institutions parisiennes et montrait comment la Ville de Paris exerçait, sous de multiples formes, au sein même de l’Etat central, national, la puissance d’un autre Etat.

         En 1997, dans un autre livre intitulé « La méthode Chirac »,  j’exposais la façon et les méthodes utilisées par Chirac pour faire de la Ville de Paris qu’il administrait sa plateforme de conquête du pouvoir présidentiel.

        A l’époque, ma longue pratique des institutions parisiennes et de leurs relations ambiguës avec le pouvoir central occupé par la gauche  ou la droite, apportait la preuve des multiples connivences politiques de gestion, que l’alternance de la droite et de la gauche au pouvoir, n’a jamais fait cesser.

       J’ai décrit les grandes difficultés que le contrôle de légalité préfectoral des actes et délibérations de la ville et du département de Paris rencontraient  pour être exécuté.

      Une sorte de négociation qui ne disait pas son nom s’engageait sous l’épée de Damoclès du délai des deux mois de contestation légale possible, un délai qui arrangeait bien certaines affaires, d’autant plus que les services de contrôle étaient submergés par un flux incontrôlable d’actes et délibérations de toute nature.

       A cette époque, le tribunal administratif était exceptionnellement saisi.

      La juridiction administrative a été saisie de la piétonisation des voies sur berge, et c’est une bonne chose, car dans l’exercice de mes compétences d’alors, j’aurais effectivement proposé de saisir le Tribunal administratif pour annuler cette décision.

      Est-ce que c’est le Préfet, représentant de l’Etat central qui a saisi la juridiction administrative ?

       Comme je l’ai déjà écrit sur ce blog, comment admettre que la Ville de Paris opère une « privatisation » publique d’un domaine public qui n’est pas le sien, parce qu’il s’agit d’une voie de circulation d’intérêt national et régional, d’une voie de circulation capitale pour tout ce qui concerne la sécurité, l’économie, la santé, les loisirs et les échanges humains en général ?

        Les élus de Paris oublieraient-ils l’exigence de solidarité citoyenne avec les habitants de banlieue ?

      A mes yeux, cette piétonisation faisait litière de l’intérêt général, du bien commun national et régional, et dans la logique politique de cette équipe municipale, cette décision était clairement antisociale pour les habitants de banlieue.

        Au fur et à mesure des évolutions politiques ou institutionnelles qui se sont produites à Paris, en Ile de France, ou dans le pays, une nouvelle forme d’Etat s’est développée : « Paris, un Etat Bobo  dans un Etat Bobo », sous le signe de nouvelles connivences.

      Depuis l’enquête publique en plein été 2011, j’ai manifesté à plusieurs reprises mon opposition à cette privatisation, laquelle constitue un véritable « fait accompli » juridique et politique.

      Sommes-nous encore au Moyen Age ou au siècle des « blanchisseuses » de Paris ?

      Il semblerait en tout cas que le « fait du prince » prospère toujours !

        Jean Pierre Renaud

        Petit post-scriptum : sans parenté avec le chanteur Renaud et son clip Les Bobos.