Foin de toutes ces discussions, ces élucubrations, ces appétits carriéristes, ces regards nombrilistes ! L’Europe va mal, très mal, et il convient de la remettre sur pieds.
Sortons de ces discussions stériles sur le sexe des anges européens !
L’Union actuelle est une véritable usine à gaz dont le fondement et le fonctionnement n’ont rien de démocratique, car au fil des années, c’est la Commission Européenne qui fait la pluie et le beau temps, c’est-à-dire une technocratie.
En 2002, le Traité de Nice de la cohabitation Jospin-Chirac a accouché d’une Europe ingérable, compte tenu de son extension à une Europe de l’Est qui n’était pas prête à entrer dans l’Union.
Il en est donc résulté la plupart des difficultés rencontrées pour trouver des consensus, d’autant que les nouveaux adhérents, souvent de taille modeste jouissent au sein de la Commission Européenne d’une égalité de traitement qui n’est pas un facteur de cohésion européenne.
La seule solution intelligente proposée est celle qui consistera à resserrer les liens entre pays de la zone euro, ou en tout cas entre les pays décidés et capables d’assumer une vraie solidarité politique, militaire, économique, et sociale : il s’agit évidemment de mettre en œuvre et de proposer aux électeurs de l’année prochaine un projet d’union à plusieurs cercles de compétence.
Il appartient aux partis représentés au Parlement européen de l’élaborer et de présenter ce projet commun aux pays décidés à doter l’Union d’une véritable colonne vertébrale aux prochaines élections européennes.
En France, et compte tenu de l’affaiblissement de Mme Merkel et du manque d’enracinement politique européen de son parti, Macron aura du mal à refaire le « coup électoral » des élections présidentielles françaises.
Les prochaines élections européennes constitueront la pierre de touche de la reconfiguration des forces politiques chez nous et dans l’Union.
Les hommes et femmes politiques qui rejettent ce nouvel avenir européen n’ont décidément rien compris à la situation actuelle et à son passé récent.
Nous avons besoin d’un gouvernement démocratique de l’Europe issu des prochaines élections et d’une Assemblée démocratique dotée d’un vrai pouvoir législatif, faute de quoi, nous continuerons à être comme aujourd’hui, sous un « protectorat » américain qui ne dit pas son nom, avant peut-être, à la vitesse dont vont les choses du monde, un « protectorat » chinois.
Jean Pierre Renaud