ABUS DE POUVOIR !

ABUS DE POUVOIR !

Paris une « commune » ou un « Etat dans l’Etat » ?

Les institutions actuelles mettent en cause le principe d’égalité entre collectivités !

Paris bénéficierait-il d’un droit d’ainesse ?

            Il y plusieurs dizaines d’années, en 1993 et en 1997, avec la parution des livres « Paris un Etat dans l’Etat », et en 1997,  « La Méthode Chirac », j’avais proposé une analyse approfondie des institutions parisiennes et des relations institutionnelles entre Paris et l’Etat sur la longue durée : elle démontrait que des mouvements historiques continuaient à affecter le couple, pour tout un ensemble de facteurs qui continuent à jouer dans une relation intrinsèquement inégale, et de plus en plus inégale entre collectivités d’une même région.

            Presque trente ans plus tard,  les relations institutionnelles en question sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un Etat central bureaucratique de plus en plus contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation.

            Les problèmes tournent toujours autour de la « position » politique stratégique qu’occupe Paris sur l’échiquier national et international, et l’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sauf qu’elle n’a pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle met en question à nouveau le bon fonctionnement de ce « cœur » à la fois sur le plan régional avec la banlieue, et sur le plan national, en rivalisant avec l’Etat,

Cette  situation appelle de nouvelles réformes institutionnelles.

            Les lecteurs un peu familiarisés avec les questions stratégiques connaissent l’importance que les stratégies directes ou indirectes accordent à ce concept.

Evocation d’un long passé institutionnel

            L’histoire des institutions parisiennes n’a jamais été celle d’un « long fleuve tranquille », même si la Maire de Paris a lancé sa campagne sur les rives de la Seine, à Rouen, un fleuve qui a structuré l’histoire de France, et dont cette dernière a « privatisé » les rives dans sa ville Bobo.

            Rien n’a jamais été simple à Paris, rien n’est simple de nos jours, et rien ne sera simple dans l’avenir, dans une  région toujours en mouvement dans un des cœurs de l’Europe et du monde.

            L’histoire de France n’a pas toujours  été confondue avec celle de Paris, mais très souvent et fort étroitement, et les gouvernements ont longtemps gardé la main sur les institutions parisiennes, en s’en méfiant, à juste titre.

            Sous la Troisième République, la loi du 5 avril 1884 qui a constitué la charte des communes de France jusqu’aux années 1980 n’était pas applicable à  Paris : il fallut attendre cette période pour que le préfet, représentant du pouvoir exécutif, passe la main à un exécutif élu.

            En 1978, dans leur conclusion au Colloque du Conseil d’Etat sur les institutions parisiennes, MM Thuillier et Tulard écrivaient :

            « L’administration de Paris a ses règles, ses coutumes propres en dehors des pratiques habituelles de l’administration : Paris a toujours eu le goût de l’autonomie poussé jusqu’à la fronde, ses administrateurs prennent des initiatives – en matière hospitalière, sociale, scolaire – tentent parfois des expérimentations en dehors de toute permission : c’est traditionnellement un Etat dans l’Etat et les bureaux des ministres n’osent guère contrôler ce qui se passe à Paris (ainsi, à l’ordinaire, le Ministre de la Santé a bien de la peine aujourd’hui – à contrôler l’Assistance Publique qui tend à régler ses problèmes directement avec les Finances.

            Les hauts fonctionnaires qui dirigent l’administration parisienne cherchent traditionnellement à échapper à toute tutelle, règlent directement leurs affaires avec les ministres, le Premier Ministre, ou parfois le Château… » (page 96, 97 du premier livre cité)

            «  En 1978… » : Après la réforme qui a redonné un Maire à la capitale en 1975, avec Chirac, antérieure aux réformes successives qui ont attribué de plus en plus de pouvoirs aux institutions élues de la capitale, le Maire et le Conseil de Paris, notamment, la réforme Defferre du 31/12/1982, sur la décentralisation, avec la création d’un contrôle de légalité a posteriori, un contrôle bien improbable, en tout cas dans les grosses collectivités locales.

            Dans le premier livre, en 1993, j’écrivais : « …qui commande à Paris, le Président de la République, le Maire, le Préfet ?… Le pouvoir local est-il vraiment un Etat dans l’Etat, comme beaucoup le disent et l’écrivent ? Comment est-il organisé, comment fonctionne-t-il ? » (p,8), et plus loin, sur la longue durée historique :

« L’histoire des pouvoirs publics parisiens met bien en évidence la complexité des relations qu’ont entretenues pouvoir central et pouvoir local et le permanence des enjeux de pouvoir à partir du moment où Paris est devenue la capitale de la France. » (p,13),

L’histoire des institutions parisiennes a été pour le moins chaotique, avec une succession d’accès de fièvre aussi bien sous la Royauté, les Révolutions, les Empires ou les Républiques, pour au moins une raison évidente et permanente, la « position » capitale qu’occupe Paris depuis des siècles, une « position » politique stratégique qui nourrit toutes les ambitions de pouvoir : la tentation a toujours été grande de prendre le pouvoir à Paris, la clé de tous les pouvoirs.

Dans la conjoncture actuelle et avec les Présidentielles, la « position » politique et stratégique de Paris a nourri, une fois de plus, toutes les ambitions, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, d’autant plus que la capitale constitue une plateforme d’images, d’information, de communication, de toutes sortes d’ « influences » sur les réseaux sociaux, donc une plateforme d’influence et de pouvoir.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste exsangue.

En 1993, je notais que la lutte était engagée sur le terrain de l’information (p,37) alors que la municipalité de Chirac se dotait d’un impressionnant service d’information et de communication, tout en se dotant également d’une Direction des Relations Internationales, sorte de petit Ministère des Affaires Etrangères au service de la Ville de Paris, celle de Chirac, puis de Delanoë, et de nos jours d’Hidalgo.

Rappelons à toutes fins utiles que Chirac avait pris Paris avec la même ambition présidentielle, mais en s’appuyant sur un parti bien installé sur le territoire national.

La « position » stratégique de Paris et ses incidences politiques

Le concept de « position » a fait historiquement l’objet de nombreuses analyses, par Sun Tzu « l’indirect » ou Clausewitz « le direct »

          Afin de bien comprendre toutes les possibilités que recèle la « position » de Paris, il n’ y a rien de mieux que d’éclairer notre analyse par celle, complète, qu’en a faite François Jullien dans ses ouvrages, notamment « La propension des choses  – Pour une histoire de l’efficacité en Chine » (1992) et son « Traité de l’efficacité » (1996).

            François Jullien a analysé en profondeur plusieurs concepts d’analyse et de raisonnement stratégique familiers à la culture chinoise, « la propension des choses », la « disposition », la « position », des concepts qui  permettent de bien comprendre comment agit la « position » qui n’est plus celle des Empires Chinois, mais qui fait jouer les mêmes mécanismes stratégiques à partir de toutes sortes de « positions » naturelles ou construites, militaires, politiques, ou civiles, culturelles ou religieuses, etc…

Les concepts en question éclairent bien le fonctionnement d’une « position politique stratégique » comme Paris, jusqu’au « potentiel de manipulation ».

            Dans le premier livre, François Jullien écrit : « Le potentiel nait de la disposition (en stratégie) » (p,23) – « La position est le facteur déterminant en politique » (p,37) – « En occupant sa position, le prince régit les hommes comme s’il était lui-même le Ciel (la nature) ; il les fait fonctionner comme s’il appartenait lui-même au règne invisible des « esprits ». Ce qui signifie que, en laissant simplement œuvrer le dispositif de pouvoir que constitue sa position, il ne peut (de même que le cours du Ciel) dévier de la régularité de sa conduite ni, par conséquent, prêter à la critique » ; et que hantant le monde humain sur un mode invisible (à l’image des esprits), il n’aura jamais à « peiner », puisque ses sujets se sentent déterminés non par une causalité extérieure, mais sous l’effet de la pure spontanéité. Ils sont agis comme s’ils agissaient d’eux-mêmes, ils se prêtent à la manipulation comme si c’était l’expression de leur propre intériorité. Pourvu donc, que la « position fonctionne », si rigoureuse que soit l’injonction, elle ne saurait rencontrer d’obstacles » (p,48,49)

            « Conclusion  I Une logique de la manipulation

I – Conduite de la guerre – gestion du pouvoir : en même temps qu’on pressent une affinité certaine entre ces deux objets… Même analyse, donc, de part et d’autre : sur le plan pratique, se laisser voir, c’est donner prise à l’autre et le laisser avoir barre sur soi ; sur le plan théorique, le vrai manipulateur se confond avec le fonctionnement du dispositif. » (p,56 à 59)          

Le sinologue et philosophe montre bien à la fois ce qu’est une « position » et comment elle fonctionne grâce aux multiples « dispositions » d’actions et d’influences qu’elle recèle, pour ne pas dire, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui, un potentiel de prise du pouvoir, dans un nouveau face à face entre le local et l’étatique, entre la Commune et l’Etat, mais tout autant entre Paris et sa banlieue, Paris et la Région dans un contexte de millefeuille où la métropole n’a pas réussi à trouver sa place, et ne peut la trouver.

Paris en abus de pouvoir

Au fur et à mesure des années, de nombreux  facteurs sont venus allouer de nouveaux pouvoirs à la Ville de Paris, grâce au développement de nouveaux moyens de communication, avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux, et au rôle capital que joue « l’establishment parisien » dans tous les domaines,  trop à mes yeux.

Au jour d’aujourd’hui, les différentes collectivités françaises se trouvent en porte-à-faux, et dans le cas de Paris, en position d’excès de pouvoir.

C’est une des raisons de la crise actuelle du vote démocratique.

Paris dispose de pouvoirs excessifs et prive nos provinces, nos territoires des pouvoirs politiques légitimes qui devraient leur revenir pour administrer nos régions, et redonner du sens aux élections er au vote.

La Ville de Paris joue avec un facteur qui fausse les relations avec le pouvoir central, l’Etat,  la  peur de se voir accuser de déni démocratique.

 L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition avec de multiples initiatives qui réduisent les autres collectivités de la région devant le fait accompli,  très récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’Etat n’existaient pas.

Les assemblées ou le gouvernement, les Préfets donnent, plus que l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres…

Ne conviendrait-il de dire que la Maire de Paris commet des « abus de pouvoir » d’un nouveau genre, sans contrôle, et sans contestation fondée sur un intérêt public, avec les ambitions éphémères d’une équipe politique hétérogène.

Pour proposer cette image, l’évolution actuelle ignore le rôle vital qu’un « cœur », quelle que soit sa nature, accomplit pour une bonne circulation du sang dans un corps.

 Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans sa forteresse, aujourd’hui Bobo.

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé – payer pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’«establishment » français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises.

Conclusion 

il faut à nouveau tout changer et redistribuer les pouvoirs de la cité entre des institutions qui soient au service des citoyens dans toute la région d’Ile de France, dans le respect d’une « égalité » républicaine.

Jean Pierre Renaud          Tous droits réservés

Paris une « commune » ou un « Etat dans l’Etat » ?

Les institutions actuelles mettent en cause le principe d’égalité entre collectivités !

Paris bénéficierait-il d’un droit d’ainesse ?

            Il y plusieurs dizaines d’années, en 1993 et en 1997, avec la parution des livres « Paris un Etat dans l’Etat », et en 1997,  « La Méthode Chirac », j’avais proposé une analyse approfondie des institutions parisiennes et des relations institutionnelles entre Paris et l’Etat sur la longue durée : elle démontrait que des mouvements historiques continuaient à affecter le couple, pour tout un ensemble de facteurs qui continuent à jouer dans une relation intrinsèquement inégale, et de plus en plus inégale entre collectivités d’une même région.

            Presque trente ans plus tard,  les relations institutionnelles en question sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un Etat central bureaucratique de plus en plus contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation.

            Les problèmes tournent toujours autour de la « position » politique stratégique qu’occupe Paris sur l’échiquier national et international, et l’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sauf qu’elle n’a pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle met en question à nouveau le bon fonctionnement de ce « cœur » à la fois sur le plan régional avec la banlieue, et sur le plan national, en rivalisant avec l’Etat,

Cette  situation appelle de nouvelles réformes institutionnelles.

            Les lecteurs un peu familiarisés avec les questions stratégiques connaissent l’importance que les stratégies directes ou indirectes accordent à ce concept.

Evocation d’un long passé institutionnel

            L’histoire des institutions parisiennes n’a jamais été celle d’un « long fleuve tranquille », même si la Maire de Paris a lancé sa campagne sur les rives de la Seine, à Rouen, un fleuve qui a structuré l’histoire de France, et dont cette dernière a « privatisé » les rives dans sa ville Bobo.

            Rien n’a jamais été simple à Paris, rien n’est simple de nos jours, et rien ne sera simple dans l’avenir, dans une  région toujours en mouvement dans un des cœurs de l’Europe et du monde.

            L’histoire de France n’a pas toujours  été confondue avec celle de Paris, mais très souvent et fort étroitement, et les gouvernements ont longtemps gardé la main sur les institutions parisiennes, en s’en méfiant, à juste titre.

            Sous la Troisième République, la loi du 5 avril 1884 qui a constitué la charte des communes de France jusqu’aux années 1980 n’était pas applicable à  Paris : il fallut attendre cette période pour que le préfet, représentant du pouvoir exécutif, passe la main à un exécutif élu.

            En 1978, dans leur conclusion au Colloque du Conseil d’Etat sur les institutions parisiennes, MM Thuillier et Tulard écrivaient :

            « L’administration de Paris a ses règles, ses coutumes propres en dehors des pratiques habituelles de l’administration : Paris a toujours eu le goût de l’autonomie poussé jusqu’à la fronde, ses administrateurs prennent des initiatives – en matière hospitalière, sociale, scolaire – tentent parfois des expérimentations en dehors de toute permission : c’est traditionnellement un Etat dans l’Etat et les bureaux des ministres n’osent guère contrôler ce qui se passe à Paris (ainsi, à l’ordinaire, le Ministre de la Santé a bien de la peine aujourd’hui – à contrôler l’Assistance Publique qui tend à régler ses problèmes directement avec les Finances.

            Les hauts fonctionnaires qui dirigent l’administration parisienne cherchent traditionnellement à échapper à toute tutelle, règlent directement leurs affaires avec les ministres, le Premier Ministre, ou parfois le Château… » (page 96, 97 du premier livre cité)

            «  En 1978… » : Après la réforme qui a redonné un Maire à la capitale en 1975, avec Chirac, antérieure aux réformes successives qui ont attribué de plus en plus de pouvoirs aux institutions élues de la capitale, le Maire et le Conseil de Paris, notamment, la réforme Defferre du 31/12/1982, sur la décentralisation, avec la création d’un contrôle de légalité a posteriori, un contrôle bien improbable, en tout cas dans les grosses collectivités locales.

            Dans le premier livre, en 1993, j’écrivais : « …qui commande à Paris, le Président de la République, le Maire, le Préfet ?… Le pouvoir local est-il vraiment un Etat dans l’Etat, comme beaucoup le disent et l’écrivent ? Comment est-il organisé, comment fonctionne-t-il ? » (p,8), et plus loin, sur la longue durée historique :

« L’histoire des pouvoirs publics parisiens met bien en évidence la complexité des relations qu’ont entretenues pouvoir central et pouvoir local et le permanence des enjeux de pouvoir à partir du moment où Paris est devenue la capitale de la France. » (p,13),

L’histoire des institutions parisiennes a été pour le moins chaotique, avec une succession d’accès de fièvre aussi bien sous la Royauté, les Révolutions, les Empires ou les Républiques, pour au moins une raison évidente et permanente, la « position » capitale qu’occupe Paris depuis des siècles, une « position » politique stratégique qui nourrit toutes les ambitions de pouvoir : la tentation a toujours été grande de prendre le pouvoir à Paris, la clé de tous les pouvoirs.

Dans la conjoncture actuelle et avec les Présidentielles, la « position » politique et stratégique de Paris a nourri, une fois de plus, toutes les ambitions, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, d’autant plus que la capitale constitue une plateforme d’images, d’information, de communication, de toutes sortes d’ « influences » sur les réseaux sociaux, donc une plateforme d’influence et de pouvoir.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste exsangue.

En 1993, je notais que la lutte était engagée sur le terrain de l’information (p,37) alors que la municipalité de Chirac se dotait d’un impressionnant service d’information et de communication, tout en se dotant également d’une Direction des Relations Internationales, sorte de petit Ministère des Affaires Etrangères au service de la Ville de Paris, celle de Chirac, puis de Delanoë, et de nos jours d’Hidalgo.

Rappelons à toutes fins utiles que Chirac avait pris Paris avec la même ambition présidentielle, mais en s’appuyant sur un parti bien installé sur le territoire national.

La « position » stratégique de Paris et ses incidences politiques

Le concept de « position » a fait historiquement l’objet de nombreuses analyses, par Sun Tzu « l’indirect » ou Clausewitz « le direct »

          Afin de bien comprendre toutes les possibilités que recèle la « position » de Paris, il n’ y a rien de mieux que d’éclairer notre analyse par celle, complète, qu’en a faite François Jullien dans ses ouvrages, notamment « La propension des choses  – Pour une histoire de l’efficacité en Chine » (1992) et son « Traité de l’efficacité » (1996).

            François Jullien a analysé en profondeur plusieurs concepts d’analyse et de raisonnement stratégique familiers à la culture chinoise, « la propension des choses », la « disposition », la « position », des concepts qui  permettent de bien comprendre comment agit la « position » qui n’est plus celle des Empires Chinois, mais qui fait jouer les mêmes mécanismes stratégiques à partir de toutes sortes de « positions » naturelles ou construites, militaires, politiques, ou civiles, culturelles ou religieuses, etc…

Les concepts en question éclairent bien le fonctionnement d’une « position politique stratégique » comme Paris, jusqu’au « potentiel de manipulation ».

            Dans le premier livre, François Jullien écrit : « Le potentiel nait de la disposition (en stratégie) » (p,23) – « La position est le facteur déterminant en politique » (p,37) – « En occupant sa position, le prince régit les hommes comme s’il était lui-même le Ciel (la nature) ; il les fait fonctionner comme s’il appartenait lui-même au règne invisible des « esprits ». Ce qui signifie que, en laissant simplement œuvrer le dispositif de pouvoir que constitue sa position, il ne peut (de même que le cours du Ciel) dévier de la régularité de sa conduite ni, par conséquent, prêter à la critique » ; et que hantant le monde humain sur un mode invisible (à l’image des esprits), il n’aura jamais à « peiner », puisque ses sujets se sentent déterminés non par une causalité extérieure, mais sous l’effet de la pure spontanéité. Ils sont agis comme s’ils agissaient d’eux-mêmes, ils se prêtent à la manipulation comme si c’était l’expression de leur propre intériorité. Pourvu donc, que la « position fonctionne », si rigoureuse que soit l’injonction, elle ne saurait rencontrer d’obstacles » (p,48,49)

            « Conclusion  I Une logique de la manipulation

I – Conduite de la guerre – gestion du pouvoir : en même temps qu’on pressent une affinité certaine entre ces deux objets… Même analyse, donc, de part et d’autre : sur le plan pratique, se laisser voir, c’est donner prise à l’autre et le laisser avoir barre sur soi ; sur le plan théorique, le vrai manipulateur se confond avec le fonctionnement du dispositif. » (p,56 à 59)          

Le sinologue et philosophe montre bien à la fois ce qu’est une « position » et comment elle fonctionne grâce aux multiples « dispositions » d’actions et d’influences qu’elle recèle, pour ne pas dire, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui, un potentiel de prise du pouvoir, dans un nouveau face à face entre le local et l’étatique, entre la Commune et l’Etat, mais tout autant entre Paris et sa banlieue, Paris et la Région dans un contexte de millefeuille où la métropole n’a pas réussi à trouver sa place, et ne peut la trouver.

Paris en abus de pouvoir

Au fur et à mesure des années, de nombreux  facteurs sont venus allouer de nouveaux pouvoirs à la Ville de Paris, grâce au développement de nouveaux moyens de communication, avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux, et au rôle capital que joue « l’establishment parisien » dans tous les domaines,  trop à mes yeux.

Au jour d’aujourd’hui, les différentes collectivités françaises se trouvent en porte-à-faux, et dans le cas de Paris, en position d’excès de pouvoir.

C’est une des raisons de la crise actuelle du vote démocratique.

Paris dispose de pouvoirs excessifs et prive nos provinces, nos territoires des pouvoirs politiques légitimes qui devraient leur revenir pour administrer nos régions, et redonner du sens aux élections er au vote.

La Ville de Paris joue avec un facteur qui fausse les relations avec le pouvoir central, l’Etat,  la  peur de se voir accuser de déni démocratique.

 L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition avec de multiples initiatives qui réduisent les autres collectivités de la région devant le fait accompli,  très récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’Etat n’existaient pas.

Les assemblées ou le gouvernement, les Préfets donnent, plus que l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres…

Ne conviendrait-il de dire que la Maire de Paris commet des « abus de pouvoir » d’un nouveau genre, sans contrôle, et sans contestation fondée sur un intérêt public, avec les ambitions éphémères d’une équipe politique hétérogène.

Pour proposer cette image, l’évolution actuelle ignore le rôle vital qu’un « cœur », quelle que soit sa nature, accomplit pour une bonne circulation du sang dans un corps.

 Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans sa forteresse, aujourd’hui Bobo.

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé – payer pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’«establishment » français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises.

Conclusion 

il faut à nouveau tout changer et redistribuer les pouvoirs de la cité entre des institutions qui soient au service des citoyens dans toute la région d’Ile de France, dans le respect d’une « égalité » républicaine.

Jean Pierre Renaud          Tous droits réservés

Les Verts de Paris et les Passoires Thermiques ?

Qu’ont-ils  fait ?

Et aujourd’hui Hidalgo, avec son programme d’économie des énergies ?

Depuis des années, nous attendons toujours inventaire et audit financier et politique de  la gestion des passoires thermiques publiques de Paris.

Quelles sont les initiatives prises par les élus de Paris ?

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

CNR de Gaulle ou CNR Macron !

Monsieur Macron fait joujou avec la mémoire et l’histoire de la France !

La politique française en est-elle réduite aujourd’hui aux traitrises, aux inversions, aux transgressions, aux perversions ?

Joujou avec le sacrifice de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui ont sacrifié leurs vies pour la France ?

Bassesse et Déshonneur !

&

Au jour de la « fondation » supposée d’une nouvelle caricature démocratique « made in Macron », Philippe va voir d’autres « Horizons » et taille la route au Québec ! Curieux vous ne trouvez pas ? «  Courage, Fuyons ! »

Le Québec, cela vous dit quelque chose ? Non pas les Hurons ou Jean Baptiste de La Salle, mais Juppé, le père spirituel de Philippe, et son exil après sa condamnation pour corruption publique.

Jean Pierre Renaud   Tous droits réservés

« La France contrainte de repenser sa place dans le jeu diplomatique »

La Croix du 1er septembre 2022, page 9

« Emmanuel Macron s’exprime jeudi 1er septembre devant la Conférence des ambassadeurs

 La guerre en Ukraine et le retrait du Mali obligent la France à redéfinir sa politique étrangère…»

            S’il y a une constante politique en France, c’est bien celle de la découverte d’un fait, d’un état de fait existant depuis des dizaines d’années, à l’exemple de l’obsolescence de notre politique étrangère, de notre réseau diplomatique et des moyens nécessaires pour répondre aux évolutions du monde.

            Je pense bien sûr à l’Afrique dans le cas récent des interventions de Sarkozy (Libye), d’Hollande (Mali), ou de Macron (Liban), alors que nous avions à peine les moyens de les soutenir.

Le Mali était d’autant plus un cas d’école que l’histoire tourmentée de ses relations avec la France ou avec l’URSS, aujourd’hui Russie n’étaient pas un atout.

            Sur un tel sujet, la France aurait dû ouvrir le jeu diplomatique avec l’Europe : pas de soldats français à Bamako sans soldats européens !

            Nos soldats ne sont pas faits pour imiter les Suisses de l’Europe d’il a des siècles !

            La France n’en n’a pas les moyens, tout en disposant d’un réseau diplomatique surdimensionné, alors que nos diplomates sont constamment court-circuités, doublés par le gouvernement lui-même, et les réseaux internet.

            Ajoutons que le Quai d’Orsay n’est plus ce qu’il était, et que la réforme de ce grand corps farci d’hommes et de femmes de grande qualité professionnelle ne va sûrement pas arranger les choses.

             A quoi servent diplomates et postes diplomatiques ? Quels sont les objectifs fixés par le gouvernement ? Avec quelle priorité ? 

 L’heure est celle la nouvelle puissance européenne à consolider, au lieu d’initiatives solitaires, typiquement françaises, telle celle d’Hollande décidant d’envoyer des Mirages à Bamako au secours d’un de ses amis africains, ou celle de Macron au Kremlin. Sauf erreur, dans cette nouvelle guerre, les insurgés du Mali ont démontré un savoir-faire de propagande qui a manqué aux nôtres.

En voyant certaines images de patrouilles dans des villages du Mali, j’ai cru être revenu plus de soixante ans en arrière dans la vallée de la Soummam…

Une nouvelle priorité à la condition sine qua non que l’Union ne se mêle pas de tout, comme c’est aujourd’hui le cas, et que la subsidiarité soit donc respectée, ce qui n’est pas le cas.

L’article cité évoque le champ Indo-Pacifique, mais comment croire que nous puissions y jouer un rôle solitaire ?

Jean Pierre Renaud

La Rentrée Politique

Le Menu du Jour

Avant que vous ne sombriez dans la cacophonie politique du Gouvernement qui nous gouverne …

Les paroles à tort et à travers… tout le monde veut montrer sa binette à la télé… sous la houlette d’un Président qui montre l’exemple…

Les jets privés de Beaune ? Est-ce que cela mérite tout ce cinéma ?

Les vacances sont finies, Macron parle, et comme toujours, que retenir de ses interventions répétées :

« Emmanuel Macron sonne la fin de « l’abondance » et de « l’insouciance »

« Le Chef de l’Etat, qui en appelle à la « sobriété » a dressé un constat sombre lors de la rentrée du gouvernement. »

Le Figaro du 25/08/22, page 4

Question :

« L’abondance » ? Qu’est ce que cela veut dire ?

S’agit-il des rafales de chèques présidentiels des derniers mois pour les présidentielles ?

« Insouciance » ? Dans le contexte « Covid » des dernières années ?

Ce Président a incontestablement des problèmes avec la parole politique !

&

Les Congrès politiques du jour !

Tous s’y mettent ! Tous  veulent se refonder, Macron en tête !

Une suggestion :

Socialistes et Républicains, participez au jeu de M6 !

« Les Traîtres » ?

Qui sont-ils ?

Tout au long des années du Nouveau Monde Macroniste !

M6 nous propose un jeu le 24 août 2022 intitulé « Les traîtres »

Etrange à la vérité, à la veille d’une série de congrès ou de réunions politiques qui ont l’ambition de refonder les mouvements dont ils se réclament.

Etrange effectivement, alors que les années Macron se sont illustrées par une succession de traitrises notoires chez les dirigeants politiques de droite ou de gauche.

Ne parlons pas du centre, ce mouvement « supplétif » !

Macron a en effet fait de la traitrise politique une « méthode » de recrutement efficace.

Les « traîtres » qui gouvernent seront-ils invités à animer les jeux de M6, ou conviés à animer des séminaires de formation politique ?

Enfin, à déguster avec modération, sur le tarmac d’Alger, la double embrassade Macron Tebboune !

Notre Président adore toucher…

Dieu soit loué ! Nous avons échappé aux embrassades à pleine bouche des camarades du Politburo !

Bientôt avec Poutine ?

Ouf !

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Conclusion Provisoire : l’Union Européenne a aidé la France à lutter contre les feux de forêt en envoyant des contingents de sapeurs pompiers avec leur matériel.

Où sont ils passés ?

Ont-ils été remerciés ?

Rien dans les médias ! Sauf erreur !

Jean Pierre Renaud

Au Jour le Jour, quelques notes…

Gorges du Tarn, Europe, Barbares du Jour, Poutine, Algérie, Mayotte …

Sur France 2, les rafales de faits divers, avec il y a quelques semaines un scoop au goût du jour !

Quelques Pékins décident de camper à flanc de falaises des Gorges du Tarn !

Ces gens-là ne sont pas fous ?

Les pouvoirs publics de Lozère tout autant ?

Avec une Télé publique enchantée … sur fond d’écolo…

En oubliant le classement international de ce site exceptionnel !

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Europe, des raisons d’espérer ?

Oui, en assistant aux championnats d’Athlétisme de Munich !

A voir tous ces athlètes venus de toute l’Europe, partager effort et joie du sport !

En face d’une Union Européenne politique incapable de faire le saut de l’Unité, forte de toutes les richesses dont elle dispose ?

Incapable de jouer son rôle de grande puissance !

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Les Barbares du jour !

Chaque jour ou presque, on joue du couteau, on assassine…  des assassins anonymes… venus de nulle part…

Qui sont-ils ?

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Poutine, le nouveau Grand Barbare de l’Est, avec combien de morts, de soldats, de femmes ou d’enfants, sera-t-il rassasié ?

Et de tenter de nous faire peur avec ses joujoux nucléaires !

Russie, petite ou grande, réveilles toi !

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Algérie, Algérie, Algérie !

Vive l’Indépendance de la France.

Soixante ans après l’Indépendance de l’Algérie !

La France a bien mérité son indépendance !

Le Ciel nous préserve de paroles présidentielles « innocentes » !

Parole d’un Ancien Combattant du Contingent

Vive l’Indépendance de la France !

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Mayotte, Mayotte

Une des folies de Sarkozy…

Pourquoi ne pas nommer Sarkozy, le Père Putatif de tous les clandestins de Mayotte Haut- Représentant de la France auprès de la France clandestine ?… Ultra-marine ?

Jean Pierre Renaud

Août 2022

Notes

                      Anciens et Nouveaux Empires

Chine et Russie

Amis de la Russie ! Soyez patient !

L’empire soviétique a mis du temps à s’écrouler 1917- 1989.

Il s’est écroulé en inventant une nouvelle nomenclature, gorgée de fric.

Pourra-t-elle y renoncer ?  Après avoir goûté à la liberté et à la  démocratie ?

Aidons la liberté russe !

Amis de la Chine. Soyez patient !

 La Chine poursuit son chemin impérial à travers les siècles, de crise en crise, mandarinale, capitaliste puis communiste à la sauce Mao depuis 1949.

1949-2022, un « temps » court dans la Chine multiséculaire !

Elle ne saurait résister au Réveil des Royaumes Combattants de la nouvelle Chine impériale frappée de cette maladie qui a toujours été le gigantisme impérial.

Aidons la liberté chinoise !

Jean Pierre Renaud

Les Républicains ?

« La porte étroite »

Etienne de Montety

Le Figaro du 20 juillet en Première Page

Cet éditorial exprime bien les enjeux d’un parti de droite qui a l’ambition de gouverner la France en proposant d’emprunter un nouveau chemin, mais lequel ? 

         « La porte est étroite, le chemin rendu plus périlleux encore par ces deux écueils que représentent politiquement le parti présidentiel Renaissance d’un côté et le Rassemblement national de l’autre. Impossible de les ignorer, mais s’en approcher de trop près, c’est risqué d’être happé. Mortelles randonnées. » …

         « Etre ou ne pas être »… mais d’abord être soi-même »

         « La porte étroite » ?

         Avec Shakespeare ou André Gide ?

         Sortons de l’embrouillamini politique !

         Dans un pays fluide, ouvert à tous les vents, en quête de confiance, avec un chef d’Etat dont la personnalité politique s’est construite dans la transgression, le tout disruptif, le volatil ?

         Ne sommes-nous pas sur un tout autre échiquier, celui de la stratégie politique choisie pour redonner une boussole politique à la France, celle d’un retour aux sources, aux fondamentaux, et non à cette renaissance en papier mâché des réseaux sociaux ou d’un Roi solitaire ?

         De la clarté, de la simplicité !

Changeons d’échiquier ! Revenons aux sources de la civilisation française classique, la clarté de sa langue et de son rationalisme, et non à cette bouillie des valeurs dont beaucoup se revendiquent sans trop savoir ce que c’est.

         Redonnons le pouvoir aux Français et aux Françaises en chair et en os à partir :

 –  du qui fait quoi,

– à chacun son métier, et les vaches seront bien gardées entre l’Union Européenne, la France, les Régions, les Départements, les Communes,

– une répartition claire des compétences et des pouvoirs à chaque niveau de l’échiquier, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui !

 – remettons l’establishment parisien à sa place dans nos institutions, cet ensemble de groupes de pression multicartes dont les membres se passent le sel et le poivre et gouvernent depuis plusieurs d’années notre pays, sans mandat politique.

Les institutions parisiennes sont à réformer complètement  pour tenir compte de l’évolution médiatique, politique, et économique de la Région qui confère à la Ville de Paris un pouvoir en excès de pouvoir par rapport aux collectivités concurrentes des autres régions, parisienne, régionales, ou nationales.

Avec l’évolution du pays, la redistribution des pouvoirs entre les différentes collectivités, les grandes réformes des années 1960 sont frappées d’obsolescence.

Mettons effectivement en œuvre les principes constitutionnels de la subsidiarité et de la séparation des pouvoirs.

Frontières, coopération européenne, ordre public, sécurité (1) exercice pratique), justice, école, économie du bien commun.

         Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

  1.  Exercice pratique : « Le Figaro du 16 août première page »

 « Refus d’obtempérer : les forces de l’ordre défiées au quotidien

Depuis le début de l’année, 70 cas de barrages forcés ou de policiers et gendarmes percutés sont enregistrés chaque jour. Au-delà du danger, ils reflètent une grave crise d’autorité »

Les Folies de l’Urbanisme Parisien :

Niche de verdure contre immeuble social végétalisé ?

Une expérience d’architecture sociale verte à petite échelle ?

Laquelle s’inscrit furieusement dans les lubies vertes à la mode…

                        Au 1 rue Alfred Bruneau, dans un quartier tranquille du 16ème, l’équipe Hidalgo décide de construire un immeuble de 7 étages sur une parcelle arborée de quelques centaines de mètres carrés (242 mètres carrés), une parcelle occupée par un petit hôtel particulier du dix-neuvième.

            Le dossier passe à la moulinette de la bureaucratie parisienne, et l’avis du Conseil d’Arrondissement est favorable sur le rapport d’un Conseiller de Paris qui occupe en même temps des fonctions de direction au sein de la société Paris Habitat, un organisme de logement social important de la Ville de Paris qui joue un rôle financier de gestion et de bâtisseur important dans le système politique parisien.

            Le dossier en question pourrait passer à l’as, compte tenu du petit nombre de logements sociaux, une quinzaine affectée en grande partie à la ville et à la préfecture, sauf qu’il concerne un petit ilot de verdure construit, et que la ville veut le remplacer par un immeuble de sept étages qui aurait l’immense chance d’être végétalisé.

            Ce  type de construction appelle des précautions particulières de gestion et d’entretien, compte tenu de la qualité de ses occupants, des locataires subventionnés par la puissance publique, et d’une prise en charge par les services techniques de la Ville     : ont-ils cette capacité ? Qui le sait ? Alors que l’entretien actuel des espaces verts est souvent en souffrance ?

            Le projet en question s’inscrit dans la politique actuelle de l’équipe  Hidalgo et soulève évidemment, outre la question de sa validité sociale et verte, sa priorité par rapport à celle  d’un programme pluriannuel de résorption des passoires thermiques du bâti communal, et dieu sait s’il y en a, pour autant qu’elles aient fait l’objet d’un recensement et d’un programme de financement ?

            Jean Pierre et Marie Christine Renaud