Noël 1942 Noël 2022

L’Allemagne d’Hitler et la Russie de Poutine !

Une enfance dans la guerre

Mon message de Noël !

Pour la liberté, la démocratie, et pour la France !

Presque chaque jour des images de guerre en Ukraine, bombardements, assassinats, perpétrés sous de faux prétextes par un revenant du KGB…

Une enfance à Montbéliard dans les années 1939-1945, les privations, les abris, le froid, chaque jour, le claquement des bottes des Boches  sur la chaussée, leur « Ahi Aiho » (phonétique), notre évacuation en Suisse à l’automne 1944, le front s’étant arrêté à quelques dizaines de kilomètres…

Après la Libération et mon retour au pays, mon séjour dans le premier camp de  la jeunesse européenne à la Lorelei en Allemagne, sur le Rhin.

Au cours des derniers mois, deux faits m’ont incité à me replonger dans l’histoire de la Résistance dans mon Pays, 1) la commémoration de la Mémoire des Justes, ces Français qui ont pris tous les risques pour sauver des juifs de la déportation et des camps d’extermination, 2)  l’usurpation par les Marcheurs du Président actuel du titre Historique du CNR, le Conseil National de la Résistance, pour refonder un parti qui n’existe pas.

Honte à ces gens-là qui font joujou avec tous ces hommes, et toutes ces femmes très nombreuses qui ont donné leur vie pour la France, morts fusillés, décapités,  déportés dans les Camps de la Mort.

Je pense en particulier à ces jeunes de seize ans qui se sont sacrifiés pour notre pays : je citerai les dernières phrases du dernier message que l’un d’entre eux adressa à ses parents, Henri Fertet .

Noël 1942 Noël 2022

Je viens de me  replonger dans les quelques livres que j’avais sur la Résistance dans le Pays de Montbéliard pour me remémorer les bribes de souvenir que j’avais conservés des années 43-44, sur les quelques résistants que j’avais fréquentés sans le savoir.

Le premier souvenir était celui de la messe de Noël 1942 dont je ne n’ai compris bien sûr que plus tard la signification patriotique et historique, après la guerre. Je n’étais alors qu’un petit enfant de chœur.

Je cite un extrait du récit qu’en fit Yves Calais, un responsable militant de la JEC que j’ai connu :

« Noël à Montbéliard »

Dans la crèche, l’Enfant Jésus portait l’étoile jaune

«  Noël 1942, il y a  cinquante ans. La messe de minuit, en raison du couvre-feu, a été anticipée à 18 heures. La nuit est tombée, la nuit du dur hiver 1942, sous le régime d’occupation de la zone interdite, une nuit lourde de menaces. Des soldats allemands en uniforme sont présents.

Après le  chant de l’Évangile de la Nativité, les enfants de chœur descendent en procession jusqu’à la crèche du fond de l’église, à droite en entrant. Celui qui porte l’Enfant Jésus dans ses mains est plus grave que d’habitude.

Sur les langes de l’Enfant Jésus, on a cousu l’étoile de David à six branches noire sur fond jaune, marquée du mot juif en lettres gothiques. Dans la crèche, Marie et Joseph, de la lignée de David, portent aussi l’étoile jaune marquée en noir du mot juif.

Tout le monde avait compris.

En effet depuis le 7 juin, tous les juifs, nos camarades de collège, leurs parents et grands-parents étaient tenu de porter « de façon apparente sur le côté gauche, une étoile jaune avec le mot juif écrit en noir » ; et pour cela, ils avaient même dû remettre un coupon textile de leur carte de rationnement….

Il y avait un homme, l’abbé Flory, curé de la paroisse catholique, à Montbéliard. Il y avait autour  de lui une équipe de vicaires et de paroissiens pour qui il était impossible d’accepter l’Allemagne nazie.

Ils avaient pris la mesure de la situation et du caractère insupportable de la persécution antisémite à laquelle collaborait le gouvernement français : à travers une atteinte au respect des juifs, une atteinte au respect de Dieu qui avait conclu une alliance avec Abraham et Moïse, et au respect de Jésus  né de la lignée de David et tout autant au respect de tous les hommes… Cette solidarité contre le nazisme  devait aboutir, en 1943, 1944, à des arrestations et à des déportations parmi lesquelles celles de trois prêtres : le père Schwander, chef de la Résistance, mourut dans un camp. Juifs persécutés et résistants, ceux qui y croyaient et ceux qui n’y croyaient pas, connurent  les mêmes camps de la mort… »

(Yves Calais La Croix- L’Evénement, 23 décembre 1992)

Un autre prêtre, l’abbé Kammerer, l’un de mes aumôniers au Collège fut déporté à Dachau ; Revenu vivant, il publia en 1995 le récit de sa déportation dans un livre intitulé « La baraque des prêtres à Dachau ».

49 résistants furent fusillés à Montbéliard,  en ville ou dans les environs.. Parmi eux figuraient  Robert Cuenot, séminariste, ami de l’un de mes frères, et Frédéric Ohlgiesser, que je me souvenais avoir rencontré à vélo dans le bois d’Allondans avec mon frère Michel.

Un autre livre « La Résistance dans le pays de Montbéliard, de Michel Bonnot, décrivait l’histoire du Maquis d’Ecot et son anéantissement par les Allemands entre le 6 juin et 8 juillet 1944.

Bilan : quatre-vingt déportés, fusillés, ou tués.

Un autre livre, récent, intitulé «  500 Combattants de la Libération » 1940-1945 »  par Jean Christophe Notin.

Il s’agit d’un répertoire photographique et nominatif avec chaque fois une petite légende qui récapitule quelques traits du Combattant, avec son âge, et le plus souvent son  dernier message avant la mort.

Le livre honore de très nombreuses femmes.

Quelques  exemples de Combattants et Combattantes, fusillés ou déportés :

1942 : Méras  Rouen « Plus tard, écrit-il à sa femme, fais-lui comprendre que je lui ai laissé un héritage assez beau. Plus tard, Hélène, 5 ans, saura que son père, instituteur, marcha vers le poteau en récitant du Verlaine, cria « Vive Dieu, vive la France » et périt fusillé, le 6 juin 1942. » Joseph Méras. 27 ans

Gironde, 1942. Ses parents n’ont pas fui l’Italie fasciste pour qu’elle accepte une  France vendue aux nazis ! A 19 ans, elle se fait donc embaucher comme femme de ménage pour recueillir du renseignement chez l’ennemi. Trahie, elle sera déportée à Auschwitz. Et n’en reviendra pas. Aurore Pica

Grelot. Attendre dans le noir, le froid et la faim. « Le seul réconfort à tous ces supplices (j’oubliais les coups de nerf de bœuf que j’ai reçu à la Gestapo), c’est la certitude de la victoire (car bien qu’au secret, on réussit à avoir quelques nouvelles) et l’héroïsme des camarades qui partent à la mort en chantant. La France peut être fière d’avoir de tels enfants. J’espère que la patrie reconnaissante saura récompenser votre sacrifice, qui est celui de tant de familles, et qu’elle saura reconstruire tous les foyers détruits par la barbarie  impérialiste » Pierre Grelot, fusillé le 8 février 1943, 19 ans.

Dernier exemple, Henri Fertet, 16 ans, fusillé à la Citadelle de Besançon, le 26 septembre 1943

Dans la lettre qu’il adressa à ses parents avant sa mort :

«  A Monsieur Fertet Besançon-Velotte – Doubs

« Chers parents,…ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vus si pleins de courage que je n’en doute pas, vous voudrez bien encore le garder par amour pour moi… Pendant ces 87 jours de cellule, votre amour m’a manqué plus que vos colis… Remerciez toutes les personnes qui se sont intéressées à moi, et particulièrement nos plus proches parents et amis ; dites leur ma confiance dans la France éternelle…Je meurs pour ma patrie. Je veux une France libre et des Français heureux. Non pas une France orgueilleuse et première nation du monde, mais une France  travailleuse, laborieuse et honnête… Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée. Mais c’est parce j’ai un petit crayon. Je n’ai pas peur de la mort ; j’ai la conscience tellement tranquille…

Adieu, la mort m’appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C’est quand même dur de mourir. Mille baisers.

Vive la France.

Un condamné à mort de 16 ans

Henri Fertet

Il était né dans le pays de Montbéliard à Seloncourt, le 27 octobre 1926. Son père était instituteur.

Au soir d’une longue vie, j’ai toujours aimé et servi la France avec ses ombres et ses lumières. Je regrette que la France soit autant bafouée  aujourd’hui, et qu’on ait un peu trop oublié les sacrifices de ces hommes et de ces femmes qui sont morts pour la France !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

Le Tout et son Contraire

A l’ombre d’un Hubris à nul autre pareil !

Macron à l’International ?

Les Mots, les Gestes ?

            Je me demande souvent ce qui a pu pousser mon pays à porter au pouvoir le Président actuel,  une première, puis une deuxième fois- il faut le faire ! – sauf à dire que notre élite politique n’était plus à la hauteur des enjeux de pouvoir de la France, et qu’en définitive ce Président était à l’image d’un pays déstructuré, malade d’institutions obsolètes, et d’une gouvernance nationale qui remettait son pouvoir à l’establishment parisien, cette engeance du fric, des faux semblants, du droit plus que du devoir, de l’amollissement…

            Un Président qui faute de filer la métaphore, égrène chaque jour des laïus contradictoires, des « en même temps, » changeants, comme c’est à nouveau le cas ces jours derniers avec les coupures d’électricité, et ses court-circuit répétés : une vraie cacophonie, mais avec la même astuce, je tire un chèque alors que la France n’a plus d’argent et qu’elle vit à crédit, et à quel crédit…

            Tout le monde ou presque, aujourd’hui, connait le parcours de ce brillant sujet materné par une femme intelligente, un sujet qui se croit et se comporte toujours comme le premier de la classe, donnant des leçons, un faiseur de paix sans paix, un baratineur du diable – le Grand Débat – , un séducteur patenté n’hésitant pas à toucher familièrement l’autre pour faire croire à une sorte d’intimité : on fait copain copain…

La photo Zelensky – Macron du 16 juin 2022 à Kiev en dit plus long qu’un long discours : Macron enlace Zelensky !!!

            Venons-en à l’Ukraine et à l’excellent papier de Madame Lasserre, dans le Figaro du 7 décembre 2022, intitulé « Ukraine, les gaffes qui isolent la France » : la journaliste dresse un portrait sans concession du Président actuel, son langage inapproprié, où a-t-il appris la diplomatie, l’histoire et les cultures des pays étrangers, notamment ceux de l’Europe de l’Est, d’Afrique ou d’Asie ? De multiples faux-pas témoignent de ses ignorances, et aujourd’hui des jugements qu’il porte sur des négociations possibles avec le nouveau tsar Poutine : donner des garanties à la Russie en négociant avec Poutine le sanguinaire ?

            A ses mots, un ancien président estonien a « déposé trois lettres …c’est-à-dire, en substance « putain de merde »

Macron incarne tout un ensemble de qualités et de défauts bien français, et je me contenterai de citer la conclusion de cet article qui les résume bien :

« un message… Illisible…avec plusieurs illusions…celle qui veut croire que les rapports personnels suffisent pour infléchir les actes des dirigeants…la faillite de son analyse russe… celle qui prétend faire de la France un faiseur de paix, alors qu’elle n’a plus les moyens, notamment militaires de ses ambitions, et que sa voix est de plus en plus isolée en Europe. Celle, enfin, qui pense que la diplomatie peut convaincre Vladimir Poutine, alors que le Président russe ne comprend que le rapport de force. »

Il a toujours cru qu’il allait pouvoir séduire les chefs d’État étrangers de l’Union Européenne comme il avait su le faire avec les membres de  l’establishment parisien…

J’ai toujours en tête l’image d’un Macron venu seul à Moscou, à une des extrémités d’une immense table blanche, au début de la guerre d’Ukraine, au Kremlin, persuadé sans doute qu’il ne fallait pas manquer cette occasion de passer à l’histoire : oubliée alors l’Union Européenne par notre premier de la classe…

Alors gare Emmanuel, si l’on en croit l’Antiquité grecque, ton hubris immodéré risque fort  d’attirer la vengeance des Dieux !

Penses quand même à la France !

Jean Pierre Renaud       Tous droits réservés

PS : dernière nouvelle, le cadeau de Noël d’un Président dans le vent : des préservatifs gratuits pour les jeunes de 18 à 25 ans !!!

Présidentielles 2022

LES MOTS

2022 à l’heure espagnole ?

La « Remontada » de Montebourg ?

Il aurait fallu jouer au foot pour comprendre le langage de ce candidat, un mot couleur du miel ?

La « Reconquête » de Zemmour ?

Comme au quinzième siècle en Espagne du Sud sous domination arabe ?

Roncevaux, Charles Martel, Poitiers… le Cid Campeador ? Cela dit quelque chose aux Français ?

Pourquoi ne pas y ajouter le nom d’Hidalgo, pour autant naturellement qu’elle soit alors encore en lice… ?

La « créolisation » de Mélenchon ?

 Le rêve de la société Mélenchon, au risque de ne pas être compris, et pas du tout, par ses « gilets jaunes » ? Et même par certains lecteurs d’Edouard Glissant ?

Créole ? Un mot d’origine portugaise et espagnole définissant les habitants des Antilles d’origine européenne.

Olé !… Olé !…

Jean Pierre Renaud       Tous droits réservés

« La condition noire »

Le livre de M.Pap Ndiaye

Lecture critique

Visible ou invisible ?

Voir le texte sur ce blog à la date du 16/05/2011

Une analyse intéressante qui soulève un ensemble de questions sur la situation des minorités en France, et dans le cas présent la ou les minorités noires.

L’ouvrage souffre d’une carence statistique notoire pour la période postérieure aux années 1980, à partir desquelles notre pays a commencé à faire connaissance avec les minorités noires et les grands flux d’immigration.

Une seule phrase suffirait à nuancer les constats proposés par l’auteur :

« L’invisibilité noire commença avec la décolonisation. »

(page 331)

Non, Monsieur Pap Ndiaye, avant les années 1960, la France n’avait pas eu l’occasion, à l’exception de la capitale et des grandes villes portuaires, d’avoir des contacts avec des minorités noires !

Jean Pierre Renaud    Tous droits réservés

Faites connaissance avec le nouveau Ministre de l’Éducation Nationale

  1.  « L’identité se décline au pluriel »

         Ma chronique du 6/3/2011 sur ce blog

  1. Lecture critique du 16/5/11 : le livre « La Condition Noire »

&

Le Monde Magazine du 5 février 2011

En page de couverture :

« En finir avec la peur de l’autre

La leçon de l’historien PAP NDIAYE »

L’interview des pages 23 à 29

« L’identité se décline au pluriel »

Propos recueillis par Frédérick Joignot

Le discours national-populiste qui fait de l’étranger une menace trouve un nouvel écho en France et en Europe. Face à la remise en cause du multiculturalisme, l’historien Pap Ndiaye rappelle qu’il existe une manière de vivre ensemble sans verser dans le communautarisme : la république »

Question préalable :  histoire ou politique ?

S’agit-il dans le cas d’espèce de la leçon d’un historien formé à cette discipline par l’université et l’école normale supérieure de Saint Cloud?

Et dans un tel cas, des règles de rigueur que s’imposent nos universitaires pour écrire l’histoire ? Car l’interview donne l’occasion de poser, semble-t-il des questions qui ne s’inscrivent pas, précisément, dans notre histoire.

Car comme l’indique le titre, l’interview est effectuée dans la cible du « discours national-populiste », alors que le « nouvel écho » qu’il trouve en France, en tout cas, s’explique par un certain nombre de facteurs, évoqués par le texte, mais qui méritent quelquefois d’être éclairés ou commentés, parce qu’ils feignent d’ignorer précisément ces facteurs, qui pourraient être qualifiés de « faits » par un historien, et les réactions du peuple français, face à ces « faits ».

M.Joignot cadre l’interview (page 24) : « ambiance délétère de défiance envers les étrangers », « une extrême droite islamophobe progresse dans toute l’Europe » et l’historien de souligner, de son côté, « l’essor de formations national-populistes qui ne se réclament pas idéologiquement du racisme, mais font de la dénonciation véhémente de l’Autre, souvent musulman et non-blanc, leur ligne de politique principale. »

            Et de remarquer que ce courant de pensée a annexé une partie des valeurs républicaines rattachées à la laïcité ou aux droits des femmes.

Il convient donc de s’attacher aux points clés de la réflexion que propose M.Ndiaye, l’immigration, l’identité française, la laïcité, en tentant de savoir si ces réflexions font effectivement partie de la leçon d’un historien.

            Premier sujet, l’immigration – M.Ndiaye évoque rapidement les problèmes nés de l’immigration, et répond à la question-constat de M.Joignot :

« Le vieux thème de l’invasion revient aussi. On parle de réfugiés climatiques et politiques se pressant bientôt à nos frontières…(le journaliste aurait pu ajouter l’adjectif familiaux dans le cas de la France)

M.Ndiaye y répond en citant des études de l’ONU d’après lesquelles les mouvements migratoires seraient beaucoup moins importants qu’on ne croit (page 25)

Il précise que d’après l’ONU : « L’Europe n’est pas menacée d’invasion » (page 25) et note que « Cette rhétorique de l’invasion, une constante de l’extrême droite, trouve un nouvel élan. »

Il parait tout de même difficile de citer les études de l’ONU pour accréditer ce type de discours, car les statistiques démographiques françaises montrent clairement que la population étrangère et d’origine étrangère a progressé dans notre pays au cours des vingt dernières années.

Le Monde du 5 mai 2010 faisait état d’une population étrangère de 6,5 millions d’habitants, mais tous les spécialistes savent que plusieurs facteurs ont modifié en profondeur la structure démographique de la France, avec notamment le mouvement des naissances, des mariages, et des naturalisations.

Qui plus est, ces études montrant que « De 1968 à 2005, la proportion de jeunes d’origine étrangère (au moins un parent immigré) est passée de 11,5% à18,1% en 2005 », mais ce que relève de plus significatif la démographe Tribalat, dans le livre « Les Yeux grands fermés », chapitre 5 : « immigration, territoires et voisinages : mesure et résultats », c’est la concentration de ce type de population dans certains départements ou villes.

L’historien lui-même le note d’ailleurs :

«  Sans nier les problèmes de coexistence dans certains quartiers, ce discours répète à l’envi qu’une partie de la population relèverait de cultures en opposition radicale, ou en tension forte avec la culture nationale, elle-même fragilisée par la mondialisation et incapable d’absorber des flux hétérogènes. » (page 26)

Un phénomène ou « fait » que M.Bronner a fort bien décrit dans son livre sur les ghettos.

            Alors vraie ou fausse « invasion » ? Journalistes, élus et chercheurs auraient tort de ne pas voir le problème en face, et peut-être encore moins un historien habitué à la dialectique de l’interprétation des faits, et tout autant des chiffres que des lettres.

Pourquoi ne pas le dire, ce sentiment d’invasion existe chez un certain nombre de nos concitoyens, car ils le ressentent ainsi dans leur quartier ou dans leur ville. Il suffit d’interroger des habitants de ces quartiers ou villes qui ont été le plus bouleversés par ces mouvements de la population, pour s’en convaincre. Et les journalistes ainsi que les Français d’origine immigrée, de bonne foi, sont les premiers à faire ce constat.

Alors, serait Front National le citoyen capable d’ouvrir encore yeux et oreilles, pour estimer, qu’à ce rythme-là, la République ne sera effectivement plus chez elle, pour autant qu’elle le soit encore dans certains de nos quartiers les plus sensibles !

Il est évident que ces mouvements démographiques ont affecté la France, modifié en profondeur sa structure culturelle, en tout cas dans certains quartiers et  villes, et  conduit un certain nombre de citoyens, beaucoup plus important qu’on ne dit ou qu’on ne croit, à éprouver un sentiment réel d’«invasion. »

Deuxième sujet, l’identité française :

            M.Ndiaye répond à la question-constat de M.Joignot ?

            « Une des constantes des discours de la droite classique comme de la nouvelle droite consiste à présenter l’Autre comme menaçant l’identité française. »

Réponse : «  Sans nier les problèmes de coexistence dans certains quartiers, ce discours répète à l’envi qu’une partie de la population relèverait de cultures en opposition radicale, ou en tension forte avec la culture nationale, elle-même fragilisée par la mondialisation et incapable d’absorber des flux hétérogènes. » (page 26)

Une telle vision suppose un bloc français homogène, un « nous » bien circonscrit. Or depuis longtemps, les historiens et les anthropologues ont montré à quel point l’identité française s’est déclinée au pluriel. Elle ne se pense pas en termes d’essence, mais de relation intersubjective. Surtout, elle a servi de point de d’appui idéologique à une politique bien réelle de stigmatisation des immigrés et de leurs descendants: rafles de sans- papiers, contrôles au faciès, etc »

Identité au pluriel, pourquoi pas ? Mais si vous interrogez les Français, vous constaterez que l’immense majorité d’entre eux se reconnaissent dans leurs villages ou leurs villes, leurs mairies, leurs écoles publiques, leurs églises et leurs temples, et avant tout, dans un milieu de vie, fait de libertés individuelles et collectives, de démocratie, d’école publique (il y a un peu plus d’un siècle), et conquête récente (1945), d’égalité entre les sexes.

Il est donc difficile d’ignorer que notre identité plurielle baigne dans ce tissu national interstitiel, civil, politique, et culturel, plus résistant qu’il ne semble, et qui peut surprendre ceux que l’historien dénomme « les Français dubitables ».

Mais avant d’en terminer sur ce deuxième sujet, ne conviendrait-il pas d’être tout de même surpris de voir certains intellectuels et chercheurs plaider, à toute occasion, la reconnaissance d’identités perdues ou en péril sur notre planète, et en même temps faire facilement litière de l’identité de la France ou d’autres peuples !

Troisième sujet : la laïcité

Et ce dernier sujet est ultra-sensible pour un Français qui connait l’histoire de son pays, les guerres de religion qui ont ensanglanté, pendant des siècles, beaucoup de ses provinces, et les dernières querelles qui ont entouré le vote de la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905.

Nombreuses sont sans doute les familles françaises du sud, de l’est, et de l’ouest, dont l’histoire a renfermé, au pire le souvenir des guerres de religion, et au mieux, des souvenirs de querelles religieuses violentes et tenaces à la fin du dix-neuvième siècle, dont certaines durent peut-être encore.

Alors de grâce, que de bonnes âmes ne nous disent pas aujourd’hui, tel M.Ndiaye  que « le principe de laïcité est dévoyé en politique d’intolérance religieuse. Or la laïcité n’est pas l’intolérance…. Il existe celle militante, agressive, qui s’est manifestée en 1905…L’autre laïcité, plus ouverte, et tolérante, accepte l’existence de lieux de culte pour toutes les religions, admet que certains espaces publics puissent être temporairement occupés par des pratiques religieuses.

C’est cette attitude que l’on observe majoritairement vis-à-vis du catholicisme pour les processions, les Journées mondiales de la jeunesse chrétienne, la venue du pape, etc. La laïcité tolérante n’exige pas la disparition radicale du fait religieux dans l’espace public ; elle commande la neutralité de l’Etat à l’égard des religions et la laïcité de l’école républicaine. » (page 27)

Un simple mot : voire !

Il est possible de dire et d’écrire n’importe quoi, mais comment prendre comme élément de raisonnement, dans le cas particulier, des pratiques religieuses enracinées dans nos provinces, et encadrées par la loi de 1905, un argument en faveur de la promotion du « fait religieux dans l’espace public », alors que l’historien ne précise pas la nature du « fait religieux » en question ?

Pour résumer mon opinion personnelle, je dirais volontiers : « Ne touche pas à la laïcité française ! », parce qu’elle a été, et continue à l’être, le gage d’une paix civile et religieuse durement gagnée au cours des siècles !

Et gare aux nouvelles guerres de religion !

Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

Les caractères gras sont de ma responsabilité

Post-Scriptum : et après la lecture éventuelle du pensum ci-dessus, proposons au Monde Magazine de publier un numéro spécial, allégé, distribué gratuitement au Mali et au Niger, et comportant une interview d’un historien de l’un ou l’autre de ces beaux pays sur le thème qu’a choisi M.Joignot pour sa  chronique du 26 février 2011 dans le même magazine, page 65, intitulée :

« Je ne pense qu’à ça »  Frédéric Joignot

Le plaisir féminin et la « mâle peur »

Il s’agirait dans le cas d’espèce de lancer une interview sur le point G (grain de café ou orchidée… ?) qui a fait l’objet des plus sérieuses recherches scientifiques.

Le nouveau Tsar Poutine…

Terre brûlée et assassinats…

Rien n’a véritablement changé…

Dans la lignée de la Cour de Russie à Saint Pétersbourg ?

Avec Alexandre Dumas, dans « Le Maître d’armes » (Syrtes),  des échos de l’histoire de la Grande Russie !

En quatrième de couverture :

« Roman d’aventure dans la plus pure tradition, Le Maître d’armes est une plongée dans les mystères de la Russie de 1825, dans la démesure souveraine de sa nature, dans les passions qui tourmentent sa vie politique et bouleversent son histoire. Dumas y met tout son amour pour ce pays qui le fascine et qu’il s’efforce de comprendre. Le Maître d’armes dévoile une facette surprenante et non moins délectable de son talent de conteur et d’écrivain voyageur. »

         A partir de Pierre le Grand, le tsar occidentalisé, l’histoire de la Russie des siècles passés a été jalonnée par des coups d’Etat, un régime dictatorial, les règnes de tsars divinisés, avec le soutien de l’Eglise orthodoxe, et l’obéissance des moujiks.

         Dans son chapitre XII, Alexandre Dumas décrit le coup d’état qui fit tomber Paul 1er le fils de Catherine II. Il fut assassiné.

         En 1917, les communistes ont adopté le même système dictatorial. L’écroulement de l’URSS, en 1989, nous avait fait croire que la Russie avait opté pour la démocratie.

         Nous l’avons cru jusqu’à Poutine qui se prend pour un nouveau Tsar et gouverne le peuple russe avec les méthodes dictatoriales des anciens tsars de la Couronne ou du KGB.

         Continuité ou pas avec un passé violent et un peuple toujours aussi soumis,  telle est la question ? Seul l’avenir le dira, mais la guerre de conquête de Poutine en Ukraine (terre brûlée et assassinats…) l’inscrit d’ores et déjà sur la liste des tsars menacés par l’histoire même de son pays… »

Jean Pierre Renaud  Tous droits réservés

Paroles d’Évangile ?

Macron sur le terrain de la Coupe du Monde

Le Président est toujours à l’entrainement des mots, ces jours-ci sur le foot, à Bangkok, autour d’un ring de boxe thaïlandaise :

« Je pense qu’il ne faut pas politiser le sport « 

Ah ! Bon !

Hier soir, excellente émission sur France 5  « Les Bleus à l’Élysée » « Au cours de la  Vème République, le football est devenu un outil politique majeur… »

Défilent successivement les Présidents et les confidences faites sur la façon dont les anciens Présidents ont su utiliser cet « outil politique ».

Dans son tempo, Macron s’en est donné à cœur joie, mais pourquoi n’a-t-il pas rappelé les exploits de son Conseiller privé, l’illustre Benalla ?

Vous vous souvenez de cet épisode du 10 juillet 2018, où le Président avait chargé son Conseiller privé de cornaquer le bus de l’Equipe de France de retour de Moscou fonçant sur les Champs Elysées pour rejoindre son patron avant le JT de 20 heures.

 « Souvent « mot » varie, bien fol est qui s’y fie… ! »

Jean Pierre Renaud

Les Folies de la Coupe du Monde à Doha !

Un titre du Figaro le 18 novembre 2022

(page 12 SPORT )

«  Coupe du Monde : Doha monte timidement en température » 

50 degrés à Doha ?                  

Commentaire :

Vous prendrez bien un petit coup de CO2 ou d’Empreinte Carbone,  surtout pas de Vodka ?

Et pendant ce temps-là à la COP 27, à SHARM EL- SHEIKH, en Egypte, pas trop loin, on vaticine à bloc…

Après les Mascottes Phrygiennes de Chine, la République Française va-t-elle enfin faire preuve d’intelligence climatique pour les JO 2024 ?

Les Français en ont assez des faux discours, de la démagogie politique !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

Sur les fleuves  Sénégal, Niger, Congo, ou sur les côtes algériennes,(1) les professionnels de l’immigration clandestine, vont ajouter une nouvelle corde à leur trafic !

Car si les citoyens français ignorent presque tout de nos systèmes de contrôle et d’accueil de migrants ou de réfugiés, ça n’est pas du tout le cas des pros du business africain de l’immigration clandestine. Et cela continue…

Avec le nouveau titre de séjour « métiers en tension » défendu par le binôme Darmanin-Dussopt revenants de l’ancien PS et de l’ancien UMP, les deux partis incapables de trouver une solution politique pendant plusieurs dizaines d’années !

Une nouvelle entourloupe sur l’immigration !

Vous ne pensez pas que ces gens-là prennent les Français pour des cons ?

Notre pays est la proie de toutes sortes d’intrusions avec la complicité de groupes politiques, culturels, économiques, de businessmen de la bienfaisance…

Depuis les années 1980, nous accueillons des         sans-papiers qui sont régularisés au fur et à mesure par vagues, ou que la France entretient… a-t-été instituée la mesure du  regroupement familial justifié ou non, compte tenu des coutumes de nombreux pays d’origine,…se sont développées les demandes d’asile de vrais ou de faux réfugiés… la Présidence Sarkozy a imposé l’accueil de mineurs étrangers…

Nous fera-t-on croire que la quarantaine d’enfants prétendument non accompagnés et transportés par un navire ONG réponde aux critères de l’asile ? Qui a payé leur voyage ?

Seule solution, revoir  au cas par cas chaque accord d’immigration ! Mais il faut du courage !

Jean Pierre Renaud  Tous droits réservés

  1. (l’Algérie bénéficie d’un statut privilégié depuis son indépendance…)

Récemment, une quinzaine de ministres à Alger, mais Motus et Bouche cousue !

Actualités du Jour

Comme prévu et comme annoncé, mais avec la complicité et la bêtise des autorités publiques financières, les crypto monnaies s’écroulent !

Ci-après la chronique que j’avais publiée le 11/3/2O21

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Le Bitcoin, la monnaie de toutes les spéculations et de toutes les malversations !

Attention à notre confiance dans nos monnaies !

            Depuis l’éclosion de cette fausse monnaie, la passivité des banques centrales du monde est pour le moins surprenante, et pour tout dire irresponsable.

            Cherchent-elles à nourrir toutes les spéculations malhonnêtes, à prêter la main aux transferts d’argent sale, ou pire encore à arrondir leur tiroir-caisse ? Qui sait ?

            On nous apprenait lors de nos études économiques et financières de licence et de doctorat à tirer les leçons de la loi de Gresham, cette loi  du 16ème siècle, dont la devise était « La mauvaise monnaie chasse la bonne ».

            Cette loi aurait-elle été jetée aux orties ?

            Le 9 mars 2021, Le Figaro Economie a publié une série de chroniques sur le sujet, sous les titres «  Le bitcoin menace-t-il la stabilité financière ? » en première page, et en pages 2 et 3 « La vogue du bitcoin met les autorités financières sur le qui-vive ».

            Le jugement du Gouverneur de la Banque de France – mais à quoi sert-elle avec l’euro ? – est consternant «  Un enseignement de l’histoire des placements depuis des siècles : les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ».

La Banque de France est elle-même passée au « Vert » ?

            Qu’attend la Banque Centrale Européenne pour interdire cette fausse monnaie ? Jean Pierre Renaud        Tous droits réservés