Les Vœux 2024 de Macron

Une France coincée

Le 13 juin 2021, je proposais une méthode stratégique pour débloquer la France, la « dé-coincer » pour reprendre une expression d’un philosophe sinologue François Julien, dont je suis un vieux et fidèle lecteur.

Le titre de cette chronique était « Décoinçons la France », une chronique qui contenait un certain nombre de clés pour faire avancer mon pays.

Contrairement aux propos (à sept reprises) de notre Président « la France n’a pas été réarmée », un verbe qui fleure la guerre, et que mes concitoyens ont eu sans aucun doute du mal à comprendre, même s’il s’inscrit dans la logorrhée politique du Président actuel.

Autre propos « nous devons continuer à réarmer la France » 

Ah ! Bon !

Rappelons quelques-uns des conseils de François Julien, faire appel au « potentiel né de la disposition des choses », décoincer ce qui coince, utiliser les fissures, y faire des brèches…

Pour décoincer la France :

En France, débureaucratisons le pays,

Laissons à l’Etat central le régalien et transférons les autres pouvoirs aux régions,

Remettons la commune de Paris dans le droit commun,

En Europe, mettons en place une Union à géométrie variable : comme on disait dans mon pays, « A chacun son métier et les vaches seront bien gardées »

Le mot de la fin :

Ce ne sont pas les « commémorations » qui redonneront la confiance aux Français !

J’allais oublier, une suggestion, lancer un Bonus Réparation République !

Jean Pierre Renaud

ATOS, LE TROU NOIR de la Stratégie des Start-UP macroniennes ? Pourquoi ?

            ATOS, l’une des perles industrielles du numérique national fait la une de la presse spécialisée : en quelques années, le capital de cette belle société a fondu comme neige au soleil, alors qu’elle semblait avoir  tous les atouts pour prospérer et jouer  un rôle stratégique majeur dans la panoplie de nos entreprises informatiques numériques, celles que chérit précisément Macron.

            Les Start Up chères à Macron !

            Breton, aujourd’hui Commissaire Européen en fut son Président il y a quelques années.

            Grâce à cette société, la France disposait d’un cœur de réacteur numérique à nul autre pareil, sans avoir besoin de dépenser  des milliards pour lancer des start-up nouvelles.

            L’ancien Premier Ministre de Macron Philippe y fit un tour et disparut de la circulation.

            L’attitude des gouvernements Macron, depuis 2017, est sujette à soupçons, alors que les  autorités publiques disposent d’une palette de moyens juridiques ou financiers pour conserver cette société dans le giron de la France, jusqu’à une nationalisation partielle.

            Au fil des années, le capital d’ATOS  a fondu, a nourri la spéculation, sans réaction gouvernementale : une passivité coupable de la Star-Up Macron !

                       Jean Pierre Renaud

« Le PIEGE AFRICAIN DE MACRON »

Antoine Glaser Pascal Airault

2021

Quelques notes de lecture avant la fin

Il y bien longtemps que j’ai quitté les rivages de l’Afrique, alors que la politique française africaine me paraissait de plus en plus incompréhensible.

La lecture de ce livre très bien documenté explique de façon très détaillée la « machinerie » africaine de Macron, une tentative de mettre en place une « business Africa France ».

Les initiatives de ce Président enlèvent tout crédit à notre Ministère des Affaires  Etrangères en le doublant par une agence publique, l’AFD dirigée par un homme choisi par Macron disposant d’un joli budget en milliards.

Out le Quai d’Orsay !

Pour recourir à la langue anglaise des business men et women !

Macron tente de rééditer ce qui a fait, il y a longtemps, la réussite de l’impérialisme britannique : ce n’est sans doute pas le fait du hasard s’il a effectué son  stage de l’ENA à Lagos, en Nigéria, qui fut un des terrains de jeu  de l’impérialisme anglais, lequel veillait à faire avant toute chose, de la « Money ».

Le livre montre bien les réalités du monde africain du jour, à la fois une dynamique démographique extraordinaire et le rôle des nouveaux propagandistes antifrançais, celui des « rappeurs », descendants des légendaires « griots » de l’ancienne Afrique, alors que l’immense majorité de la population ne connaissait pas l’écriture.

Une des raisons de nos échecs dans cette Afrique nouvelle  est notre incapacité à développer une contre-propagande française adaptée, du fait notamment de la puissance de groupes de pression qui développent chez nous une histoire « repentante » et bien sûr « coupable ».

Débarquant en Afrique noire dans les années 1960-1970, un jeune Français découvrait le rôle de la parole, du verbe africain « à nul autre pareil ».

A la Maison de la France d’Outre-Mer, les étudiants africains aimaient discourir pendant des heures et des heures en développant une argumentation très largement imprégnée de marxisme.

Un des problèmes de Macron, c’est qu’il se prend  pour un grand Manitou Dakota ou Sioux !

                      Jean Pierre Renaud

Lire Article du 17/10/23 La République de Macron, on parle, on parle… La France qui flambe…

La politique africaine de la France

Les questions qu’on ne pose pas !

Depuis la chute de l’URSS en 1989, le monde a changé, mais la politique africaine n’a pas vraiment changé !

Les Présidents de la République qui se sont succédé ont conservé les réflexes du Pré Carré !

La leçon, moins on s’en mêle, mieux cela vaut !

Les échecs successifs des Présidents Hollande et Macron au Sahel, le Mali, et récemment, en cascade, le Burkina Fasso, le Niger, et le Gabon !

            Quelques années auparavant, avec le même aveuglement,  Sarkozy était intervenu en Lybie, intervention dont les conséquences désastreuses sont encore la déstabilisation de la Lybie et du Sahel.

            La sagesse de Messmer ! Si on l’avait écouté…

( sauf dans le cas des Harkis abandonnés aux mains du FLN à la fin de la guerre d’Algérie en 1962 ! )

            Son  livre « Les blancs s’en vont » (1998) est truffé d’exemples et de bons conseils sur les relations que la France pouvait entretenir avec les anciennes colonies d’Afrique noire devenues indépendantes en 1962.

            Mon vieil ami, Michel Auchère, qui fit une carrière diplomatique en Asie et en Afrique noire m’avait offert ce livre en 1999. Nous étions sortis de la même école que Messmer,  l’Ecole Nationale de la France d’Outre-Mer, une école au service de l’Afrique.

« Gendarme blanc en Afrique noire » (page 251)

« … Pendant trente – cinq ans, avec une remarquable continuité depuis de Gaulle, jusqu’à Chirac…. La France  a maintenu des forces armées en Afrique, avec le consentement des gouvernements africains concernés.

Est-ce utile ?

Est-ce que sera longtemps encore possible

Le maintien de la stabilité politique, intérieure et extérieure, des Etats africains est la raison reconnue de notre présence militaire ; ceux qui en dénoncent le conservatisme ferment les yeux sur le plus grave danger  qui menace l’Afrique, l’anarchie. La Somalie, le Libéria, le Sierra Leone ont été ou sont encore livrés à des bandes bien armées qui ne savent que piller et massacrer… » 

                                                                                                                                       Le grand Zaïre, naturellement riche, a été au bord de la décomposition ; de plus en plus, l’autorité est corrompue, affaiblie, contestée.

Cette crise n’est pas l’effet du hasard mais de l’histoire. Pendant des siècles, l’Afrique n’a connu que deux pouvoirs : toujours la tribu (sédentaire ou nomade) et parfois l’empire. Le gouvernement des campements et des villages était organisé à partir de liens familiaux, dans une langue et une culture communes. Les empires noirs – Ghana, Mali, Sonrhaï, Mossi, Haoussa, pour se limiter à l’Afrique de l’Ouest – établissaient sur les peuples vaincus, après la conquête et son cortège de ruines et de malheurs des sortes de protectorats aux pouvoirs mal définis et aux limites géographiques incertaines qui se défaisaient plus ou moins sous un choc extérieur ou par des révoltes intérieures. Si les empires coloniaux français, anglais, belge, portugais ont pu s’établir facilement dans toute l’Afrique noire, à la fin du XIX° siècle, ce n’est pas seulement comme l’ont souligné les historiens, parce qu’ils ont trouvé devant eux le vide politique, c’est parce que l’empire est une  forme traditionnelle de pouvoir tolérée par les sociétés négro-africaines.

Les Etats-nations créés par l’indépendance à l’image de ce qui existe en France et en Europe sont étrangers à la culture politique africaine. Il ne faut donc pas s’étonner si des dérapages ont lieu, malgré l’aide et la coopération des anciens colonisateurs…

Par leur action ou par leur présence, les militaires français stabilisent le pouvoir en place, au risque d’être mêlé à des guerres civiles, comme ce fut le cas au Tchad, au Rwanda et en Centrafrique. L’opinion publique française acceptera-t-elle longtemps une situation aussi absurde ? Et comment l’éviter ?

La première règle est de ne jamais soutenir par nos armes un pouvoir illégitime issu de complots ou de coups de force militaires, même justifiés par l’impuissance, la corruption, la partialité des prédécesseurs…

La seconde règle est d’alléger autant que possible le nombre et les effectifs des bases et garnisons françaises en Afrique…

Désormais, les interventions réclament des moyens que les bases françaises en Afrique ne peuvent pas fournir ; le pourraient-elles que nous ne sommes pas assurés d’en disposer librement…

Dans ces affaires dangereuses et compliquées, nous devons garder les mains libres le plus possible. L’existence de bases et  de garnisons sur le sol africain est en contradiction avec cette règle de prudence et de bon sens.

Humanitaires et militaires (page 256)

… Depuis que les catastrophes politiques – guerres civiles, guerres tribales, déliquescence des armées qui éclatent et se transforment en bandes de pillards, corruption généralisée des administrations – ont ravagé des pays africains comme la Somalie, le Libéria, le Rwanda, le Burundi, le Zaïre, le Congo-Brazzaville et en menacent d’autres, la situation des organisations humanitaires a changé. .. » (p,257)

« … J’ai déjà dit qu’elle en était à mon avis, la cause profonde : incompatibilité entre action humanitaire et action militaire. Mais il faut aller plus loin et  se demander pourquoi les responsables qui connaissent et  ressentent cette contradiction n’en tiennent aucun compte dans leurs décisions. Pourquoi les gouvernements engagent-ils des forces armées, alors qu’ils n’ont aucun projet politique sérieux pour sortir de la crise dans laquelle on les sollicite d’intervenir …

Dans cette débâcle, les gouvernements sont  les principaux responsables mais les humanitaires ont leur part de responsabilité. Il faut le dire, même si cela choque. L’action humanitaire est bénéfique à court terme, mais elle peut avoir à moyen terme des conséquences défavorables : ceux qu’on voulait aider et  les organisations elles-mêmes sont alors les victimes.

Dans la Somalie ruinée par la sécheresse persistante, en pleine anarchie, livrée aux bandes rivales, quand les ONG veulent distribuer vivres et médicaments, elles ne peuvent le faire qu’avec l’accord des chefs de bande qui se font payer…

Au Rwanda, une situation différente entraina un peu plus tard des conséquences encore plus catastrophiques… Les agences des Nations Unies et les organisations humanitaires fournissaient nourriture, couvertures, aide médicale distribuées par l’intermédiaire des criminels qui encadraient les réfugiés et leur interdisait de rentrer chez eux… (p,259)

Mais ils ne sont  pas, non plus seuls coupables. Les organisations humanitaires n’ont ni la vocation ni les moyens d’assurer la sécurité de grands rassemblements humains. C’est la fonction et le devoir des Etats. Encore faut-il qu’il y ait un Etat. Les problèmes des pays africains sont d’abord politiques et économiques. Les actions humanitaires ni les interventions militaires extérieures ne suffiront pas à les résoudre….

Pourquoi les humanitaires qui savaient et ont vérifié la nécessité d’agir indépendamment des gouvernements et surtout de leurs forces armées, persévèrent dans l’erreur d’analyse et la dramatisation des crises ?

D’abord, par ce qu’ils croient, en toute bonne foi, qu’ils sont indispensables à l’Afrique, qui a pourtant survécu sans eux pendant des siècles…

Il y a une autre raison : l’Afrique est nécessaire aux humanitaires. Elle les attire comme un aimant : « On a remplacé la demande par l’offre. Hier on répondait aux crises, aujourd’hui on va devant elles », constate Bony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières. Si, par miracle, l’Afrique du sud du Sahara sortait en quelques années du sous-développement, plusieurs agences des Nations Unies seraient en chômage et les organisations humanitaires non gouvernementales devraient plier bagage. Or, le premier objectif de toute administration même caritative est de persévérer dans l’être.

Vers une relève du gendarme blanc

La France a une politique africaine. On peut la critiquer mais dans tous les cas, il faut que nos interventions militaires soient cohérentes avec notre politique… Une intervention militaire n’est justifiée que s’il existe un intérêt français, moral, ou matériel, à défendre, tel que sauvetage de vies françaises, maintien de  l’équilibre dans un pays ami, aide à un allié contre une agression extérieure…

Par les Africains eux-mêmes

La bonne connaissance, par les Africains de leur terrain et de leurs « frères » ou « cousins » et leur refus – a priori légitime – d’une intervention des Blancs conduisent à une solution de bon sens : c’est aux Africains qu’il revient de décider et d’exécuter les interventions  militaires en Afrique…

Si ces interventions se multipliaient, l’Afrique entrerait dans une ère nouvelle de guerres tribales. Raison de plus pour que nous Français respections la règle d’or de n’intervenir directement qu’en cas d’absolue nécessité. »  (p,269)

Messmer concluait son livre par un chapitre intitulé « Néocolonialisme et abandon » (p,271)

Faut-il recoloniser l’Afrique ?

Politique africaine des Etats Unis (p,276)

 Politique africaine de la France : coopérer, comment et pourquoi ? (p, 281)

A l’aube du XXIème siècle (p,287)

En fin d’ouvrage (p,295), Messmer écrivait :

« Isolée du reste du monde par un immense désert, deux grands océans, l’Afrique noire est restée impénétrable jusqu’au XXème siècle. C’est alors que le choc de la culture occidentale a frappé des sociétés traditionnelles fragiles, brisant leur isolement. Les structures économiques et sociales, politiques et linguistiques ont volé en éclat, mais les Africains ont conservé leur élan vital incomparable, leur infinie capacité de souffrance, leur solidarité familiale et tribale forte et leur sentiment national faible,  leurs religions traditionnelles en déclin apparent mais imprégnant le christianisme et l’islam des nouveaux convertis. Le syncrétisme est une forme du génie africain. Pourquoi ne s’appliquerait-il pas à la politique ? Les dieux de l’Afrique ne sont pas morts. Pour survivre, ils se cachent  sous d’étranges déguisements. » (p,295)

Questions :

Fallait-il rester au Mali et y laisser un fort contingent militaire, une fois contenu le danger djihadiste au-delà de Bamako ? Rien n’est moins sûr !

Les interventions physiques et verbales du Président Macron au Mali, au Burkina-Fasso, au Gabon ou au Niger ne sont effectivement pas les bienvenues en Afrique noire, compte tenu  d’une propagande facile à développer contre la France dans une Afrique qui ignore presque tout de l’histoire coloniale, une ignorance largement partagée par beaucoup de faux « sachants » postcoloniaux.

Les déclarations télévisées du Président actuel, de soutien à l’ancien Président du Niger déchu par une junte militaire au Niger seraient à classer dans la catégorie des interventions inopportunes et hors du temps.

Jean Pierre Renaud                 Tous droits réservés

Brèves Gabonaises

            30/8/2023 : Coup d’Etat au Gabon, quelques mois après l’Entrée du Gabon dans le Commonwealth, en compagnie du Togo.

            Bizarre n’est-ce pas ? D’autant plus que le Président Macron avait commencé une tournée africaine au Gabon le 1/03/2023 !

            A quand le Togo ?

            Un coup d’Etat de plus dans une Françafrique aussi vermoulue que de nombreuses oligarchies africaines !

            Le père du Président déchu avait su tisser un réseau financier et politique efficace et puissant  grâce au pétrole. Il avait choisi de confier sa garde présidentielle à des marocains et à des contractuels français.

            Elf Mitterrand ou Elf Chirac ? Cela vous dit quelque chose ?

            Mitterrand avait choisi un conseiller Afrique franc-maçon capable d’animer les réseaux francs-maçons africains. Il faut savoir que certains  cercles des pouvoirs africains sont attirés par les rites secrets de la franc-maçonnerie, et que les Bongo y avaient engrangé de nombreux soutiens.

            Récemment, la Grande Loge du Gabon avait élu Ali Bongo comme « Grand Maître ».

            Très tôt, à Madagascar, dès les années de conquête, en 1895-1900, des Loges maçonniques commençaient à noyauter quelques cités.

            Tirer quelle leçon de ce nouveau coup d’Etat ?

La franc-maçonnerie africaine propose une des clés souvent ignorées de la colonisation française et de l’histoire des relations franco-africaines.

Autre clé, celle de la conception de la colonisation française, très différente de la conception anglaise de la colonisation, celle du fric, sans s’embarrasser  d’une mission civilisatrice imaginaire à la Française !

Sur ce blog, le lecteur pourra consulter l’analyse comparative que j’ai proposée entre les deux impérialismes, le français et l’anglais

            Moralité : repenser complètement notre politique africaine avec des conseillers qui connaissent l’Afrique et ses cultures, et non des conseillers aujourd’hui « pénitents », tels que ceux qui sont à la mode dans les cercles du pouvoir macronien !

            Ajoutons enfin que les interventions de la France en Afrique, compte tenu d’un passé colonial manipulé auraient été bien inspirées de filer à l’anglaise, tout en sachant utiliser les leçons de la guerre subversive que nous pratiquions en Algérie,  sans oublier la psychologie des foules africaines disponibles pour n’importe mouvement de foule dans la main des nouvelles juntes au pouvoir, de foules très jeunes : au Niger, plus de 50 % de la population officiellement « recensée » a moins de 15 ans.

            De l’indirect de préférence au direct, avec une France qui aime trop « ouvrir sa gueule » !

Jean Pierre Renaud   Tous droits  réservés

Le Bling-Bling politique…

Sarkozy, Ukraine, Crimée, Libye, Niger, France

La longue interview de Nicolas Sarkozy

8 pages dans le Figaro Magazine des 18 et 19 août 2023

            «  … une interview exclusive dans laquelle il livre quelques vérités, sans crainte de bousculer le politiquement correct, sur le conflit russo-ukrainien, l’Algérie et l’immigration. Il revient également sur la politique d’Emmanuel Macron, l’avenir des Républicains, l’état de la police et de la justice en France. » (page 23)

Guerre en Ukraine, Crimée ?

Ukraine, des soldats ukrainiens et de nombreux civils meurent en Ukraine chaque jour.

L’ancien Président de la République livre un message de relation diplomatique « réaliste » tout à fait incongru.

Citation : « Poutine a eu tort, ce qu’il a fait est grave et se traduit par un échec, mais une fois cela dit, il faut trouver une voie de sortie. »

Vers les cimetières d’Ukraine ou de Crimée ?

« grave », « échec », « voie de sortie » pour un criminel de guerre issu du KGB soviétique ?

La Crimée

Citation  « La Crimée était russe jusqu’en 1954. Tout retour en arrière est illusoire »

Faux ! Elle était soviétique et non russe, en faisant l’impasse sur le progrom soviétique des Tatars.

« En 1922 la Crimée était devenue une république autonome au sein de la RSFSR. A cette époque, les Tatars représentaient les deux tiers de la population qui comptait 762 000 âmes.

En 1944, « … Béria, le chef de la police stalinienne (NKVD) avait fait déporter vers l’Asie centrale la population tatare de Crimée dans la nuit du 18 mai 1944. La République autonome de Crimée avait alors été ramenée au rang de simple région (oblast). »

(Pages 291 et 292 Journal du premier ambassadeur de France à Kiev, Hugues Pernet)

Délinquance et immigration

Citation : «  Dans le discours de Grenoble en 2010, je dénonçais déjà le lien entre délinquance et immigration »

  1. Mais alors pourquoi avoir décidé d’accueillir en France les mineurs étrangers, lesquels alimentent des flux d’immigration clandestine de plusieurs dizaines de milliers d’étrangers et perturbent la vie de la nation ?
  2. Pourquoi ne pas avoir mis fin à l’accord franco-algérien de 1968 avec un gouvernement FLN qui laisse la porte ouverte aux flux d’immigration officielle ou clandestine ?

Ce que vous préconisez aujourd’hui !

Le regroupement familial ?

Quand Giscard a pris cette mesure en 1976, je me demande s’il avait pris soin de mesurer la compétence culturelle des Préfectures pour savoir où en était l’état civil de l’Afrique noire et la nature des parentèles qui y existaient !

Enfin une question en pointillé sur la Libye :

Citation : « On vous reproche beaucoup votre intervention en Libye, qui elle aussi a ouvert les vannes de l’immigration. Fallait-il y aller ?

Sarkozy défend bien sûr son intervention en Libye, après le brillant exercice de communication politique signé Cécilia.

Seul problème, cette intervention s’est effectuée dans l’ignorance d’un contexte tribal bien enraciné et d’un autre contexte dictatorial des pouvoirs africains.

Les armements gigantesques de Kadhafi ont nourri les mouvements d’insurrection djihadistes du Sahara et du Sahel.

Ajoutons qu’avec l’article 35 de la Constitution, nos Présidents peuvent engager une guerre en attendant que les Assemblées ne soient appelées à en décider, quelques mois plus tard, une fois « les carottes cuites » !

La France, Macron, Darmanin…

A lire les propos de Sarkozy, il est évident que Macron et Sarkozy partagent les mêmes convictions politiques du « en même temps », du « quoiqu’il en coûte » politiquement, en labellisant les traitrises qui ont alimenté le camp Macron.

Les deux « animaux politiques », fan du même bling bling politique

manifestent la même carence en matière de doctrine politique !

Le Général est bien loin !

Jean Pierre Renaud

2023, la France au Niger…

La France paie le Prix

d’une Histoire Postcoloniale « Pénitente » !

Quand les Présidents, Hollande et Macron, engagent nos troupes au Mali, au Burkina Fasso, ou au Niger, sans veiller à développer une stratégie de guerre informationnelle, de contre-propagande, de « guerre mémorielle » (lire François Heisbourg) adaptée à la psychologie collective africaine…

            Quand la France préfère le cocorico, au lieu de mettre en œuvre une stratégie indirecte de soutien à des partenaires de confiance, s’il y en a encore…

            Quand, faute d’avoir la chance d’avoir un minimum de connaissances sur les cultures et les religions de l’Afrique de l’Ouest, mais surtout sur l’histoire coloniale de ces régions, on accorde sa confiance aux historiens postcoloniaux  « pénitents »…

            La France aurait eu « une culture coloniale » dans les années 1871- 1939 ?

C’est faux, sans fondement scientifique, pas plus notre peuple que la plus grande partie de notre élite politique.

            Notre peuple laissait faire, comme aujourd’hui.

            Aux dires d’un brillant historien de l’Algérie, né dans une famille atteinte du syndrome des « raisins verts », la France devrait emprunter un chemin de réconciliation, non pas avec l’Algérie, mais avec la dictature du FLN qui règne dans ce pays depuis les accords d’Evian de 1962 ?

            La France n’a pas besoin d’entrer dans le jeu mortifère des historiens « repentants » !

            A lire, à voir, ou à entendre tout ce que l’on raconte sur ces guerres du Sahel, nos adversaires n’ont qu’à piocher dans le magot des historiens « pénitents »  pour nourrir leur propagande, ou encore dans certaines déclarations d’un Président candidat, qui, en 2016, débarqua à Alger en déclarant que « la colonisation était un crime contre l’humanité. »

            Enfin et pour en consoler quelques-uns, vous avez sans doute remarqué que dans les grands rassemblements manipulés de Niamey, et dans ce Niger musulman, on n’y voyait aucune femme…

                                     Jean Pierre Renaud        Tous droits réservés

Le Déchainement de la Violence en France

Macron rentre de Marseille le mercredi 28 juin 2023, étape de son parcours des Cent Jours, je dirais volontiers dernière étape de son parcours.

Incendies, pillages, violences !

A voir les réactions du gouvernement : depuis le 28 juin, le constat d’une navigation à vue, sans avoir eu le courage de fixer une limite à ne pas franchir, ce qui voulait dire l’état d’urgence.

La France est en danger et l’on tergiverse, on annonce des réunions, on compatit, on essaie de gagner du temps, en appliquant la Méthode Macron, avec peut-être l’espoir d’un incendie qui s’arrêtera tout seul, et qu’on noiera avec le truc macronien des grands débats, c’est à dire des faux débats républicains : on passe à côté…

Une seule solution, la dissolution de l’Assemblée Nationale et de nouvelles élections générales !

En même temps que le décret d’état d’urgence en France, la limite républicaine à toute violence !

Jean Pierre Renaud

Ancien haut-fonctionnaire

Le « Suicide Assisté » de la France

Les discussions récentes sur les fins de vie, les propositions faites sur l’euthanasie, le suicide assisté, les soins palliatifs, propositions émanant d’un collectif de citoyens et citoyennes tirés au sort, s’inscrivent tout à fait dans le paysage d’une gauche sociétale privée de toute créativité politique et économique.

Incontestablement, le « suicide assisté » de chaque citoyen et citoyenne intéresse plus ces fausses élites que le « suicide assisté » de la France !

Les solutions sont connues, mais elles supposent un courage politique que n’ont pas eu nos gouvernants depuis plusieurs dizaines d’années : ordre public, réforme des institutions européennes, transfert du pouvoir parisien aux régions, chasse aux bureaucraties de tout poil, contrôle effectif de l’immigration en passant au peigne fin tous nos accords diplomatiques sur le sujet…

Notre scepticisme sur ce programme des « sans jours » qui renoue avec le passé parisien :

« On trouve tout à la Samaritaine » !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

Réformer nos institutions ?

Avec quelle Méthode ?

Avec quel chemin ?

A l’endroit ou à l’envers ?

Partir de Paris ou de la Province ?

La Méthode Macron ?

« Institutions : Macron prépare sa réforme à pas comptés »

« Le Président veut vivifier la « souveraineté populaire ».

Le Figaro du 27 février 2023, page 4 et 5- Loris Boichot

Macron lancerait une réforme des institutions : Méfiance ! Grande Méfiance !  Voici pourquoi !

Loris Boichot dresse le portrait de l’ambiance politique actuelle sur le sujet et nous y retrouvons les préoccupations et propositions de réforme qui courent dans les médias depuis des dizaines d’années, notamment l’idée chère à Bayrou, celle d’une proportionnelle plus importante.

Je cite le journal : « Depuis qu’il a promis « un meilleur fonctionnement des pouvoirs » et « une association  plus fréquente de nos concitoyens », lors de ses vœux aux Français, Emmanuel Macron esquisse un projet par  petites touches. Il annonce vouloir « redonner de la force à la souveraineté populaire ».

Je vous avouerai mon scepticisme quant à la volonté de ce Président de remettre de la vitalité démocratique dans notre système institutionnel et républicain : sa présidence a été caractérisée par une pratique anglo-saxonne du pouvoir, son culte de la démocratie d’opinion, de ses recours permanents à des courts-circuits  de la démocratie représentative, celle des assemblées nationales, régionales, locales, les corps intermédiaires.

Une fois élu Président, a-t-il tenté de mettre sur pied un gouvernement de coalition ? Non ! Il a préféré  donner au pays un gouvernement constitué de marcheurs ou des marcheurs ralliés ou affidés à un parti qui n’en était pas un.

Son premier quinquennat a été marqué par son Grand Débat auprès de communes soigneusement choisies afin d’étouffer dans l’œuf les revendications des Gilets Jaunes qui témoignaient du malaise démocratique de nos territoires : sa méthode ? Un « One Man Show » qui lui réussit bien, mais en passant à côté des Assemblées Parlementaires, et même de son parti fantôme.

Une Méthode du « Je passe à côté de la démocratie représentative », comme il l’a aussi fait avec ses opérations de loterie démocratique lancées sur des sujets écolos ou sociétaux, le tirage au sort d’une nouvelle Française des Jeux.

La Marque de Fabrique de Macron est 1) celle de la démocratie d’à côté, pas celle de la « France d’à côté », la « France périphérique » de Guilly. (Le Monde du 6/12/2011)

2) Du « Je »,  d’une sorte d’Ego présidentiel quasi-quotidien, au plan national, mais tout autant international, ce qui est beaucoup plus inquiétant pour asseoir des relations de confiance avec l’étranger : l’épisode le plus éblouissant fut son déplacement au Kremlin avec ce dialogue irréel avec le tsar Poutine, comme si l’Europe n’existait pas !

A mes yeux, et pour avoir pratiqué pendant des années le système parisien, évalué la puissance de son establishment que  sa « position » stratégique de plateforme de Com a démultipliée avec les  réseaux sociaux, la méthode de réforme doit quitter les chemins d’en haut, ceux confisqués par l’establishment parisien.

Il suffit d’observer le fonctionnement des institutions parisiennes pour mesurer cette sorte de prise de pouvoir par un petit nombre d’élus parisiens qui se prennent pour l’Etat, avec Mme Hidalgo qui continue à Paris, à incarner « l’Etat c’est Moi » !

Pour ceux ou celles qui n‘ont pas encore compris, Mme Hidalgo, après avoir été candidate aux Présidentielles avec le résultat très médiocre que vous connaissez, moins de 2%, continue à faire de la Com politique, comme si de rien n’était, et  ceci grâce au pouvoir que lui donne sa position à Paris à la tête d’un tout autre Etat que celui que je décrivais dans un livre en 1993.

Pour réformer nos institutions, et leur donner un nouveau souffle démocratique, il faut prendre un chemin à l’envers, du bas vers le haut, et non l’inverse, les remettre à l’endroit d’une démocratie vivante, il faut emprunter le chemin d’en bas, celui des communes, des départements, des régions, les consulter et en faire la synthèse.

Il faut sortir de ce gribouillis démocratique où le citoyen est incapable de définir et de comprendre la répartition des compétences entre l’Etat régalien et défenseur de la nation en Europe, les régions, les départements et les communes, avec un Etat et une Europe qui se mêlent de tout.

« Pour voir le monde à l’endroit il faut l’observer  à l’envers » dixit le photographe Rémy Donnadieu !

La méthode Macron n’est sûrement pas la bonne, car il faut laisser respirer nos régions, nos départements, leur transférer des pouvoirs de gestion centralisée, et leur demander de nous dessiner un autre avenir démocratique.

Le Sénat, assemblée de sages, devrait prendre l’initiative d’une consultation démocratique de nos institutions de base dont le but serait de tracer les lignes de force d’une réforme donnant un nouveau souffle démocratique à notre pays, c’est-à-dire en donnant la priorité à trois objectifs :                  

  1. La réforme des institutions européennes qui étouffent nos libertés fondamentales,
  2. le transfert du pouvoir central non régalien aux régions, départements et communes,
  3. l’alignement des institutions parisiennes sur le droit commun départemental et communal, ce qui n’est pas du tout le cas de nos jours. L’Etat n’est plus chez lui dans la capitale, et la commune-département de Paris n’est pas du tout sur un pied d’égalité départementale et communale avec ses voisines de ses banlieues de l’Ile de France, et naturellement de la France entière.

A titre d’exemple, elle a réussi à  développer ses tentacules de pouvoir sur de nombreuses communes d’Ile de France et  à constituer ce qu’il faut bien appeler une Métropole Bis du Grand Paris.                  

     Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés