Actualité décryptée « petites culottes » et « culottes de peau », les « Golfeurs »

Une actualité décryptée en mode « média » !

« Petites culottes » contre « culottes de peau » !

Ces jours derniers, un sujet a agité l’actualité, entre « petites culottes » de Castex, ( voir le Canard Enchainé », et « culottes de peau » dans l’Armée Française, avec aussitôt une avalanche de commentaires plus catégoriques les uns que les autres, avec tout aussitôt Le Pen et Mélenchon !

Mais rassurez-vous, car pour une fois, les « médias » officiels se sont rappelés qu’il existait un instrument de mesure qu’ils négligeaient le plus souvent, pour faire du « buzz », la représentativité, avec un grand R !

Dans le contexte historique actuel, il n’est pas sûr que dans un pays qui aime encore la gaudriole, les « petites culottes » n’aient pas éclipsé les « culottes de peau » !

« Golfe » contre « Golfe »

PSG contre Manchester !

On pourrait croire que le PSG défend les couleurs d’un pays et de sa capitale, mais détrompez-vous, la Ville de Paris a « vendu » son image au Quatar, petit pays du Golfe, et que Manchester City défend les couleurs du Royaume Uni, mais détrompez-vous ce n’est que le très grand port impérial et anciennement cotonnier de Manchester qui a vendu son image aux Emirats du Golfe !

Jean Pierre Renaud

La propagande postcoloniale de Pascal Blanchard – Le Figaro du 9/04/21

La propagande postcoloniale subversive de Pascal Blanchard

Le Figaro du 9 avril 2021, pleine page 15 – Portrait

Alexandre Devecchio

« Pascal Blanchard, l’indigéniste version « cool » de Macron »

« L’entrepreneur a su séduire les élites politiques et médiatiques. Au point que le gouvernement lui a confié la mission de célébrer les personnalités de la « diversité ». Mais celui qui se présente comme historien est qualifié d’imposteur par une partie de ces derniers. »

  Dès l’année de sa création, en 2010, les lecteurs et lectrices du blog ont pu avoir l’occasion de découvrir mes appréciations sur les œuvres de ce groupe de pression idéologique et marchand animé par Pascal Blanchard, au travers d’une association ACHAC, dont il est possible de se demander quel est son statut juridique et financier.

            En 2018 (avril et mai), j’ai publié plusieurs chroniques critiques sur la propagande postcoloniale diffusée par le groupe d’études Blanchard and Co tel que je l’ai dénommé.

            J’y dénonçais ce que je qualifiais de propagande subversive telle qu’elle a été développée par la plupart des mouvements révolutionnaires de l’époque moderne.

            Je ne me suis pas contenté de survoler les écritures de ce groupe, mais j’ai été à la source du discours Blanchard, sa thèse à la Sorbonne, son rôle au cours et après le Colloque Savant de 1993 sur le thème « Images et Colonies », et naturellement la succession des livres publiés sur la Culture coloniale, puis impériale, puis sur la Fracture coloniale, des écrits que j’ai passés au peigne fin.

            Dans le livre « Supercherie coloniale » j’ai résumé en 2008 l’ensemble des critiques de fond qu’appelaient ces écrits : anachronisme, carence notoire de l’histoire quantitative, absence de mesure des vecteurs de propagande et de leurs effets – absence criante de la presse alors que la télévision n’existait pas – , analyses truffées d’enflures d’écriture et d’affirmations non fondées, ignorance de l’histoire coloniale, etc…

            Les lecteurs peuvent consulter quelques dizaines de pages de ce livre, soit sur internet, soit sur mon blog.

            Puis-je signaler qu’un grand éditeur de la place n’avait pas cru devoir donner suite à ma proposition de publication du manuscrit, du fait des interférences pouvant exister avec certaines branches de son groupe,   parties prenantes possibles  des écrits critiqués ? J’ai conservé cette lettre.

            La France se réveillerait-elle enfin pour dénoncer tous ces « bateleurs d’estrade » ( le mot de Pierre-André Taguieff ), ces faussaires, ces amateurs de fric qui sèment les graines d’une désagrégation nationale ?

            Notre devoir de citoyen est de dénoncer une Présidence de la République qui donne son label républicain à ce type d’entreprise de démolition nationale !

        Jean Pierre Renaud

Une actualité politique incongrue et saugrenue – Philippe, Euthanasie, ENA

Une actualité politique incongrue et saugrenue !

Pâques 2021, le 4 avril, au « Dimanche 20 heures 30 » de Monsieur Delahousse, invité, l’ancien et très récent Premier Ministre Philippe, ancien membre du Parti Républicain !

         Surprenant pour un jour de Pâques, mais tout de même beaucoup mieux sur la chaine publique France 2 qu’« Affaire conclue » !

       Euthanasie à l’Assemblée Nationale, le jeudi 8 avril 2021 !

         Sans doute ne pouvait-on pas faire mieux en pleine épidémie de la COVID !

Pour  rappeler aux Français et aux Françaises les dizaines de milliers de morts dans les Ehpad ou à l’hôpital !

Macron supprime l’ENA  le vendredi 9 avril !

Seulement trois remarques :

  1. L’ENA ne constitue pas le problème, mais la dérive de plus en plus importante de cette grande école vers le pouvoir et le fric, ce qui a été baptisé de l’appellation d’« Enarchie ».

Il serait plus sage de revenir à ses premières destinées, le service public !

  1. La suppression de l’ENA ou la fausse solution !

La gestion de l’épidémie, pour ne prendre que cet exemple récent, a été l’illustration parfaite du trop plein bureaucratique dont souffre de plus en plus notre pays, un véritable cancer !

Deux causes majeures peuvent être avancées, la verticalité du pouvoir macronien, mais surtout l’inadaptation de plus en plus grande de l’architecture du pouvoir entre les pouvoirs de la bureaucratie parisienne qui décide encore de tout et l’initiative des régions et des départements.

  1. Le Hara-Kiri symbolique d’un Président qui croit qu’en singeant le mythe du sacrifice d’un ancien énarque, seront ainsi  purgées erreurs et fautes de la Présidence !

         Jean Pierre Renaud

Les oeufs de Pâques de Madame Hidalgo

La belle histoire des Trois Oeufs de Pâques

            A Pâques, dans les jardins de l’Hôtel de Ville, la Maire de Paris va trouver un cadeau, trois beaux œufs de Pâques.

            Dans le premier, elle y découvrira avec une grande joie un petit vélo « miniature », le moyen de transport naturel qu’elle affectionne, comme chacun sait, dans nos médias et sur les réseaux sociaux,

dans le deuxième, la voiture de fonction « miniature » qu’elle emprunte, dit-on, chaque dimanche, pour aller de son domicile à un office religieux, avec un chauffeur venu exprès de la grande banlieue.

dans le troisième, toujours en réduction, l’immeuble de luxe « social » de sept étages qu’elle entend faire construire au 1 rue Alfred Bruneau Paris 16, encore domicile d’un vieil hôtel particulier avec un petit jardin et deux arbres anciens, où le troisième œuf a été trouvé.

            Avec ces trois beaux œufs de Pâques, la Maire de Paris va pouvoir déguster des œufs brouillés politiques, comme elle les aime !

            Jean Pierre Renaud

« Brider » ou « débrider » ? Qui, quoi, et quand pour la Maire de Paris ?

« Brider » ou « Débrider » ? Qui, quoi et quand pour la Maire de Paris ?

A bride abattue comme à Vincennes ou à Longchamp ?

Il faut « débrider la vaccination » a-t-elle déclaré !

            Mais elle n’avait pas ou pas encore les doses de vaccins, et elle le sait bien !

Une fois de plus une Com’ politique démagogique en copier-coller de celle du gouvernement depuis plus d’un an déjà !

Qui plus est, elle n’a pas mis la Mairie sur le pont, les centaines de membres de son cabinet et la centaine de services qu’elle commande !

Pourquoi n’a-t-elle pas débridé ses services en lançant une opération comme elle les aime, de Zéro Covid au lieu de « Journée sans voitures », en assurant le contrôle des espaces ouverts aux Parisiens, au lieu du laissez aller que tout le monde a pu voir, notamment sur les voies sur berges.

Pour parler clair et net, dans la capitale, et depuis les premières livraisons de vaccins, c’est le désordre et le bordel !

Comme si la Mairie était incapable de mettre en place un réseau de vaccination public ou animé par la Mairie et d’organiser les flux de personnes à vacciner en fonction des priorités fixées par le gouvernement !

      Combien de parisiens et de parisiennes de plus de 75 ans ont multiplié, lorsqu’ils en avaient la capacité « numérique », les prises de rendez-vous sans que la Mairie ait pris soin d’organiser accueil et inscription du public visé ?     Beaucoup d’entre nous aurons passé beaucoup de temps à tenter de nous inscrire à Paris, sans succès.

        Combien se sont cassés les dents sur un numéro 3975 recommandé par la Mairie, et qui, en réalité, était et reste aux abonnés absents. La Mairie aux petits soins pour ses » Vieux » ? Une plaisanterie de très mauvais goût pour les intéressés. Certains ont choisi, lorsque l’occasion leur en a été donnée d’aller en banlieue se faire vacciner…

La Maire de Paris aurait donc déjà l’esprit ailleurs, alors qu’elle a fait croire aux électeurs qu’elle sollicitait leur confiance pour exercer un nouveau mandat ? Un mandat donc superflu !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

La loi sur le séparatisme : Courage ! Fuyons !

A suivre les étapes politiques d’élaboration de cette nouvelle loi dont l’objectif serait de lutter  contre l’islamisme radical, sans le dire, le citoyen voit clairement que le gouvernement fait tout pour éviter de se voir accuser d’islamophobie, comme si le peuple de France avait peur d’appeler un chat un chat : ne s’agirait-il pas plutôt de la classe politique ?.

            Le pouvoir fait tout pour ajouter un chapitre à la loi de 1905 qui a apaisé les querelles religieuses, un chapitre qui serait nécessaire à la paix civile, en imposant des règles nouvelles aux vieilles religions de France, afin de masquer ses objectifs de contrôle d’une religion nouvelle qui est loin de s’accommoder de la loi de 1905, en raison notamment des désordres et des guerres intestines qui ensanglantent les pays de l’islam depuis des dizaines d’années et d’une doctrine qui confond délibérément pouvoir et religion.

            Au cours des années qui ont précédé la loi de 1905, ministres, députés et sénateurs, ne se sont pas privés de délivrer des messages clairs de dénonciation et de détestation des cléricaux et inversement, les hussards de la République occupant les premières loges dans ce combat pour la laïcité, aux côtés des partis de gauche et des loges maçonniques.

            Ce combat s’inscrivait dans un contexte religieux national, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui avec l’islamisme.

            Au moins, les hommes politiques de la fin du 19ème et du début du 20ème manifestaient un plus grand courage !

Notre classe politique manquerait-elle de « cou…es » ?

Jean Pierre Renaud

ALLELUYA ! ALLELUYA ! … Un nouveau messie nous est né !

ALLELUYA ! ALLELUYA !

Un peu moins de quatre semaines avant Pâques 2021, un nouveau Messie nous est né !

Sonnez trompettes, Battez tambours !

            A la condition toutefois d’accorder crédit à l’article du Figaro du 9 mars 2021, page 2 :

            « Macron accélère son offensive dans le numérique » 

« Nimbé d’un halo de lumière, le visage d’Emmanuel Macron apparaît dans le ciel. Le Président de la République commence à réciter les gestes barrières. En dessous, sur la terre ferme, perdus dans un champ enneigé au milieu des vaches, McFly et Carlito entonnent le refrain de leur chanson pour sensibiliser les jeunes aux gestes barrières. C’est Emmanuel Macron qui a demandé aux deux influenceurs de l’écrire. Ou plutôt qui les a défiés de franchir la barre des 10 millions de vues sur « You Tube » avec leur clip. »

            Macron déjà dans le royaume des Anges ? Alors qu’Il n’a fait aucun miracle contre le Covid ?

            En complément « alimentaire » de sa politique du tout algorithme !

            Notre République a quitté effectivement « la terre ferme ». !

            Jean Pierre Renaud

« L’imposture décoloniale » Pierre-Henri Taguieff (2020) – « Supercherie coloniale » Jean Pierre Renaud (2008)

« L’imposture décoloniale » (2020)

Pierre-André Taguieff

Une analyse du « cadre institutionnel public et privé » de la production du discours postcolonial !

&

« Supercherie coloniale » (2008)

Jean Pierre Renaud

Une analyse d’un « produit » postcolonial » !

   Comment ne pas saluer au départ le courage d’un universitaire qui ose dire la vérité, alors que son milieu préfère le plus souvent le silence, le botté en touche, la servilité, pour ne pas dire la peur, la grande peur des enseignants ?

           Cet état d’esprit ne me surprend pas,car tout au long de ma carrière de haut fonctionnaire,  j’ai été frappé par un des traits dominants du service public, la servilité, c’est-à-dire surtout, pas de vagues !

            Cette attitude d’extrême prudence, pour user d’un terme modéré, s’explique en partie par le contexte de violence actuelle, un climat de fausses revendications mémorielles portées par des groupes de pression idéologiques, et souvent par l’attitude de nombreux parents.

Tout au long des dix dernières années, j’ai proposé sur mon blog une lecture critique du discours de propagande postcoloniale développé par l’historien Blanchard et par ses deux collègues Bancel et Lemaire.

J’ai démonté pièce par pièce un discours pseudo-historique caractérisé par une carence d’analyse quantitative des vecteurs de culture coloniale supposés et de leurs effets sur l’opinion publique et la mémoire collective des Français sous la Troisième République.

L’historien avait soutenu, en 1994, une thèse de doctorat intitulée « Nationalisme et Colonialisme Idéologie coloniale Discours sur l’Afrique et les Africains de la droite nationaliste française des années 30 à la Révolution Nationale »

Je notais dans mon livre que la recherche historique en question était très limitée dans le temps et dans le champ idéologique choisi, et qu’elle ne s’était pas intéressée au dossier des images coloniales.

Qui plus est l’analyse de la presse dans son champ chronologique et géographique ne proposait pas plus de matériau historique solide et convaincant !

La source historique était en réalité à rechercher dans les Actes du Colloque savant de 1993 sur le thème « Images et Colonies » dont il fut un de ses secrétaires, et dont il s’appropria purement et simplement le matériau, sans trop d’opposition universitaire, pourquoi ne pas le dire ?

Mme Coquery-Vidrovitch faisait simplement remarquer que Monsieur Blanchard incarnait sans doute une catégorie nouvelle d’historien, « l’historien entrepreneur ».

L’intéressé a rapidement démontré en effet son savoir-faire tous azimuts avec l’association ACHAC, quasiment son enfant et avec l’agence privée de communication « Les bâtisseurs de mémoire », une appellation fort bien choisie compte tenu des talents démontrés pour habiller les mémoires coloniales et postcoloniales.

Pierre-André Taguieff vient de livrer son analyse sur le cadre institutionnel public- privé, et universitaire qui a laissé libre cours à des discours pseudo-historiques ayant contribué à semer le trouble, pour ne pas dire plus dans l’opinion publique, sans contestation du monde scientifique et universitaire. Ces discours ont donc prospéré, avec liaisons sulfureuses entre institutions, mélange des genres entre sciences et fausses sciences, entre public et privé, entre sciences et politique….

Dans la deuxième partie de l’ouvrage intitulée « France : postcolonial business et endoctrinement décolonial » (page 135 à 263), l’auteur propose une lecture critique sans fard du sujet :

Page 142 : « Instrument d’autopromotion de ses membres, l’ACHAC est aussi adossée à une entreprise dont Pascal Blanchard est le codirecteur, l’agence de communication «  Les Bâtisseurs de mémoire » (« Conseil, communication, histoire ») qui se propose de « promouvoir le passé historique, publicitaire et patrimonial des grande marques », dont les productions et les finalités posent effectivement question au milieu académique. Ces usages commerciaux devraient être totalement étrangers au monde de la recherche. »

Jean Pierre Renaud     –   Tous droits réservés

La Grande Peur des Enseignants

  Les médias paraissent découvrir la situation de nos écoles depuis l’assassinat de Serge Paty le 16 octobre 2020, et depuis, les enquêtes se succèdent pour identifier les problèmes, et éventuellement les solutions.

Les problèmes sont très nombreux, mais les actualités nous ont fait mettre le doigt sur les enjeux de laïcité, de neutralité de l’enseignement, à partir du moment où une partie de la population conteste, enfants et parents y compris, les missions de l’école publique républicaine.

Menaces, pressions, messages sur les réseaux sociaux, refus d’engagement des syndicats, frilosité de notre administration, pour ne pas dire abandon ou refus de mission, aveuglement des pouvoirs publics, trop de facteurs ébranlent les fondations de cet édifice républicain de formation aux libertés.

On peut comprendre la peur de beaucoup d’enseignants d’assumer les risques et de faire face, mais ne faut-il pas attirer l’attention sur une face trop méconnue du problème, celle d’une intoxication intellectuelle, historique, idéologique dont souffre une partie du corps enseignant, notamment d’histoire géographie, une adhésion souvent militante aux courants du décolonial, du postcolonial, à la victimisation des peuples colonisés et à leurs descendants…

Dans les années 1880-1890, l’esclavage existait encore en Afrique noire et à Madagascar, et des roitelets esclavagistes approvisionnaient encore l’esclavage du Moyen Orient.

Au Dahomey, aujourd’hui Bénin, le roi Béhanzin que Monsieur TIn, professeur et chef des Indigènes de la République, a comparé à nos rois de France, la cité royale d’Abomey valant celle de Saint Denis, était non seulement un esclavagiste patenté mais un roi sacrificateur d’esclaves.

Les roitelets du voisinage furent bien contents qu’on les en débarrasse.

Afin d’éclairer les débats actuels de « la faute à qui », à propos du malaise et du métier difficile de nos professeurs, le témoignage d’un géo politologue connu pour ses positions tiers-mondistes, Yves Lacoste.

Dans un gros livre intitulé « La Question post-coloniale » ( 2010) il déroule une longue analyse critique de notre passé colonial, tout en épinglant quelques-uns des excès d’une partie des intellectuels post-coloniaux à la mode :

Dans le chapitre deuxième, l’auteur souligne « L’importance des représentations géopolitiques dans la question post-coloniale » (p,63 à 123)

A la page, revenant  aux « jeunes » des « grands ensembles », un sujet dont il fut un des spécialistes, il évoque à nouveau une lutte de pouvoirs avec la police, en distinguant le positif et le négatif… :

« Mais ils expriment leurs insatisfactions et leurs inquiétudes par une hostilité croissante à l’encontre du pays et de la société où l’immigration de leurs grands-parents, il y a plusieurs décennies, les a fait naître. La justification de cette hostilité se fonde sur des représentations historiques qui, dans les milieux intellectuels, font de nos jours consensus dans la mesure où celles-ci réprouvent la colonisation depuis que les empires coloniaux ont disparu. Or, pour bien marquer leur différence, les jeunes intellectuels « issus de l’immigration » proclament que le colonialisme continue d’exister en France. » (page 65)

L’auteur analyse alors :

            « La diffusion de représentations accusatrices du colonialisme (page 66)

            « … Pour schématiser, on peut dire que, malgré les effets de « l’absentéisme scolaire », un certain nombre de ces jeunes vont au collège et qu’ils s’intéressent particulièrement, même de façon brouillonne et agressive, à ce que disent les professeurs d’histoire-géographie sur la colonisation et la traite des esclaves en effet, depuis une dizaine d’années, les programmes scolaires prescrivent qu’un certain nombre d’heures d’enseignement soient consacrées à ces problèmes qui sont aussi de plus en plus présents dans les manuels. Les enseignants en font d’autant plus état que cela les intéresse personnellement et passionne les élèves il n’en reste pas moins que, dans ces quartiers ou à proximité, la tâche des professeurs – qui sont de plus en plus des femmes – est encore plus difficile qu’ailleurs. » (page 66)

            Commentaire : cette analyse concerne les « grands ensembles », mais elle montre le rôle important des professeurs d’histoire géographie très souvent séduits par une culture multiculturelle de gauche très influente dans l’ensemble de notre système scolaire. Il fut un temps où il s’agissait de la culture marxiste, mais faute de marxisme, on s’est rabattu sur une autre thématique à la mode, d’autant plus facilement que l’ouverture des frontières a fait sauter beaucoup de frontières culturelles, et misé sur la générosité et l’idéalisme de la jeunesse, comme de tout temps.

Il serait sans doute possible de mettre au défi scientifique les animateurs et propagandistes de cette lecture de notre histoire de mesurer le même type de « représentations » dans les livres des 3ème et 4ème Républiques, images, nombre de pages, et lignes de texte, en tenant compte évidemment des contextes historiques correspondants, en l’absence notamment des images télévisées et de celles des réseaux sociaux.

            «  Un consensus de rejet de la colonisation depuis qu’elle a disparu.

            « Tout cela est la conséquence du développement relativement récent du vaste courant d’idées qui stigmatise la colonisation. Les quelques tentatives maladroites pour faire admettre qu’il n’y eut pas que des atrocités dans les colonies et que tout n’y fut pas constamment aussi épouvantable, suscitent de la part de certains (nouveaux venus en la matière) un surcroit d’accusations indignées et de publications vengeresses. » (page 67)

Questions : sur un sujet aussi sensible et polémique, le lecteur aurait aimé avoir plus de précisions sur les constats soulignés.

            « Consensus » : quelle évaluation ? « Vaste courant d’idées » : quelle évaluation ? « Publications vengeresses » ? Lesquelles ? Fusse en renvoi !

            Quel intellectuel aura le courage de contester les témoignages d’Hampâté Bâ dans ses nombreux livres, dont l’un de grande sagesse –« Kaidara », avec sa vision capitale des deux versants de la colonisation, la diurne et la nocturne ?

Comme le contenu du gros livre d’histoire VII de l’UNESCO sur « L’Afrique sous domination coloniale » ?

            L’histoire de l’impérialisme n’a jamais eu, ni frontière, ni époque : il s’est inscrit dans ce que la philosophie chinoise, a dénommé « le cours des choses ».

De nos jours, comme par le passé, les « spécialistes », dénomment un certain de type de domination par l’expression gentillette de « soft power », mais le « hard power » n’est jamais loin, le totalitarisme, comme c’est le cas en Chine, en Corée du Nord, en Turquie, en Algérie …

            Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés

Plan de relance et Défense de l’Europe ? Le Figaro du 22c février 2021

Plan de relance et  Défense de l’Europe ?

Le Figaro du 22 février 2O21, première page et page 5 « International »

 Le Plan de relance de la France ?

Il est tout de même curieux que le gouvernement n’ait pas encore envisagé de lancer un grand emprunt public, comme on avait su le faire dans le passé, en mobilisant l’épargne des Français avec des objectifs de relance économique et sociale proposés par nos régions.

            Lors de la première vague du virus, en avril 2020, nous avions avancé l’idée avec mon épouse d’un emprunt public à 10 ans rémunéré à 2%.

            Pourquoi tout attendre toujours de l’Europe ?

La Défense de l’Europe ?

Comme à son habitude et avec sa compétence habituelle, Madame Lasserre fait le point sur les projets de défense européenne en recensant les difficultés rencontrées pour faire émerger une Europe de la Défense : diversité des points de vue de la part des vingt-sept pays notamment face à l’Otan et les Etats-Unis, position négative de l’Allemagne sur des interventions à l’étranger, « soupçon permanent «  des partenaires de la France en ce qui concerne les ambitions exactes de notre pays.

            J’ajouterais la sempiternelle arrogance de la France, sans doute poussée à l’extrême aujourd’hui avec un Président qui laisse croire qu’il suffit de répéter –je suis le plus intelligent – pour convaincre les peuples.

            Il est évident que la France n’a pas choisi la meilleure voie pour faire avancer une Europe de la Défense, pour autant qu’elle soit possible avec les institutions actuelles, les attributions de son exécutif : les interventions répétées du Président, en continuité avec celles de ses prédécesseurs, notamment Sarkozy en Libye, Hollande au Mali n’ont pas balisé un chemin de confiance avec nos partenaires ; le fait accompli d’Hollande en 2013, j’envoie les Mirages à Bamako,  – je sollicite ensuite nos amis européens pour nous soutenir militairement -, et le même type de démarche continue de nos jours, cahin-caha…

            Quand on a la chance d’avoir une petite culture historique, il est évident que la passé colonial de la France la place dans une position ambiguë, et qu’elle n’est pas la mieux placée pour intervenir dans cette région du monde.

            La situation actuelle de notre pays ressemble étrangement à celle de la Troisième République, aggravée par la réforme constitutionnelle de 2008 qui a donné encore plus de pouvoirs au Président, un blanc-seing pour engager la France dans de nouvelles guerres, en disposant d’une armée de métier dévouée et compétente : cela ne vous rappelle pas les grandes conquêtes coloniales de la Troisième République et les guerres de décolonisation d’Indochine et d’Algérie, avec le bémol du contingent en 1956, en Algérie ?

            L’Europe de la Défense dont on peut rêver sera celle des mers, de l’espace, des frontières, et du renseignement, car elle s’inscrira dans un tout autre cadre que celui du passé.

            Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés