ALLELUYA ! ALLELUYA ! … Un nouveau messie nous est né !

ALLELUYA ! ALLELUYA !

Un peu moins de quatre semaines avant Pâques 2021, un nouveau Messie nous est né !

Sonnez trompettes, Battez tambours !

            A la condition toutefois d’accorder crédit à l’article du Figaro du 9 mars 2021, page 2 :

            « Macron accélère son offensive dans le numérique » 

« Nimbé d’un halo de lumière, le visage d’Emmanuel Macron apparaît dans le ciel. Le Président de la République commence à réciter les gestes barrières. En dessous, sur la terre ferme, perdus dans un champ enneigé au milieu des vaches, McFly et Carlito entonnent le refrain de leur chanson pour sensibiliser les jeunes aux gestes barrières. C’est Emmanuel Macron qui a demandé aux deux influenceurs de l’écrire. Ou plutôt qui les a défiés de franchir la barre des 10 millions de vues sur « You Tube » avec leur clip. »

            Macron déjà dans le royaume des Anges ? Alors qu’Il n’a fait aucun miracle contre le Covid ?

            En complément « alimentaire » de sa politique du tout algorithme !

            Notre République a quitté effectivement « la terre ferme ». !

            Jean Pierre Renaud

Par is Bobo Vert ou Noir ?

 Samedi et dimanche, il suffisait de jeter un œil sur les quais de la Seine, récemment privatisés.

            Plus de voitures ! Plein de promeneurs ! Des quais noirs de monde !

Pourquoi ne pas avoir contrôlé l’accès à ces berges ?

Le virus serait-il devenu miraculeusement vert ?

            La Maire de Paris et toute son équipe s’étaient mis au vert ?

            A quand un bilan entre chiffre des nouvelles contaminations et bilan CO2 du week-end ?

            Jean Pierre Renaud

Retour à la proportionnelle avec Bayrou, un sujet du passé et non de l’avenir

Retour à la proportionnelle à l’Assemblée Nationale ?

Cà n’est vraiment pas un sujet pour la France du jour et de l’avenir !

  Rappelons pour tous ceux qui ont la mémoire courte ou une culture lacunaire que le scrutin majoritaire à deux tours pour les élections législatives n’est pas venu en France par hasard : de Gaulle l’a installé afin de mettre un terme à l’instabilité gouvernementale qui avait pour principale origine les partis charnières, radicaux ou centristes. Ils faisaient la pluie et le beau temps sous la Quatrième République, avec pour résultat la valse des gouvernements face aux défis du monde, et notamment la décolonisation.

            La proportionnelle a le grave inconvénient démocratique de donner le pouvoir de désignation des candidats aux appareils politiques centraux.

            Il est donc évident que la proposition Bayrou s’inscrit dans ce retour au passé. Ce projet sonne étrangement dans la bouche d’un homme politique qui a la prétention d’ouvrir la page d’un nouvel avenir au pays, en sa qualité de Haut-Commissaire au Plan.

            Ce projet risquerait évidemment d’avoir un effet de déstabilisation dévastateur dans une France aux prises avec une nouvelle crise comparable à toutes celles que le pays a déjà connues.

            Les pouvoirs de l’Assemblée nationale sont aujourd’hui déstabilisés par plusieurs facteurs, 1) le rôle des médias et des réseaux sociaux, 2) une conception très monarchique de l’exercice du pouvoir présidentiel tel qu’inscrit dans notre Constitution, 3) une inadaptation de nos institutions au monde actuel, entre Europe, République centralisée, et vitalité de nos régions.

            Le citoyen qui a suivi toujours avec la plus grande attention l’évolution politique de la France a toujours eu beaucoup de peine à s’y retrouver dans les méandres du centrisme.

            Le MODEM devrait se féliciter de compter autant de députés à l’Assemblée Nationale grâce au soutien « supplétif » dont s’est assuré Macron, sans avoir eu besoin d’une proportionnelle, d’autant plus que grâce au débauchage politique pratiqué, le nouveau Président a réalisé une autre forme de proportionnelle !

            Jean Pierre Renaud

« Vous avez la parole » « un goût de reviens-y ! Culinaire »

« Un goût de reviens-y ! Culinaire »

« Vous avez la parole »

France 2 du 11/02/2021, avec Léa Salamé et Thomas Sotto

Gérald Darmanin et Marine Le Pen

     Quelle divine surprise nous a fait ce soir-là France 2,  le média public que nous subventionnons !

            On nous refait le coup qui a si bien réussi à Macron, un duo avec Le Pen ! Une recette de cuisine politique éculée !

            Une recette réécrite par une journaliste n’ayant aucun lien, bien sûr, avec le monde politique et l’establisment parisien !

            Jean Pierre Renaud

FOUTAISES DU JOUR – PFG… FRENCH CANCAN … OPERA DE PARIS

FOUTAISES DU JOUR !

AVIS ! LA PUB PFG POMPES FUNÈBRES GENERALES

 Pensez à vos obsèques ! Cotisez ! Vous aurez droit à une belle récompense !  Sur France 2, le 6 février 2021, en pleine épidémie !

Il faut le faire !

LEFRENCH CANCANLe French Cancan et le mouvement de Libération de la Femme sur France 2 : avec le concours d’une historienne, de belles  images qu’on déroule, notamment celles du French Cancan !

            Si j’ai bien compris son propos, complètement hors contexte historique, le Moulin Rouge aurait contribué à la libération des femmes !

            Je suis loin d’être sûr que le French Cancan ait été  beaucoup connu dans nos provinces avant le Deuxième Guerre Mondiale !

L’OPÉRA DE PARIS est-il en règle avec LA DIVERSITÉ ?

       La Défenseur des droits délègue une représentante pour vérifier l’état de la diversité à l’Opéra de Paris !

            Pour y faire bonne mesure, un historien  y est chargé de compléter ce travail.

            Il faut le faire ! On est devenu fou ?

COMMEJAIMEPAS…COMMEJAIMEPAS…COMMEJAIMEPAS…

                          TRALALA… TRALALA…TRALALA…

Jean Pierre Renaud

Le Covid et sa ribambelle d’experts et de beaux parleurs en tout genre ! Vive la télé !

Je n’aurais jamais pensé vivre assez longtemps pour faire connaissance avec autant de sommités ou d’autorités médicales chargées de nous épargner les épidémies !

             Le défilé des professeurs, des maîtres de conférences, des docteurs, des épidémiologistes, des infectiologues, des biologistes, des virologues, de la Haute Autorité de Santé, de l’Académie de Médecine, du Comité scientifique des vaccins, des ARS, des syndicats de médecins, et bien sûr du Conseil Scientifique créé de toute pièces par la Président …avec autant d’avis que de spécialités ou d’origines !

Et j’en ai sans doute oublié !

            C’est à se demander pourquoi la France en est arrivée là avec cette somme d’experts de la santé publique ou privée !

            La bonne santé de la population française aurait sans doute exigé une plus grande retenue scientifique des avis, au lieu d’ajouter à leur inquiétude justifiée.

            Jean Pierre Renaud

Les « Paris » d’Hidalgo – L’engouement ? « A la lumière du jour politique et médiatique » !

Les « Paris » d’Hidalgo

L’engouement ?

« A la lumière du jour politique et médiatique » !

 Le Figaro du 15 janvier en Première Page Colonne de gauche : «Gauche Hidalgo construit ses équipes pour 2022 »

En page 8 : « La maire de Paris hésite pour la présidentielle, elle n’a pris encore aucune décision, mais la pression devient très forte »

              Une héroïne du monde moderne ?

Née de parents espagnols et naturalisée française en 1973, française redevenue aussi espagnole par choix en 2003, et donc binationale, il est vrai qu’elle incarne une histoire tout à fait à la française de réussite de l’intégration républicaine.

            Revers politique possible de la médaille, l’hésitation d’une partie du corps électoral à confier les clés de la maison à une binationale !

L’exemple récent de Valls à cheval sur Barcelone et Paris donne à réfléchir.       

La Militante Socialiste ?

Hidalgo est un des fruits de la renaissance du Parti Socialiste engagée dans les années 70, avec l’élection de Mitterrand en 1981, celle de Delanoë, à la Mairie de Paris en 2001, avec lequel elle fit équipe.

Seul petit problème, le PS n’était pas alors le parti laissé dans les décombres par Hollande, et dans le contexte politique actuel, la Maire de Paris ne trouvera plus dans la gauche socialiste la force qui permit à Delanoë de se faire élire, face à une chiraquie en fin de course.

            Les dernières élections municipales ont démontré la capacité d’Hidalgo à fabriquer un cocktail politique pluriel, dont certains de ses collègues rêvent aussi peut-être, entre les socialistes, les communistes, les écolos, la gauche de la diversité…, mais ce type de combinaison politique, jouable dans un Paris Bobo, sera difficile à mettre en œuvre au niveau national.

            A Paris, le socialisme mis en pratique laisse à désirer étant donné l’orientation très Bobo de sa majorité, sa conception d’un aménagement urbain renfermé sur ses anciennes frontières et de plus en plus fermé en direction de la banlieue, sorte de discrimination géographique et sociale qui ne dit pas son nom.

            La marche forcée que l’équipe actuelle inflige à ses habitants pour « verdir » à tout prix la capitale, ne devrait pas laisser indifférents les électeurs de notre pays. Afin d’en juger, à quand le bilan complet de cette politique « verte » coûteuse ?

Face publique et face privée ?

            Les principes et la philosophie de cette combinaison politique soulèvent de nombreuses questions sur deux plans essentiels :

  • Les relations nouées avec le grand capitalisme français, la présence de l’adjoint à la culture, Christophe Girard, en était un des symboles,
  • Les relations nouées avec le grand capitalisme étranger, le Quatar en étant un autre symbole.

Une des caractéristiques du « système » parisien, une de ses caractéristiques  historiques est constituée par le réseau entremêlé des puissants du jour, ce qu’on désigne de nos jours par le mot anglais « establishment » dont beaucoup de membres se tiennent par la barbichette et donnent le branle à nombre d’initiatives de pouvoir sur tout le territoire.

Au cœur du pouvoir et de tous les pouvoirs !

            Il n’est pas possible d’examiner les facteurs positifs et négatifs de cette candidature sans mettre en pleine lumière un des facteurs essentiels de toute candidature parisienne aux élections présidentielles, le facteur stratégique de la position, – la POSITION -, un facteur clé dans toute stratégie.

            En dépit de tous les changements importants qui ont affecté la capitale entre 1980 et 2020, sur le plan démographique, économique ou culturel, Paris reste au cœur du pouvoir, de tous les pouvoirs, y compris des médias et des réseaux sociaux.

« A la lumière du jour politique et médiatique » !

La configuration politique dont bénéficie aujourd’hui la maire de Paris est donc loin d’être le fait du hasard : à chaque occasion, l’équipe est sur le podium.

            Tous les organisateurs de manifestations le savent samedis et dimanches compris, pour toutes les raisons imaginables, y compris en période de confinement, ce qui est tout de même curieux, pour ne pas dire tout à fait anormal.

Une lutte de pouvoir

Les relations entre la Ville et l’Etat ont toujours été complexes et ambigües, le pouvoir local ayant toujours beaucoup de peine à résister à la tentation historique d’agir comme un Etat dans l’Etat, pour ne pas dire, en investissant l’Etat.

            La gestion Hidalgo soulève cette question de dérive institutionnelle.

            Les décisions qui ont été prises sur la sorte de « privatisation » des voies sur berge, des grands axes parisiens, la politique d’accueil des étrangers, le jeu des pouvoirs entre la Ville et la Préfecture de Police sur le qui fait quoi dans   domaine de l’ordre public, et donc sur les responsabilités, soulèvent donc la question de savoir si l’Etat dans sa capitale est encore le maître du jeu.

            Les méthodes de gestion de la maire actuelle posent ce type de question « capitale » dans toute son acception !

            Entre les années 1980 et les années 2000, les relations institutionnelles ont beaucoup changé et le rôle de la capitale est de plus en plus contesté par les provinces, pour des raisons qui ne sont pas toujours liées aux initiatives de la Ville de Paris, mais aussi à l’immobilisme d’un Etat central qui n’a pas eu le courage de faire une mue institutionnelle nécessaire, en ouvrant une nouvelle page de décentralisation au profit des régions et des départements

Finances parisiennes : cartes sur table !

            Les finances parisiennes sont restées saines pendant des années, mais une telle évolution tenait au moins autant à une sagesse de gestion qu’au potentiel financier de la capitale.

     De nos jours, avec la gestion des dernières années, les crises sanitaires et économiques, la situation financière de l’ensemble ville département et sociétés associées mériterait un audit complet.

   Les élections municipales ont eu lieu sans que ni la majorité, ni les oppositions n’aient cru bon de procéder à cet exercice démocratique, une lacune tout à fait irresponsable.

        Qui connait le coût total de tous les travaux « verts » qui ont été lancés dans la capitale ? Et leurs résultats sur le CO 2 ? Ou le coût des multiples interventions que la Ville, directement ou indirectement, en faveur du logement social ?

     Il y a tout lieu de croire en effet que la situation financière de l’ensemble collectivités parisiennes et sociétés associées ne soit pas rose !

            Jean Pierre Renaud –  Tous droits réservés

PS : Les paris ne seront ouverts qu’après le confinement !

Histoire ou Mémoire ? France-Algérie (1962-2021) Macron Stora

HISTOIRE ou MÉMOIRE ?

Le Figaro du 21 janvier 2021, pages 10 et 11, avec grande photo de Macron et de Stora dans les ors de la République, sous le titre:

« Macron veut réconcilier sans céder à la repentance »FRANCE – ALGÉRIE (1962 – 2021)

&

Question : est-ce que les Français ne s’en « foutent » pas ?

Témoignage d’un ancien officier SAS du contingent en Algérie avec quelques extraits de texte

Le Président s’est lancé dans une opération politique de caractère dérisoire en confiant à  Benjamin Stora une mission impossible.

Qui est Monsieur Stora, un universitaire, un historien de l’Algérie, un mémorialiste, ou plutôt l’exemple bien connu des universitaires qui défendent des positions politiques ? Un historien qui passe de l’histoire à la mémoire, et qul se l’approprie ?

Aujourd’hui, « la mémoire juste », après « la guerre des mémoires » et les « mémoires qui saignent », alors qu’il n’a jamais eu le courage avec ses nombreux amis politiques de faire procéder à une enquête sérieuse sur la mémoire collective de la colonisation et de la guerre d’Algérie !

Macron aurait dit : « regarder l’histoire en face » et en même temps « construire une mémoire inclusive ». Est-il bien sérieux de mettre dans le même sac de raisonnement mémoire et histoire ? Il conviendra de demander aux philosophes ce que signifie l’adjectif à la mode « inclusive » et de l’expliquer aux citoyens.

Une commission, des propositions, un calendrier de commémorations bien calé pour les prochaines présidentielles !

Ne prend-t-on pas les Français pour des cons ?

Pour avoir toujours respecté le peuple algérien et avoir servi la France et l’Algérie, la solution ne consiste pas à continuer à enfiler des perles politiciennes et dérisoires,

  1. Ayez le courage de proposer aux citoyens le tableau statistique de la mémoire coloniale et algérienne des Français et des Françaises, tout en espérant que le même exercice d’honnêteté puisse être effectué en Algérie, avec les mêmes exigences de méthode statistique.

Les agitateurs patentés de notre histoire ont sans doute peur de constater que les citoyens ne sont pas concernés par le sujet.

  1. d’ouvrir toutes grandes les portes de l’information sur les relations fixées par de multiples accords diplomatiques, dont certains, me semble-t-il, datent encore des Accords d’Evian.

Dernière observation : la comparaison qui a été faite entre la Corée et l’Algérie manque de pertinence historique.

J’ai fait la critique de l’analyse que Lionel Babisz proposait dans le numéro 19 Année 2012 de la revue Cipango sous le titre « Japon- Corée, France-Algérie » : voir article du blog du 20/04/2016.

La critique de fond portait sur la pertinence d’une comparaison historique entre deux cas de contextes historiques très différents.

Pourquoi pas une petite chansonnette à la mode ancienne ?

« Tout le monde s’en foutait !

Tout le monde s’en foutait !

Tout le monde s’en fout !

Tout le monde s’en fout ! »

&

Quelques extraits de mon témoignage

« Morts ou vivants, ils l’auraient dit ou ils diraient »

 « Guerre d’Algérie Années 1958-1959-1960 »

« Vallée de la Soummam » (p, 60)

« Le sourire hygiénique »

Année 1959

« …Guerre aseptisée, apprivoisée, empaquetée, niée et s’il n’y avait pas eu de temps en temps un cercueil revêtu du drapeau tricolore pour revenir sur la bonne terre de France, personne n’aurait cru, non personne, qu’on jouait avec la mort et la vie en Algérie.

Beaucoup de monde, beaucoup trop de monde en Algérie pour qu’il n’y en ait pas qui refusent d’aller au paradis, sans comprendre ce qui s’y passait, en dehors de ce que racontaient les gazettes

D’autant qu’avec le temps, il se trouvait de plus en plus de jeunes soldats aux yeux ouverts et aux oreilles propres.

D’autant plus que les bons petits français disposaient de l’antidote naturel à leur désir congénital de vanité et de gloire : ils s’adonnaient avec la même ferveur au plaisir masochiste de la mauvaise conscience.

D’autant plus que les intellectuels français en remettaient chaque jour une louche dans les gazettes.
       Belle et magnifique intelligentsia, abordant le problème algérien comme la peinture moderne : elle avait peur de manquer le train de l’histoire.

Les Algériens commettaient des crimes abominables et le cœur des vierges chantait la louange des terroristes angéliques. L’Armée commettait des crimes non moins abominables mais elle n’avait aucune excuse atténuante. Gorge et plumes déployées pour accuser toujours et toujours la France et encenser les rebelles, croisés des temps modernes.

Intellectuels croque-morts : l’évènement d’Algérie sorti tout armé de leur plume pour plaire à l’Histoire.

La France n’a pas perdu l’Algérie, mais notre jeunesse y a perdu son âme, ses rêves, dans un cul de sac.

La guerre d’Algérie nous a tous collé à la peau et nous colle encore à la peau : il y avait des salauds des deux côtés et des gens honnêtes dans les deux camps, mais pourquoi toujours condamner la France par avance ?

Etait-il vraiment insensé  d’imaginer amener les trois couleurs autrement qu’en laissant nos harkis et moghaznis se faire empaler et embrocher sur les places des villages ?

Ils étaient de plus en plus nombreux à goûter à la drogue du doute et à contaminer famille et amis.
       Mais avant que la grande noria tant souhaitée du retour vers la terre natale n’emporte leur contingent d’élus, que de fantasias, de nuits blanches, d’estropiés et de morts laissés sur le carreau, des deux côtés !

Ce jour-là, à l’aube d’un beau matin de Pâques, avec une mer d’huile bleutée et verte, un gros vaisseau pansu et blanc déversa sur les quais d’Alger la blanche sa cargaison habituelle de chair humaine.

Pendant toute la traversée, les petits gars du contingent s’en étaient donné à cœur- joie : les carafons de mascara n’avaient pas beaucoup de peine à chasser nausée et mal de mer, derviches tourneurs, danseuses du ventre, prémonition de gloire ou de mort, avec Sartre en prime.
      En avant toute, pour la fantasia, les nuits câlines et voluptueuses, les parfums d’oranger les plus délicats, et la mort à l’aube tout droit sortie du Petit Illustré. »

Jean Pierre Renaud   –  Tous droits réservés

Année 1960

« Morts ou vivants, ils l’auraient dit ou ils diraient » (page 94)

« …Le douar reprenait une vie normale, un café maure avait rouvert, même un cinéma, les écoles avaient rouvert leurs portes. Tout semblait dire : la pacification a réussi, on pouvait la toucher du doigt….

     Juste une illusion, car le mal était fait. L’histoire avait effectivement franchi ici un pas. Elle ne reviendrait pas en arrière.
     Notre merveilleuse intelligentsia avait vu juste, mais elle avait beaucoup contribué à ce qu’il en soit ainsi.

      Le sourire hygiénique de la pacification, des hommes et femmes pacifiés, avait remplacé le sourire hygiénique du lieutenant de la SAS.

       En dépit d’une certaine paix revenue, les généraux et les colonels n’étaient pas encore rassasiés : les grandes opérations étaient toujours un pur régal. Ils rêvaient toujours des campagnes des grands chefs de guerre, les Bonaparte, Rommel, ou Mac Arthur.
        Ils rêvaient   toujours de grand-messes militaires et de pompe liturgique et ne pouvaient plus se passer du bruissement des radios, boîtes à merveilles ou boîtes à malices. Le chant des radios, de rose à noir, de rouge à bleu, de Pélican à Colombe, de Thérèse à Monique, ou de tango vert à Balto jaune, flattait toujours leurs oreilles  Sans radio, le chef était mort.

        Grandes opérations utiles ou inutiles, là n’était pas la question. Que serait devenu l’art militaire, le seul, sans ces exercices de pure esthétique ? 

        Avec un peu de chances, le colonel aurait bien quelques morts ou prisonniers du camp d’en face à faire  valoir aux journalistes et à son commandement avant la fin de la journée, de quoi organiser plus tard une belle prise d’armes.

          Le colonel espérait rentrer tôt, car il avait un dîner chez le sous-préfet. La glace tintait déjà dans les verres, la table était fleurie, les femmes jolies. Les joues de la sous-préfète rosiraient lorsque le colonel raconterait les faits d’arme de la journée.

         Les petits gars du contingent avaient une obsession plus prosaïque, la quille, le calendrier et le blanc des jours que l’on voulait voir mangé le plus vite possible par le noir du stylo. Il fallait décidemment une bonne petite guerre pour que des hommes de vingt ans veuillent biffer d’un coup deux années de leur vie.

          Et des quilles, il y en avait de toutes les sortes, la petite maigrichonne ou la   malicieuse, la quille bijou portée en collier, celle qu’on accrochait en sautoir, celle qui pendait à la ceinture… On ne pensait plus qu’à ça. Elle envahissait tout…

          Manquaient à la parade les quilles revêtues de noir de ceux qui ne reviendraient jamais d’Algérie… »

Dernier commentaire : jusque dans les années 1939-1945, la grande majorité des Français n’était pas concernée par les colonies. Depuis les années 1980-1990, les Français ont souvent découvert ce passé colonial, du fait de deux facteurs majeurs, les flux d’immigration et l’activité débordante d’une multitude d’ONG.

          Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés 

Nihil obstat – Marie Christine

Les Défis de la France de 2021 ?

 Au cours des vingt et trente dernières années, la France a changé en profondeur parce qu’elle a ouvert ses frontières à tous les vents sur le plan économique, mais tout autant sur les plans démographique et culturel.

            Chaque jour, les faux savants, les demi-savants, mais avant tout les ignorants, et très souvent les demi-habiles ou les cupides d’argent ou de notoriété, nous rabattent les oreilles de dé ou de post colonial, du dernier woke de service venu des Etats Unis, ou encore de diversité, reine de la terre et des cieux…Leur ambition à tous est de clouer notre pays au pilori pour mieux asseoir leurs fausses puissances.

            Trop, c’est trop, et cela suffit ! Arrêtez vos conneries ! Revenez sur le terrain, le terrain de la France et du bon sens !

            Je fais partie des Français qui ont incarné la diversité dans les années 60, ce qui était plutôt rare en France, dans une France qui ignorait quartiers sensibles, manifs pseudo-religieuses, propagande musulmane s’insinuant dans toutes les fentes de la culture, de la politique, et de la société.

            Je puis témoigner du bon accueil que ma famille fit à une jeune femme venue de la Grande Ile, alors qu’il n’en fut pas de même pour moi sur ses plateaux d’origine. J’eus l’occasion de recueillir le même type de témoignage au cours des années suivantes auprès de parents ou d’amis.

            On ne peut pas dire que dans ce pays, les relations humaines étaient radieuses entre ses communautés, notamment entre celles des plateaux et celles des côtes, sans évoquer les andevo, les anciens esclaves, pas plus qu’elles ne l’étaient au Togo, entre le Nord et le Sud, ou encore entre douars, et même entre clans en Algérie…

Deux documents récents doivent aider les Français à comprendre et  à situer les enjeux actuels et futurs de notre pays, le livre de Jérôme Fourquet « L’archipel » avec la montée en puissance incontestable de la population d’origine arabo-musulmane, et le livre de Pierre-André Taguieff « L’imposture décoloniale » avec le « postcolonial business » … plus austère.

En 2008, j’avais moi-même publié un livre sous le titre « Supercherie coloniale »

Pourquoi ne pas assaisonner enfin cette lecture avec celle de la chronique intitulée « L’Opéra de Paris rattrapé par la bataille sur la diversité » par Ariane Bavelier (Le Figaro du 31/12/2020) ?

Je publierai quelques réflexions sur cette « bataille » des ignorants et des manipulateurs, pour au moins une raison, un vrai goût pour le ballet que je découvris tardivement en raison de ma « diversité provinciale ».

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Les Mots d’un Président – Des Paroles, des Paroles, des Paroles !

   La France a la chance d’avoir un Président qui adore parler, parler, tenter de convaincre, comme si le verbe présidentiel avait des chances de s’incarner en actes, sauf qu’il ne s’agit pas de paroles d’évangile.

            Le Président régale la France de son verbe,  en particulier pour noyer en paroles – et cela a « marché » – successivement les troubles des gilets jaunes en lançant un Grand Débat, puis celui des retraites, et maintenant les propositions du Collectif sur le climat….

            Le 4 décembre dernier, le Président a refait l’exercice en direction des jeunes sur un média dont beaucoup ignoraient  l’existence : un sacré coup de pub !

Convaincant ou non après deux heures et demie d’éloquence ciblée, comme il sait le faire, mais inévitablement avec des imprudences de mot ou d’expression, comme ce fut le cas à plusieurs reprises en parlant du maintien de l’ordre, des écarts qui ont inévitablement provoqué des ondes de choc dans l’opinion publique.

            Deux citations dans le Figaro du 7/12/20, Politique, page 10 :

            «… Je n’ai pas de problème à répéter le terme « violences policières » mais je le déconstruis. ..»

            Va comprendre ! Sauf pour les norias d’intellectuels à la mode qui depuis des dizaines d’années prônent avant toute chose des déconstructions plus savantes les unes que les autres, ou plus idéologiques, pour mettre quoi à la place ?

            « …un individu de couleur était « beaucoup plus contrôlé et identifié comme étant un facteur de risque… »

Un constat dont le Président a la possibilité de démontrer la pertinence statistique en tenant compte des lieux et des faits de délinquance constatée.

           Il est vrai que le monde politique actuel compte quelques figures qui ont le verbe haut, Mélenchon par exemple, ou Castex avec sa voix grandiloquente…

            Revenons sur terre : il y a au moins des paroles dont les citoyens comprennent le sens, des paroles en actes, on ne peut plus contradictoires entre le en même temps « je confine les Français » et « j’autorise les manifs, casseurs compris » !

       Jean Pierre Renaud