Cérémonie du Souvenir 2022

Une contribution

Souvenir d’une enfance dans la guerre

Noël 1942

Aujourd’hui, 18 septembre 2022, cérémonie du souvenir en l’honneur des Justes qui, pendant la dernière guerre mondiale ont sauvé des juifs, enfants ou adultes, que les allemands exterminaient dans les camps de concentration.

Ma famille a été  confrontée à l’Occupation. En 1944, mes frères, l’un âgé de 17 ans, l’autre de 19 ans, une sœur âgée de 16 ans, ont fait de la Résistance.

La Paroisse de Montbéliard, notre deuxième famille, joua un rôle important d’animation de la Résistance dans le Pays de Montbéliard.

J’ai déjà, dans le passé, rappelé le souvenir d’un jeune séminariste, Robert Cuenot, ami de la famille, fusillé en 1944, au Fort Hatry

Montbéliard. A Noël, 1942, Souvenir d’un enfant de chœur

« En 1942 fut imposé aux juifs le port de l’étoile jaune. A Noël, la messe de minuit fut avancée à 18 heures. Assistance massive, dans laquelle bon nombre d’Allemands en uniforme. Selon la coutume, au début de la célébration, les enfants de chœur vont en procession porter l’Enfant Jésus à la crècheoù sont déjà installés les autres personnages. L’Enfant Jésus – de  30 à 40 cm- traverse toute la foule émue jusqu’aux larmes : il porte l’étoile jaune ! Et dans la crèche, Joseph et Marie portent également l’étoile jaune. L’affaire n’eut pas de suite, mais cette trouvaille d’un humour tragique a profondément  marqué l’assistance. »

(L’Abbé Flory –Joseph Ball, page 211)

Jean Pierre Renaud

ABUS DE POUVOIR !

ABUS DE POUVOIR !

Paris une « commune » ou un « Etat dans l’Etat » ?

Les institutions actuelles mettent en cause le principe d’égalité entre collectivités !

Paris bénéficierait-il d’un droit d’ainesse ?

            Il y plusieurs dizaines d’années, en 1993 et en 1997, avec la parution des livres « Paris un Etat dans l’Etat », et en 1997,  « La Méthode Chirac », j’avais proposé une analyse approfondie des institutions parisiennes et des relations institutionnelles entre Paris et l’Etat sur la longue durée : elle démontrait que des mouvements historiques continuaient à affecter le couple, pour tout un ensemble de facteurs qui continuent à jouer dans une relation intrinsèquement inégale, et de plus en plus inégale entre collectivités d’une même région.

            Presque trente ans plus tard,  les relations institutionnelles en question sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un Etat central bureaucratique de plus en plus contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation.

            Les problèmes tournent toujours autour de la « position » politique stratégique qu’occupe Paris sur l’échiquier national et international, et l’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sauf qu’elle n’a pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle met en question à nouveau le bon fonctionnement de ce « cœur » à la fois sur le plan régional avec la banlieue, et sur le plan national, en rivalisant avec l’Etat,

Cette  situation appelle de nouvelles réformes institutionnelles.

            Les lecteurs un peu familiarisés avec les questions stratégiques connaissent l’importance que les stratégies directes ou indirectes accordent à ce concept.

Evocation d’un long passé institutionnel

            L’histoire des institutions parisiennes n’a jamais été celle d’un « long fleuve tranquille », même si la Maire de Paris a lancé sa campagne sur les rives de la Seine, à Rouen, un fleuve qui a structuré l’histoire de France, et dont cette dernière a « privatisé » les rives dans sa ville Bobo.

            Rien n’a jamais été simple à Paris, rien n’est simple de nos jours, et rien ne sera simple dans l’avenir, dans une  région toujours en mouvement dans un des cœurs de l’Europe et du monde.

            L’histoire de France n’a pas toujours  été confondue avec celle de Paris, mais très souvent et fort étroitement, et les gouvernements ont longtemps gardé la main sur les institutions parisiennes, en s’en méfiant, à juste titre.

            Sous la Troisième République, la loi du 5 avril 1884 qui a constitué la charte des communes de France jusqu’aux années 1980 n’était pas applicable à  Paris : il fallut attendre cette période pour que le préfet, représentant du pouvoir exécutif, passe la main à un exécutif élu.

            En 1978, dans leur conclusion au Colloque du Conseil d’Etat sur les institutions parisiennes, MM Thuillier et Tulard écrivaient :

            « L’administration de Paris a ses règles, ses coutumes propres en dehors des pratiques habituelles de l’administration : Paris a toujours eu le goût de l’autonomie poussé jusqu’à la fronde, ses administrateurs prennent des initiatives – en matière hospitalière, sociale, scolaire – tentent parfois des expérimentations en dehors de toute permission : c’est traditionnellement un Etat dans l’Etat et les bureaux des ministres n’osent guère contrôler ce qui se passe à Paris (ainsi, à l’ordinaire, le Ministre de la Santé a bien de la peine aujourd’hui – à contrôler l’Assistance Publique qui tend à régler ses problèmes directement avec les Finances.

            Les hauts fonctionnaires qui dirigent l’administration parisienne cherchent traditionnellement à échapper à toute tutelle, règlent directement leurs affaires avec les ministres, le Premier Ministre, ou parfois le Château… » (page 96, 97 du premier livre cité)

            «  En 1978… » : Après la réforme qui a redonné un Maire à la capitale en 1975, avec Chirac, antérieure aux réformes successives qui ont attribué de plus en plus de pouvoirs aux institutions élues de la capitale, le Maire et le Conseil de Paris, notamment, la réforme Defferre du 31/12/1982, sur la décentralisation, avec la création d’un contrôle de légalité a posteriori, un contrôle bien improbable, en tout cas dans les grosses collectivités locales.

            Dans le premier livre, en 1993, j’écrivais : « …qui commande à Paris, le Président de la République, le Maire, le Préfet ?… Le pouvoir local est-il vraiment un Etat dans l’Etat, comme beaucoup le disent et l’écrivent ? Comment est-il organisé, comment fonctionne-t-il ? » (p,8), et plus loin, sur la longue durée historique :

« L’histoire des pouvoirs publics parisiens met bien en évidence la complexité des relations qu’ont entretenues pouvoir central et pouvoir local et le permanence des enjeux de pouvoir à partir du moment où Paris est devenue la capitale de la France. » (p,13),

L’histoire des institutions parisiennes a été pour le moins chaotique, avec une succession d’accès de fièvre aussi bien sous la Royauté, les Révolutions, les Empires ou les Républiques, pour au moins une raison évidente et permanente, la « position » capitale qu’occupe Paris depuis des siècles, une « position » politique stratégique qui nourrit toutes les ambitions de pouvoir : la tentation a toujours été grande de prendre le pouvoir à Paris, la clé de tous les pouvoirs.

Dans la conjoncture actuelle et avec les Présidentielles, la « position » politique et stratégique de Paris a nourri, une fois de plus, toutes les ambitions, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, d’autant plus que la capitale constitue une plateforme d’images, d’information, de communication, de toutes sortes d’ « influences » sur les réseaux sociaux, donc une plateforme d’influence et de pouvoir.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste exsangue.

En 1993, je notais que la lutte était engagée sur le terrain de l’information (p,37) alors que la municipalité de Chirac se dotait d’un impressionnant service d’information et de communication, tout en se dotant également d’une Direction des Relations Internationales, sorte de petit Ministère des Affaires Etrangères au service de la Ville de Paris, celle de Chirac, puis de Delanoë, et de nos jours d’Hidalgo.

Rappelons à toutes fins utiles que Chirac avait pris Paris avec la même ambition présidentielle, mais en s’appuyant sur un parti bien installé sur le territoire national.

La « position » stratégique de Paris et ses incidences politiques

Le concept de « position » a fait historiquement l’objet de nombreuses analyses, par Sun Tzu « l’indirect » ou Clausewitz « le direct »

          Afin de bien comprendre toutes les possibilités que recèle la « position » de Paris, il n’ y a rien de mieux que d’éclairer notre analyse par celle, complète, qu’en a faite François Jullien dans ses ouvrages, notamment « La propension des choses  – Pour une histoire de l’efficacité en Chine » (1992) et son « Traité de l’efficacité » (1996).

            François Jullien a analysé en profondeur plusieurs concepts d’analyse et de raisonnement stratégique familiers à la culture chinoise, « la propension des choses », la « disposition », la « position », des concepts qui  permettent de bien comprendre comment agit la « position » qui n’est plus celle des Empires Chinois, mais qui fait jouer les mêmes mécanismes stratégiques à partir de toutes sortes de « positions » naturelles ou construites, militaires, politiques, ou civiles, culturelles ou religieuses, etc…

Les concepts en question éclairent bien le fonctionnement d’une « position politique stratégique » comme Paris, jusqu’au « potentiel de manipulation ».

            Dans le premier livre, François Jullien écrit : « Le potentiel nait de la disposition (en stratégie) » (p,23) – « La position est le facteur déterminant en politique » (p,37) – « En occupant sa position, le prince régit les hommes comme s’il était lui-même le Ciel (la nature) ; il les fait fonctionner comme s’il appartenait lui-même au règne invisible des « esprits ». Ce qui signifie que, en laissant simplement œuvrer le dispositif de pouvoir que constitue sa position, il ne peut (de même que le cours du Ciel) dévier de la régularité de sa conduite ni, par conséquent, prêter à la critique » ; et que hantant le monde humain sur un mode invisible (à l’image des esprits), il n’aura jamais à « peiner », puisque ses sujets se sentent déterminés non par une causalité extérieure, mais sous l’effet de la pure spontanéité. Ils sont agis comme s’ils agissaient d’eux-mêmes, ils se prêtent à la manipulation comme si c’était l’expression de leur propre intériorité. Pourvu donc, que la « position fonctionne », si rigoureuse que soit l’injonction, elle ne saurait rencontrer d’obstacles » (p,48,49)

            « Conclusion  I Une logique de la manipulation

I – Conduite de la guerre – gestion du pouvoir : en même temps qu’on pressent une affinité certaine entre ces deux objets… Même analyse, donc, de part et d’autre : sur le plan pratique, se laisser voir, c’est donner prise à l’autre et le laisser avoir barre sur soi ; sur le plan théorique, le vrai manipulateur se confond avec le fonctionnement du dispositif. » (p,56 à 59)          

Le sinologue et philosophe montre bien à la fois ce qu’est une « position » et comment elle fonctionne grâce aux multiples « dispositions » d’actions et d’influences qu’elle recèle, pour ne pas dire, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui, un potentiel de prise du pouvoir, dans un nouveau face à face entre le local et l’étatique, entre la Commune et l’Etat, mais tout autant entre Paris et sa banlieue, Paris et la Région dans un contexte de millefeuille où la métropole n’a pas réussi à trouver sa place, et ne peut la trouver.

Paris en abus de pouvoir

Au fur et à mesure des années, de nombreux  facteurs sont venus allouer de nouveaux pouvoirs à la Ville de Paris, grâce au développement de nouveaux moyens de communication, avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux, et au rôle capital que joue « l’establishment parisien » dans tous les domaines,  trop à mes yeux.

Au jour d’aujourd’hui, les différentes collectivités françaises se trouvent en porte-à-faux, et dans le cas de Paris, en position d’excès de pouvoir.

C’est une des raisons de la crise actuelle du vote démocratique.

Paris dispose de pouvoirs excessifs et prive nos provinces, nos territoires des pouvoirs politiques légitimes qui devraient leur revenir pour administrer nos régions, et redonner du sens aux élections er au vote.

La Ville de Paris joue avec un facteur qui fausse les relations avec le pouvoir central, l’Etat,  la  peur de se voir accuser de déni démocratique.

 L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition avec de multiples initiatives qui réduisent les autres collectivités de la région devant le fait accompli,  très récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’Etat n’existaient pas.

Les assemblées ou le gouvernement, les Préfets donnent, plus que l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres…

Ne conviendrait-il de dire que la Maire de Paris commet des « abus de pouvoir » d’un nouveau genre, sans contrôle, et sans contestation fondée sur un intérêt public, avec les ambitions éphémères d’une équipe politique hétérogène.

Pour proposer cette image, l’évolution actuelle ignore le rôle vital qu’un « cœur », quelle que soit sa nature, accomplit pour une bonne circulation du sang dans un corps.

 Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans sa forteresse, aujourd’hui Bobo.

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé – payer pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’«establishment » français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises.

Conclusion 

il faut à nouveau tout changer et redistribuer les pouvoirs de la cité entre des institutions qui soient au service des citoyens dans toute la région d’Ile de France, dans le respect d’une « égalité » républicaine.

Jean Pierre Renaud          Tous droits réservés

Paris une « commune » ou un « Etat dans l’Etat » ?

Les institutions actuelles mettent en cause le principe d’égalité entre collectivités !

Paris bénéficierait-il d’un droit d’ainesse ?

            Il y plusieurs dizaines d’années, en 1993 et en 1997, avec la parution des livres « Paris un Etat dans l’Etat », et en 1997,  « La Méthode Chirac », j’avais proposé une analyse approfondie des institutions parisiennes et des relations institutionnelles entre Paris et l’Etat sur la longue durée : elle démontrait que des mouvements historiques continuaient à affecter le couple, pour tout un ensemble de facteurs qui continuent à jouer dans une relation intrinsèquement inégale, et de plus en plus inégale entre collectivités d’une même région.

            Presque trente ans plus tard,  les relations institutionnelles en question sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un Etat central bureaucratique de plus en plus contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation.

            Les problèmes tournent toujours autour de la « position » politique stratégique qu’occupe Paris sur l’échiquier national et international, et l’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sauf qu’elle n’a pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle met en question à nouveau le bon fonctionnement de ce « cœur » à la fois sur le plan régional avec la banlieue, et sur le plan national, en rivalisant avec l’Etat,

Cette  situation appelle de nouvelles réformes institutionnelles.

            Les lecteurs un peu familiarisés avec les questions stratégiques connaissent l’importance que les stratégies directes ou indirectes accordent à ce concept.

Evocation d’un long passé institutionnel

            L’histoire des institutions parisiennes n’a jamais été celle d’un « long fleuve tranquille », même si la Maire de Paris a lancé sa campagne sur les rives de la Seine, à Rouen, un fleuve qui a structuré l’histoire de France, et dont cette dernière a « privatisé » les rives dans sa ville Bobo.

            Rien n’a jamais été simple à Paris, rien n’est simple de nos jours, et rien ne sera simple dans l’avenir, dans une  région toujours en mouvement dans un des cœurs de l’Europe et du monde.

            L’histoire de France n’a pas toujours  été confondue avec celle de Paris, mais très souvent et fort étroitement, et les gouvernements ont longtemps gardé la main sur les institutions parisiennes, en s’en méfiant, à juste titre.

            Sous la Troisième République, la loi du 5 avril 1884 qui a constitué la charte des communes de France jusqu’aux années 1980 n’était pas applicable à  Paris : il fallut attendre cette période pour que le préfet, représentant du pouvoir exécutif, passe la main à un exécutif élu.

            En 1978, dans leur conclusion au Colloque du Conseil d’Etat sur les institutions parisiennes, MM Thuillier et Tulard écrivaient :

            « L’administration de Paris a ses règles, ses coutumes propres en dehors des pratiques habituelles de l’administration : Paris a toujours eu le goût de l’autonomie poussé jusqu’à la fronde, ses administrateurs prennent des initiatives – en matière hospitalière, sociale, scolaire – tentent parfois des expérimentations en dehors de toute permission : c’est traditionnellement un Etat dans l’Etat et les bureaux des ministres n’osent guère contrôler ce qui se passe à Paris (ainsi, à l’ordinaire, le Ministre de la Santé a bien de la peine aujourd’hui – à contrôler l’Assistance Publique qui tend à régler ses problèmes directement avec les Finances.

            Les hauts fonctionnaires qui dirigent l’administration parisienne cherchent traditionnellement à échapper à toute tutelle, règlent directement leurs affaires avec les ministres, le Premier Ministre, ou parfois le Château… » (page 96, 97 du premier livre cité)

            «  En 1978… » : Après la réforme qui a redonné un Maire à la capitale en 1975, avec Chirac, antérieure aux réformes successives qui ont attribué de plus en plus de pouvoirs aux institutions élues de la capitale, le Maire et le Conseil de Paris, notamment, la réforme Defferre du 31/12/1982, sur la décentralisation, avec la création d’un contrôle de légalité a posteriori, un contrôle bien improbable, en tout cas dans les grosses collectivités locales.

            Dans le premier livre, en 1993, j’écrivais : « …qui commande à Paris, le Président de la République, le Maire, le Préfet ?… Le pouvoir local est-il vraiment un Etat dans l’Etat, comme beaucoup le disent et l’écrivent ? Comment est-il organisé, comment fonctionne-t-il ? » (p,8), et plus loin, sur la longue durée historique :

« L’histoire des pouvoirs publics parisiens met bien en évidence la complexité des relations qu’ont entretenues pouvoir central et pouvoir local et le permanence des enjeux de pouvoir à partir du moment où Paris est devenue la capitale de la France. » (p,13),

L’histoire des institutions parisiennes a été pour le moins chaotique, avec une succession d’accès de fièvre aussi bien sous la Royauté, les Révolutions, les Empires ou les Républiques, pour au moins une raison évidente et permanente, la « position » capitale qu’occupe Paris depuis des siècles, une « position » politique stratégique qui nourrit toutes les ambitions de pouvoir : la tentation a toujours été grande de prendre le pouvoir à Paris, la clé de tous les pouvoirs.

Dans la conjoncture actuelle et avec les Présidentielles, la « position » politique et stratégique de Paris a nourri, une fois de plus, toutes les ambitions, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, d’autant plus que la capitale constitue une plateforme d’images, d’information, de communication, de toutes sortes d’ « influences » sur les réseaux sociaux, donc une plateforme d’influence et de pouvoir.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste exsangue.

En 1993, je notais que la lutte était engagée sur le terrain de l’information (p,37) alors que la municipalité de Chirac se dotait d’un impressionnant service d’information et de communication, tout en se dotant également d’une Direction des Relations Internationales, sorte de petit Ministère des Affaires Etrangères au service de la Ville de Paris, celle de Chirac, puis de Delanoë, et de nos jours d’Hidalgo.

Rappelons à toutes fins utiles que Chirac avait pris Paris avec la même ambition présidentielle, mais en s’appuyant sur un parti bien installé sur le territoire national.

La « position » stratégique de Paris et ses incidences politiques

Le concept de « position » a fait historiquement l’objet de nombreuses analyses, par Sun Tzu « l’indirect » ou Clausewitz « le direct »

          Afin de bien comprendre toutes les possibilités que recèle la « position » de Paris, il n’ y a rien de mieux que d’éclairer notre analyse par celle, complète, qu’en a faite François Jullien dans ses ouvrages, notamment « La propension des choses  – Pour une histoire de l’efficacité en Chine » (1992) et son « Traité de l’efficacité » (1996).

            François Jullien a analysé en profondeur plusieurs concepts d’analyse et de raisonnement stratégique familiers à la culture chinoise, « la propension des choses », la « disposition », la « position », des concepts qui  permettent de bien comprendre comment agit la « position » qui n’est plus celle des Empires Chinois, mais qui fait jouer les mêmes mécanismes stratégiques à partir de toutes sortes de « positions » naturelles ou construites, militaires, politiques, ou civiles, culturelles ou religieuses, etc…

Les concepts en question éclairent bien le fonctionnement d’une « position politique stratégique » comme Paris, jusqu’au « potentiel de manipulation ».

            Dans le premier livre, François Jullien écrit : « Le potentiel nait de la disposition (en stratégie) » (p,23) – « La position est le facteur déterminant en politique » (p,37) – « En occupant sa position, le prince régit les hommes comme s’il était lui-même le Ciel (la nature) ; il les fait fonctionner comme s’il appartenait lui-même au règne invisible des « esprits ». Ce qui signifie que, en laissant simplement œuvrer le dispositif de pouvoir que constitue sa position, il ne peut (de même que le cours du Ciel) dévier de la régularité de sa conduite ni, par conséquent, prêter à la critique » ; et que hantant le monde humain sur un mode invisible (à l’image des esprits), il n’aura jamais à « peiner », puisque ses sujets se sentent déterminés non par une causalité extérieure, mais sous l’effet de la pure spontanéité. Ils sont agis comme s’ils agissaient d’eux-mêmes, ils se prêtent à la manipulation comme si c’était l’expression de leur propre intériorité. Pourvu donc, que la « position fonctionne », si rigoureuse que soit l’injonction, elle ne saurait rencontrer d’obstacles » (p,48,49)

            « Conclusion  I Une logique de la manipulation

I – Conduite de la guerre – gestion du pouvoir : en même temps qu’on pressent une affinité certaine entre ces deux objets… Même analyse, donc, de part et d’autre : sur le plan pratique, se laisser voir, c’est donner prise à l’autre et le laisser avoir barre sur soi ; sur le plan théorique, le vrai manipulateur se confond avec le fonctionnement du dispositif. » (p,56 à 59)          

Le sinologue et philosophe montre bien à la fois ce qu’est une « position » et comment elle fonctionne grâce aux multiples « dispositions » d’actions et d’influences qu’elle recèle, pour ne pas dire, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui, un potentiel de prise du pouvoir, dans un nouveau face à face entre le local et l’étatique, entre la Commune et l’Etat, mais tout autant entre Paris et sa banlieue, Paris et la Région dans un contexte de millefeuille où la métropole n’a pas réussi à trouver sa place, et ne peut la trouver.

Paris en abus de pouvoir

Au fur et à mesure des années, de nombreux  facteurs sont venus allouer de nouveaux pouvoirs à la Ville de Paris, grâce au développement de nouveaux moyens de communication, avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux, et au rôle capital que joue « l’establishment parisien » dans tous les domaines,  trop à mes yeux.

Au jour d’aujourd’hui, les différentes collectivités françaises se trouvent en porte-à-faux, et dans le cas de Paris, en position d’excès de pouvoir.

C’est une des raisons de la crise actuelle du vote démocratique.

Paris dispose de pouvoirs excessifs et prive nos provinces, nos territoires des pouvoirs politiques légitimes qui devraient leur revenir pour administrer nos régions, et redonner du sens aux élections er au vote.

La Ville de Paris joue avec un facteur qui fausse les relations avec le pouvoir central, l’Etat,  la  peur de se voir accuser de déni démocratique.

 L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition avec de multiples initiatives qui réduisent les autres collectivités de la région devant le fait accompli,  très récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’Etat n’existaient pas.

Les assemblées ou le gouvernement, les Préfets donnent, plus que l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres…

Ne conviendrait-il de dire que la Maire de Paris commet des « abus de pouvoir » d’un nouveau genre, sans contrôle, et sans contestation fondée sur un intérêt public, avec les ambitions éphémères d’une équipe politique hétérogène.

Pour proposer cette image, l’évolution actuelle ignore le rôle vital qu’un « cœur », quelle que soit sa nature, accomplit pour une bonne circulation du sang dans un corps.

 Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans sa forteresse, aujourd’hui Bobo.

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé – payer pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’«establishment » français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises.

Conclusion 

il faut à nouveau tout changer et redistribuer les pouvoirs de la cité entre des institutions qui soient au service des citoyens dans toute la région d’Ile de France, dans le respect d’une « égalité » républicaine.

Jean Pierre Renaud          Tous droits réservés

CNR de Gaulle ou CNR Macron !

Monsieur Macron fait joujou avec la mémoire et l’histoire de la France !

La politique française en est-elle réduite aujourd’hui aux traitrises, aux inversions, aux transgressions, aux perversions ?

Joujou avec le sacrifice de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui ont sacrifié leurs vies pour la France ?

Bassesse et Déshonneur !

&

Au jour de la « fondation » supposée d’une nouvelle caricature démocratique « made in Macron », Philippe va voir d’autres « Horizons » et taille la route au Québec ! Curieux vous ne trouvez pas ? «  Courage, Fuyons ! »

Le Québec, cela vous dit quelque chose ? Non pas les Hurons ou Jean Baptiste de La Salle, mais Juppé, le père spirituel de Philippe, et son exil après sa condamnation pour corruption publique.

Jean Pierre Renaud   Tous droits réservés

« La France contrainte de repenser sa place dans le jeu diplomatique »

La Croix du 1er septembre 2022, page 9

« Emmanuel Macron s’exprime jeudi 1er septembre devant la Conférence des ambassadeurs

 La guerre en Ukraine et le retrait du Mali obligent la France à redéfinir sa politique étrangère…»

            S’il y a une constante politique en France, c’est bien celle de la découverte d’un fait, d’un état de fait existant depuis des dizaines d’années, à l’exemple de l’obsolescence de notre politique étrangère, de notre réseau diplomatique et des moyens nécessaires pour répondre aux évolutions du monde.

            Je pense bien sûr à l’Afrique dans le cas récent des interventions de Sarkozy (Libye), d’Hollande (Mali), ou de Macron (Liban), alors que nous avions à peine les moyens de les soutenir.

Le Mali était d’autant plus un cas d’école que l’histoire tourmentée de ses relations avec la France ou avec l’URSS, aujourd’hui Russie n’étaient pas un atout.

            Sur un tel sujet, la France aurait dû ouvrir le jeu diplomatique avec l’Europe : pas de soldats français à Bamako sans soldats européens !

            Nos soldats ne sont pas faits pour imiter les Suisses de l’Europe d’il a des siècles !

            La France n’en n’a pas les moyens, tout en disposant d’un réseau diplomatique surdimensionné, alors que nos diplomates sont constamment court-circuités, doublés par le gouvernement lui-même, et les réseaux internet.

            Ajoutons que le Quai d’Orsay n’est plus ce qu’il était, et que la réforme de ce grand corps farci d’hommes et de femmes de grande qualité professionnelle ne va sûrement pas arranger les choses.

             A quoi servent diplomates et postes diplomatiques ? Quels sont les objectifs fixés par le gouvernement ? Avec quelle priorité ? 

 L’heure est celle la nouvelle puissance européenne à consolider, au lieu d’initiatives solitaires, typiquement françaises, telle celle d’Hollande décidant d’envoyer des Mirages à Bamako au secours d’un de ses amis africains, ou celle de Macron au Kremlin. Sauf erreur, dans cette nouvelle guerre, les insurgés du Mali ont démontré un savoir-faire de propagande qui a manqué aux nôtres.

En voyant certaines images de patrouilles dans des villages du Mali, j’ai cru être revenu plus de soixante ans en arrière dans la vallée de la Soummam…

Une nouvelle priorité à la condition sine qua non que l’Union ne se mêle pas de tout, comme c’est aujourd’hui le cas, et que la subsidiarité soit donc respectée, ce qui n’est pas le cas.

L’article cité évoque le champ Indo-Pacifique, mais comment croire que nous puissions y jouer un rôle solitaire ?

Jean Pierre Renaud

Au Jour le Jour, quelques notes…

Gorges du Tarn, Europe, Barbares du Jour, Poutine, Algérie, Mayotte …

Sur France 2, les rafales de faits divers, avec il y a quelques semaines un scoop au goût du jour !

Quelques Pékins décident de camper à flanc de falaises des Gorges du Tarn !

Ces gens-là ne sont pas fous ?

Les pouvoirs publics de Lozère tout autant ?

Avec une Télé publique enchantée … sur fond d’écolo…

En oubliant le classement international de ce site exceptionnel !

&

Europe, des raisons d’espérer ?

Oui, en assistant aux championnats d’Athlétisme de Munich !

A voir tous ces athlètes venus de toute l’Europe, partager effort et joie du sport !

En face d’une Union Européenne politique incapable de faire le saut de l’Unité, forte de toutes les richesses dont elle dispose ?

Incapable de jouer son rôle de grande puissance !

&

Les Barbares du jour !

Chaque jour ou presque, on joue du couteau, on assassine…  des assassins anonymes… venus de nulle part…

Qui sont-ils ?

&

Poutine, le nouveau Grand Barbare de l’Est, avec combien de morts, de soldats, de femmes ou d’enfants, sera-t-il rassasié ?

Et de tenter de nous faire peur avec ses joujoux nucléaires !

Russie, petite ou grande, réveilles toi !

&

Algérie, Algérie, Algérie !

Vive l’Indépendance de la France.

Soixante ans après l’Indépendance de l’Algérie !

La France a bien mérité son indépendance !

Le Ciel nous préserve de paroles présidentielles « innocentes » !

Parole d’un Ancien Combattant du Contingent

Vive l’Indépendance de la France !

&

Mayotte, Mayotte

Une des folies de Sarkozy…

Pourquoi ne pas nommer Sarkozy, le Père Putatif de tous les clandestins de Mayotte Haut- Représentant de la France auprès de la France clandestine ?… Ultra-marine ?

Jean Pierre Renaud

Les Républicains ?

« La porte étroite »

Etienne de Montety

Le Figaro du 20 juillet en Première Page

Cet éditorial exprime bien les enjeux d’un parti de droite qui a l’ambition de gouverner la France en proposant d’emprunter un nouveau chemin, mais lequel ? 

         « La porte est étroite, le chemin rendu plus périlleux encore par ces deux écueils que représentent politiquement le parti présidentiel Renaissance d’un côté et le Rassemblement national de l’autre. Impossible de les ignorer, mais s’en approcher de trop près, c’est risqué d’être happé. Mortelles randonnées. » …

         « Etre ou ne pas être »… mais d’abord être soi-même »

         « La porte étroite » ?

         Avec Shakespeare ou André Gide ?

         Sortons de l’embrouillamini politique !

         Dans un pays fluide, ouvert à tous les vents, en quête de confiance, avec un chef d’Etat dont la personnalité politique s’est construite dans la transgression, le tout disruptif, le volatil ?

         Ne sommes-nous pas sur un tout autre échiquier, celui de la stratégie politique choisie pour redonner une boussole politique à la France, celle d’un retour aux sources, aux fondamentaux, et non à cette renaissance en papier mâché des réseaux sociaux ou d’un Roi solitaire ?

         De la clarté, de la simplicité !

Changeons d’échiquier ! Revenons aux sources de la civilisation française classique, la clarté de sa langue et de son rationalisme, et non à cette bouillie des valeurs dont beaucoup se revendiquent sans trop savoir ce que c’est.

         Redonnons le pouvoir aux Français et aux Françaises en chair et en os à partir :

 –  du qui fait quoi,

– à chacun son métier, et les vaches seront bien gardées entre l’Union Européenne, la France, les Régions, les Départements, les Communes,

– une répartition claire des compétences et des pouvoirs à chaque niveau de l’échiquier, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui !

 – remettons l’establishment parisien à sa place dans nos institutions, cet ensemble de groupes de pression multicartes dont les membres se passent le sel et le poivre et gouvernent depuis plusieurs d’années notre pays, sans mandat politique.

Les institutions parisiennes sont à réformer complètement  pour tenir compte de l’évolution médiatique, politique, et économique de la Région qui confère à la Ville de Paris un pouvoir en excès de pouvoir par rapport aux collectivités concurrentes des autres régions, parisienne, régionales, ou nationales.

Avec l’évolution du pays, la redistribution des pouvoirs entre les différentes collectivités, les grandes réformes des années 1960 sont frappées d’obsolescence.

Mettons effectivement en œuvre les principes constitutionnels de la subsidiarité et de la séparation des pouvoirs.

Frontières, coopération européenne, ordre public, sécurité (1) exercice pratique), justice, école, économie du bien commun.

         Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

  1.  Exercice pratique : « Le Figaro du 16 août première page »

 « Refus d’obtempérer : les forces de l’ordre défiées au quotidien

Depuis le début de l’année, 70 cas de barrages forcés ou de policiers et gendarmes percutés sont enregistrés chaque jour. Au-delà du danger, ils reflètent une grave crise d’autorité »

Le Tsar Poutine ! Ra Ra Spoutine ! 

Le Maître Chanteur !

 L’actualité meurtrière quotidienne du nouveau Tsar Poutine : obus, bombes, et fusées, des dizaines de milliers de morts, des villes détruites, le tout au nom de quelle Grande Russie ?

            Dans l’héritage de Catherine II, Pierre le Grand, Lénine, Staline, Brejnev, Khrouchtchev, de qui d’autre ?

            Au nom de Tolstoï, Dostoïevski, Soljenitsyne ?

            Au nom des fantômes du KGB ?

            A l’occasion des voyages qu’ils effectuèrent au milieu du dix-neuvième siècle, Custine et Alexandre Dumas, au fil de leurs journaux de voyage proposèrent à leurs lecteurs tout un ensemble d’observations, sur les fondements ethniques, religieux, historiques, de cet immense pays continental, dans un entre-deux d’est et d’ouest : la Russie séculaire ?

            Custine affirmait alors que la Grande Russie avait plusieurs siècles de retard sur l’Occident. Est-ce toujours le cas ?

Rappelons le refrain d’une comptine populaire récente intitulée

« Ra ra sputine »,

  Ra raspoutine

Bonney M).  sur le site Coccinelle  (1) Il y a bien  longtemps un certain homme a vécu là en Russie…

            « Ils ont mis un poison dans son vin… ils voulaient sa peau… »

 (1) Raspoutine était un charlatan guérisseur. Confident de la Tsarine, il exerça une grande influence à la Cour de Nicolas II. Il fut assassiné »

            Une nouvelle époque de Terreur ? A l’initiative d’un ancien officier du KGB

Céline se trompait en disant :« L’histoire ne repasse pas les plats ! »

Ra Ra Poutine !!!

            Jean Pierre et Marie Christine Renaud

« Réinventer un nouveau parti » ? 

Qu’est-ce à dire ?

Venu du « ciel » ?

« Macron m’a demandé de réinventer un nouveau parti »

Candidat pour diriger le futur parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné promet de l’« enraciner » et de « recréer une colonne vertébrale idéologique »

Le Figaro, page 5, 7/07/2022

Qu’est-ce à dire ?

Le Président aurait-il un parti politique, qu’il faudrait déjà le réinventer, alors qu’il a à peine six ans d’existence ?

Il serait déjà passé dans « l’ancien monde » ? Etrange, non ?

Avant toute chose, rappelons l’essentiel :

Dans son article 4, la Constitution de 1958 dispose :

« Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage universel. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. »

En France, le parti politique a un rôle institutionnel, constitutionnel, aider les citoyens à se  former et à défendre une opinion politique, un rôle donc d’intermédiaire démocratique pour le bien commun de la République.

            Comme le constate Monsieur Séjourné, le parti LREM manque sérieusement d’enracinement et n’a comme « colonne vertébrale » que le Président.

            Quelle a été la doctrine, les objectifs de cette association LREM, sinon donner le pouvoir à Macron, alors que les partis traditionnels ne remplissaient plus leur fonction. C’est sur ce terrain qu’il convient de se placer pour proposer des solutions, une nouvelle organisation des pouvoirs, des partis qui « servent » leurs fonctions d’animation et de représentation.

            Pour venir au pouvoir, Macron n’a pas eu besoin d’un parti, mais d’une machinerie politique calquée sur celle d’une entreprise à la conquête d’un nouveau marché : Macron a su tirer parti de la machinerie des algorithmes en collant tout le temps au mouvement de cette mécanique du « marché politique » : idées, engagements, objectifs, oui, mais en collant au « marché ».

            Tout au long de son premier mandat, Macron a tout fait, ou n’a rien fait pour ressusciter un parti politique. Séjourné va avoir du travail pour inventer un produit venu du « ciel » politique.

            Depuis 2017, il a tout fait pour « tuer » les anciens partis qui avaient effectivement besoin de se renouveler, en recourant à de nombreux procédés : le premier a été, après son élection, d’ignorer les oppositions. La nouvelle législature l’a obligé à changer de cap, mais, dans les apparences en suscitant une méfiance légitime.

Plutôt que de débattre sur des enjeux, d’un soutien, d’une coalition avec des objectifs, Macron a préféré le système de débauchage quasi-institutionnel, une pratique politique détestable, au détriment des partis de droite ou de gauche…

            Le recours à différents gadgets démocratiques tels que le Grand Débat des Gilets Jaunes, ou les tirages au sort sur le climat, n’a pas contribué à redonner du lustre aux institutions représentatives, une Française des Jeux Politiques, plutôt qu’un ressourcement de la République…

Un parti politique pour quoi faire ? A quoi ça sert ?

            Il faut refonder nos institutions, les adapter à la France et à l’Europe du siècle actuel et les partis retrouveront leur finalité.

Redonnons du sens au vote démocratique en répondant à la question du vote : « A quoi ça sert ? »

L’abstention fait des ravages, mais une des causes n’est-elle pas l’impossibilité pour un citoyen de savoir à quoi et ça sert et qui décide ? 

            Il faut donc redessiner la carte des compétences et des pouvoirs entre l’international et  le national, entre les territoires et les métropoles, donner  du pouvoir aux régions, faire un grand ménage, afin que les citoyens sachent enfin qui fait quoi .

            Le vrai débat doit porter sur les institutions et les partis politiques. Un parti n’est pas qu’une organisation.

            Le parti n’est qu’une partie du sujet !

                     Jean Pierre Renaud

L’Economie Française en pleine dérive démagogique !

  1. Peut-on faire crédit à la Banque de France et à la BCE ?  Avec un bitcoin en déroute ?

A quoi sert-elle ?

Dans le Figaro Economie du 23 juin 2022, pages 22 et 23 :

« Dette : l’avertissement  de la Banque de France » (page 22)

« Il serait illusoire de penser que notre dette est encore sans coût et sans limites » (page 23)

  1. Est-il possible de rappeler que l’institution, pour ne pas dire, le Gouverneur, fut moins regardante avec les chèques du président ?
  2. Autre question non évoquée, le krach du bitcoin pour lequel le Gouverneur a fait preuve d’une mansuétude toute évangélique…

Autre signal !

4 – « La dette s’envole et approche les 3 000 milliards »

« Au premier trimestre, elle  a progressé de 90 milliards et représente 114,5% du PIB »

Le Figaro Economie des 25 et 26 juin 2022

D’aucuns diraient, cela fait des années que la France s’endette sans problème, grâce à un marché  financier favorable.

  1. La fête est finie, même si le ministre Le Maire nous dispense de belles paroles que l’histoire internationale et française a toujours démenties :

« Nous allons devoir rétablir nos finances publiques. Nous allons le faire sur la base d’une stratégie différente de celle qui a échoué au cours des dernières décennies… »

Qui a déjà échoué depuis « février 2022 », date de cette déclaration…, et tout au long du quinquennat Macron…

Avec une série de discours ou de décisions contradictoires qui sapent toute confiance !

Jean Pierre Renaud