Avec Platon, la sagesse des siècles et un Parquet des Mineurs à Paris

Avec Platon, la sagesse des siècles !

« La République »

            « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,

             Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, 

            Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,

              Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois,

            Parce qu’ils ne reconnaissent rien au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne,

            Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

Platon 428 av.J.C / -348 av.J.C/

Cette sagesse a inspiré, il y a de nombreuses années, le travail d’une magistrate du Parquet des Mineurs à Paris.

            Jean Pierre Renaud

Quelques réflexions du Nouvel An 2019

En France, la confiance ? Les vœux du Président suffiront-ils  à renouer avec la confiance des citoyens ?

            Il semble que dans la grave crise de confiance que la France traverse aujourd’hui, il sera difficile pour le pouvoir politique d’échapper à l’arbitrage du suffrage universel.

Populisme ou racines ? Il est tout de même curieux que les citoyens de la grande nation prolétarienne que fut l’URSS aient mis une croix, c’est le cas de le dire sur le rêve d’un homme nouveau, en revenant vers la religion orthodoxe.

            En Pologne, il est tout de même aussi curieux, que cette nation chrétienne,  oh combien décimée historiquement et successivement, à l’Est, par la Russie, puis par l’URSS, et à l’Ouest, par la Prusse, puis par le Reich nazi, ait survécu grâce à ses racines.

            Avec un petit grain supplémentaire de réflexion contemporaine : le retour aux racines ne serait-il recommandé que dans le cas de populations d’origine immigrée ?

Destinées de la Chine éternelle ? La Chine continue à nous projeter dans le monde de demain, comme elle le fait avec un peuple puissant et intelligent, en même temps que pétri de traditions et d’histoire, et c’est là qu’est peut-être le point sensible.

       Est-ce que le communisme chinois est mieux armé que l’ancien communisme soviétique pour résister aux poussées des provinces de la Chine ancienne compte tenu des immenses progrès d’intelligence collective réalisés en moins d’une génération ?

     Jean Pierre Renaud

Oran, le 8 décembre 2018, la France et l’Algérie: un nouveau chemin de lumière ?

    Aujourd’hui 8 décembre 2018, les dix-neuf religieux et religieuses tués durant la guerre civile des années 1990, dont les sept moines de Tibéhirine, sont béatifiés dans l’église Santa Cruz à Oran.

            Un rayon de soleil, un nouveau chemin de lumière dans les relations franco-algériennes ? Beaucoup l’espèrent, car le geste est important dans ce pays musulman, alors que dans la plupart des pays musulmans, les chrétiens sont persécutés.

            Jean Pierre Renaud

15 jours plus tard, avec Macron et les « gilets jaunes » !

Le 15 novembre dernier, j’avais pris la peine d’adresser à deux journalistes du Figaro un message de réaction au contenu de leur article, intéressant d’ailleurs,  sur l’actualité du jour des « gilets jaunes ».

            Je n’ai évidemment pas reçu d’accusé de réception, mais pourquoi hésiterais-je aujourd’hui à publier le texte de ce message ?

            La publication ci-dessous éclairera la lecture de mon humeur tique du   23 novembre dernier intitulée «  Les gilets jaunes du 24 novembre 2018 – Une journée imprévisible face à un gouvernement imprévisible ! – Peuple français, populisme français ou les limites d’une technocratie politique ? ».

            Le message    :                                 «   15 novembre 2018 à 14 : 30

            Bonsoir, très bien votre article à deux, mais pourquoi ne pas choisir un autre angle d’écriture ?

            Sur notre seul porte-avions  dénommé comme par hasard de Gaulle, Macron va tenter de se mettre à nouveau dans le costume de de Gaulle, curieux n’est-ce pas ?

     Pour répondre à une  crise populaire engagée sur un terrain qui manque de clarté, la transition énergétique ? Du haut du porte-avions ?

            Macron « le Petit » montre le cap dans l’image délivrée au peuple, français à bord de ce porte-avions, vous ne trouvez pas cette image surréaliste ?

            Alors que le gouvernement, comme les précédents d’ailleurs, n’a pas été capable de proposer aux Français un Plan de développement de cette transition, c’est-à-dire un cap, avec objectifs et coûts, comme la France en a eu l’habitude dans un lointain passé.

            Macron a tout fait pour détruire les partis politiques, en violation d’ailleurs de notre Constitution qui leur accorde un rôle naturel, les corps intermédiaires aussi, et de s’étonner qu’il « n’avait pas réussi à réconcilier les Français avec leurs dirigeants » ! On croit rêver n’est-ce pas ?

            Enfant d’un « miracle présidentiel » qui n’avait sans doute rien de miraculeux, compte tenu de la puissance de notre establishment technocratique, la majorité actuelle trouve peut-être ses limites, car elle est avant tout une nouvelle forme de technocratie.

            Cordialement »                

 Jean Pierre Renaud

Commémoration « internationale » du centenaire du 11 novembre 2018 – Emotion, Mémoire, Histoire, Oubli

Commémoration  « internationale » du centenaire du 11 novembre 1918, le 11 novembre 2018.

Emotion, Mémoire, Histoire, Oubli

Une émotion légitime

 Une émotion légitime en souvenir de tous les sacrifices des Français et des Françaises, morts ou blessés dans toutes les villes et tous les villages de France, et de leurs familles.

     Une émotion d’autant plus forte que dans ma propre famille paternelle quatre frères furent en même temps sur le front, qu’un de mes oncles y mourut la veille de ses vingt ans, que le deuxième y fut gazé et resta handicapé toute sa vie, que le troisième en revint mutilé, et que mon père, le quatrième, y fut blessé au cours d’un service militaire qui dura six années (1913-1919).

       En dépit de ce douloureux passé, et comme je l’ai déjà rappelé sur ce blog, je suis depuis plus de quarante ans favorable à plus d’union entre mon pays et l’Allemagne, alors que dans ma famille de Franche Comté nous avons été envahis trois fois d’abord par les Prussiens, puis les Allemands, en 1870, en 1914, et en 1939.

      J’ai regretté toutefois que le Président actuel ait cru bon, à cette occasion, et tout au long de sa tournée mémorielle, de mélanger les genres entre politique politicienne et commémoration de notre passé.

        Peut-être aurait-il fallu aussi mieux célébrer et honorer  les sacrifices des nations qui ont aidé notre pays à vaincre les Allemands, et à cet égard, je ne suis pas sûr que ces cérémonies aient fait une part de mémoire et d’histoire équitable à tous ces sacrifices alliés, en comparaison avec la réconciliation franco-allemande initiée par De Gaulle et Adenauer.

        C’est sans doute une raison des humeurs justifiées du Président Trump à l’endroit du type de commémoration choisie, car les nations alliées de la France n’ont pas été assez mises à l’honneur.

         La composition de cette liste en surprendra plus d’un de nos jours : Etats Unis, Grande Bretagne avec ses anciens Dominions d’Australie, de Nouvelle Zélande, et du Canada, Italie, Roumanie, Serbie, Belgique, Grèce, Portugal, Monténégro.

       Pourquoi ne pas être enfin surpris par la présence au premier rang de la cérémonie officielle de l’Arc de Triomphe du prince héritier du Roi du Maroc (15 ans) ? Une raison protocolaire ?

Jean Pierre Renaud

Commémoration du 11 novembre 2018 – III -France, Allemagne et Algérie

III

Commémoration du 11 novembre 2018

Armistice du 11 novembre 1918 et Accords d’Evian du 18 mars 1962 : France, Allemagne et Algérie ?

Pourquoi un tel rapprochement, alors que les deux événements ne sont évidemment pas comparables,  sur le plan historique, compte tenu de leurs enjeux, des parties concernées et du nombre de victimes ?

        Une raison avant tout personnelle, mais que d’autres français, et sans doute d’autres algériens partagent aussi, celle de l’incompréhension.

     A cette occasion, je voudrais revenir sur l’histoire de mon pays, et précisément sur la guerre d’Algérie dont le souvenir est encore exploité par tout un ensemble de groupes de pression animés par un esprit de vengeance, de repentance, de victimes en quête de réparation sonnante et trébuchante…. Plus de soixante ans après la fin de cette guerre !

      Qui sont les responsables de cette situation ? A mes yeux, le FLN qui gouverne ce pays depuis son indépendance et qui n’a jamais su ou pu trouver le chef d’État (homme ou femme) capable d’assumer cette réconciliation. (De Gaulle et Adenauer 22/01/1963- moins de vingt ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale)

     La dictature du FLN algérien, le champion des haines recuites, a besoin d’un ennemi héréditaire pour continuer à exister, une recette historique assez connue et mondialement pratiquée.

      Comment expliquer en effet une telle situation entre nos deux pays ? Des facteurs de religion, de culture, de traditions, ou plus simplement le besoin de cultiver toujours le même adversaire, pour consolider l’autorité politique toujours fragile d’une nomenklatura dont beaucoup soupçonnent l’intégrité ?

      Le moment est  venu de procéder à une enquête sérieuse sur la mémoire collective de notre peuple, afin de savoir ce qu’il a conservé de ces guerres, et dire le vrai ou le faux en particulier sur cette guerre d’Algérie.

       Je proposerais volontiers :

       1°) que les classes terminales de nos collèges et lycées soient conviés à faire une dissertation sur le sujet suivant :

        Depuis la fin de la guerre d’Algérie, la France et l’Algérie n’ont pas encore trouvé un chemin de réconciliation : quelles en sont à votre avis les raisons, culturelles, politiques… ?

       2°) que les pouvoirs publics lancent une grande enquête publique, comme on sait en faire, sur l’existence et le contenu a) d’une mémoire de la guerre d’Algérie qui existerait encore en France très vivace,

     b) d’une mémoire coloniale qui infuserait encore dans l’opinion publique.

      Certaines voix postcoloniales ont cru bon de comparer la guerre d’Algérie à la guerre franco-allemande, évidemment dans tous les attributs dont le nazisme a su faire profiter le peuple français.

      Puis-je témoigner, aux côtés de très nombreux soldats du contingent ou de carrière, que la plupart d’entre nous ont alors œuvré pour que l’Algérie connaisse un sort meilleur que celui qu’ils découvraient, le constat que l’Algérie n’était pas la France ?

     Les comparaisons proposées entre la France des années 1954-1962 et la France des années 1939-1945 sont la plupart du temps outrancières ou hors de propos, alors que toute guerre n’a jamais été à l’abri de saloperies et de violences dans les deux camps.

      Dans l’un de mes livres consacré à ce conflit, je concluais chacune de mes chroniques de guerre avec une rubrique intitulée :

      « Morts ou vivants, ils auraient dit ou ils diraient » et dans l’une d’entre elles, j’écrivais :

       «  Le douar reprenait une vie normale, il y avait un café maure, et même un cinéma. Les écoles avaient rouvert leurs portes. Tout semblait dire : la pacification a réussi, on pouvait la toucher du doigt. Déjà on voyait colonel et sous-préfet, colonelle et sous-préfète, venir en touristes admirer les beaux paysages du douar.

      Juste une illusion, car le mal était fait. L’histoire avait effectivement franchi ici un pas elle ne reviendrait pas en arrière.

    Notre merveilleuse intelligentsia avait vu juste, mais elle avait beaucoup contribué pour qu’il en soit ainsi.

      Le sourire hygiénique de la pacification avait remplacé le sourire hygiénique du lieutenant de la SAS. » (page 94)

       Dans une des lettres que m’adressa, l’ancien lieutenant de Chasseurs Alpins, ancien normalien,  et comme moi, ancien élève de l’Ecole Militaire de Saint Maixent au titre du contingent, Georges Durand, concluait :

       « Quel dommage que la violence ait gâché notre présence, notre départ et notre absence ! La paix ne refleurira-t-elle jamais dans les oueds envahis par les lauriers roses s’éveillant sous la caresse des doigts de l’aurore, pareils à ceux d’où nous revenions au petit matin soulagés d’une nuit d’embuscade vaine. »

      Georges Durand crapahuta avant moi, et comme moi, dans le djebel de Petite Kabylie, en surplomb de la belle vallée de la Soummam dans les années 1958-1959.

       Avec Albert Camus en point final, dans son livre algérien « La peste » :

      « Le soleil de la peste éteignait toutes les couleurs, et faisait fuir toute joie.

         C’est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c’est l’honnêteté. »

                  Jean Pierre Renaud

Radicalisme islamique et islam de France – La condamnation à mort pour blasphème de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi

Radicalisme islamique et Islam de France

La condamnation à mort pour blasphème de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi

            Les bonnes âmes de France vouées au multiculturalisme et au relativisme vont sûrement trouver quelques excuses au radicalisme qui sévit au Pakistan !

            Rappelons que la religion chrétienne n’est pas la bienvenue dans beaucoup de pays musulmans, sinon tous, et que les chrétiens y sont soit persécutés soit proscrits.

            Au cours de la période de colonisation française, et dans les pays musulmans, la cohabitation fut une solution pour asseoir une certaine paix civile.

      De nos jours et en métropole  avec la présence d’une population immigrée d’origine musulmane relativement importante, cette cohabitation pose des problèmes, beaucoup de problèmes, notamment en raison de la république laïque et des initiatives répétées de groupes de pression musulmans en vue d’imposer un vivre ensemble qui ne correspond pas à celui qui est le nôtre. Pourquoi oublierait-on le tragique passé de nos guerres religieuses fratricides d’il y a plusieurs siècles ?

       La séparation entre les Eglises et l’Etat étant notre assurance collective de paix civile, il convient tout à la fois de la défendre et de dénoncer les tentatives permanentes de détournement des mots et des faits, lesquelles tendent à faire croire que l’islam est chez nous stigmatisé, que l’opinion publique est abusée en permanence par la généralisation de cas particuliers.

         L’islam radical est toujours prêt à crier au loup, au loup, à la violation de l’état de droit, de mise en épingle de cas particuliers…

      Le cas de cette jeune femme pakistanaise est symbolique du fossé qui nous sépare des états nourris par leur islam radical, mais entend-on beaucoup de voix dans l’islam de France pour dénoncer cette radicalité ? Dans la plupart des pays musulmans sévit une guerre des religions entre mouvances, et nous aurions tort de vouloir nous en préserver ?         

             Jean Pierre Renaud

Elections européennes 2019 – 1951-2018: d’Eisenhower à Trump, l’Europe existe-t-elle ? Elle ?

Elections européennes 2019

1951 – 2018 ?

D’Eisenhower à Trump, l’Europe existe-t-elle ?

  Très récemment, Trump, le Président volcanique, a reproché à l’Union Européenne, et à juste titre à mes yeux,  son manque de volonté à assumer sa propre défense, s’en remettant comme dans un long passé aux bons soins du peuple américain : une sorte de protectorat qui ne dit pas son nom !

            Dans le perspective des élections européennes, il est intéressant de rappeler les constats que l’ancien Président des Etats Unis Eisenhower effectuait lors de sa prise de fonctions à la tête de l’OTAN en 1951, et après qu’il fut élu à la Présidence, en 1952.

            Rappelons qu’après avoir fait l’Ecole militaire de West Point, Eisenhower fit une longue carrière militaire qui, pendant la Deuxième Guerre mondiale,  le conduisit à prendre le Commandement des deux débarquements alliés d’Italie et de France, en Normandie, dont les succès aboutirent, en 1945, à la défaite allemande.

            Après sa retraite, de 1948 à 1951, il présida aux destinées de l’Université de Columbia, date à laquelle il fut rappelé en service pour exercer les responsabilités de Commandant en Chef de l’OTAN, l’alliance de défense occidentale  qu’imposa la guerre froide, face à l’URSS.

            En 1952, il fut sollicité pour être candidat à la Présidence et fut élu Président.

        Rappelons qu’en juin 1950, la guerre de Corée avait éclaté, une nouvelle guerre qui changeait complètement la donne entre le monde communiste et l’Occident.

            Les quelques extraits de textes rédigés par Eisenhower sont tirés du livre de Kervin McCann intitulé « Un Général sans képi » (Robert Laffont 1952).

            En janvier 1951, il débarquait en Europe pour prendre un commandement suprême sans armée.

            Il entreprit un long et très minutieux voyage d’inspection qui lui permit de constater que tout était à faire :

            « Notre espoir, continua-t-il, repose toujours sur la construction d’un édifice pacifique, lui-même fondé sur la compréhension et la tolérance, seules bases solides de la paix. Nous en devons jamais désespérer de parvenir à bâtir cet édifice… De toutes nos forces, nous nous appliquons à ériger un mur de sécurité pour le monde libre, derrière lequel puissent vivre et se développer de libres institutions. Ce mur, nous devrons le maintenir en place, en attendant que l’impérialisme communiste meure des maux inhérents à sa nature. »

            Après avoir passé en revue l’incapacité et la répugnance de l’Europe à lutter contre une guerre d’agression, il résuma sa position personnelle en trois points :

            « A vous, peuple d’Amérique, je répète, comme je l’ai fait devant le Congrès et le Président, ma conviction que : primo, la sauvegarde d’une libre Amérique exige notre participation à la défense de l’Europe Occidentale. Secundo, la réussite est possible moyennant l’unité d’esprit et d’action, la tâche est réalisable. Tertio, si le transfert en Europe d’unités de notre armée est essentiel, notre contribution particulière la plus importante devrait être dans le domaine des munitions et de l’équipement… » (p,219)

            Il écrivait à un ami : « … Vu sous l’angle purement militaire, la chute, par force ou subversion, aux mains des communistes, du formidable système industriel de l’Europe Occidentale, y compris la masse énorme d’ouvriers spécialisés, serait pour nous une effroyable catastrophe. Si le continent eurasien devenait un bloc compact de peuples et d’industries communiste, aucune mesure militaire de notre part ne pourrait plus protéger l’Afrique…(p,223).

            L’effort matériel de l’Amérique, devrait à mon avis, être limité dans le temps ; je tiens pour une erreur de pouvoir prédire et fixer cette limite, pour l’instant, quant à son exact degré. Si j’ignore pour combien de temps encore les forces d’occupation devront rester en Allemagne, je dirais cependant ceci : si dans dix ans, toutes les troupes américaines stationnées en Europe ne sont pas rentrées dans leurs foyers, alors, c’est que le projet actuel a échoué…(p,225)

Eisenhower ne sous-estimait pas toutes les difficultés qu’il fallait surmonter pour arriver à un système de défense européenne commun, et en juin 1951, il déclara :

            « C’est un lieu commun que, entre associés, chaque fois qu’il faut donner toute la mesure de sa force, l’unité est la première nécessité. Sans elle, les efforts perdent de leur puissance pratique, et finalement de leur caractère décisif. Ce fait est particulièrement vrai pour l’Europe. On ne saurait trop insister sur les bienfaits qu’apporterait, en ces années de crise et de tension, aux nations du Pacte Atlantique, l’existence d’une unité profonde entre elles.

            Mais dans cette partie du monde, l’Histoire, les coutumes, la langue et les préjugés se liguent pour empêcher les peuples de se fondre. Le progrès en ce sens a été, et reste, entravé par tout un entrelacs de barrières douanières, compliquées d’accords bilatéraux, de cartels multilatéraux, de pénuries locales et de monstruosités économiques. Et c’est tragique ! Des hommes libres menacés par le spectre de l’esclavage politique, se débattent, paralysés par des chaines artificiellement forgées par eux-mêmes et qu’eux seuls pourraient faire tomber ! C’est là une tâche qui met au défi les efforts des hommes d’Etat les plus sages, des meilleurs économistes, des plus brillants diplomates… L’Europe ne pourra atteindre le sommet de sa puissance matérielle à laquelle elle aurait droit grâce aux talents et au courage de ses peuples, tant qu’elle restera démembrée par des frontières territoriales….

            Son unité réalisée, poursuivit-il, l’Europe pourrait édifier une sécurité suffisante et, en même temps, continuer à pousser en avant ce progrès qui  est la marque distinctive de la civilisation occidentale… Et cela signifierait très vite qu’elle ne dépendrait plus de l’aide américaine…(p,242) »

            Entre 1951 et 2018, la situation de l’Europe occidentale a-t-elle véritablement changé par rapport aux Etats Unis ?

            L’Europe s’est dotée d’une panoplie d’instruments politiques, financiers, et économiques, qui lui donnent de nouveaux moyens de puissance, mais elle n’a pas réussi encore à se doter d’un véritable gouvernement européen groupant les pays décidés à partager les mêmes ambitions, pour ne pas dire le même idéal.

            Toutes choses étant égales par ailleurs, et à situations historiques différentes, les prédictions et souhaits d’Eisenhower n’ont pas encore été  complètement réalisées presque 70 ans plus tard, notamment en ce qui concerne notre défense européenne.

            Il faut toutefois rappeler que c’est grâce à des chefs d’Etat comme Eisenhower que la menace communiste a pu être non seulement contenue, mais s’est écroulée en 1989, alors que de belles âmes intellectuelles ou politiques communistes ou marxistes continuaient à se faire les thuriféraires du paradis de l’homme nouveau !

            Jean Pierre Renaud

Le Monde du « nouveau monde » avec le contrôle capitalistique de l’étranger : Millésime 2018!

Le Monde du « nouveau monde » avec le contrôle capitalistique de l’étranger !

2018, le millésime du journal de référence de l’étranger !

Les journalistes du Monde nous prennent pour des innocents. En dépit de toutes les barrières juridiques qu’ils croient avoir posées pour garantir leur liberté d’écriture, qui les croira ?

Il n’est pas besoin d’avoir lu, et dans un tout autre genre, l’article du Canard  « Un sujet pénétrant » (7/11/11), en commentaire d’une rubrique récente et tout à fait surprenante du Monde sur la pénétration : « Pas celle d’un milliardaire tchèque dans le capital du Monde. »…

Ou encore les chroniques des deux détectives infatigables D et D de ce journal nouveau de référence (on viole le secret de l’instruction judiciaire en invoquant la protection du secret des sources)…

Pour être convaincu du contraire !

D’autant plus, si l’on en croit à nouveau le Canard et sa chronique « Un ami du Kremlin met un pied dans la porte du « Monde » !

Jean Pierre Renaud