Histoire ou Mémoire ? France-Algérie (1962-2021) Macron Stora

HISTOIRE ou MÉMOIRE ?

Le Figaro du 21 janvier 2021, pages 10 et 11, avec grande photo de Macron et de Stora dans les ors de la République, sous le titre:

« Macron veut réconcilier sans céder à la repentance »FRANCE – ALGÉRIE (1962 – 2021)

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Question : est-ce que les Français ne s’en « foutent » pas ?

Témoignage d’un ancien officier SAS du contingent en Algérie avec quelques extraits de texte

Le Président s’est lancé dans une opération politique de caractère dérisoire en confiant à  Benjamin Stora une mission impossible.

Qui est Monsieur Stora, un universitaire, un historien de l’Algérie, un mémorialiste, ou plutôt l’exemple bien connu des universitaires qui défendent des positions politiques ? Un historien qui passe de l’histoire à la mémoire, et qul se l’approprie ?

Aujourd’hui, « la mémoire juste », après « la guerre des mémoires » et les « mémoires qui saignent », alors qu’il n’a jamais eu le courage avec ses nombreux amis politiques de faire procéder à une enquête sérieuse sur la mémoire collective de la colonisation et de la guerre d’Algérie !

Macron aurait dit : « regarder l’histoire en face » et en même temps « construire une mémoire inclusive ». Est-il bien sérieux de mettre dans le même sac de raisonnement mémoire et histoire ? Il conviendra de demander aux philosophes ce que signifie l’adjectif à la mode « inclusive » et de l’expliquer aux citoyens.

Une commission, des propositions, un calendrier de commémorations bien calé pour les prochaines présidentielles !

Ne prend-t-on pas les Français pour des cons ?

Pour avoir toujours respecté le peuple algérien et avoir servi la France et l’Algérie, la solution ne consiste pas à continuer à enfiler des perles politiciennes et dérisoires,

  1. Ayez le courage de proposer aux citoyens le tableau statistique de la mémoire coloniale et algérienne des Français et des Françaises, tout en espérant que le même exercice d’honnêteté puisse être effectué en Algérie, avec les mêmes exigences de méthode statistique.

Les agitateurs patentés de notre histoire ont sans doute peur de constater que les citoyens ne sont pas concernés par le sujet.

  1. d’ouvrir toutes grandes les portes de l’information sur les relations fixées par de multiples accords diplomatiques, dont certains, me semble-t-il, datent encore des Accords d’Evian.

Dernière observation : la comparaison qui a été faite entre la Corée et l’Algérie manque de pertinence historique.

J’ai fait la critique de l’analyse que Lionel Babisz proposait dans le numéro 19 Année 2012 de la revue Cipango sous le titre « Japon- Corée, France-Algérie » : voir article du blog du 20/04/2016.

La critique de fond portait sur la pertinence d’une comparaison historique entre deux cas de contextes historiques très différents.

Pourquoi pas une petite chansonnette à la mode ancienne ?

« Tout le monde s’en foutait !

Tout le monde s’en foutait !

Tout le monde s’en fout !

Tout le monde s’en fout ! »

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Quelques extraits de mon témoignage

« Morts ou vivants, ils l’auraient dit ou ils diraient »

 « Guerre d’Algérie Années 1958-1959-1960 »

« Vallée de la Soummam » (p, 60)

« Le sourire hygiénique »

Année 1959

« …Guerre aseptisée, apprivoisée, empaquetée, niée et s’il n’y avait pas eu de temps en temps un cercueil revêtu du drapeau tricolore pour revenir sur la bonne terre de France, personne n’aurait cru, non personne, qu’on jouait avec la mort et la vie en Algérie.

Beaucoup de monde, beaucoup trop de monde en Algérie pour qu’il n’y en ait pas qui refusent d’aller au paradis, sans comprendre ce qui s’y passait, en dehors de ce que racontaient les gazettes

D’autant qu’avec le temps, il se trouvait de plus en plus de jeunes soldats aux yeux ouverts et aux oreilles propres.

D’autant plus que les bons petits français disposaient de l’antidote naturel à leur désir congénital de vanité et de gloire : ils s’adonnaient avec la même ferveur au plaisir masochiste de la mauvaise conscience.

D’autant plus que les intellectuels français en remettaient chaque jour une louche dans les gazettes.
       Belle et magnifique intelligentsia, abordant le problème algérien comme la peinture moderne : elle avait peur de manquer le train de l’histoire.

Les Algériens commettaient des crimes abominables et le cœur des vierges chantait la louange des terroristes angéliques. L’Armée commettait des crimes non moins abominables mais elle n’avait aucune excuse atténuante. Gorge et plumes déployées pour accuser toujours et toujours la France et encenser les rebelles, croisés des temps modernes.

Intellectuels croque-morts : l’évènement d’Algérie sorti tout armé de leur plume pour plaire à l’Histoire.

La France n’a pas perdu l’Algérie, mais notre jeunesse y a perdu son âme, ses rêves, dans un cul de sac.

La guerre d’Algérie nous a tous collé à la peau et nous colle encore à la peau : il y avait des salauds des deux côtés et des gens honnêtes dans les deux camps, mais pourquoi toujours condamner la France par avance ?

Etait-il vraiment insensé  d’imaginer amener les trois couleurs autrement qu’en laissant nos harkis et moghaznis se faire empaler et embrocher sur les places des villages ?

Ils étaient de plus en plus nombreux à goûter à la drogue du doute et à contaminer famille et amis.
       Mais avant que la grande noria tant souhaitée du retour vers la terre natale n’emporte leur contingent d’élus, que de fantasias, de nuits blanches, d’estropiés et de morts laissés sur le carreau, des deux côtés !

Ce jour-là, à l’aube d’un beau matin de Pâques, avec une mer d’huile bleutée et verte, un gros vaisseau pansu et blanc déversa sur les quais d’Alger la blanche sa cargaison habituelle de chair humaine.

Pendant toute la traversée, les petits gars du contingent s’en étaient donné à cœur- joie : les carafons de mascara n’avaient pas beaucoup de peine à chasser nausée et mal de mer, derviches tourneurs, danseuses du ventre, prémonition de gloire ou de mort, avec Sartre en prime.
      En avant toute, pour la fantasia, les nuits câlines et voluptueuses, les parfums d’oranger les plus délicats, et la mort à l’aube tout droit sortie du Petit Illustré. »

Jean Pierre Renaud   –  Tous droits réservés

Année 1960

« Morts ou vivants, ils l’auraient dit ou ils diraient » (page 94)

« …Le douar reprenait une vie normale, un café maure avait rouvert, même un cinéma, les écoles avaient rouvert leurs portes. Tout semblait dire : la pacification a réussi, on pouvait la toucher du doigt….

     Juste une illusion, car le mal était fait. L’histoire avait effectivement franchi ici un pas. Elle ne reviendrait pas en arrière.
     Notre merveilleuse intelligentsia avait vu juste, mais elle avait beaucoup contribué à ce qu’il en soit ainsi.

      Le sourire hygiénique de la pacification, des hommes et femmes pacifiés, avait remplacé le sourire hygiénique du lieutenant de la SAS.

       En dépit d’une certaine paix revenue, les généraux et les colonels n’étaient pas encore rassasiés : les grandes opérations étaient toujours un pur régal. Ils rêvaient toujours des campagnes des grands chefs de guerre, les Bonaparte, Rommel, ou Mac Arthur.
        Ils rêvaient   toujours de grand-messes militaires et de pompe liturgique et ne pouvaient plus se passer du bruissement des radios, boîtes à merveilles ou boîtes à malices. Le chant des radios, de rose à noir, de rouge à bleu, de Pélican à Colombe, de Thérèse à Monique, ou de tango vert à Balto jaune, flattait toujours leurs oreilles  Sans radio, le chef était mort.

        Grandes opérations utiles ou inutiles, là n’était pas la question. Que serait devenu l’art militaire, le seul, sans ces exercices de pure esthétique ? 

        Avec un peu de chances, le colonel aurait bien quelques morts ou prisonniers du camp d’en face à faire  valoir aux journalistes et à son commandement avant la fin de la journée, de quoi organiser plus tard une belle prise d’armes.

          Le colonel espérait rentrer tôt, car il avait un dîner chez le sous-préfet. La glace tintait déjà dans les verres, la table était fleurie, les femmes jolies. Les joues de la sous-préfète rosiraient lorsque le colonel raconterait les faits d’arme de la journée.

         Les petits gars du contingent avaient une obsession plus prosaïque, la quille, le calendrier et le blanc des jours que l’on voulait voir mangé le plus vite possible par le noir du stylo. Il fallait décidemment une bonne petite guerre pour que des hommes de vingt ans veuillent biffer d’un coup deux années de leur vie.

          Et des quilles, il y en avait de toutes les sortes, la petite maigrichonne ou la   malicieuse, la quille bijou portée en collier, celle qu’on accrochait en sautoir, celle qui pendait à la ceinture… On ne pensait plus qu’à ça. Elle envahissait tout…

          Manquaient à la parade les quilles revêtues de noir de ceux qui ne reviendraient jamais d’Algérie… »

Dernier commentaire : jusque dans les années 1939-1945, la grande majorité des Français n’était pas concernée par les colonies. Depuis les années 1980-1990, les Français ont souvent découvert ce passé colonial, du fait de deux facteurs majeurs, les flux d’immigration et l’activité débordante d’une multitude d’ONG.

          Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés 

Nihil obstat – Marie Christine

« L’archipel français » Jérôme Fourquet _ Notes de lecture 1

« L’archipel français » Jérôme Fourquet

« Naissance d’une nation multiple et divisée »

Notes de lecture (avec citations)

1

PROLOGUE

Pourquoi ce livre est intéressant ?

  1. 1-Tout d’abord parce qu’il nous fait réfléchir sur les destinées de la France à court, moyen et long terme.
  2. Parce qu’il nous apprend que, sur certains sujets, et pour être informé dans la République Française, il faut biaiser, emprunter des chemins détournés, indirects, ici les prénoms.

3 – Parce qu’il lève des tabous d’information et de connaissance.

Un ensemble de tabous intellectuels qui empêchent le citoyen français de connaître la situation de son pays, le qui est quoi, le qui vient d’où, le qui qui croit à quoi…

Il nous propose une bonne connaissance de composition de la population française bouleversée par l’importante immigration des trente dernières années, venant notamment des pays du Maghreb, des mouvements de population que la France s’interdit encore de recenser par origine sous le faux prétexte de l’interdiction des statistiques ethniques.

La France fait face à des revendications contradictoires émanant  de tout un ensemble de minorités agissantes, idéologiques et politiques, qui protestent contre les discriminations, tout en refusant de se faire compter.

A titre d’exemple, mais ils sont innombrables, à l’occasion de ma lecture critique du livre «  La Condition Noire » de l’historien Pap Ndiaye (blog du 6/05/2011), il était difficile de ne pas soulever 1) les faiblesses d’une démonstration statistique s’arrêtant dans les années 80, alors que la véritable progression des flux d’immigration est postérieure, 2) mais avant tout la  revendication contradictoire d’une visibilité politique en même temps qu’une invisibilité sociale, la revendication contradictoire d’une discrimination qui existerait alors qu’on refuse de voir compter les populations discriminées.

Le constat : la population d’origine immigrée représente un pourcentage relativement important au sein de l’ensemble national, sans commune mesure avec celui des années 80 et 90.

Il est évident qu’il s’agit d’un changement qui pèse sur notre destin, compte tenu du poids démographique et culturel qu’occupent la ou les communautés d’origine arabo- musulmane.

Comment ne pas être surpris que l’auteur de cette analyse fouillée sur notre « archipel » ait été dans l’obligation de recourir aux statistiques de l’état civil, notamment les prénoms pour identifier les mouvements démographiques importants qui ont affecté notre pays, surtout depuis les années 1990 ?

  1. Des chiffres et des lettres et pas seulement des lettres et des considérations sans pièces à conviction !

Les lecteurs de ce blog savent l’importance que j’attache dans les analyses des questions coloniales et postcoloniales, aux études quantitatives, et dans le cas de l’histoire en particulier, à l’histoire quantitative.

C’est sur ce terrain-là que j’ai critiqué les travaux du groupe de chercheurs de l’Achac, la  carence de l’histoire quantitative,  dans leur étude des images coloniales de la Troisième République notamment, carence de leur démonstration quantitative des vecteurs supposés de culture coloniale et des effets produits dans l’opinion publique. L’impasse qu’ils ont faite sur la presse, seul moyen massif d’information et de propagande coloniale, était manifeste.

La thèse que défend l’historien Benjamin Stora sur la mémoire coloniale est frappée de la même carence, alors que sa position de conseiller des princes lui donnait la possibilité de faire mesurer statistiquement par enquêtes et sondages ce qu’il en était vraiment du sujet.

Le livre du géo politologue Yves Lacoste « La Question post-coloniale » affiche le même type de méthode.

5 – « La Fracture coloniale » (2005) ou « Lignes de Fractures » dans « L’archipel français » (2019) ? page 251 à 301) ?

J’ai critiqué sur mon blog le discours pseudo-historique contenu dans le livre « La Fracture coloniale » publié par les trois historiens Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, et Sandrine Lemaire, de même que leurs autres ouvrages sur la Culture coloniale ou impériale, faute de pièces à conviction historiques et statistiques sur les phénomènes décrits.

L’enquête qui a été faite à Toulouse en 2003 sous l’égide de la Délégation Interministérielle à la Ville, n’a pas été validée dans sa représentativité statistique de la situation locale et nationale.

Dans le livre « Supercherie coloniale » (page 24), je proposais quelques illustrations de ce type de discours :

« « Retour du refoulé…. Qui font de la fracture coloniale une réalité subalterne impossible à ignorer (p,10)… la colonisation a imprégné en profondeur les sociétés des métropoles colonisatrices, à la fois dans la culture populaire et savante (ce que l’on nommera une culture coloniale (p,13. De ce champ de bataille mémoriel (p,23)… La banlieue est devenue un théâtre colonial… » (p,23)

Le livre de Jérôme Fourquet leur apporte une réponse avec un luxe de statistiques sur la situation de notre pays en 2019 : des fractures mais plus de « fracture coloniale » !

« Lignes de fractures » (p,251)

« Toulouse/Ozanam/Aulnay-sous-Bois : radiographies parcellaires du tissu sociologique français (p,251)

Le trafic de cannabis comme accélérateur de la sécession de certains quartiers (p,268)

L’école, plaque sensible et catalyseur de la fragmentation » (p,280)

«  Marginalisation des catholiques, sécession des élites, affranchissement culturel et idéologique de toute une partie des catégories populaires, montée en puissance de l’hétérogénéité ethnoculturelle du pays, régionalisme corse, tous ces phénomènes contribuent à l’archipelisation de la société française ce processus de fragmentation s’observe également à l’école et au sein du tissu urbain des métropoles comme dans celui des villes moyennes de province… » (p,251

« Aulnay : de part et d’autre de la frontière (p,260)

A l’instar de ce que l’on avait observé dans le cas toulousain, la carte par carroyage de la commune d’Aulnay- sous-Bois fait également apparaitre une fracture sociale très nette …

De part et d’autre de cette frontière, deux univers se font face : les quartiers des grands ensembles habités par une population paupérisée au nord versus les quartiers pavillonnaires habités par la classe moyenne et supérieure au centre et au sud de la ville. Ce clivage, inscrit dans l’urbanisme et la composition sociale, est aggravé par le niveau de délinquance et de criminalité très élevé qui frappe la partie nord de la ville… » (p,263)

Le trafic de cannabis comme accélérateur de la sécession de certains quartiers (p,268)

«… D’après les experts, ce qu’on pourrai appeler « l’interprofession du chichon » emploierait aujourd’hui pas moins de 200 000 personnes, ce qui est considérable et classe ce secteur d’activité parmi les premiers employeurs français – au même rang que la SNCF (200 000 salariés) mais devant EDF (160 000) ou Intermarché (130 000) la plupart de ces emplois sont localisés dans les quartiers sensibles et les banlieues, et dans ces territoires en difficulté, l’économie du cannabis assure un revenu à dix fois plus de personnes qu’Uber et autres compagnies de VTC (qui auraient créé 20 000 emplois selon une étude du cabinet BCG, qui  sont pourtant d’importants pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes des quartiers…

Le chercheur Nacer Lalam estime que ce marché crée, tout bien pesé, 200 000 emplois répartis de la manière suivante : environ 110 000 détaillants et vendeurs de rue, 80 000 semi-grossistes, 8 000 grossistes et 1 000 têtes de réseaux… (p,274)

« Le faux-saunage du XXIème siècle (p,275)

«  Dans les territoires qui sont le plus concernés par ce trafic, cette activité criminelle occupe et fait vivre une part significative de la population locale. Toutes choses égales par ailleurs, on pourrait  établir ici un parallèle avec l’ampleur du faux saunage dans les bocages de l’Ouest au XVIIIème siècle…

Le deal a pris ses quartiers dans  toutes les villes de France… La couverture totale du territoire constitue un indice supplémentaire de l’ampleur et de la banalisation du cannabis dans la société française… »

« L’école, plaque sensible et catalyseur de la fragmentation… (p,280)

« Quand la fracture sociale s’invite à l’école…

« L’effet cartable » ou comment la compétition dope le prix de l’immobilier dans certains quartiers…

« Le développement du hors contrat comme symptôme de la sécession des élites…(p,284)

« Ségrégation ethnoculturelle : les black school à la française…(p,286)

« Choix des établissements scolaires et alyah  intérieure (p,289)

« Un enseignant sur sept constate régulièrement ou occasionnellement des atteintes à la laïcité. (p,295)

Le mot de la fin que j’ai souligné.

Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés

« L’archipel » Jérôme Fourquet

3

Conclusions

Une autre France hier, aujourd’hui et demain !

Quelle France ? Peur, espoir, ou pari ?

Au-delà des tableaux statistiques et de leur chronologie qui dépeignent l’évolution de la société française depuis plus de trente ans, les mots utilisés caractérisent le choc national que cela représente pour la France.

« Grand basculement », « archipelisation », « dislocation de la matrice catholique », « dislocation de la matrice culturelle commune », « métamorphoses qu’a connues la société française au cours des dernières décennies »…

« Métamorphoses » ? Le mot qui mesure cette phase historique ?

Il n’est pas inutile de rappeler la définition qu’en donnait Le Petit Robert :

« 1 Changement de forme, de nature ou de structure, si considérable que l’être ou la chose qui en est l’objet n’est plus reconnaissable » (p,1078)

Le livre de Jérôme Fourquet propose donc un diagnostic pertinent sur la situation actuelle de notre pays, sur les mutations profondes qui ont été les siennes au cours des  trente dernières années.

Cette description statistique faite sur la longue durée, et les commentaires qui l’accompagnent font apparaitre une France mondialisée, fracturée, plurielle, au point qu’il n’est pas impossible de se demander si certaines des conclusions tirées n’ont pas trop d’assurance, en accordant trop d’importance non pas aux flux démographiques mais en laissant dans l’ombre tout un ensemble de structures qui façonnent encore la nation française, fussent-elles en souffrance ? Les vraies fractures qui ne disent pas leur nom et qui s’inscrivent encore dans cette France ancienne des terroirs si bien décrite par Eugen Weber, avec les risques de tensions ou de sécessions que son nouveau potentiel recèle.

Le livre met en lumière et à juste titre la montée en puissance de la démographie arabo-musulmane, avec une conquête territoriale qui ne dit pas son nom, et le dynamisme concomitant d’une nouvelle religion en France dont la philosophie pose déjà des problèmes de compatibilité avec notre système de valeurs républicaines, notamment la séparation entre l’Eglise et l’Etat, qui n’existe pas dans les pays musulmans.

Le livre met bien en lumière aussi les problèmes de compatibilité que posent les règles civiles de la religion musulmane par rapport à notre droit civil, avec la constitution de noyaux insulaires d’endogamie résistants, les noyaux turcs constituant d’ores et déjà, des ferments d’instabilité dans la vie nationale, compte tenu des nouvelles initiatives impérialistes de la Turquie.

Dans l’état actuel de la société française, de sa composition et de ses fractures, et compte tenu du laxisme que nous manifestons sur le plan intérieur et sur le plan international en matière d’immigration, la France continue à emprunter un chemin semé d’embûches.

Notre destinée nationale prend de plus en plus la route d’un pari, lequel n’a rien de pascalien, dont les propos sur le Coran n’étaient pas particulièrement tendres, en fondant notre espoir sur le versant d’une sagesse musulmane qui pourrait et devrait animer les communautés musulmanes de France, celles qui emprunteraient la nouvelle voie de la liberté de conscience et de la séparation entre religion et pouvoir politique.

Dans l’état actuel des choses et des forces et faiblesses du pays, notre bien commun appelle :

 1) un moratoire de suspension au cas par cas de l’ensemble des mouvements migratoires, avec en premier ceux du Maghreb.

2) le respect strict de nos règles républicaines de laïcité dans tous les compartiments de notre vie publique, ce qui n’est pas toujours le cas.

Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés

Enigme ? Méthode ? Orgueil démesuré ? « Émile » du Siècle ?

« L’énigme Macron » (Le Carnet de Jacques Julliard – Le Figaro du 4 janvier 2021, page 25, une pleine page)

 « Le Président est confusionniste. Quelle marge de manœuvre ce ping-pong cérébral laisse-t-il à l’action ? »

L’auteur nous assène une leçon bien documentée sur l’analyse qu’il propose pour nous éclairer sur le « mystère Macron » :

« Plus il parle, et moins on l’entend. Plus il s’explique, et moins on le comprend. Plus le temps passe, et moins on y voit clair. « Le mystère s’épaissit » comme on dit dans les polars ».

Je me suis intéressé depuis longtemps aux stratégies, les directes et les indirectes (le livre « Chemins Obliques »), aux stratégies politiques, notamment celle de Chirac dans « La Méthode Chirac » (1997) : il est évident que celle du Président actuel fait plus qu’intriguer, compte tenu des conditions imprévues de son accession au pouvoir et de la méthode, sinon de l’étrange stratégie qu’il met en œuvre pour gouverner, s’il en existe une.

Le blog s’en est déjà fait l’écho en proposant une explication sans doute partielle, mais elle a le mérite d’être dans le goût du jour et des capacités algorithmiques de son groupe de Mormons, la stratégie politique des algorithmes, le verbe épousant successivement  le mouvement des vagues digitales de l’opinion publique.

Une interprétation crédible :

Le Président a cru, depuis le début à sa bonne étoile, mais sans doute autant à ses capacités intellectuelles et à son verbe, pour tout résoudre avec sa baguette magique et nous entrainer tous vers une France nouvelle.

Toutefois, il recourt en permanence à la méthode « du je passe à côté » de la colonne vertébrale des institutions républicaines pour s’appuyer sur la seule opinion publique, en misant sur ses Marcheurs pour donner une autre colonne vertébrale au pays : seul problème, cette autre colonne vertébrale n’existe pas. Le président continue à parler, parler, à tweeter, en court-circuitant les institutions, le Parlement, les collectivités territoriales, les corps intermédiaires, … mais il court toujours après un début d’enracinement politique dans les territoires…

Sa façon de gérer l’épidémie actuelle constitue un autre symbole de ses choix stratégiques en assumant, tout en ne les assumant pas, en renvoyant les solutions sur autant d’experts qu’il faut pour diluer ses propres responsabilités.

Aujourd’hui et faute de jouer le jeu démocratique des collectivités territoriales, il fait porter la responsabilité sur l’administration, la bureaucratie centrale…

Il invente donc des expédients pseudo-démocratiques : le Grand Débat, le Loto des conventions citoyennes tirées au sort, celle du « climat » ou de la « vaccination » qu’il accroche à l’une des institutions les moins représentatives du pays, le Conseil Économique Social et Environnemental.

Il n’est pas besoin d’être initié pour savoir que cette assemblée est composée de membres éminents désignés le plus souvent par les organisations professionnelles à titre de sinécures…

Ces expédients confinent à l’absurde dans la mesure où par exemple certains des membres de la Convention Climat revendiquent un « statut citoyen ».

 Pas de problème puisque je suis le meilleur ! Et donc que j’ai les capacités pour asseoir mon pouvoir de façon indirecte, en inventant une démocratie représentative bidon ! Le tirage au sort démocratique, il faut le faire !

Je me rallierais donc volontiers au commentaire qui figure en  marge de la longue tribune Julliard, un commentaire qui contient toute une gamme d’interprétations subtiles du type « psy » :

« Le quinquennat d’Emmanuel Macron fait songer à ce que les Allemands appellent « Bildungsroman », c’est-à-dire un roman d’éducation, analyse l’historien et essayiste que nos lecteurs retrouvent chaque premier lundi du mois. »

Son séjour à Élysée l’aiderait donc à poursuivre une éducation, sans doute trop protégée ?

Ne sommes-nous pas revenus en définitive au siècle de Jean Jacques Rousseau avec son Émile ?

Le 29 janvier 2020, mon vieil ami Auchère m’avait fait parvenir une photo parue dans Der Spiegel du 18 janvier 2020 : une photo de Macron à son bureau, en train de lire un document avec Brigitte debout derrière lui, à sa droite, la main sur son épaule, avec pour titre :

« Staatsoberhaupt Macron, Ehefrau Brigitte im Elysée : Die arroganten kleinen Sätze hängen ihm bis heute nach »

Avec son commentaire : «  Ce n’est pas Jupiter, c’est une professeure (aux grands pieds) avec son élève favori »

Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Imprimatur du 8/01/21

Nos médias publics sont formidables !

Nos médias publics sont formidables !

Noël et Nouvel An

De chouettes vaccinations ! On vous bassine les oreilles sur les risques de la vaccination, sur toutes les précautions qu’il faut prendre pour le faire, en vous montrant en boucle les opérations, de très grandes aiguilles dans le bras… Qui en avait vu auparavant d’aussi grandes ?

            Les choses ont trainé, tout le monde s’en plaint, ou s’en défausse dans les sphères du pouvoir : n’aurait-il pas été plus simple de confier à l’armée la livraison et la distribution des vaccins, en faisant appel à un général du Train ?

            Au moins le chef de cette « guerre » aurait fait appel à un général compétent, ce qui fut moins évident dans le cas de Notre Dame de Paris !

L’Opéra de Paris  dans la « bataille de la diversité » ! Ouf ! Ce n’est pas encore la guerre !

            Quelles mouches ont piqué le nouveau directeur, le Défenseur des Droits, et l’historien chargés de nous dire si la France respecte dans ce haut lieu de l’art et de la culture française des règles équitables de diversité ?

            Qui l’a décidé ? Qui paie ? Le contribuable pour moitié !

            Je conclurais volontiers avec l’expression « Affaire conclue » dont la chaine publique France 2 arrose les téléspectateurs presque chaque jour, fêtes comprises : « l’affaire » est-elle déjà « conclue » ?

            Jean Pierre Renaud

Les Défis de la France de 2021 ?

 Au cours des vingt et trente dernières années, la France a changé en profondeur parce qu’elle a ouvert ses frontières à tous les vents sur le plan économique, mais tout autant sur les plans démographique et culturel.

            Chaque jour, les faux savants, les demi-savants, mais avant tout les ignorants, et très souvent les demi-habiles ou les cupides d’argent ou de notoriété, nous rabattent les oreilles de dé ou de post colonial, du dernier woke de service venu des Etats Unis, ou encore de diversité, reine de la terre et des cieux…Leur ambition à tous est de clouer notre pays au pilori pour mieux asseoir leurs fausses puissances.

            Trop, c’est trop, et cela suffit ! Arrêtez vos conneries ! Revenez sur le terrain, le terrain de la France et du bon sens !

            Je fais partie des Français qui ont incarné la diversité dans les années 60, ce qui était plutôt rare en France, dans une France qui ignorait quartiers sensibles, manifs pseudo-religieuses, propagande musulmane s’insinuant dans toutes les fentes de la culture, de la politique, et de la société.

            Je puis témoigner du bon accueil que ma famille fit à une jeune femme venue de la Grande Ile, alors qu’il n’en fut pas de même pour moi sur ses plateaux d’origine. J’eus l’occasion de recueillir le même type de témoignage au cours des années suivantes auprès de parents ou d’amis.

            On ne peut pas dire que dans ce pays, les relations humaines étaient radieuses entre ses communautés, notamment entre celles des plateaux et celles des côtes, sans évoquer les andevo, les anciens esclaves, pas plus qu’elles ne l’étaient au Togo, entre le Nord et le Sud, ou encore entre douars, et même entre clans en Algérie…

Deux documents récents doivent aider les Français à comprendre et  à situer les enjeux actuels et futurs de notre pays, le livre de Jérôme Fourquet « L’archipel » avec la montée en puissance incontestable de la population d’origine arabo-musulmane, et le livre de Pierre-André Taguieff « L’imposture décoloniale » avec le « postcolonial business » … plus austère.

En 2008, j’avais moi-même publié un livre sous le titre « Supercherie coloniale »

Pourquoi ne pas assaisonner enfin cette lecture avec celle de la chronique intitulée « L’Opéra de Paris rattrapé par la bataille sur la diversité » par Ariane Bavelier (Le Figaro du 31/12/2020) ?

Je publierai quelques réflexions sur cette « bataille » des ignorants et des manipulateurs, pour au moins une raison, un vrai goût pour le ballet que je découvris tardivement en raison de ma « diversité provinciale ».

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Le choc des cultures dans le Bush Australien (début du XXème siècle)

Le Choc des cultures au début du XXème siècle

Arthur Upfield dans le Bush Australien

Le métissage

Dans le Bush australien, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, avec le policier métisse Napoléon Bonaparte et Arthur Upfield, le choc des cultures entre les aborigènes et les colons blancs

            Mes études et mes lectures m’ont formé à la connaissance des mondes étrangers d’Asie et d’Afrique, une formation qui a été mise à l’épreuve sur le terrain, en Afrique noire, à Madagascar, et en Algérie, aussi bien sur le plan familial ou professionnel, qu’ultérieurement par la curiosité intellectuelle que j’ai manifestée en lisant des témoignages, récits de vie, essais, ou romans de littérature étrangère, nourris du passé ou de l’actualité.

            Au fur et à mesure des années, j’ai acquis la conviction que dans les rapports humains et sociaux entre membres de communautés d’origine géographique différente, la connaissance des cultures constituait la clé des relations de confiance qu’il était possible de nouer avec les autres communautés.

            Autre conviction, il n’y a souvent rien de mieux pour connaître les cultures étrangères que de lire des romans policiers de nature historique qui nous font plonger dans les univers culturels étrangers, beaucoup mieux que beaucoup de dissertations savantes : il m’est donc arrivé de beaucoup fréquenter des auteurs comme Robert Van Gulik, pour la Chine, Hillerman, pour les Indiens des Etats Unis, ou Upfield, pour le monde des Aborigènes d’Australie.

            Avant d’aller plus loin, il convient de dire un mot du métissage des cultures avec les difficultés qu’un couple mixte de deux personnes issues de deux mondes différents rencontre inévitablement pour entrer dans toute la complexité d’une culture venue d’ailleurs, comme ce fut le cas en Australie, comme ailleurs, à l’occasion des premiers contacts et échanges entre colons et aborigènes qui semblaient vivre dans un autre monde sur une autre planète.

Ceci dit dans le monde actuel le métissage ouvre un chemin de rencontre entre cultures différentes, tout en s’inscrivant dans une mouvance démographique mondiale

Nous avons retenu l’exemple du policier Napoléon Bonaparte parce qu’au-delà de ses récits palpitants, il incarnait un mélange de caractéristiques, de défauts et de qualités, appartenant à deux communautés humaines qui, a priori, se situaient aux extrêmes, les aborigènes étant alors considérés comme le type même du peuple primitif, encore issu de la préhistoire, ce qui n’était pas le cas, selon les critères de jugement et de valeur de beaucoup de blancs de l’époque.

Je crois avoir lu la presque totalité des romans policiers relatant les enquêtes et aventures du policier métisse Napoléon Bonaparte, dans le Bush australien, Bony pour les intimes, né d’un père colon et d’une mère aborigène morte très jeune, en fait assassinée pour avoir violé la loi de sa tribu.

Arthur Upfield (1888-1964), l’auteur, eut une vie bien remplie. N’appréciant pas le manque de réussite scolaire de son fils, son père l’expédia en Australie à l’âge de dix-neuf ans. Il roula sa bosse dans différents métiers, s’engagea pendant la Première Guerre Mondiale, combattit en France et retourna en Australie. Passionné d’écriture, il eut la chance de mettre la main sur les récits très riches d’un métisse policier qu’il exploita intelligemment pour rédiger l’ensemble d’une série policière de près de trente titres.

Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Une Police municipale à Paris ? De multiples enjeux !

La situation actuelle de Paris et de l’agglomération parisienne n’a plus rien à voir avec celle de la réforme de la loi du 31 décembre 1975 qui a transféré à un Maire les pouvoirs que le  Préfet de Paris exerçait jusque-là.

 La loi de 1975 n’a pas touché aux prérogatives du représentant de l’Etat, garant de l’ordre public dans la capitale, le Préfet de Police.

Ces pouvoirs transférés au conseil municipal, de Paris ont été élargis par la loi du 2 mars 1982 grâce au contrôle a posteriori des décisions des collectivités  territoriales.

Pendant les longues années au cours desquelles j’ai servi l’État dans la capitale, j’ai été acteur et témoin du fonctionnement de la nouvelle construction institutionnelle parisienne mise en place.

Observations et expériences faites, j’avais publié deux ouvrages, l’un intitulé, « Paris, un Etat dans l’État » (1993), l’autre « La Méthode Chirac » (1996).

            Entre l’année 1975 et l’année 2020, il est évident que les rapports de forces institutionnelles entre Paris et ses banlieues, d’une part, et d’autre part entre la collectivité locale Paris et l’État ont été complètement modifiés, pour ne pas dire bouleversés.

Dans la capitale, les relations Ville-Etat manquent de plus en plus de clarté, et seuls quelques initiés peuvent déterminer les champs de compétences respectifs, alors que l’État doit faire prévaloir, dans notre capitale qui abrite les institutions de la République et les représentations diplomatiques étrangères, la préoccupation numéro 1 de l’ordre public.

La municipalité avait-elle le pouvoir de « privatiser » les voies sur berges, au profit des Parisiens et au détriment des habitants de nos banlieues ? A-t-elle le pouvoir de « municipaliser » la plupart des voies de desserte de la capitale au détriment encore des habitants des mêmes banlieues ?

Les décisions stratégiques prises sur l’avenir de la capitale peuvent-elles être prises sans que l’Etat, le maître des lieux, en tant que capitale, ne donne au minimum son avis officiel ?

Quelles sont les règles du jeu applicables lorsque la ville prend des initiatives qui interfèrent avec les pouvoirs de l’Etat, comme cela a été le cas pour l’opération des dimanches sans voitures, le citoyen ne sachant pas à quel type de contrôle légal ou non, il était soumis ?

Le projet de création d’une police municipale vient donc à son heure, mais il soulève un certain nombre de difficultés, la première étant celle des habitudes anciennes, plutôt confortables politiquement, qui laissaient au Préfet de Police le soin d’assurer toutes les responsabilités de l’ordre public, notamment celles qui, dans le droit commun, sont exercées par les maires élus.

C’est sans doute une des raisons qui expliquait depuis longtemps le manque d’empressement parisien évident pour exercer ce type de pouvoir, dans un contexte d’insécurité générale de plus en plus présente avec l’exutoire permanent  des réseaux sociaux qui supplantent largement les médias traditionnels.

Est-ce que dans un tel contexte institutionnel, la collectivité locale parisienne n’a pas tendance à empiéter sur les pouvoirs d’ordre public  de l’Etat dans la capitale, en prenant des initiatives qui mettent en cause ses compétences, tout en lui laissant la responsabilité de les assumer ou d’en limiter les effets par exemple en matière de circulation ou d’accueil des étrangers, mineurs ou majeurs, avec ou sans papiers ?

La nouvelle configuration institutionnelle des années 80 posait déjà de redoutables problèmes de cohabitation, de coopération, et naturellement de conflit de pouvoir avec l’Etat, mais le contexte général a complètement changé.

Le dossier des relations entre une collectivité locale qui a la chance d’être le siège  des grandes institutions de la République Française et l’Etat doit être rouvert, afin de trouver, non pas un équilibre, mais une nouvelle configuration entre les deux pouvoirs adaptée au temps présent, ce qui n’est pas le cas.

La création d’une police municipale constitue donc un moyen de mieux définir les pouvoirs respectifs de la collectivité et du préfet de Police : il convient de fixer des règles du jeu claires dans le qui fait quoi entre la collectivité locale parisienne et l’Etat dans le domaine de la sécurité parisienne, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui : il est évident qu’une telle répartition des pouvoirs ne sera pas, et de toutes les façons,  facile à respecter dans un domaine aussi volatil.

L’une des raisons cachées du refus de la municipalité de s’engager sur le terrain d’une police municipale trouvait sans doute sa source dans le droit commun des collectivités locales qui, dès l’origine, en 1884, a confié au maire un pouvoir de police pour assurer « la tranquillité publique » dans sa commune, sous le contrôle du Préfet, alors que les lois sur la décentralisation ont donné au Maire de Paris un très large pouvoir de décision soumis simplement à un contrôle de légalité a posteriori effectif ou non : c’est-à-dire à un retour partiel, dans un domaine on ne peut plus sensible, sous une tutelle préfectorale !.

Les articles L 2212-1 et 2215-1 du Code Général des Collectivités  territoriales fixent les pouvoirs respectifs des deux autorités, l’article 2215-1 attribuant au Préfet un pouvoir de substitution en cas de défaillance communale.

S’agissant d’ordre public, ce transfert de pouvoir ne devrait donc pas s’effectuer sous le bénéfice d’un simple contrôle de légalité a posteriori, effectif ou non.

            Il est évident que la création en question modifiera en profondeur la relation Etat – Collectivité territoriale, ne serait-ce qu’en raison des nouvelles attributions confiées à la mairesse qui touchent en profondeur la « tranquillité publique » des Parisiens et Parisiennes, mais avec toutes les autres répercussions que cela aura sur le plan régional et national.

            Cette réforme soulèvera d’innombrables difficultés d’application dans le contexte actuel d’explosion des médias et de la communication.

            Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Humeur du jour- La sécurité de la France : imams, immigrés, loi sur la sécurité !

Humeur du Jour 

Novembre 2020

La sécurité de la France

Imams étrangers, flux d’immigrés, loi sur la sécurité !

Imams étrangers ? Renvoyons dans leur pays les imams qui refusent de signer une charte de neutralité politique ! En commençant par les 150 qui viennent d’une Turquie islamiste et hostile : en Turquie, le distinguo entre charia et régime politique n’existe pas !

            Les imams sont donc inévitablement les zélateurs de l’islamisme turc qui attaque les institutions républicaines.

Mettons fin à cette hypocrisie !

Flux d’Immigrés clandestins venus du Maghreb : en 2019, 100 000 personnes en situation  irrégulière  ont été interpellées par la police des frontières et 49 000 illégaux par la gendarmerie, des chiffres auxquels il conviendrait d’ajouter tous ceux qui sont passés entre les mailles du filet.

« Les Algériens représentaient 15 % du flux, les Albanais environ 10%, les Marocains autour de 8% et les Tunisiens tout autant » (Le Figaro du 20/11/20, page 12) : soit de l’ordre de 45 000 venus du Maghreb !

Les reconduites à la frontière ont été marginales, car l’on sait depuis de très nombreuses années que les pays d’origine refusent le plus souvent le retour chez eux de leurs ressortissants, d’autant mieux, qu’ils bénéficient comme l’Algérie d’anciens accords diplomatiques qu’il convient de remettre à plat !

La protection des forces de l’ordre: l’article 24 de la nouvelle loi sur les images proposait une solution contre laquelleles médias se sont insurgés en faisant valoir la menace que sa rédaction faisait peser sur la liberté de la presse.

Pourquoi les médias en vive concurrence avec les réseaux sociaux ne proposent-ils pas la bonne solution, afin d’éviter que l’on voie à chaque manifestation des images tournant en boucle montrant des manifestants insultant, narguant, ou provoquant les forces de l’ordre, à touche-touche ?

Jean Pierre Renaud

Humeur du jour- La sécurité de la France : imams, immigrés, loi sur la sécurité !

Humeur du Jour 

Novembre 2020

La sécurité de la France

Imams étrangers, flux d’immigrés, loi sur la sécurité !

Imams étrangers ? Renvoyons dans leur pays les imams qui refusent de signer une charte de neutralité politique ! En commençant par les 150 qui viennent d’une Turquie islamiste et hostile : en Turquie, le distinguo entre charia et régime politique n’existe pas !

            Les imams sont donc inévitablement les zélateurs de l’islamisme turc qui attaque les institutions républicaines.

Mettons fin à cette hypocrisie !

Flux d’Immigrés clandestins venus du Maghreb : en 2019, 100 000 personnes en situation  irrégulière  ont été interpellées par la police des frontières et 49 000 illégaux par la gendarmerie, des chiffres auxquels il conviendrait d’ajouter tous ceux qui sont passés entre les mailles du filet.

« Les Algériens représentaient 15 % du flux, les Albanais environ 10%, les Marocains autour de 8% et les Tunisiens tout autant » (Le Figaro du 20/11/20, page 12) : soit de l’ordre de 45 000 venus du Maghreb !

Les reconduites à la frontière ont été marginales, car l’on sait depuis de très nombreuses années que les pays d’origine refusent le plus souvent le retour chez eux de leurs ressortissants, d’autant mieux, qu’ils bénéficient comme l’Algérie d’anciens accords diplomatiques qu’il convient de remettre à plat !

La protection des forces de l’ordre: l’article 24 de la nouvelle loi sur les images proposait une solution contre laquelle les médias se sont insurgés en faisant valoir la menace que sa rédaction faisait peser sur la liberté de la presse.

Pourquoi les médias en vive concurrence avec les réseaux sociaux ne proposent-ils pas la bonne solution, afin d’éviter que l’on voie à chaque manifestation des images tournant en boucle montrant des manifestants insultant, narguant, ou provoquant les forces de l’ordre, à touche-touche ?

Jean Pierre Renaud