Elections européennes 2019 pour les Nuls !

Les responsabilités publiques ?

      La responsabilité des pouvoirs publics et des chaines publiques de télévision ne se trouve-t-elle pas engagée dans l’information citoyenne sur les élections européennes?

            Des listes nationales : pourquoi ? Plus de trente listes  de candidats en France : pourquoi ? Les conditions légales de candidature ? Les bulletins de vote avec internet ? Est-ce légal ? Est-ce possible ?

            L’égalité des listes de candidats dans les chaines publiques d’information, alors qu’il est évident que la multiplication des listes « inconnues » affaiblit le poids des listes représentatives identifiables ?

Les propagandes officielles et non officielles ?       

La propagande indirecte –  Pour avoir été sensibilisé depuis de longues années aux méthodes de propagande politique indirecte, il n’est pas superflu de s’interroger sur la façon dont les médias présentent actuellement les enjeux des prochaines élections européennes.

            Je ne suis un accro, ni de la télévision, ni de la radio, et ma fréquentation se borne en gros aux journaux télévisés publics D’après mon constat sur une durée de quelques années, les médias français diffusent une sorte de halo composé de multiculturalisme et d’anti-populisme, avec pour résultat le fait que le Rassemblement National n’a nul besoin de faire sa propagande, puisque les médias la font pour lui.

            Dans la conjoncture actuelle, le Président et sa majorité font également tout ce qu’il faut à ce sujet.

            Dans ce palmarès, ne conviendrait-il pas de proposer quelques exemples de propagande indirecte avec Thomas Sotto interviewant M.Arditi, lequel déclarait sa préférence pour M.Macron, le même journaliste, renouvelant le même exercice, dans le même sens, avec Nana Mouskouri et le « tout dévoué » Cohen Bendit, le 5 mai dernier.

            Pourquoi ne pas proposer comme sujet d’études à l’une de nos bonnes écoles de journalisme la question de savoir si oui ou non, avant l’ouverture de la campagne officielle et pendant, la propagande politique indirecte a bien existé, sous quelles formes et avec quelle importance, et si possible, quels résultats ?     Outre la question de l’efficacité de la mission du CSA ?

    Jean Pierre Renaud

Les héritages et les amnésies de notre classe politique ! L’interview Philippe du Figaro

(Le Figaro du 13 mai 2019, page 2 et 3)

            En quatrième colonne, et à la question : « La gauche est éparpillée, la droite l’est un peu moins. La recomposition politique est-elle achevée ? « 

            « … Qu’il y ait en ce moment une reconstruction de la droite du Trocadéro, sans doute. Est-ce qu’elle se rapproche de la droite moderniste, pro-européenne,  pour laquelle je militais aux côtés d’Alain Juppé ? Je ne le crois pas. Je suis parti de mon ancienne formation politique parce qu’elle était incapable de dire si elle préférait voter pour Emmanuel Macron ou pour Marine Le Pen, en rupture complète avec l’héritage de Jacques Chirac. Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux. »

            L’héritage Chirac ? Je ne reviendrai pas une fois de plus sur un héritage parisien qui laisse encore beaucoup de questions non résolues, mais la France doit-elle se glorifier de la gestion présidentielle de Chirac ? De son rôle dans la modernisation du pays, dans la maîtrise des courants d’immigration (intégration, quartiers sensibles = 0), dans une ouverture prématurée et démagogique de l’Union européenne aux nations de l’Est avec le Traité de Nice (Chirac-Jospin – 2001), conjuguée avec une mondialisation « sauvage », qui ébranle et déracine notre vivre ensemble (sécurité et laïcité = 0), tout en minant nos économies et en laissant le champ libre aux jeux des grandes puissances actuelles ? Non !

            Quant à l’héritage ou à la filiation Juppé, je dirais que je ne donnerais pas au « premier d’entre nous » un premier prix politique pour la ligne flottante qu’il a assumée et animée, lors des  présidentielles 2017, avec son ralliement à Macron, et ce qu’il faut bien appeler une « défection » politique pour le camp politique qui était théoriquement le sien.

            Pour avoir observé depuis des dizaines d’années l’évolution de la politique française, avoir estimé que, dans telle période de vie nationale prospère, il était juste et intelligent de répartir une partie de nos richesses (la gauche), mais que, dans telle autre période de vie nationale de crise, il valait mieux créer de la richesse (la droite), un type de balancement politique qui a toujours fait fureur chez les centristes, ne convient-il pas de conclure que dans le contexte stratégique actuel de l’Europe et du monde, ce centrisme-là, nouvelle mode juppéiste, c’est fini !

            Encore quelques mots sur les amnésies totales ou partielles d’une partie de notre haut personnel politique : pourquoi ne pas évoquer les exemples d’un Chevènement qui parait avoir complètement oublié le sort de son Alstom « chéri » à Belfort vendu aux Etats-Unis, ou d’un Moscovici (ancien député de Montbéliard-Sochaux), qui caracole à Bruxelles, donne des leçons, alors qu’il fut un des acteurs du Traité de Nice et de la dette publique qui plombe lourdement notre avenir, lequel a aussi eu le mérite de laisser vendre Peugeot à la Chine ?

            Qui aura le courage et l’honnêteté de s’interroger sur l’héritage que laissent ces élites politiques ?

        Avec ou sans notre complicité,  ils laissent à nos enfants et à nos petits-enfants, une dette colossale, l’absence d’un véritable virage écologique et climatique, un désordre de plus en plus grand dans le tissu des valeurs de liberté, de sécurité, de protection qui constituent encore notre vivre ensemble républicain, avec au surplus un grand doute sur l’avenir de l’Union Européenne.

    Jean Pierre Renaud

Elections européennes 2019 et la « méthode » Macron ?

   En 1997, j’ai publié un livre qui décrivait la façon dont Chirac, Maire de Paris avait organisé son « système » de pouvoir, et sa « méthode » pour conquérir la Présidence de la République, ce qu’il a réussi à faire.

            Mon analyse était tirée de ma longue, trop longue pratique des affaires parisiennes à la Préfecture de Paris. Le mot de « méthode » a semble-t-il fait florès.

            Je reviens donc brièvement sur le même sujet pour caractériser la « méthode » du pouvoir du Président actuel avec son catalogue d’annonces tirées d’un « Grand Débat », qui a « détourné » les Français de la « voie » et de la « voix » des institutions de notre démocratie représentative républicaine.

            Au rythme actuel de la débauche d’annonces « non soldées », la France court tout simplement le risque de voir ce scrutin européen capital pour nous tous, et avant tout pour notre jeunesse, réduit à un « Pour » ou « Contre » Macron.

       Jean Pierre Renaud

Les mots d’un Président; un « patriotisme inclusif » avec trois questions ! En exclusivité…

     Question numéro 1 : est-ce que le sens de ces deux mots sera donné à la quarantaine d’éminences ministérielles à l’occasion du séminaire du 29 avril 2019 ?

            Question numéro 2 : est-ce qu’il ne serait pas utile et intéressant que tel ou tel communicant, ou telle ou telle communicante, aille dans un « territoire » un jour de marché, pour demander à tel (le) ou tel (le) des clients(es)  (comme « Dans ma rue » sur France 2), le sens qu’ils donnent à ces deux mots ?

            Question numéro 3 : pourquoi ne pas questionner policiers, gendarmes ou CRS sur le sens qu’ils donnent à ces deux mots, alors qu’ils sont mobilisés depuis plusieurs mois ?

         Sont-ils prêts à faire preuve de « patriotisme inclusif » face aux casseurs en tout genre ?

        Comprenne donc qui pourra !

           Jean Pierre Renaud

Le Directeur de l’ENA prend la parole – neuf fois non, l’ENA n’est pas celle que l’on croit !

Le Directeur de l’ENA prend la parole :

« Non les élèves de l’ENA ne sont ni cooptés, ni coupés des réalités, ni détestés à  l’étranger ! »

Le Figaro du 24 avril 2019, page 16

 Le Directeur de l’ENA prend la parole, tout en se défendant de ne pas vouloir « participer au débat actuel sur l’avenir de l’ENA ».

          Il explique longuement sa position au fur et à mesure des neuf fois « Non » qu’il enchaîne successivement dans une tribune qui ne peut être qu’objective.

            Pour ma part, je me contenterai de dire pourquoi je pense que l’ENA doit être réformée et revenir aux sources de sa création en 1945.

            Non l’ENA n’est pas seulement une école du service public, mais une école du pouvoir,  des réseaux d’influence, et des réussites dorées dans le business national ou international, et c’est là qu’est le vrai problème, car ce type de dérive, au fur et à mesure des années, a produit et ne peut manquer de produire un effet évidemment cumulatif de pouvoir : d’où l’expression en partie justifiée d’ « Enarchie ».

            Revenir aux sources, cela veut dire ne pas mélanger les genres entre les carrières publiques et les carrières privées, celles que prisent certains des brillants sujets sortis de l’ENA, lesquels, après avoir garni leur carnet d’adresses, convolent vers des cieux plus accueillants. 

            Revenir aux sources, c’est  recruter des sujets motivés par le service public  et tenus de faire carrière dans le service public « régalien » pour lequel ils ont concouru, et donc fermer la porte aux échappées bancaires, industrielles et commerciales de toute nature, sur un plan national ou international, comme c’est le cas aujourd’hui.

           Jean Pierre Renaud

Contre la privatisation de l’aéroport de Paris, trois fois contre, et plus, contre !

   Pourquoi ? Tout simplement parce que ce type d’opération met en cause, et peut-être en péril, le peu de souveraineté, française, ou européenne, qui nous reste.

Jean Pierre Renaud

Hier, 11  avril 2019, mon blog a enregistré plus de 40 000 visites depuis sa création: très simplement, merci!

 » Leçons du pouvoir » ou du « non- pouvoir » ?

    Après plus de trente années de pouvoir partagé entre le parti socialiste et le parti « officiellement » gaulliste en dépit de ses changements de noms, je suis toujours effaré par les déclarations des « éminences politiques » qui  ont gouverné le pays : en résumé, ils font toujours comme s’ils découvraient pour la première fois les problèmes de la France.

            A peine sorti officiellement du jeu présidentiel, Hollande donne des leçons de pouvoir. Il vend des livres. Il n’a pas laissé le pays en bon état, et encore moins le Parti Socialiste, mis KO, de même que la social-démocratie : le symbole du non-pouvoir !

        Obsédé par le rôle international de la France, Il s’est glorifié de sa décision de nous embarquer dans la guerre du Mali, une décision sur laquelle nous reviendrons plus loin.

Chevènement a écrit  récemment des choses intéressantes dans son dernier livre et dans la préface dont j’ai lu quelques extraits. Une belle plume politique, sûrement ! (Le Figaro des 9 et 10 février 2019 page 16)

        Quel est le bilan d’un homme politique qui disposait d’une véritable forteresse politique à Belfort et qui irrigua en permanence la matière grise des socialistes, grand serviteur de Mitterrand, tout au début de sa brillante carrière, puis sorte de « frondeur » avant la lettre dans les eaux de la social-démocratie ? Plume majeure du programme commun de la gauche qui donna, en 1981, le pouvoir aux socialistes grâce à leur alliance avec le Parti Communiste, inféodé à l’URSS, une dictature rétrograde qui s’écroula quelques années plus tard, en 1989.

        Ce fameux programme commun fleurait bon  un étatisme qui n’avait pas fait ses preuves à quelques centaines de kilomètres de Belfort, à l’Est, outre le fait que ses premières années d’application ont coûté cher au pays.

       L’Europe souverainiste de Chevènement, qu’est-ce à dire ? Alors que son camp ouvrait largement la porte, très largement la porte, à une mondialisation désordonnée de l’Europe ? Peut-être aurait-il été utile de formuler quelques  propositions concrètes d’union à la carte !

        Et à Belfort ? Alstom  a été en définitive désossé sous la présidence Hollande, sans que l’ancien député et sénateur de Belfort ne se soit vraiment manifesté dans ce désastre français.

       La paix religieuse dans le Territoire de Belfort, et la laïcité ? Tout au long du règne de Chevènement se sont développés de nombreux quartiers sensibles, terrains favorables à l’islamisation du territoire.

Juppé ?: A lire ses propos récents sur son départ surprise, sinon de sa « défection » politique, pour la Conseil Constitutionnel, je ne puis m’empêcher d’associer le fils préféré de Chirac au « système » qui permit à ce dernier  d’être enfin élu à la Présidence, et à la « Méthode Chirac » que j’ai décrite dans un livre.

      Je vous avouerai que les remarques de l’intéressé sur un « esprit public devenu délétère », ou sur « l’esprit public est difficile à porter », m’ont laissé rêveur. Rappelons tout de même que le brillant sujet a été le seul à faire les frais judiciaires du système parisien de la corruption RPR.

      Le choix de Bordeaux était d’autant plus surprenant sur le plan politique, alors que son mentor avait trahi « confraternellement », en 1974, son ami Chaban-Delmas au profit de Giscard.

       Le choix de la «  Nouvelle Société » que proposait Chaban-Delmas aurait alors été un meilleur chemin que celui qui fut choisi.

Bayrou : avec une seule remarque : vous ne trouvez pas curieux que l’homme politique en question, sympathique au demeurant, ait préféré toujours son Béarn natal à l’Europe du large ?

« Leçons de pouvoir » ou « illusions » du pouvoir ?

       Notons dès le départ que l’élection surprise de Macron n’a rien changé à l’ancien monde. Sa garde rapprochée dite des « Mormons » constitue une sorte de quintessence d’un système élitiste, parisien, hors sol, hors dans quelques fiefs provinciaux de cette nomenclature, qui tente de continuer à donner le ton et le branle à la France entière.

      C’est une des raisons profondes et  anciennes de la crise actuelle.

Un système toujours parisien, qu’on le veuille ou non, et que seule une réforme profonde des institutions donnant beaucoup plus de pouvoirs à nos régions est de nature à limiter.

Une Europe ouverte à tous les vents d’une mondialisation des échanges non régulés, et en 2001, avec le Traité de Nice, une ouverture risquée à l’Est, décision capitale, bipartisane, entre PS et RPR,  d’ouverture de l’Union aux nations de l’Est qui manifestement n’y étaient pas prêtes, et sans les garanties nécessaires, notamment en matière de dumping tous azimuts, tels qu’il a fonctionné.

       Gauche ou droite n’y ont rien changé, et c’est sans doute une des causes identifiées de la crise actuelle et de la montée des « populismes » en Europe, un nom de baptême évidemment ambigu.

Une politique étrangère de châtelain désargenté ! La France a bien sûr encore un rôle à jouer, une mission à remplir dans le monde, mais ni la gauche, ni la droite n’ont eu le courage jusqu’à présent, de procéder à un réexamen complet de notre politique étrangère, afin d’en ramener les dimensions et les enjeux à nos moyens et à nos alliances.

        Comme Jules Ferry à la fin du XIXème siècle, fusse dans des contextes constitutionnels et historiques différents, Hollande a « décidé » d’envoyer nos Mirages au secours du Mali, de quel Mali ? Sans se soucier d’engager un processus de consultation européenne, nouvelle sorte de « fait accompli » tout à fait dans la tradition de la politique des nombreux « faits accomplis » de nos brillantes conquêtes coloniales.

     Sommes-nous au XIXème siècle ou au XXIème siècle ?

      La gauche et la droite bernent les citoyens en mettant en haut du pavois  la grandeur de la France, alors que notre dette publique déjà abyssale (plus de 2 300 milliards d’euros) continue à croître chaque mois, sans que le nouveau Président n’y ait changé quoique ce soit depuis son élection.

Détour personnel pour terminer :

      Comme je l’ai écrit sur mon blog, je partage l’interprétation politique de Chevènement quant à l’élection du nouveau Président :

     «  Quant à la droite, elle  a été piégée par le système des primaires auquel elle s’est crue obligée de recourir pour raviver chez ses électeurs l’intérêt qu’elle ne suscitait plus. Je n’épiloguerai pas sur l’élimination de son candidat, curieusement mis en examen, deux jours avant la clôture des parrainages…. »

Ma propre version de l’affaire Fillon, blog du 28 février 2017 :

« L’affaire Fillon sous la houlette de la justice

De quelle houlette s’agit-il ?

De celle du berger ou de la bergère qui fait appel à sa houlette pour ramener les brebis ou les chèvres indisciplinées dans son troupeau ?

De celle du jardinier qui fait appel à sa houlette pour lever de terre des oignons de fleurs ? C‘est effectivement le moment !

De celle enfin des évêques de l’Inquisition qui n’avaient pas d’état d’âme pour envoyer les « mécréants » sur le bûcher ?

L’histoire jugera ! …

Avril 2019, deux ans plus tard !

Je continue à penser qu’en 2017, la Justice a violé le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, sans que la droite ne s’en  offusque et ne saisisse le Conseil Constitutionnel.

Résultat : les Gilets Jaunes et la grave crise de confiance actuelle !

Jean Pierre Renaud

La Voix du Grand Débat ? Les voix ou les algorithmes politiques de Jeanne d’Arc entre 2016 et 2019 !

La fête de Jeanne d’Arc vient bien trop tard cette année pour le Président actuel, et c’est bien dommage, car il aurait pu  revenir, à l’occasion de sa campagne électorale permanente avec un bon algorithme politique, celui de Jeanne d’Arc.

      Comme en 2016, alors qu’il était encore un ministre de l’ancien président, il avait campé son personnage dans l’héritage de notre héroïne nationale.

 Il s’agissait alors d’inscrire sa candidature, et la suite de son élection, en choisissant  pour ennemi politique N° 1, le Front ou le Rassemblement National : nul besoin de jouer le jeu de la démocratie représentative et de notre République, car la peur du « loup » y pourvoirait toujours, avec le concours toujours bienveillant des médias, des belles âmes, et bien sûr des algorithmes.

       Il n’est pas sûr que le Président actuel entende à nouveau des voix, même après avoir consulté un Grand Sorcier africain du Kenya.

    Dans l’ancien siècle, celui des « Voix du Silence » de Malraux, le Général de Gaulle n’aurait jamais osé mettre une main aussi personnelle sur les pouvoirs du Président de la République.

         Jean Pierre Renaud

Mmes de… France 5 – « L’émission politique » de Léa Salamé sur France 2

Mmes de… sur C de France 5 (16-17 mars)

« L’émission politique » du 14 mars 2019 »

Présentation Léa Salamé,  Thomas Sotto

            Un bel aréopage de femmes journalistes connues commentant la mise en retrait de la journaliste !

      Il s’agissait des suites de l’émission du 14 mars, après la large diffusion faite dans les médias de la vie en couple de la journaliste avec le nouveau candidat de gauche, M.Glucksmann.

       Il est évident que la programmation de la première émission avec Mme Le Pen dans la perspective des élections européennes ne pouvait que susciter beaucoup de questions sur l’indépendance et l’impartialité des journalistes, en tout cas de France 2, l’une de nos chaines publiques.

       Les femmes journalistes ont abordé le sujet avec beaucoup de précautions, en débattant sur la question de savoir dans quelles conditions le métier de journaliste, et plus largement d’une femme de… pouvait s’exercer sans être aussitôt stigmatisée et pénalisée.

       Cette question mérite d’autant plus d’attention qu’il existe dans notre pays un problème de soupçon de connivence, quand M de… ou Mme de exercent des métiers, ont des responsabilités dans des chaines de pouvoir dont la complémentarité ou la concurrence soulèvent une question d’incompatibilité : tel est le cas entre une personnalité politique et un ou une journaliste, acteurs du quatrième pouvoir, celui des médias, d’autant plus quand leur spécialité est la politique.

        Il existe beaucoup de cas chez nous d’incompatibilités clandestines de ce type, sous le prétexte souvent invoqué de respect de la vie privée, mais que penserait-on par exemple d’un tribunal présidé par un magistrat dans une affaire plaidée par un avocat, époux ou compagnon de route ?

       Que penserait-on d’un ministre prenant une décision concernant une entreprise dirigée par son épouse, encore plus lorsque cette entreprise est étrangère ?

       Jean Pierre Renaud

Paris, Bruxelles, Strasbourg ? Quelle importance !

   Pour avoir, pendant des années, observé et analysé le « système parisien », l’actualité parisienne est toujours aussi surprenante, et par certains aspects tout simplement affligeante. (1)

            A voir le nombre de candidatures déclarées à la Mairie de Paris, notamment du côté de la République en Marche, un mouvement qui est censé gouverner le pays, il est possible de se demander si ces candidats estiment que les élections municipales à Paris sont plus importantes que les élections européennes du mois de mai.

            Au moins deux « communicants » officiels ont  déjà fait acte de candidature, l’un du camp Macron, l’autre de l’ancien camp Hollande, à vous faire croire que la communication est devenue la reine des batailles politiques.

            La capitale de notre pays aurait-elle basculé dans une nouvelle phase de sa belle histoire, celle de la téléréalité et des réseaux sociaux, en dehors de tout enjeu politique sérieux ?

         Jean Pierre Renaud

  1. « Paris, un Etat dans l’Etat » (1993) – « La méthode Chirac » (1997)