Élections présidentielles 2022

Anne Hidalgo, Maire de Paris, candidate ?

Deux questions ?

            1 – Comment échapper aux fables de La Fontaine ?

            La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf ?

            Comment échapper aussi au roman d’aventure Don Quichotte de Cervantès ?

            Seule différence, et elle est de taille, Don Quichotte se contentait de brandir sa lance vers des fantômes, alors que la Maire de Paris met la capitale de la France sens-dessus dessous, au mépris des  banlieusards qui travaillent, et d’un État qui laisse faire n’importe quoi.

Avec Hidalgo, flotte petit ou grand drapeau bleu blanc rouge, à Tokyo ! Mais alors pourquoi, après avoir été naturalisée française en 1973,  a-t-elle éprouvé le besoin de demander la nationalité espagnole en 2003 ?

            2 – Qui aura le courage politique de lever le tabou de la bi-nationalité politique compatible ou non avec certaines fonctions constitutionnelles et régaliennes, le Conseil Constitutionnel ayant déjà dénommé ces fonctions les « emplois de souveraineté » ?

  La question aurait dû être posée quant à la compatibilité ou non des fonctions de Maire de la Capitale de la République Française avec un statut de bi-nationalité, question passée sous silence jusqu’à présent ?

            Autre question, Mme Hidalgo est élue Présidente : rebondissement international des  crises en Catalogne ? La nouvelle Présidente a-t-elle la qualification constitutionnelle pour prendre position ?

            L’accord de Montauban du 15 mars 2021 entre le Royaume de Madrid et la République Française sur la double nationalité n’a rien prévu à ce sujet.

La situation très récente de l’ancien Premier Ministre socialiste Valls avec un pied en Catalogne et un pied en France était déjà très étrange.

Une Sénatrice siège au Sénat en étant tri-nationale…

Coup de chaud ou de froid dans les relations franco-algériennes !

 Un citoyen franco-algérien, – marocain, ou – tunisien a-t-il la qualité constitutionnelle ou légale pour exercer les fonctions de Premier Ministre ou de Président de la République ? On les compte par centaines de milliers dans notre pays.

La loi doit enfin fixer la liste des « emplois de souveraineté » incompatibles avec la bi-nationalité.

Jean Pierre Renaud           Tous droits réservés

« Corps noirs et médecins blancs »

« La fabrique du préjugé racial »

« XIX-XXème siècles »

Delphine Peiretti-Courtis

(mai 2021)

&

Conclusion

            Dans les pages qui précèdent je me suis longuement exprimé sur la pertinence historique de ce livre, en notant que l’analyse proposée ne laissait aucune place à « L’Autre ».

Je me contenterai donc de donner la parole au grand lettré africain que fut Amadou Hampâté Bâ, en citant un des passages du livre « OUI MON COMMANDANT »  (Actes Sud 1994).

On surnommait quelquefois les administrateurs des colonies, avant 1945, puis de la France d’Outre-Mer, après 1945, les « Rois de la Brousse ».

L’auteur en brosse le portrait tout en couleurs et en vérité grâce à la longue expérience qui fut la sienne à cette époque :

«  Face nocturne et face diurne

« Certes, la colonisation a existé de tous temps et sous tous les cieux, et il est peu de peuples, petits ou grands, qui soient totalement innocents en ce domaine – même les fourmis colonisent les pucerons et les font travailler pour elles dans leur empire souterrain ! …Cela ne la justifie pas pour autant, et le principe en reste haïssable. Il n’est pas bon qu’un peuple domine d’autres. L’Humanité, si elle veut évoluer, se doit de dépasser ce stade.. Cela dit, quand on réclame à cor et à cri la justice pour soi, l’honnêteté réclame qu’on la rende à  son tour aux autres. Il faut accepter de reconnaître que l’époque coloniale a pu laisser des apports positifs, ne serait-ce entre autres, que l’héritage d’une langue de communication universelle grâce à laquelle nous pouvons échanger avec des ethnies voisines comme avec les nations du monde…A nous d’en faire le meilleur usage et de veiller à ce que nos propres langues, nos propres cultures, ne soient pas balayées au passage.

Comme le dit le conte peul Kaïdara, toute chose existante comporte deux faces : une face nocturne, néfaste, et une face diurne, favorable ; la tradition enseigne en effet qu’il y a toujours un grain de mal dans le bien et un grain de bien dans le mal, une partie de nuit dans le jour et une partie de jour dans la nuit.

Sur le terrain, la colonisation, c’étaient avant tout des hommes, et parmi eux il y avait le meilleur et le pire. Au cours de ma carrière, j’ai rencontré des administrateurs inhumains, mais j’en ai connu aussi qui distribuaient aux déshérités de leur circonscription tout ce qu’ils gagnaient et qui risquaient même leur carrière pour les défendre. Je me souviens d’un administrateur commandant de cercle à qui le gouverneur avait donné ordre de faire rentrer l’impôt à tout prix. Or, la région avait connu une année de sécheresse et de famine, et les paysans n’avaient plus rien. L’administrateur envoya au gouverneur un télégramme  ainsi rédigé : « Là où il n’y a plus rien, même le roi perd ses droits. ». Inutile de dire qu’il fut considéré comme « excentrique » et rapatrié.

Serait-il juste de frapper du même bâton des professeurs honnêtes, des médecins ou des religieuses dévoués, de hardis et savants ingénieurs, et d’un autre côté quelques petits commandants mégalomanes et neurasthéniques qui, pour calmer leurs nerfs ou compenser leur médiocrité, ne savaient rien faire d’autre que d’asticoter, amender emprisonner les pauvres « sujets français » et leur infliger des punitions à tour de bras ? Quelque abominable qu’ait pu être la douleur infligée à tant de victimes innocentes, ou le coût terrible en vies humaines de grands travaux dits d’ « utilité publique », cela ne doit pas nous conduire à nier le dévouement d’un professeur formant les instituteurs ou les médecins de demain. » (pages 334 et 335)

Jean Pierre Renaud    Tous droits réservés

Le 1er octobre 2021, à Thorigné sur Dué

« Corps noirs et médecins blancs »

« La fabrication du préjugé racial »

« XIX- XXème siècles »

Delphine Peiretti-Courtis

&

5

Des Références historiques dont la pertinence fait question, une Question de Méthode Historique ?

Première période 1780-1860 et deuxième période 1860-1900

Il est évident que ces références méritent d’autant plus l’attention qu’elles concernent près de 200 pages, soit les deux tiers de l’ouvrage, période historique au cours de laquelle, l’Afrique noire était ou inconnue, la première, ou commençait à être connue pour la deuxième.

            Nous ne nous attacherons à lister par pages que les sources ou références qui font problème pour la première période fixée par l’auteure de 1780 à 1860, la période au cours de laquelle les sources consultées ne pouvaient que susciter questions et suspicion, compte tenu du fait que l’Afrique noire était quasiment inconnue.

            Page 41, « les médecins de terrain » ?

Question : lesquels ? Etant donné leur absence de ces territoires ?

            Page 48, « … rares sont ceux qui contestent les théories craniologiques dans la première moitié du XIX°siècle… »

            Question : Qui ? Évaluation ?

            Page 58, les cheveux « ces stéréotypes, entérinés par la littérature médicale du XIX° siècle, se répandent au sein d’ouvrages de vulgarisation scientifique et de dictionnaires tels que le Grand Larousse Universel du XIX° siècle dans les années  1870, qui caractérisent les «  Nègres «  par leurs poils rares (et) leurs cheveux laineux » et les Hottentots par leurs « cheveux noirs et laineux ». Ce type de comparaison animalière persiste jusqu’au milieu du XX° siècle dans les écrits médicaux, même s’ils diminuent du fait d’une meilleure connaissance des caractères des spécificités et des variétés de la chevelure humaine ».

Questions : « la littérature médicale du XIX°siècle », « ouvrages de vulgarisation scientifique » « jusqu’au milieu du XX° siècle dans les écrits médicaux » ? L’importance qu’en tire l’historienne n’aurait-elle pas mérité une plus grande précision, afin de pouvoir en apprécier leur représentativité et leurs effets, d’autant plus que ces affirmations paraissent concerner les peuples de l’Afrique du Sud, Hottentots et Bochimans.

            La « nudité »,  Pages 61 et 63, bis répétita : « Hottentots et Bochimans » « dans les discours médicaux » « Julien-Joseph Virey », en 1819, « ils incarnent le paroxysme de la sauvagerie africaine dans l’esprit des savants français »

            Page 63 : « primitivité et animalité : l’odeur de l’Autre stigmatisée »

            Page 70 : « Le modèle de toutes ces considérations demeure en trame de fond celui de la Vénus hottentote »

            Page 75, « écrit Virey en 1819 » Julien-Joseph Virey

            Questions : « discours médicaux » ? Lesquels ? , « savants français » ? Lesquels ? Leur représentativité ? « la Vénus hottentote » : ne s’agirait-il pas d’une des clés historiques d’un tel discours ?

Julien Joseph Virey (1775-1846) ?  Médecin de terrain ou médecin en chambre ?

 Il s’agit d’une des questions clés posées par l’analyse proposée, à savoir : comment peut-on décrire un Autre qu’on ne connait pas ou pas encore ?

Une précision sur les réactions de l’Autre au contact des premiers blancs dans les récits rapportés : le Blanc avait une odeur de cadavre.

            Page 80, « 5 » « Le sexe des hommes et des femmes noirs : difformité et démesure »

            « A la croisée du biologique et du culturel, le sexe et la sexualité des indigènes constituent eux aussi des révélateurs de la race, du genre et de la civilisation. Les peuples africains sont réduits à leur corps, en particulier à leurs organes génitaux, les ramenant ainsi à leur primitivité. Face aux corps féminins et masculins couverts et cachés aux regards en métropole, la nudité des indigènes captive les observateurs français… Les particularités sexuelles féminines font l’objet des descriptions les plus prolixes car la femme se caractérise alors, dans toutes les races, par son sexe.

En effet lorsque les auteurs parlent de la « femme », ils dissertent inéluctablement sur son appareil reproductif : c’est par lui que la femme existe dans la société. »

Questions : « … Les Africains sont réduits à leur corps… » Une affirmation démontrée ?

« La nudité des indigènes captive les observateurs français… », alors qu’ils ne connaissaient pas l’Afrique ?

« les descriptions les plus prolixes… car la femme se caractérise alors dans toutes les races, par son sexe » ?

Roman ou histoire ?

Page 85, «…  Dans les monographies généralistes sur les races humaines ou dans la presse d’information générale l’animalisation des noirs et plus particulièrement des  Hottentots et des Boschiman perdure jusque dans la première moitié du XX ° siècle… »

Question : comme je l’ai déjà indiqué à maintes reprises le seul indicateur des effets de telle ou telle information ou théorie, comme c’est ici le cas, était effectivement la presse, mais cette seule indication ne suffit pas à en faire un élément de démonstration historique, d’autant plus que l’appréciation en question couvre plus de deux siècles.

La mention « dans la presse d’information générale » de surcroît m’avait mis l’eau à la bouche.

Page 89, : Toujours la Vénus Hottentot ! Mais avec une mention historique qui relativise les observations.

«… Le tablier n’a par ailleurs pas été observé de visu par des médecins de terrain français puisque le Cap de Bonne- Espérance n’a jamais été colonisé  par la France. Cela explique le fait que les écrits de Levaillant et de Cuvier aient eu tant d’impact sur les cercles savants français au XIX° siècle. »

L’auteure : « … dans l’article «  Nègre » du Dictionnaire des sciences médicales, il est affirmé en 1819 »

Questions : « 1819 », s’agit-il d’une référence historique pour un tel sujet ?

Avec Cuvier en aparté, enfant de la vieille cité wurtembourgeoise de Montbéliard, foyer d’un protestantisme militant, calviniste et luthérien, lequel avait des affinités avec la mentalité des émigrés protestants d’Afrique du Sud, laquelle n’était pas spécialement disponible pour toutes les aventures intellectuelles, physiques ou culturelles.

Page 90, l’excision :

« Pour les savants occidentaux de l’époque et jusqu’à la fin du siècle, au-delà des coutumes ancestrales et des préceptes religieux – notamment musulmans -, c’est surtout l’anatomie sexuelle des femmes, façonnée par le climat et/ou par des prédispositions innées, qui expliquerait la tradition de l’excision en Orient et en Afrique (note 42, page 298) : « Il en est résulté dans plusieurs pays, écrit Virey en 1815, la coutume ou plutôt le besoin de retrancher ces prolongements incommodes… » «… : telles sont les principales raisons mises en avant en France dans  les années 1810-1830 pour justifier l’excision. »

Questions : Toujours Virey, en 1815 ?

Par quelle voie mystérieuse, ces appréciations hardies ont pu générer, jusqu’à aujourd’hui, les fameux stéréotypes qui nourriraient encore le regard des Blancs sur les Noirs ?

Page 93, même type de question sur les deux références,  Peter Kolbe (1675-1726) et Anders Sparmann (1748-1820) ?

Page 95, : « Exacerbée dans l’imaginaire européen, la morphologie sexuelle des noirs est censée traduire leur exubérance sexuelle. Le sexe des africains et des africaines a en effet donné lieu à la constitution d’un imaginaire fantasmatique sur leur sexualité. »

Histoire ou fantasmatique historique ?

Pour avoir analysé, par page par page les ouvrages portant sur une culture coloniale ou impériale qui aurait « imprégné » la France de 1870 à 1960 – les œuvres du trio Blanchard- Bancel- Lemaire – , je ne peux m’empêcher de comparer leur langage « historique » à celui-ci, en estimant qu’il s’agissait beaucoup plus de littérature que d’une analyse historique rigoureuse posée sur des sources solides et quantifiées.

Je rappelle un des dictons historiques de Madame Lemaire : « Du riz dans les assiettes et l’Empire dans les têtes », sauf que le riz indochinois subventionné allait dans les poulaillers, compte tenu de sa mauvaise qualité.

Page 96, toujours : « Le sexuel primerait sur l’intellectuel en Afrique »

Sauf qu’elle était encore inconnue aux dates de référence ?

« Les représentations de la lubricité africaine imprègnent les discours savants et les mentalités populaires du XVIII° jusqu’au milieu du XX° siècle ; elles se diffusent dans les récits de voyage, les dictionnaires médicaux et les œuvres généralistes, mais aussi sous la plume des médecins coloniaux qui appliquent les présupposés raciologues à l’étude des peuples qu’ils côtoient »

Dans la même gamme de démonstration historique ?

L’auteure utilise des mots qui font flash sur plus de deux siècles !

« Les représentations de la « lubricité africaine imprègnent les discours savants et les mentalités populaires », « se diffusent dans les récits de voyage… et les œuvres généralistes (c’est-à-dire ?). « Sous la plume des médecins coloniaux.. à l’étude des peuples qu’ils côtoient »

Sauf à rappeler l’identité de ces médecins, page 97 et page 98 , Virey en 1824, Clavel en 1860, Moreau de la Sarthe en 1803, et Pinel en 1824… Et de poser la question de la représentativité historique des sources citées sans aucune évaluation.

Enfin, page 99 : « Cet imaginaire médical de la sexualité se diffuse dans la société française et dans l’opinion commune tout au long du XIX°siècle ».

Question : est-il possible de se contenter de cette simplification historique, sans avoir analysé dans le détail les récits de voyage, et avant tout, la presse populaire de l’époque, celle de « l’opinion commune » ?

L’ouvrage passe alors à l’analyse de la période « 1860-1910, le corps noir scruté et mesuré : science, politique et terrain africain »

Jean Pierre Renaud   Tous droits réservés

« Corps noirs et médecins blancs »

« La fabrique du préjugé racial »

« XIX-XX°siècles »

Delphine Peiretti-Courtis

(mai 2021)

Présentation de lecture critique

            Comme annoncé, je vais publier le texte complet de la lecture critique de cet ouvrage qui a déjà fait l’objet de deux chroniques, la première, le 9 juillet 2021, sous le titre « Première approche de lecture critique », et la deuxième, le 7 septembre 2021, sous le titre « Billet d’humeur historique ».

            Cette dernière chronique mettait le doigt sur un des « points sensibles » de certaines études universitaires relatives à l’histoire coloniale, la plus récente, celle des 3ème,4ème, et  5ème  République Française, laquelle pourrait être résumée par l’image qu’en donnait le grand lettré Hampâté Bâ, celle d’une double face, « diurne » et « nocturne ».

            Tout au long de ces dix dernières années, j’ai consacré mon temps à dénoncer tout un ensemble de dérives historiques quant à l’interprétation de notre passé, absence de l’histoire quantitative avec une carence notoire d’analyse de la presse, carence des études statistiques, ignorance du vécu de l’Autre, de son histoire, et de son regard sur l’homme blanc, intoxication de l’histoire par la culture « woke », etc…

            Lorsque j’ai publié le livre « Supercherie coloniale » en 2008, Josette Rivallain, de l’entourage intellectuel de Catherine Coquery-Vidrovitch, m’avait honoré d’une petite lecture critique sur le Portail universitaire Persée, dont je cite quelques extraits :

« Le ton de l’auteur est engagé, ironique, mais sont passés au crible les arguments et les documents utilisés par les historiens cités nommément…Ce livre correspond en partie à un sursaut de génération qui a vécu de près l’époque coloniale… mais par- delà le ton polémique et quelque peu orienté, il est une invitation à revisiter des pans du passé des outre-mer. »

J’ai souligné quelques-uns des mots utilisés par l’auteure :

« engagé » ? Effectivement, comme je l’ai été, je l’espère, toute ma vie professionnelle et privée, en servant la France, et en n’acceptant pas que l’on truque la vérité avec l’exemple du contenu des livres cités – « Culture coloniale et Culture impériale » –  rédigés par des historiens qui se sont contentés de nous raconter une histoire coloniale qui n’a jamais existé, celle d’images vues en France et par un nombre de citoyens non évalué, et dans l’ignorance complète de l’histoire coloniale du terrain.

« le ton polémique » ? Nécessaire étant donné la passivité des milieux universitaires à l’égard de sujets qui ne les ont jamais intéressés.

Il a fallu une quinzaine d’années pour que l’universitaire Pierre-André Taguieff publie son livre « L’imposture décoloniale » Science imaginaire et pseudo-antiracisme », un ouvrage dans lequel il ne fait aucun cadeau aux « imposteurs ».

« engagé » ? « sursaut de génération » ? « le ton…. quelque peu orienté » ?

Des expressions qui mériteraient d’être expliquées,  car elles n’expriment pas les raisons de mes recherches : le service public, et pas celui du fric  ou de la Com.

Aller au service de l’Afrique, tel fut l’idéal suggéré à l’origine par mon aumônier de Collège.

            Le livre en question proposait la démonstration des carences historiques d’une série d’ouvrages portés par les trois animateurs de l’Achac, Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, et Sandrine Lemaire, avec des exposés et des expressions boursoufflées et d’une outrance répétée.

            Cette dernière, dans l’un de ces livres n’osait-elle pas écrire « Du riz dans les assiettes, de l’Empire dans les esprits » (Culture impériale, page 82), alors que ce riz subventionné de mauvaise qualité allait dans nos poulaillers ?

Mme Coquery-Vidrovitch, membre du jury de la thèse de doctorat de Pascal Blanchard, avait qualifié le nouveau docteur  d’« historien entrepreneur », ce qu’il est devenu rapidement.

            Ces discours pseudo-historiques n’ont jamais fait l’objet de la  contradiction statistique et scientifique qu’ils méritaient et ont laissé courir et nourrir dans les médias et sur les réseaux sociaux une lecture tronquée de notre histoire faisant plus que flirter avec la repentance ou la condamnation de la France.

            Le Président actuel n’a-t-il pas déclaré en 2016 – élément d’une campagne démagogique à Alger – que « la colonisation était un crime contre l’humanité », alors que l’histoire de l’humanité, et pas uniquement la nôtre, a été le théâtre permanent de la colonisation ?

            En résumé, l’ouvrage de l’auteure s’inscrit dans ce mouvement de déconstruction historique de notre civilisation en n’hésitant pas à en caricaturer quelques-uns de ses traits, dans le champ universitaire choisi.

            Je répète que le cursus universitaire des doctorats d’histoire, en tout cas, manque à la fois de transparence publique et de contradiction scientifique en tout cas connue.

            Dans un passé lointain, un professeur d’université connu m’avait confié, mais comme si tout le monde le savait dans le Saint des Saints, que les jurys de doctorat ressemblaient le plus souvent à des cénacles de chercheurs déjà acquis aux travaux des doctorants

      Jean Pierre Renaud Brevet de l’École Nationale de la France d’Outre- Mer (Promotion 1955-1958 Section Afrique – Major) – Licence en Droit – Doctorat ès Sciences Économiques.

     Jean Pierre Renaud        Tous droits réservés

Présidentielles 2022

Les think-tanks ?

« Les think-tanks en ordre de bataille pour la campagne présidentielle »

Le Figaro du 13 septembre 2021, page 20

Marie Visot

Il s’agit d’une analyse fort intéressante, mais qui soulève beaucoup de questions, 1) sur leur financement et donc leur transparence, 2) sur leurs méthodes avec l’intrusion des algorithmes, l’effet politique « historique » de leurs travaux et de leurs publications sur les programmes des candidats et sur les résultats des élections elles-mêmes : une analyse compliquée dans le désordre actuel causé par le nouveau pouvoir des réseaux sociaux et la face encore cachée du monde politique numérique et  algorithmique.

Rappelons tout d’abord la liste publiée de ces groupes de pression : Institut Montaigne, un institut libéral – Fondation Ifrap, institut d’une droite libérale – Fondapol, institut d’inspiration libérale – Fondation Jean Jaurès, institut d’inspiration socialiste – Terra Nova, institut d’inspiration socialiste – Institut de l’Entreprise -Institut Thomas More, libéral conservateur.

Le journal proposera sans doute plus tard une analyse de leurs financements, compte tenu de leur rôle de lobbying politique.

Les effets politiques, il est sans doute assez difficile de les mesurer, sauf peut-être en procédant à des analyses fouillées peut-être disponibles entre catalogue des propositions et inscription dans les programmes politiques.

A titre personnel, je m’étais intéressé à deux prises de position, l’une ouverte par Terra Nova (03/02/2012)  avec sa proposition de primaire présidentielle qui fut un échec pour le Parti Socialiste, l’un de ses supporters ayant été battu lui même à Marseille, l’autre une enquête lancée en 2014 par la Fondation Jean Jaurès sur la guerre d’Algérie, « Les regards des Français sur la guerre d’Algérie soixante après Octobre Rouge » Cette enquête a fait l’objet d’une analyse critique sur ce blog le 29/01/2015.

Il aurait été fort intéressant de voir le journal se livrer à une récapitulation des grandes propositions que ces think-tanks ont faites dans le passé, en nature et en coût affichés, à la fois sur leurs tablettes et dans les programmes des candidats.

 Avec l’accès généralisé au numérique, mais moins aux algorithmes, la donne politique a changé avec une sorte de transformation des études du marché politique en temps réel.

 On établit une carte de France des algorithmes politiques les plus sensibles, génériques et par classe, sociale, économique, ou territoriale, leur répétition dans la durée, leur degré de sensibilité afin de retenir dans son programme ce qui comptera le plus en nombre de voix ou en effet buzz, un système à la fois de ballons d’essai modernisé et de campagne politique.

Macron, avec son équipe de têtes d’œufs a certainement déployé cette méthode pour l’emporter en 2017.

Il serait intéressant de pouvoir disposer d’une telle capacité d’analyse numérique pour comprendre le parcours actuel d’une campagne présidentielle qui ne dit pas son nom : celle du Président.

Elle ne doit rien au hasard : il quadrille le terrain, avec à chacune de ses haltes, des préfectoraux en uniforme, engagés qu’ils le veuillent ou non aux côtés d’un candidat qui sort son carnet de chèques, ou plutôt celui des Français et des Françaises, presque chaque jour, à quelques mois de l’élection.

Il y a quelques jours, il va à une manifestation de la SNCF célébrant le TGV, et fait un chèque de 200 millions d’euros pour « doper le TGV » (Le Figaro Economie des 18 et 19 septembre 2021)

Ce type d’initiative, ce pilonnage soulève par ailleurs la question de la transparence des frais de campagne présidentielle, alors que le Président parait développer son grand jeu sur la ligne de crête du contrôle des dépenses, entre fonction présidentielle et candidat aux présidentielles 2022.

Les think-tanks en question comme les partis politiques ont-ils pris le virage numérique ?

Le contrôle des dépenses de campagne a-t-il pris également le virage numérique ?

Jean Pierre Renaud    Tous droits réservés

Echos sanitaires de l’épidémie Covid

Dans un centre hospitalier d’une de nos belles Provinces

            Depuis la date de l’obligation vaccinale pour les personnels de santé, les personnels réfractaires 1) prennent ou sont priés de prendre des congés, sans être remplacés) 2) ou obtiennent un arrêt de travail par leur médecin.

Dans tous les cas, ils ne sont pas remplacés, qu’il s’agisse des brancardiers ou des aides soignantes hospitalières ce qui ne manque pas de poser de réels problèmes de gestion, à la différence des médecins qui eux peuvent théoriquement être remplacés.

            En même temps et dans certains centres hospitaliers de province, les emplois médicaux sont confiés à des personnels qui disposent d’équivalences de diplômes, mais dont les compétences pratiques ne sont pas suffisantes comparativement aux praticiens hospitaliers plus anciens, alors qu’ils bénéficient de contrats aux tarifs exorbitants par rapport aux salaires des praticiens hospitaliers plus anciens.

D‘autant que certains ont des exigences de spécificité : ils ne peuvent ou ne veulent pas faire certains actes, revendiquent des horaires et organisent leur temps de travail dans des conditions non règlementaires quant aux heures de début et fin d’astreintes : ce qui ne manque pas de créer de grandes difficultés et de devoir transférer les charges de travail sur les autres, même si leurs contrats ne sont pas renouvelés.

Ces situations sont à la source de beaucoup de difficultés.

Par ailleurs, on a recours de plus en plus à la télétransmission de l’imagerie scanner, entraînant une augmentation importante de la dépense pendant les gardes de nuit ou de week-end.

Une garde d‘astreinte traditionnelle sur place de 18h à 8h ne dépasse jamais 150€, que plus personne de toute façon ne veut faire, parce que sous-payée par rapport au coût de la télétransmission des sociétés privées, 200 euros par nuit + 50 à 100 euros par examen…

Rappelons qu’une astreinte de 18 heures à 8 heures ne dépasse jamais 150 euros, … des pratiques qui font donc galoper les dépenses de santé.

      Un témoignage du terrain, le 14 septembre 2021

Les Nouvelles « Folies Bergère » Avec une autre Bergère ?

Les Nouvelles « Folies Bergère »
Avec une autre Bergère ?
« Il pleut, il pleut bergère
Presse tes blancs moutons
Allons sous ma chaumière
Bergère, vite allons. »
Une chanson révolutionnaire du poète Fabre d’Eglantine, guillotiné en 1794

&
« Arbres abattus, tours de 9 étages : des Parisiens opposés au projet de la ville » Le Figaro des 21-22 Août 2021, page 8 

&
Le Tout Vert ! Le Tout Social ! Le Tout Bo-Bo !
S’agit-il encore de la belle capitale de France ?


Le Tout Vert ?

L’obsession du végétalisé au lieu de l’espace vert et des arbres avec le redoutable défi de son entretien, alors que, dans le vert urbain, la Ville est toujours en défaut d’entretien !
« Pour Nicolas Gusdorf, président de l’Association pour le quartier Saint Vincent de Paul, cela ne suffit pas. «  En guise de jardin, vous vous imaginez avec une poussette monter en haut d’un bâtiment pour accéder à une terrasse, ou escalader une façade ? »
     « Neutralité carbone » est-ce déjà le cas dans les immeubles de la ville et dans ceux des immeubles de sociétés de logement social ? Un diagnostic de « passoire thermique » a-t-il été effectué avec un programme financier de mise en ordre « carbone »
Avec un gadget qui vaut incontestablement son pesant d’or : « … une démarche expérimentale de récupération des urines pour faire de l’engrais… »
Les touristes vont sûrement venir visiter !

 

Le Tout Logement Social ?

La ville n’est pas en retard sur ce point avec 21,4% sur les 25 % encore imposés par l’Etat, un pourcentage typiquement bureaucratique qui doit être révisé : que compte-t-on ? 
Les Air BNB par exemple ?
Que la Ville rende publique tout d’abord ses statistiques d’occupation des logements en effectuant le ménage dans les attributions légales ou non, et dans le maintien dans les lieux de locataires qui n’ont plus de raisons de s’y maintenir : cartes sur tables !


Le Tout BO BO ?


    La politique mise en œuvre pour limiter le nombre des bagnoles à Paris s’est effectuée au détriment des habitants de la banlieue et de la vie économique de la capitale.
L’Etat a été très étrangement absent du débat politique et légal qui a permis à la ville d’imposer son dictat vert : fermeture de la voie sur berges, fermeture de voies d’accès ou de circulations transversales entre la capitale et la banlieue, coûts exorbitants du stationnement, nouveau tricotage urbain qui dénature et enlaidit la capitale.
L’équipe politique actuelle constitue une curieuse combinaison politique entre un parti socialiste sans programme, un parti communiste réduit à sa plus simple expression, des écologistes dispersés, et des représentants de la société civile choisis par la maire.
Concrètement et institutionnellement, l’équipe actuelle lance un véritable défi ou déni démocratique, une sorte d’abus de pouvoir, compte tenu du faible nombre de suffrages exprimés qui se sont prononcés en faveur de cette équipe au premier tour des municipales de 2020.
Ce qui n’empêche pas cette équipe de mettre  sans- dessus-dessous notre capitale, sans respecter les équilibres qui s’étaient installés progressivement depuis la révolution urbaine du Baron Haussmann sous Napoléon III !
Un Etat dans l’Etat dans la forme du désordre, de la Com permanente,  et du n’importe quoi politique qui sape un Etat central aux abonnés absents et sans voix !
&
Précisons que les moutons de la chanson  ne sont plus tout blancs, mais roses, rouges, ou verts !

Post Scriptum : précisons que la Bergère visée par le poète était la Reine Marie Antoinette
   

  Jean Pierre Renaud
(Auteur du livre « Paris un Etat dans l’Etat »)

Une Fable Franco-Algérienne « L’Appât » Le Corbeau, le Renard, et le Fromage ! Soummam

Une Fable Franco-Algérienne

« L’Appât »

 Le Corbeau, le Renard, et le Fromage !

Réconciliation dans la vallée de la Soummam ?

Le « Corbeau » Benjamin Stora

Le « Renard » L’Algérie FLN

Le « Fromage » France Assistance Eternelle !

            2021- 1962 : près de 60 ans après, le gouvernement FLN de l’Algérie continue à traiter les algériens, les algériennes, leurs familles qui ont combattu à nos côtés entre 1954 et 1962, comme des proscrits, les nouveaux « damnés » de la terre.

            Honneur et gloire à ces réprouvés et à ces bannis de leur pays ! Alice Zeniter leur a fait honneur dans son roman « L’art de perdre ».

Au cours des mois qui ont suivi les accords d’Evian en 1962, le FLN ou l’ALN, comme vous voudrez, se sont illustrés par de nombreux actes de barbarie à l’encontre de tous les algériens qui avaient choisi la France, et que cette France a abandonnés, en particulier dans la vallée de la Soummam.

Ancien officier SAS du contingent dans la vallée de la Soummam en 1959-1960, j’avais exercé mes fonctions avec le concours de ces algériens, torturés, assassinés, ou miraculeusement encore vivants de nos jours.

Je viens de rencontrer l’un de ces survivants qui fut emprisonné pendant cinq années, et torturé. Il s’évada et fut exfiltré en 1967, accueilli, et piloté en métropole par un excellent Officier de Chasseurs Alpins du 28ème Bataillon avec lequel j’avais servi la France et l’Algérie pendant mon service.

L’ami s’est bien intégré. Il est le père de cinq enfants qui ont tous fort bien réussi, et le grand-père de nombreux petits-enfants.

Près de 60 ans après l’indépendance, le gouvernement FLN continue à ostraciser les enfants d’Algérie qui avaient choisi la France de l’époque, ce qui n’empêche pas Monsieur Stora de battre les estrades des médias pour tenter de nous faire croire qu’il faut faire la réconciliation, et que cette Algérie du moment –cela dure depuis près de 60 ans ! – est prête à tourner la page !

Cela est faux !

A plusieurs reprises, sur ce blog, j’ai regretté que Monsieur Stora n’ait jamais eu le courage de faire mesurer les mémoires de la guerre d’Algérie dont il drape la mémoire collective française.

Comment ne pas s’empêcher de penser que la réconciliation franco-algérienne constitue pour l’Algérie du FLN un appât destiné à sauvegarder une position d’assistance, de victime éternelle, pour un renard algérien soucieux de sauver son « fromage » : une France ennemie héréditaire dont l’Algérie  a le plus grand besoin, compte tenu de la faiblesse de son pouvoir, et afin de sauvegarder des accords de migrations qui lui donnent encore quelques soupapes de sûreté face aux colères de sa jeunesse ? 

Sur ce blog, il m’est arrivé d’évoquer les initiatives de l’ « agitateur » principal du groupe de pression des « Raisins Verts », ceux dont les dents des parents ont eu leurs dents agacées, en mangeant des raisins verts (Prophète Ezéchiel) dans l’Algérie Française, ce qui fut ni mon cas, ni celui de tous mes camarades du contingent.

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Le Scoop ! L’ENA du 14 juillet 2021

Le Président change de cap !

Un service militaire obligatoire de six mois est institué dans le cycle des études de l’ENA !

3 mois dans une école militaire !

3 mois dans un des régiments de notre force d’intervention militaire à l’étranger !

Motif de la mesure : d’après une source du renseignement secret- défense classé A 1

Il conviendrait d’éviter que la République Française ne se lance dans des aventures militaires en Libye, au Sahel, ou sur la planète avec des ministres ou des conseillers sans expérience militaire.

Jean Pierre Renaud