Dans la soirée du 15 octobre dernier, nous sommes tombés tout à fait par hasard, avec ma « concubine préférée », sur le documentaire « Les roses noires » de Public Sénat, consacré à la problématique quotidienne des jeunes filles des cités.
Un documentaire émouvant, car les jeunes filles interviewées situaient leurs propos, à la fois dans le concret de leur vie, et en dehors de beaucoup de clichés qui entourent la vie dans les quartiers dits « sensibles » : beaucoup de spontanéité, de fraicheur, de sincérité, et d’envie de vivre de la part de toutes ces jeunes filles.
Des portraits tout à fait réussis qui respirent l’authenticité.
On voit bien combien il est difficile pour une jeune fille des cités de se situer, et de trouver équilibre et épanouissement, entre le monde des « français-français » et un milieu familial situé trop souvent à ses antipodes.
« Français-français »en concurrence avec « langage des cités » ?
Nous avons découvert l’expression « français-français », et en elle-même, elle représente déjà une vraie problématique !
Point n’était besoin de nous convaincre, une fois de plus, que l’avenir des cités passe par celui de ces jeunes filles et femmes qui sont obligées en permanence de se libérer ou d’alléger le poids des traditions culturelles et familiales, déchirées entre leur milieu familial et religieux et leur vie quotidienne, avec le rôle très ambigu des frères et des garçons.
Avec, souvent, trop souvent, l’impérieuse nécessité de se « transformer en mecs » pour survivre, conserver leur identité dans un monde de mecs, et tout simplement vivre comme une jeune fille en France !
Jean Pierre Renaud et sa « concubine préférée »