Commémoration du 11 novembre 2018 – III -France, Allemagne et Algérie

III

Commémoration du 11 novembre 2018

Armistice du 11 novembre 1918 et Accords d’Evian du 18 mars 1962 : France, Allemagne et Algérie ?

Pourquoi un tel rapprochement, alors que les deux événements ne sont évidemment pas comparables,  sur le plan historique, compte tenu de leurs enjeux, des parties concernées et du nombre de victimes ?

        Une raison avant tout personnelle, mais que d’autres français, et sans doute d’autres algériens partagent aussi, celle de l’incompréhension.

     A cette occasion, je voudrais revenir sur l’histoire de mon pays, et précisément sur la guerre d’Algérie dont le souvenir est encore exploité par tout un ensemble de groupes de pression animés par un esprit de vengeance, de repentance, de victimes en quête de réparation sonnante et trébuchante…. Plus de soixante ans après la fin de cette guerre !

      Qui sont les responsables de cette situation ? A mes yeux, le FLN qui gouverne ce pays depuis son indépendance et qui n’a jamais su ou pu trouver le chef d’État (homme ou femme) capable d’assumer cette réconciliation. (De Gaulle et Adenauer 22/01/1963- moins de vingt ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale)

     La dictature du FLN algérien, le champion des haines recuites, a besoin d’un ennemi héréditaire pour continuer à exister, une recette historique assez connue et mondialement pratiquée.

      Comment expliquer en effet une telle situation entre nos deux pays ? Des facteurs de religion, de culture, de traditions, ou plus simplement le besoin de cultiver toujours le même adversaire, pour consolider l’autorité politique toujours fragile d’une nomenklatura dont beaucoup soupçonnent l’intégrité ?

      Le moment est  venu de procéder à une enquête sérieuse sur la mémoire collective de notre peuple, afin de savoir ce qu’il a conservé de ces guerres, et dire le vrai ou le faux en particulier sur cette guerre d’Algérie.

       Je proposerais volontiers :

       1°) que les classes terminales de nos collèges et lycées soient conviés à faire une dissertation sur le sujet suivant :

        Depuis la fin de la guerre d’Algérie, la France et l’Algérie n’ont pas encore trouvé un chemin de réconciliation : quelles en sont à votre avis les raisons, culturelles, politiques… ?

       2°) que les pouvoirs publics lancent une grande enquête publique, comme on sait en faire, sur l’existence et le contenu a) d’une mémoire de la guerre d’Algérie qui existerait encore en France très vivace,

     b) d’une mémoire coloniale qui infuserait encore dans l’opinion publique.

      Certaines voix postcoloniales ont cru bon de comparer la guerre d’Algérie à la guerre franco-allemande, évidemment dans tous les attributs dont le nazisme a su faire profiter le peuple français.

      Puis-je témoigner, aux côtés de très nombreux soldats du contingent ou de carrière, que la plupart d’entre nous ont alors œuvré pour que l’Algérie connaisse un sort meilleur que celui qu’ils découvraient, le constat que l’Algérie n’était pas la France ?

     Les comparaisons proposées entre la France des années 1954-1962 et la France des années 1939-1945 sont la plupart du temps outrancières ou hors de propos, alors que toute guerre n’a jamais été à l’abri de saloperies et de violences dans les deux camps.

      Dans l’un de mes livres consacré à ce conflit, je concluais chacune de mes chroniques de guerre avec une rubrique intitulée :

      « Morts ou vivants, ils auraient dit ou ils diraient » et dans l’une d’entre elles, j’écrivais :

       «  Le douar reprenait une vie normale, il y avait un café maure, et même un cinéma. Les écoles avaient rouvert leurs portes. Tout semblait dire : la pacification a réussi, on pouvait la toucher du doigt. Déjà on voyait colonel et sous-préfet, colonelle et sous-préfète, venir en touristes admirer les beaux paysages du douar.

      Juste une illusion, car le mal était fait. L’histoire avait effectivement franchi ici un pas elle ne reviendrait pas en arrière.

    Notre merveilleuse intelligentsia avait vu juste, mais elle avait beaucoup contribué pour qu’il en soit ainsi.

      Le sourire hygiénique de la pacification avait remplacé le sourire hygiénique du lieutenant de la SAS. » (page 94)

       Dans une des lettres que m’adressa, l’ancien lieutenant de Chasseurs Alpins, ancien normalien,  et comme moi, ancien élève de l’Ecole Militaire de Saint Maixent au titre du contingent, Georges Durand, concluait :

       « Quel dommage que la violence ait gâché notre présence, notre départ et notre absence ! La paix ne refleurira-t-elle jamais dans les oueds envahis par les lauriers roses s’éveillant sous la caresse des doigts de l’aurore, pareils à ceux d’où nous revenions au petit matin soulagés d’une nuit d’embuscade vaine. »

      Georges Durand crapahuta avant moi, et comme moi, dans le djebel de Petite Kabylie, en surplomb de la belle vallée de la Soummam dans les années 1958-1959.

       Avec Albert Camus en point final, dans son livre algérien « La peste » :

      « Le soleil de la peste éteignait toutes les couleurs, et faisait fuir toute joie.

         C’est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c’est l’honnêteté. »

                  Jean Pierre Renaud

Les gilets jaunes du 24 novembre 2018 : journée imprévisible, gouvernement imprévisible, peuple, populisme, technocratie politique

Les gilets jaunes du 24 novembre 2018 

Une journée imprévisible face à un gouvernement imprévisible !

Peuple français, populisme français ou les limites d’une technocratie politique?

            Le peuple français est mécontent, mais ce n’est pas grâce au « décryptage » cher à nos médias, le plus souvent « entre soi », qu’on en saura plus.

           Deux choses au moins paraissent claires : 1) ce n’est pas en mettant de l’huile sur le feu et non de l’eau, comme le fait quotidiennement l’actuel ministre de l’Intérieur, que la colère risque de s’apaiser.

          2) personne ne comprend la politique de la transition énergétique, sauf à comprendre que l’augmentation  des taxes n’est pas affectée au financement de cette transition nécessaire, mais difficile.

          Jean Pierre Renaud

Radicalisme islamique et islam de France – La condamnation à mort pour blasphème de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi

Radicalisme islamique et Islam de France

La condamnation à mort pour blasphème de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi

            Les bonnes âmes de France vouées au multiculturalisme et au relativisme vont sûrement trouver quelques excuses au radicalisme qui sévit au Pakistan !

            Rappelons que la religion chrétienne n’est pas la bienvenue dans beaucoup de pays musulmans, sinon tous, et que les chrétiens y sont soit persécutés soit proscrits.

            Au cours de la période de colonisation française, et dans les pays musulmans, la cohabitation fut une solution pour asseoir une certaine paix civile.

      De nos jours et en métropole  avec la présence d’une population immigrée d’origine musulmane relativement importante, cette cohabitation pose des problèmes, beaucoup de problèmes, notamment en raison de la république laïque et des initiatives répétées de groupes de pression musulmans en vue d’imposer un vivre ensemble qui ne correspond pas à celui qui est le nôtre. Pourquoi oublierait-on le tragique passé de nos guerres religieuses fratricides d’il y a plusieurs siècles ?

       La séparation entre les Eglises et l’Etat étant notre assurance collective de paix civile, il convient tout à la fois de la défendre et de dénoncer les tentatives permanentes de détournement des mots et des faits, lesquelles tendent à faire croire que l’islam est chez nous stigmatisé, que l’opinion publique est abusée en permanence par la généralisation de cas particuliers.

         L’islam radical est toujours prêt à crier au loup, au loup, à la violation de l’état de droit, de mise en épingle de cas particuliers…

      Le cas de cette jeune femme pakistanaise est symbolique du fossé qui nous sépare des états nourris par leur islam radical, mais entend-on beaucoup de voix dans l’islam de France pour dénoncer cette radicalité ? Dans la plupart des pays musulmans sévit une guerre des religions entre mouvances, et nous aurions tort de vouloir nous en préserver ?         

             Jean Pierre Renaud

« Chiens jaunes » ou « Gilets jaunes » ? Les gilets du porte-avion Charles de Gaulle: le bon cap pour Macron?

« Chiens jaunes » ou « Gilets jaunes » ?

Les gilets du porte-avions Charles de Gaulle : le bon cap pour Macron ?

             Le Président a-t-il fait le bon choix pour expliquer aux Français quel était le bon cap ?

            Les « chiens jaunes » guident les avions au sol, les « verts » sont les techniciens avions, les « rouges » s’occupent du carburant des avions, les « rouges à bandes noires » sont en charge de l’armement, les « hommes en blanc » sont en charge du verrouillage des avions sur la catapulte.

            La vision d’images montrant des « chiens jaunes » risque d’introduire une fâcheuse confusion dans la conduite au sol du 17 novembre 2018 !

           Jean Pierre Renaud

Elections européennes 2019 – 1951-2018: d’Eisenhower à Trump, l’Europe existe-t-elle ? Elle ?

Elections européennes 2019

1951 – 2018 ?

D’Eisenhower à Trump, l’Europe existe-t-elle ?

  Très récemment, Trump, le Président volcanique, a reproché à l’Union Européenne, et à juste titre à mes yeux,  son manque de volonté à assumer sa propre défense, s’en remettant comme dans un long passé aux bons soins du peuple américain : une sorte de protectorat qui ne dit pas son nom !

            Dans le perspective des élections européennes, il est intéressant de rappeler les constats que l’ancien Président des Etats Unis Eisenhower effectuait lors de sa prise de fonctions à la tête de l’OTAN en 1951, et après qu’il fut élu à la Présidence, en 1952.

            Rappelons qu’après avoir fait l’Ecole militaire de West Point, Eisenhower fit une longue carrière militaire qui, pendant la Deuxième Guerre mondiale,  le conduisit à prendre le Commandement des deux débarquements alliés d’Italie et de France, en Normandie, dont les succès aboutirent, en 1945, à la défaite allemande.

            Après sa retraite, de 1948 à 1951, il présida aux destinées de l’Université de Columbia, date à laquelle il fut rappelé en service pour exercer les responsabilités de Commandant en Chef de l’OTAN, l’alliance de défense occidentale  qu’imposa la guerre froide, face à l’URSS.

            En 1952, il fut sollicité pour être candidat à la Présidence et fut élu Président.

        Rappelons qu’en juin 1950, la guerre de Corée avait éclaté, une nouvelle guerre qui changeait complètement la donne entre le monde communiste et l’Occident.

            Les quelques extraits de textes rédigés par Eisenhower sont tirés du livre de Kervin McCann intitulé « Un Général sans képi » (Robert Laffont 1952).

            En janvier 1951, il débarquait en Europe pour prendre un commandement suprême sans armée.

            Il entreprit un long et très minutieux voyage d’inspection qui lui permit de constater que tout était à faire :

            « Notre espoir, continua-t-il, repose toujours sur la construction d’un édifice pacifique, lui-même fondé sur la compréhension et la tolérance, seules bases solides de la paix. Nous en devons jamais désespérer de parvenir à bâtir cet édifice… De toutes nos forces, nous nous appliquons à ériger un mur de sécurité pour le monde libre, derrière lequel puissent vivre et se développer de libres institutions. Ce mur, nous devrons le maintenir en place, en attendant que l’impérialisme communiste meure des maux inhérents à sa nature. »

            Après avoir passé en revue l’incapacité et la répugnance de l’Europe à lutter contre une guerre d’agression, il résuma sa position personnelle en trois points :

            « A vous, peuple d’Amérique, je répète, comme je l’ai fait devant le Congrès et le Président, ma conviction que : primo, la sauvegarde d’une libre Amérique exige notre participation à la défense de l’Europe Occidentale. Secundo, la réussite est possible moyennant l’unité d’esprit et d’action, la tâche est réalisable. Tertio, si le transfert en Europe d’unités de notre armée est essentiel, notre contribution particulière la plus importante devrait être dans le domaine des munitions et de l’équipement… » (p,219)

            Il écrivait à un ami : « … Vu sous l’angle purement militaire, la chute, par force ou subversion, aux mains des communistes, du formidable système industriel de l’Europe Occidentale, y compris la masse énorme d’ouvriers spécialisés, serait pour nous une effroyable catastrophe. Si le continent eurasien devenait un bloc compact de peuples et d’industries communiste, aucune mesure militaire de notre part ne pourrait plus protéger l’Afrique…(p,223).

            L’effort matériel de l’Amérique, devrait à mon avis, être limité dans le temps ; je tiens pour une erreur de pouvoir prédire et fixer cette limite, pour l’instant, quant à son exact degré. Si j’ignore pour combien de temps encore les forces d’occupation devront rester en Allemagne, je dirais cependant ceci : si dans dix ans, toutes les troupes américaines stationnées en Europe ne sont pas rentrées dans leurs foyers, alors, c’est que le projet actuel a échoué…(p,225)

Eisenhower ne sous-estimait pas toutes les difficultés qu’il fallait surmonter pour arriver à un système de défense européenne commun, et en juin 1951, il déclara :

            « C’est un lieu commun que, entre associés, chaque fois qu’il faut donner toute la mesure de sa force, l’unité est la première nécessité. Sans elle, les efforts perdent de leur puissance pratique, et finalement de leur caractère décisif. Ce fait est particulièrement vrai pour l’Europe. On ne saurait trop insister sur les bienfaits qu’apporterait, en ces années de crise et de tension, aux nations du Pacte Atlantique, l’existence d’une unité profonde entre elles.

            Mais dans cette partie du monde, l’Histoire, les coutumes, la langue et les préjugés se liguent pour empêcher les peuples de se fondre. Le progrès en ce sens a été, et reste, entravé par tout un entrelacs de barrières douanières, compliquées d’accords bilatéraux, de cartels multilatéraux, de pénuries locales et de monstruosités économiques. Et c’est tragique ! Des hommes libres menacés par le spectre de l’esclavage politique, se débattent, paralysés par des chaines artificiellement forgées par eux-mêmes et qu’eux seuls pourraient faire tomber ! C’est là une tâche qui met au défi les efforts des hommes d’Etat les plus sages, des meilleurs économistes, des plus brillants diplomates… L’Europe ne pourra atteindre le sommet de sa puissance matérielle à laquelle elle aurait droit grâce aux talents et au courage de ses peuples, tant qu’elle restera démembrée par des frontières territoriales….

            Son unité réalisée, poursuivit-il, l’Europe pourrait édifier une sécurité suffisante et, en même temps, continuer à pousser en avant ce progrès qui  est la marque distinctive de la civilisation occidentale… Et cela signifierait très vite qu’elle ne dépendrait plus de l’aide américaine…(p,242) »

            Entre 1951 et 2018, la situation de l’Europe occidentale a-t-elle véritablement changé par rapport aux Etats Unis ?

            L’Europe s’est dotée d’une panoplie d’instruments politiques, financiers, et économiques, qui lui donnent de nouveaux moyens de puissance, mais elle n’a pas réussi encore à se doter d’un véritable gouvernement européen groupant les pays décidés à partager les mêmes ambitions, pour ne pas dire le même idéal.

            Toutes choses étant égales par ailleurs, et à situations historiques différentes, les prédictions et souhaits d’Eisenhower n’ont pas encore été  complètement réalisées presque 70 ans plus tard, notamment en ce qui concerne notre défense européenne.

            Il faut toutefois rappeler que c’est grâce à des chefs d’Etat comme Eisenhower que la menace communiste a pu être non seulement contenue, mais s’est écroulée en 1989, alors que de belles âmes intellectuelles ou politiques communistes ou marxistes continuaient à se faire les thuriféraires du paradis de l’homme nouveau !

            Jean Pierre Renaud

Le Monde du « nouveau monde » avec le contrôle capitalistique de l’étranger : Millésime 2018!

Le Monde du « nouveau monde » avec le contrôle capitalistique de l’étranger !

2018, le millésime du journal de référence de l’étranger !

Les journalistes du Monde nous prennent pour des innocents. En dépit de toutes les barrières juridiques qu’ils croient avoir posées pour garantir leur liberté d’écriture, qui les croira ?

Il n’est pas besoin d’avoir lu, et dans un tout autre genre, l’article du Canard  « Un sujet pénétrant » (7/11/11), en commentaire d’une rubrique récente et tout à fait surprenante du Monde sur la pénétration : « Pas celle d’un milliardaire tchèque dans le capital du Monde. »…

Ou encore les chroniques des deux détectives infatigables D et D de ce journal nouveau de référence (on viole le secret de l’instruction judiciaire en invoquant la protection du secret des sources)…

Pour être convaincu du contraire !

D’autant plus, si l’on en croit à nouveau le Canard et sa chronique « Un ami du Kremlin met un pied dans la porte du « Monde » !

Jean Pierre Renaud

France 2005 et France 2018 ? Les « choses » ont-elles changé ?

Extrait de mes archives personnelles à titre exceptionnel :

Jean Pierre Renaud                                  Le 17 août 2005

A Monsieur Méhaignerie

Président de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale

Copie au journal Le Parisien et à François Bayrou

Référence : vos interventions publiques sur la chiraquie et la politique du gouvernement, notamment votre interview dans le Parisien du 16 juillet

         Monsieur le Président,

         J’ai partagé un de vos moments politiques, lorsqu’au CDP, dans les années 1972 et 1973, je collaborais à la rédaction de dossiers politiques pour les élections législatives de 1973. Centriste de cœur et d’idées, j’ai quitté la barque parce que je la trouvais trop amarrée au bateau Chirac.

         Il vous a donc fallu plus de trente ans pour découvrir la chiraquie !

         Je voudrais que vous m’indiquiez de quoi vous pouvez être politiquement fier, à la fois dans votre propre bilan national et dans celui de Chirac que vous avez toujours soutenu en fidèle « supplétif » politique.

Alors que la France n’a jamais été dans un aussi mauvais état ! Endettement public et social catastrophique ! Déficit extérieur record ! Coupure profonde entre le pays légal, dont vous êtes un éminent et fidèle représentant, et le pays réel. D’abord la funeste cohabitation que Chirac a entretenue jusqu’au bout, alors qu’il s’est toujours prétendu l’héritier du général ! Ensuite, et avec Raffarin, le gouvernement du bla-bla. Une représentation nationale discréditée, mais qui n’a pas eu le courage politique d’aller vers le suffrage universel !

         Votre entrée dans l’UMP n’a même pas permis de faire avancer l’Europe. Vous avez ratifié un traité de Nice détestable qui a profilé une Europe à géométrie variable, et vous avez approuvé un projet de constitution flottant et illisible. Pouvez-vous me dire quelle a été la valeur ajoutée européenne des centristes que vous prétendez représenter ?

         Quant à la fameuse réforme de l’Etat dont l’UMP se gausse en permanence, qu’avez-vous fait de concret à ce sujet, alors que des ministères ne servent à rien, que la France dispose d’une pléthore de préfectures et de sous-préfectures, que les structures locales se superposent et s’ajoutent au fil des années. Alors qu’il ne se passe pas un jour, et j’exagère à peine, sans qu’un ministre, ou un sous ministre, n’annoncent la création d’un comité, d’un observatoire, ou d’une délégation qui n’existaient pas auparavant. Alors que  la première décision que prend le gouvernement, dès que surgit un problème nouveau, est de faire voter une loi nouvelle ! Est-ce cela la réforme de l’Etat ?

         Et enfin, ce qui est plus grave, la corruption politique dont vous avez été partie prenante au CDS, fait peser un soupçon permanent sur le désintéressement des responsables politiques, et sur le premier d’entre eux qui s’accroche au pouvoir.

Il est clair que la France que vous allez léguer à nos enfants et à nos petits enfants n’est pas de nature à susciter l’enthousiasme de la jeunesse et à l’encourager à s’engager dans la politique. Le symbole de votre France, c’est votre fidèle ami, le commissaire français à Bruxelles, le serviteur d’une France corrompue du passé !

Veuillez agréer, monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée,

La France de 2018 ?

Aujourd’hui, les « choses » de la France ont-elles vraiment changé ? Non !

Elles se sont aggravées… une Union  Européenne en déroute, compte tenu d’un élargissement aventureux, d’une mondialisation libérale sans contrepoids, d’une montée de l’Islam liée à une immigration incontrôlée, et enfin d’une dette publique très menaçante pour notre avenir.

        Le centrisme ? Il s’est largement marginalisé face à une aspiration populaire de plus en plus soucieuse d’identité et de racines, qui l’éloigne des petites combinaisons de compromis.

Avec l’élection surprise de Macron, et avec un MODEM miraculé, un certain centrisme a repris des couleurs, pour combien de temps encore dans un état toujours « supplétif » ?

Le patron du MODEM a choisi Pau au lieu de Strasbourg ou de Bruxelles, et on ne l’a même pas vu dans ses Pyrénées natales se mesurer aux ours !

A suivre l’actualité au jour le jour, le débordement de la com’ politique en tout genre, je serais tenté de penser

1° que nous vivons un feu de paille politique,

2° que le centrisme mi-figue mi-raisin du ni-ni, c’est fini !

Jean Pierre Renaud

La prochaine BD à paraître: « Emmanuel et Brigitte en bateau… »

        Pour les lecteurs  les plus fidèles, après :

                   Emmanuel à Orléans avec Jeanne d’Arc,

                  L’enfant du miracle sous les ailes du Canard et sous la houlette  de la  Justice,

                  Emmanuel et Brigitte au Louvre,

                  Emmanuel au Parthénon,

                  Emmanuel et Brigitte à Versailles

                  Emmanuel et Brigitte à Washington,

                  Emmanuel et Brigitte au Taj Mahal,

                  Emmanuel et Brigitte à Brégançon,

                  Emmanuel et Brigitte dans les Iles…

                 Pour les plus anciens d’entre nous, il flotterait comme un parfum de Spirou ou de Tintin dans le beau royaume de France.

                Jean Pierre Renaud

Médias : des lettres ou des chiffres ? Quels chiffres ? Ou les nouveaux sophistes ?

Les ordres de grandeur et la représentativité des informations diffusées par les médias ?

            Il est évident que dans notre pays, l’information baigne dans une sorte de halo complice dominé aujourd’hui par les acteurs multiculturels, mondialistes de l’establishment parisien où le fric fait bon ménage avec la charité internationale et une mondialisation heureuse.

            Notre information souffre d’un autre défaut beaucoup plus grave, celui de la représentativité des sujets traités et des informations données.

            On oublie trop chez nous les rapports de grandeur et de force – cela nous arrange – entre les grandes, moyennes, ou petites puissances du monde actuel.

            J’aimerais par exemple que chaque matin, en se levant, le ou la journaliste se rappelle par exemple que le Parti Communiste Chinois compte presqu’autant d’adhérents, en tout cas officiels, que la population française, que beaucoup d’entreprises américaines ont un chiffre d’affaire qui dépasse celui de notre budget, ou encore qu’en 2050, l’Afrique comptera  plus de 2,5 milliards d’habitants, au lieu du 1,2 milliard actuel.

            Rappelons qu’en 2017 la Chine comptait 1,29 milliard d’habitants et l’Inde 1,33 milliard d’habitants.

Les Chaines de télévision publique ? « Publique » ou « privée » ?

            Incontestablement, il y a beaucoup de bon et de positif dans les productions des chaines publiques que nous finançons, mais elles font à mes yeux une trop large place aux jeux ou au show-biz.

            Il serait tout à fait légitime que les grandes chaines, la 2 et la 3 se voient imposer par les pouvoirs publics des quarts d’heures de citoyenneté où seraient débattus des sujets de « politique » non politique, c’est-à-dire touchant à la vie de tous les jours.

            Comment ne pas se poser enfin la question de savoir à qui appartiennent les chaines publiques, à la collectivité nationale ou aux producteurs d’images en tout genre, aux Ruquier, Delahousse, Salamé, ou Nagui…?

                        Jean Pierre Renaud

Pour une Nouvelle Union européenne gage de sa puissance et de sa civilisation !

    Foin de toutes  ces discussions, ces élucubrations, ces appétits carriéristes, ces regards nombrilistes ! L’Europe va mal, très mal, et il convient de la remettre sur pieds.

              Sortons de ces discussions stériles sur le sexe des anges européens !

          L’Union actuelle est une véritable usine à gaz dont le fondement et le fonctionnement n’ont rien de démocratique, car au fil des années, c’est la Commission Européenne qui fait la pluie et le beau temps, c’est-à-dire une technocratie.

         En 2002, le Traité de Nice de la cohabitation Jospin-Chirac a accouché d’une Europe ingérable, compte tenu de son extension à une Europe de l’Est qui n’était pas prête à entrer dans l’Union.

        Il en est donc résulté la plupart des difficultés rencontrées pour trouver des consensus, d’autant que les nouveaux adhérents, souvent de taille modeste jouissent au sein de la Commission Européenne d’une égalité de traitement qui n’est pas un facteur de cohésion européenne.

       La seule solution intelligente proposée est celle qui consistera à resserrer les liens entre pays de la zone euro, ou en tout cas entre les pays décidés et capables d’assumer une vraie solidarité politique, militaire, économique, et sociale : il s’agit évidemment de mettre en œuvre et de proposer aux électeurs de l’année prochaine un projet d’union à plusieurs cercles de compétence.

       Il appartient aux partis représentés au Parlement européen de l’élaborer et de présenter ce projet commun aux pays décidés à doter l’Union d’une véritable colonne vertébrale aux prochaines élections européennes.

      En France, et compte tenu de l’affaiblissement de Mme Merkel et du manque d’enracinement politique européen de son parti, Macron aura du mal à refaire le « coup électoral » des élections présidentielles françaises.

        Les prochaines élections européennes constitueront la pierre de touche de la reconfiguration des forces politiques chez nous et dans l’Union.

      Les hommes et femmes politiques qui rejettent ce nouvel avenir européen n’ont décidément rien compris à la situation actuelle et à son passé récent.

            Nous avons besoin d’un gouvernement démocratique de l’Europe issu des prochaines élections et d’une Assemblée démocratique dotée d’un vrai pouvoir législatif, faute de quoi, nous continuerons à être comme aujourd’hui, sous un « protectorat » américain qui ne dit pas son nom, avant peut-être, à la vitesse dont vont les choses du monde, un « protectorat » chinois.

             Jean Pierre Renaud