« Nos » chaines publiques de radio et dev télévision sont formidables ! Citoyennes ? Décembre 2019

  France Info, par exemple, fait grève sans trop se préoccuper de sa mission  et du respect qu’il doit à ses auditeurs, pour ne pas parler des contribuables

France 2, autre exemple, consacre, la veille de Noël une partie du journal du soir à l’évocation de la mort de l’ancien dictateur roumain Ceausescu.

Pour ne pas citer dans un tout autre domaine de distraction, et le même soir,  la place conquérante que s’est taillée la journaliste Sophie Davant avec son émission « Affaire conclue »

Rebelote, le jour de Noël, l’après-midi et le soir !

Trois en rafale à 16.20, 17.05, 17.55 !

S’agit-il d’une chaine publique ou d’une chaine qui est devenue la propriété des  journalistes et des sociétés de production ?

Jean Pierre Renaud

La Tech ou l’efficacité pour seule valeur

Un livre intelligent à offrir, un livre qui donne la possibilité de réfléchir « en surplomb » de l’évolution mondiale, européenne et française… et du dossier des retraites…

Une nouvelle révolution technologique, économique, culturelle, politique et sociale est en cours avec des effets bien incertains !

« Un pouvoir implacable et doux »

« La tech ou l’efficacité pour seule valeur »

Philippe Delmas

Pub gratuite

« Les « Mots » de « l’Elysée » – La réforme des retraites ? Un Président  » en surplomb » »

LES « MOTS » de « l’Elysée »

La réforme des retraites ?

Un Président « en surplomb »

            Confidences de « L’Elysée » aux médias, sans que l’on sache vraiment qui parle ou qui a parlé ! Les médias adorent ce type de source anonyme.

            Le Président est « en surplomb » : qu’est-ce à dire, ou plutôt qu’est-ce que cela veut dire en français ?

        Le Larousse écrit : « position de quelque chose, en particulier d’une partie de construction (encorbellement, porte-à-faux) quoi fait saillie, qui avance dans le vide : terrasse en surplomb »

            S’agit-il vraiment de la position présidentielle ? « porte-à-faux », « avance dans le vide » ?

            Jean Pierre Renaud

Paris : Dimanches sans voiture et légalité des contrôles ? La nature du site de messagerie de la Mairie de Paris ?

Les dimanches sans voiture de la Mairie de Paris et la légalité des contrôles !

Un site de messagerie  « privé » !

&

Dimanches sans voiture et légalité des contrôles ?

Arrêté n° 2019 T 15524 du 22 septembre 2019 – la Maire et le Préfet de Police – réglementant la circulation à l’occasion de la « Journée sans voiture », le 22 septembre 2019  à Paris (Arrêté conjoint du 22 juillet 2019)

Bulletin officiel de la Ville de Paris, pages 3120,3124

Lien https://cdn.paris.fr/paris/2019/09/06/535b242843b77c6335c0579cf30f3a38.pdf

Texte aimablement communiqué par les services de la Ville

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       Le 22 septembre 2019, dans l’après-midi, un docteur (le médecin généraliste et Gériatre Haicault de la Regontais, pour ne pas le nommer) se voit refuser l’accès à Paris sur un des barrages d’entrée du seizième arrondissement par une équipe chargée d’interdire cet accès.

      L’affaire tourne mal, l’équipe en question provoquant un incident violent, alors qu’il s’agit d’un médecin.

      A aucun moment, les membres de cette équipe n’ont fait valoir le titre juridique que la Maire ou le Préfet de Police leur auraient donné pour exercer le contrôle légal des véhicules.

    La question se pose donc du fonctionnement légal des services de sécurité de la Mairie, ou de la Préfecture de Police, à l’occasion de ces interdictions de circuler : qui a le droit d’exercer ces contrôles ? Qui a le droit d’interdire l’exercice de la médecine dans la capitale, jours de semaine, dimanches ou jours fériés, y compris un « dimanche sans voiture » ?

       La Mairie fait-elle appel à des sociétés privées incompétentes pour assumer une telle mission ou à des bénévoles qui n’ont reçu ni instructions, ni mandat légal de contrôle nécessaires ?

      Les questions posées sont restées sans réponse !

      Les exceptions visées par l’article 4 de l’arrêté visent les « véhicules des professions de soins à domicile » mais aucunement les médecins : omission étrange !

     Mon premier message datait du 24/10 /2019 avec pour accusé de réception la numérotation ci-après MMP191000578, et le dernier du 27/11/2019 avec un accusé de réception numéroté MMP191100544.

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Quelle est la nature du site de messagerie de la Mairie : public ou «privé » ?

      Lorsqu’un citoyen adresse un message à un élu de Paris, la Maire dans le cas d’espèce, le site adresse très rapidement un accusé de réception numéroté, sauf que l’expéditeur se voit en même temps privé de la trace du contenu du message envoyé.

     A titre de meilleurs exemples, la Préfecture de Police laisse le contenu du message de l’expéditeur à sa disposition, et la Ville de Montbéliard également, à une autre échelle…

     Le site de messagerie de la Mairie de Paris fonctionne donc comme les sites des grandes sociétés privées qui se gardent bien de vous laisser le plus souvent la trace du contenu de votre message.

       Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Une réforme du régime des retraites déroutante : Pourquoi ?

Je ne reviendrai pas sur la méthode de concertation retenue, longue à souhait et qui trouve le moyen de déboucher sur un projet on ne peut plus touffu quelques semaines avant les fêtes de fin d’année.

            Cette réforme  soulève de nombreuses questions de nature très complexe, politique, sociale, économique et financière dans ses propositions et dans sa mise en œuvre.

         Une réforme déjà qualifiée d’«historique » ! Comme celle des années 1980-1982, avec l’héritage de la retraite à 60 ans, dont nous payons encore les effets, ou comme les nationalisations coûteuses du même Président, ou aussi celle des 35 heures de Mme Aubry ?

        Il s’agirait d’une réforme de justice sociale d’un caractère « universel » capable de régler au fond le dossier du financement des retraites, la suppression des privilèges des régimes spéciaux, la prise en compte de publics jusqu’à présent négligés, jeunes, femmes, enseignants ou agriculteurs… l’assurance d’un minimum de retraite donnée à tous les citoyens et citoyennes de 1.000 euros ? Rien n’est moins sûr.

        Le gouvernement met en ligne de mire un déficit à couvrir des régimes de retraites à l’horizon 2025, de l’ordre de 15 ou 20 milliards, mais en oubliant que pour calmer la crise des gilets jaunes, il a mis dans la poche des Français une dette supplémentaire de 15 à 20 milliards, et qu’en même temps, la suppression démagogique de la taxe d’habitation, dont le produit annuel est de l’ordre de 20 milliards n’a pas non plus été compensée par des économies sur les charges publiques de l’Etat.

       Cette réforme est-elle le produit électoral d’une technocratie politique capable de la concocter en s’appuyant, comme savaient le faire les meilleurs services de prévision de Bercy, sur des projections de l’évolution de notre système socio-économique entre quantités sérieusement évaluées ? Rien n’est moins sûr.

       Il ne s’agit en effet plus du célèbre couple d’analyse classique entre le capital et le travail des époques passées qui a fait le régal des théoriciens et praticiens des grandes écoles d’économistes , libéraux, protectionnistes ou marxistes, ou de la répartition de valeurs entre des facteurs encore classiques du produit intérieur brut et du revenu national.

        La valeur « capital » des nouvelles technologies de l’économie mondiale  échappe aux anciennes règles du jeu économique et financier, avec ses combinaisons d’immédiateté planétaires et son immatérialité, alors qu’elles produisent déjà beaucoup d’effets sur la valeur travail, et sur la répartition entre la valeur capital et la valeur travail, avec la domination explosive des fameux GAFA, et leurs capacités exponentielles à « capturer »  les bénéfices des échanges mondiaux.

       Amarrer un nouveau système de retraite sur la valeur travail parait être une sorte de subterfuge, étant donné qu’avec l’évolution actuelle, le contenu du travail subira une révolution sous toutes ses formes, avec notamment des effets sur les jeunes générations.

      La France, comme les autres pays, sera condamnée à financer le déficit des régimes de retraite : la question de fond est celle de la solidarité nationale.

      Pour y arriver, il est possible d’emprunter plusieurs chemins. Point n’est besoin pour ce faire de se lancer dans un grand chantier de réforme tous azimuts, mais il convient de poser effectivement les bases de la nouvelle « architecture » de solidarité qui est nécessaire, avec la suppression programmée des privilèges existants et un âge de retraite qui tienne compte globalement de l’évolution démographique et de la durée moyenne de vie, ainsi que des aléas qui pèsent sur les salariés de certaines branches professionnelles, en conservant toujours à l’esprit qu’une grande révolution de la « valeur » travail est à l’ «œuvre » .

  La France n’est pas la Suède, dont les caractéristiques géographiques, démographiques, culturelles, sont assez loin des françaises, outre le fait que nous sommes dans une République et non dans une Monarchie.

              Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Questionnaire n° 3 « Les pouvoirs de la République Française ? Qui les exerce vraiment ? Révolution des réseaux sociaux et pandémie révolutionnaire de type planétaire ? »

Questionnaire Citoyen N°3

 Les pouvoirs de la République Française ? Qui les exerce vraiment ?

Révolution des réseaux sociaux et pandémie révolutionnaire de type planétaire ?

Les trois pouvoirs constitutionnels légaux

 Il existe en  France une grande confusion dans la compréhension et l’exercice du pouvoir politique, entre les pouvoirs publics, répertoriés d’après la Constitution en trois pouvoirs classiques, l’Exécutif, le Législatif, et leJudiciaire, et d’autres pouvoirs, récents ou non, pouvoirs qui ne figurent pas dans cette Constitution, les médias, les associations, ou les réseaux sociaux.

            Récemment, Président  des États Unis et Président de France se sont mis à « tweeter », c’est-à-dire à alimenter les réseaux sociaux.

            Il n’a pas toujours été facile historiquement de faire régner une bonne harmonie entre les trois pouvoirs constitutionnels, régis par le grand principe de la séparation des pouvoirs.

        Tout au long des dernières années, l’Exécutif a toujours eu la plus grande peine à faire admettre qu’il en respectait le principe, alors même que les magistrats du Parquet relevaient toujours de cet Exécutif, en dépit des  déclarations, plutôt récentes, sur  le distinguo subtil qui serait fait entre instructions générales et instruction individuelle, au cas par cas.

        En 2017, la violation du secret de l’instruction dans l’affaire Fillon, quelques jours seulement après le lancement d’une information judiciaire, en a fourni un  exemple récent.

       La Cour de Cassation, élément important du pouvoir judiciaire, a manifesté par ailleurs son ambition d’être « créatrice de droit », et donc en concurrence avec le pouvoir législatif.

       Enfin, l’imbrication actuelle entre le système juridique de l’Union européenne et celui de la France, sème un peu plus le trouble, sur le qui fait quoi, en matière de pouvoir et de décision juridique et politique.

      A partir des années 2000, la représentativité de la démocratie républicaine a été fragilisée par deux facteurs :

        Premier facteur, la présence d’une extrême droite relativement forte fausse les résultats des élections, en donnant l’avantage « artificiel » au candidat le mieux placé face à l’extrême droite, le cas de Chirac ou de Macron.

       Deuxième facteur, le fossé qui s’est creusé entre élus et opinion publique, étant donné l’incapacité des partis politiques, reconnus par la Constitution, de proposer des doctrines, des solutions ou projets répondant aux inquiétudes nées d’une mondialisation sans borne.

     Il existe enfin un mélange des genres souvent clandestin dans certains couples entre élus, juges, journalistes, ou grands chefs d’entreprises, un mélange des genres qui fragilise la mise en application du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs.

Autres pouvoirs : quatrième, cinquième, et sixième pouvoirs, médias, associations et réseaux sociaux

Médias, le quatrième pouvoir :

        Traditionnellement, et avant que les réseaux internet ne submergent ceux de la presse écrite, verbale, ou télévisuelle, il s’agissait de la presse écrite, qui joua encore un rôle d’influence important sous la Quatrième République, à laquelle vinrent s’ajouter plus tard la radio, la télévision.

        Les structures et l’influence de ce quatrième pouvoir,  sont mieux connues aujourd’hui.

     Journaux, radios, télévisions et infrastructures internet sont majoritairement entre les mains de grands groupes financiers. Il est donc souvent difficile d’accorder du crédit aux belles déclarations d’indépendance de leurs journalistes.

      Je serais tenté de dire qu’ils diffusent une sorte de bruit de fond d’atténuation de l’actualité violente ou dérangeante, avec incontestablement une note dominante de foi libérale, multiculturelle, et en définitive mondialiste.

         Le journal Le Monde en est l’exemple le plus récent, contrôlé par un triumvirat de grands capitalistes de statut national et international. Le rachat d’une partie de la participation d’un des trois, décédé, par un grand capitaliste tchèque provoque évidemment un  grand scepticisme.

       Quelques médias se sont faits une spécialité dans la dénonciation de scandales vrais ou supposés. Le Canard Enchaîné en est l’exemple le plus caractéristique, car il dispose traditionnellement d’informateurs quasiment professionnels dans la plupart des secteurs de la République.

      Le mélange des genres qui semble se développer au sein des couples, entre journalistes ou élus, mettent aussi en cause le même principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs. Il semble que le cas soit de plus en plus fréquent.

Associations, le cinquième pouvoir

      Tout au long du vingtième siècle, la loi de 1901 a fourni aux citoyens un formidable outil juridique pour lancer les initiatives les plus diverses dans beaucoup de domaines publics ou privés, sans que leur contrôle ait été le plus souvent à la hauteur de leur développement, notamment quant à l’obligation qui leur était faite de ne pas avoir de but lucratif.

     Un certain nombre d’associations s’adonnaient aux activités lucratives, quitte à habiller leur activité de formules qui les masquait.

      Au cours des années 80, les associations reconnues d’utilité publique, soumises à une procédure sérieuse d’instruction et  de contrôle théorique, n’avaient pas trop de soucis à se faire, la Préfecture de Paris, siège de beaucoup d’entre elles, ne disposait alors d’aucun moyen de contrôle financier.

       Je citerai le cas d’une grande association nationale, disposant à son siège social de Paris, d’une entrée « privée », et d’une entrée « publique », donc deux faces d’activité.

Une défiscalisation au service du cinquième pouvoir

De très nombreuses associations, grandes ou petites, bénéficient de nos jours des dons effectués sur la base de 66% des montants versés (article 200 du CGI).

            Français et Françaises reçoivent en fin d’année toutes sortes de sollicitations de dons de la part d’associations qui poursuivent les buts les plus divers en France ou à l’étranger.

            Ces dons donnent aux associations un réel pouvoir d’influence sur les autres pouvoirs, et l’actualité récente en apporte la preuve quotidienne dans la lutte contre le réchauffement climatique.

            La mesure en question donne des moyens financiers à des associations dont le but n’est pas toujours celui de l’intérêt général, de la paix civile, de la laïcité, quand il ne s’agit pas de peser sur la politique étrangère de la France.

         Théoriquement, les associations inscrites au Répertoire national des associations n’y figurent, après instruction, que dans la mesure où elles respectent trois critères, l’intérêt général, un mode de fonctionnement démocratique, et le respect de la transparence financière.

       Tout repose donc ensuite sur les capacités de contrôle des pouvoirs publics, de la Cour des Comptes, ou des administrations de l’Etat, alors qu’il s’agit d’une manne annuelle payée par les contribuables, dont le montant dépassait en 2017, un milliard quatre-cents mille euros.

       La réglementation actuelle, sauf erreur,  n’impose pas ce type de contrôle pour les associations qui reçoivent moins de 153 000 euros de dons par année, une limite de versement qui laisse donc beaucoup d’espace de liberté aux petites associations.

      A voir les nombreux courriers avec stylos, images, timbres, et brochures, que beaucoup d’associations diffusent et répètent, le quasi-harcèlement de certains bénéficiaires de dons, et à jeter un coup d’œil sur certains comptes, il apparait bien que les agences de communication tirent le meilleur parti du système actuel, en prélevant de 10 à 20 % des montants perçus grâce aux dons.

        Le nouveau pouvoir des associations soulève une question politique importante, à partir du moment où les contrôles d’objectifs et de résultats ne paraissent pas à la hauteur des enjeux de la République, au niveau de l’Etat et des collectivités locales. Les collectivités locales subventionnent un grand nombre d’associations de toute nature.

Il ne se passe pas de jour sans qu’on entende que telle ou telle association, souvent inconnue, a porté plainte auprès d’un tribunal, contre telle ou telle décision, sans que l’on sache si ces associations ont une activité conforme à la loi de 1901, ou aux obligations qui sont les leurs en cas d’inscription au Répertoire national des associations.

Réseaux Sociaux, le sixième et nouveau pouvoir : la révolution des réseaux sociaux avec son potentiel et son risque de pandémie révolutionnaire de type planétaire

      Ce dernier pouvoir a incontestablement fait exploser notre vieux système de pouvoir, avec d’autant plus de force qu’il a tissé des réseaux dans tous les domaines et sur la planète toute entière : il est en capacité de faire circuler n’importe quelle rumeur, faux texte ou fausse image, comme les dernières années l’ont montré.

        Nombreux sont les politiques qui, à l’exemple de Trump ou de Macron, se sont mis à « tweeter » et à « retweeter », accordant crédit ou bénédictions à ce nouveau pouvoir incontrôlé.

       Les réseaux sociaux constituent un nouveau pouvoir mis à la disposition de n’importe qui et pour n’importe quoi, pour de bonnes ou de mauvaises raisons , bonnes ou mauvaises causes, fric ou bien commun…

   L’exemple de la jeune suédoise devenue une sorte d’icône de la lutte contre le réchauffement climatique est très symbolique de notre époque.

     Le développement des réseaux sociaux soulève donc un redoutable problème de contrôle.

       Il manque incontestablement une nouvelle instance de régulation et de contrôle des réseaux  sociaux et du contenu de leurs flux d’images et d’informations, au niveau de notre pays, de l’Union européenne, et du monde.

      Gare à la pandémie révolutionnaire mondiale pour n’importe quelle cause et n’importe quelle lubie !

Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés

Islam de France ou Islam en France ? Un éclairage avec l’historien Pierre Vermeren

Islam de France ou Islam en France ?

Un éclairage du sujet avec l’historien Pierre Vermeren :

« La France, l’islam et le Maghreb : sortir des non-dits »

Le Figaro du 30 octobre 2019, page 18

            La manifestation du 10 novembre 2019 contre l’islamophobie vraie ou supposée des Français et des Françaises, – car dans une telle affaire, il ne faut jamais faire l’impasse sur le concept d’égalité entre les hommes et les femmes -, a incontestablement été un modèle du genre dans la confusion des revendications articulées par un ensemble de groupes de pression dont l’ambition est de manipuler l’opinion publique, avec en pointe de toutes ces démagogies, une sénatrice « com » de Paris.

            On finirait presque par croire qu’il n’y a pas de guerres de religion islamiques au Moyen Orient, qu’un nouveau djihad ne continue pas à prospérer, en se manifestant chez nous et en Europe par de nombreux attentats meurtriers, et que l’islam en France a enfin trouvé la bonne représentation pour trouver sa place légitime dans notre République laïque.

            Et dans ce tohubohu politique, les victimes françaises ont disparu !

            Et l’on oublierait le riche passé français en guerres de religion, dont la conclusion tardive de paix civile a été la loi sur la laïcité de la République, il y a un peu plus d’un siècle seulement, en 1905 ?

     L’article de l’historien comprend plusieurs parties « Batailles d’influence », « Mosquées : la course à la construction », « L’État tâtonne » « Le projet des Frères musulmans », « Du lobbying  à l’ingérence », « Le chaudron du Maghreb ».

      Son analyse montre toute l’ambiguïté des relations artificielles que les institutions républicaines, c’est-à-dire la France, ont voulu construire avec un islam de France dont la représentation fait encore défaut.

Une représentation au mètre carré de mosquée construite, avec pour récompense l’attribution de sièges au sein d’un Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance crée par Sarkozy en 2003 : pour un pays musulman riche, d’allégeance sunnite ou chiite, il s’agissait d’un investissement d’influence comme un autre, mosquée ou PSG…

         L’historien décrit avec précision les contours d’une problématique autant historique, que religieuse, et politique, en soulignant l’incompétence de nos dirigeants politiques, avec une citation que j’ai retenue :

       « Quand des conseillers et hauts fonctionnaires un peu foutraques parlaient à Jacques Chirac des affaires arabes, il savait à quoi s’en tenir. Mais quand les mêmes parlent à ses successeurs, sont-ils capables de faire la part des choses ? » 

      Jean Pierre Renaud

      J’ai publié à plusieurs reprises des analyses des livres de Pierre Vermeren : le 4/07/2016 « Le choc des décolonisations », « L’islam de France », le 15/07/2017

      J’ai proposé sur ce blog une analyse du livre de John R. Bowen « L’islam à la française » le 7 novembre 2011, enquête qui faisait ressortir un grand désordre dans le monde musulman français.

        Enfin, le 20 avril 2018, j’ai publié un texte sur la laïcité, gage de la paix civile, avec en annexe un texte de Jean d’AILLON qui décrivait dans l’un de ses livres les « beautés » des guerres de religion dans le Midi, au Moyen Age.

La Méthode Macron

La Méthode Macron

Sous le signe du Coq Gaulois !

Et de la porcelaine cassée…

 Le Président actuel manifeste toutes les qualités que nos amis de l’étranger apprécient chez nous depuis des siècles, celles prêtées à notre vieux Coq Gaulois : arrogance, morgue, donneur de leçons, j’ai toujours raison, etc…   Usant de n’importe quel outil verbal, conférence de presse, interview dans un média étranger, ou encore les tweets qu’adore un autre Président d’une toute autre puissance…

            Ont eu droit, tour à tour, à ses algarades, les dirigeants de l’Europe de l’Est ou d’Italie, le Président du Brésil, et tout récemment les alliés de l’OTAN…

            En écho dans le Figaro du 25 novembre, page 8 :

            EN BREF …

        Merkel « furieuse » contre Macron sur l’Otan 

         « Selon le New York Time, la chancelière allemande Angela Merkel a profité du dîner du 30ème anniversaire de la chute du mur de Berlin pour dire à Emmanuel Macron  ce qu’elle pensait de ses propos sur le fait que l’Otan se trouvait en état de « mort cérébrale », je suis fatiguée de ramasser les morceaux. Encore et encore, je dois recoller les tasses que vous avez cassées pour que nous puissions nous asseoir et prendre une tasse de thé ensemble. »

        Comme quoi, le Nouveau Monde de la Macronie sait emprunter les pires travers de l’Ancien Monde !

        Jean Pierre Renaud

« Collectif républicain » ou « collectif communautaire » … Faute de collectif républicain !

« Collectif » républicain ou « collectif » communautaire ?

Islam de France, laïcité, voile, quartiers sensibles…

Ou

Faute de collectif républicain, le champ libre est laissé aux communautarismes !

            Sommes-nous encore à l’âge des « nuances de la laïcité », selon un propos récent de Monsieur Guérini, Délégué général  des Marcheurs ?

            Je ne le pense pas du tout.

L’absence d’un « collectif républicain »

         Une grande partie des problèmes que la France rencontre dans certains quartiers sensibles est liée à la carence d’un « collectif républicain » qu’elle n’a pas su mettre en œuvre depuis plusieurs dizaines d’années, laissant dans la pratique les mains libres à toutes sortes d’initiatives communautaires des groupes de pression.

         Une polémique est à nouveau déclenchée sur le port du voile, signe religieux, culturel, social, ou politique, selon les opinions des uns et des autres, mais il est évident que ce problème, s’il y a un problème, est lié à un mal-être de certaines de nos banlieues, sorte de terreau religieux, culturel, social, et politique de l’expansion de ce signe vestimentaire, et ne constitue donc qu’un des symptômes d’un problème de fond qui n’a jamais été correctement traité.

          Depuis de trop longues années, les gouvernements ne prennent pas toutes les décisions qui sont nécessaires à la défense de la laïcité, de même d’ailleurs que, de leur côté,  les institutions civiles laïques – elles se réveillent peut-être – qui n’ont plus la fougue de leurs ancêtres, tout autant que les institutions chrétiennes qui ne défendent pas toujours et avec assez de conviction le message fort de « ce qui est à César est à César, et ce qui est à Dieu est à Dieu », avec le corollaire de la liberté de conscience des chrétiens.

         Les lecteurs de mon blog savent que ces thèmes de réflexion ont fait l’objet de nombreuses chroniques depuis 2010, le premier, le 1/05/2010 à propos du livre « La loi du ghetto » de Luc Bronner, actuel directeur de la rédaction du Monde, et la dernière, le 9/04/2018, à propos des propositions de Jean Louis Borloo.

         J’avais fait des propositions concrètes de réforme pour associer les habitants de ces quartiers à la gestion municipale, les faire bénéficier d’un tissu d’initiatives sécuritaires, culturelles, économiques et sociales pour faciliter une meilleure intégration dans la République.

            J’ai été sensibilisé très tôt par la problématique des quartiers sensibles, à la suite d’une campagne électorale dans le Pays de Montbéliard à l’époque de Monsieur Boulloche, un vieux Pays encore marqué par une cohabitation difficile entre catholiques (« les immigrés »)  et protestants.

            L’existence de quartiers sensibles en gestation dans les banlieues de ma ville natale m’avait beaucoup frappé, et j’avais, quelques années plus tard, dans les années 1980, pris l’initiative d’aller à l’Assemblée nationale pour en alerter le député socialiste de Montbéliard, ancien suppléant de M. Boulloche.

            A Paris, et dans l’exercice des fonctions assumées à la Préfecture de Paris, j’avais à plusieurs reprises alerté une des Adjointes influentes de Chirac, chargée de l’emploi et de la formation sur le même sujet.

            Je prêchais incontestablement dans le désert, alors qu’à partir des années 1990,  de plus en plus de quartiers sensibles mitaient nos banlieues.

            A l’origine de cette évolution, il est évident qu’un des premiers facteurs a été l’absence de contrôle des flux migratoires officiels ou clandestins, sans que la France se donne les moyens d’intégrer ces nouvelles populations, et le mouvement continue, avec un nombre de plus important de musulmans, compte tenu des origines géographiques de ces flux.

            Les guerres de religion qui embrasent le Moyen Orient depuis des dizaines d’années ont trouvé un écho en France, récemment avec Daech,  et  commencé à  influencer un prosélytisme de l’islam qui n’est pas toujours pacifique, comme  il l’était il y a trente ans, c’est-à-dire un prosélytisme de conquête avec l’objectif d’imposer la charia, c’est-à-dire la fusion entre le religieux et le civil.

            Politiques et médias parlent d’Islam de France, mais il n’existe pas, ou pas encore, s’il doit exister un jour, compte- tenu du désordre doctrinaire et organisationnel dans lequel baigne aujourd’hui le monde musulman français, entre courants religieux, nombreux, entre Coran, hadiths, ou imams liés souvent aux racines géographiques d’une partie de la population immigrée, et pourquoi ne pas le dire, aux sources de financement étrangères, officielles ou clandestines, appartenant au sunnisme ou au chiisme, avec leurs variantes.

            Le Maroc a eu longtemps de l’influence dans ce domaine.

            Sur le blog du 7 novembre 2012,  j’ai proposé un compte-rendu de l’enquête de John.R. Bowen « L’Islam à la Française », qui avait le mérite de décrire le monde musulman tel qu’il existait dans notre pays, dans ses composantes : il était difficile d’en conclure qu’il existait effectivement un Islam de France, au-delà d’une sorte de fiction irénique.

            Selon une des formules de Robert Desnos : L’islam de France : « ça n’existe pas, ça n’existe pas ! », en tout cas pas encore !

            Nombreux sont les  quartiers sensibles qui échappent aujourd’hui à la République, et qui échappent  de moins en moins à la volonté de certains courants islamistes de les soumettre à la charia, d’autant plus facilement qu’ils tissent une toile d’araignée d’aide sociale, de soutien collectif que la République n’a pas su leur apporter, le collectif sécuritaire, culturel, social, scolaire, économique dont ils avaient besoin.

            Jean Louis Borloo avait réussi à faire injecter des milliards dans la rénovation nécessaire du bâtiment dans ces quartiers, mais sans traiter le volet du « collectif républicain », ce qu’il a ensuite proposé de faire après l’élection du nouveau Président, mais avec le refus « idéologique » de ce dernier, sous le prétexte des « deux hommes blancs », alors que Borloo avait à la fois fait à nouveau le bon diagnostic et les bonnes propositions de solutions après la consultation des acteurs de ce terrain sensible.

            Quelques-unes des mesures Blanquer en faveur des écoles primaires de ces quartiers vont dans le bon sens.

            Nous en sommes là, et voile ou pas voile, laïcité « en nuances » ou pas, le respect de la laïcité passe par la reconquête républicaine des quartiers sensibles, c’est-à-dire par l’injection massive de culture républicaine et d’esprit collectif républicain.

            Comment une femme habitant ces quartiers peut-elle, sans risque, s’afficher publiquement sans voile, alors que des musulmans extrémistes tentent de contrôler la vie sociale, comme ils le font par exemple en Iran ?

            Comment faire revenir certains quartiers dans la République, sans reprendre le contrôle « collectif » de leur vie culturelle et sociale ? Alors que les « collectifs » d’origine, religieux, culturels, et sociaux, sont encore très prégnants ?

       Jean Pierre Renaud