Le choc des cultures dans le Bush Australien (début du XXème siècle)

Le Choc des cultures au début du XXème siècle

Arthur Upfield dans le Bush Australien

Le métissage

Dans le Bush australien, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, avec le policier métisse Napoléon Bonaparte et Arthur Upfield, le choc des cultures entre les aborigènes et les colons blancs

            Mes études et mes lectures m’ont formé à la connaissance des mondes étrangers d’Asie et d’Afrique, une formation qui a été mise à l’épreuve sur le terrain, en Afrique noire, à Madagascar, et en Algérie, aussi bien sur le plan familial ou professionnel, qu’ultérieurement par la curiosité intellectuelle que j’ai manifestée en lisant des témoignages, récits de vie, essais, ou romans de littérature étrangère, nourris du passé ou de l’actualité.

            Au fur et à mesure des années, j’ai acquis la conviction que dans les rapports humains et sociaux entre membres de communautés d’origine géographique différente, la connaissance des cultures constituait la clé des relations de confiance qu’il était possible de nouer avec les autres communautés.

            Autre conviction, il n’y a souvent rien de mieux pour connaître les cultures étrangères que de lire des romans policiers de nature historique qui nous font plonger dans les univers culturels étrangers, beaucoup mieux que beaucoup de dissertations savantes : il m’est donc arrivé de beaucoup fréquenter des auteurs comme Robert Van Gulik, pour la Chine, Hillerman, pour les Indiens des Etats Unis, ou Upfield, pour le monde des Aborigènes d’Australie.

            Avant d’aller plus loin, il convient de dire un mot du métissage des cultures avec les difficultés qu’un couple mixte de deux personnes issues de deux mondes différents rencontre inévitablement pour entrer dans toute la complexité d’une culture venue d’ailleurs, comme ce fut le cas en Australie, comme ailleurs, à l’occasion des premiers contacts et échanges entre colons et aborigènes qui semblaient vivre dans un autre monde sur une autre planète.

Ceci dit dans le monde actuel le métissage ouvre un chemin de rencontre entre cultures différentes, tout en s’inscrivant dans une mouvance démographique mondiale

Nous avons retenu l’exemple du policier Napoléon Bonaparte parce qu’au-delà de ses récits palpitants, il incarnait un mélange de caractéristiques, de défauts et de qualités, appartenant à deux communautés humaines qui, a priori, se situaient aux extrêmes, les aborigènes étant alors considérés comme le type même du peuple primitif, encore issu de la préhistoire, ce qui n’était pas le cas, selon les critères de jugement et de valeur de beaucoup de blancs de l’époque.

Je crois avoir lu la presque totalité des romans policiers relatant les enquêtes et aventures du policier métisse Napoléon Bonaparte, dans le Bush australien, Bony pour les intimes, né d’un père colon et d’une mère aborigène morte très jeune, en fait assassinée pour avoir violé la loi de sa tribu.

Arthur Upfield (1888-1964), l’auteur, eut une vie bien remplie. N’appréciant pas le manque de réussite scolaire de son fils, son père l’expédia en Australie à l’âge de dix-neuf ans. Il roula sa bosse dans différents métiers, s’engagea pendant la Première Guerre Mondiale, combattit en France et retourna en Australie. Passionné d’écriture, il eut la chance de mettre la main sur les récits très riches d’un métisse policier qu’il exploita intelligemment pour rédiger l’ensemble d’une série policière de près de trente titres.

Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

« Joyeux Noël 2020, une « naissance » politique ?

2022 : le Gouvernement

Président de la République Michel Barnier

Premier Ministre Arnaud Danjean

Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau

Ministre des Affaires étrangères Valérie Pécresse

Ministre de la Défense Pierre de Villiers

Ministre des Territoires  Xavier Bertrand

Ministre de l’Economie et des Finances Didier Migaud

Une « vision » de la France profonde… ?

« M »… »M »… »M »… les trois consonnes du mantra Macron

 La veille de Noël, un Président de la République Française n’avait-t-il pas mieux à faire pour son pays que  de se prendre pour un prof de philo, un Paul Ricœur au petit pied ?

            Dans une longue interview à un hebdomadaire, le Président s’est lancé dans une longue dissertation pseudo-philosophique sur l’identité nationale, le « privilège de l’homme blanc », rien de moins !

            A nouveau une couche de fausse science démagogique, comme il l’avait fait lors de la présentation en 2018 des propositions Borloo en parlant de « deux hommes blancs » : ces propositions qui avaient pour objectif le rétablissement de la République dans les quartiers sensibles  avaient alors été enterrées par le Président. Aujourd’hui il alimente à nouveau les feux des fausses revendications et du désordre sur la victimisation et le racisme..

            Mieux à faire dans notre pays ravagé par une pandémie, une crise économique et financière, et par un doute sur son avenir, (ordre public, terrorisme, ou Brexit …), très précisément,  sur la capacité des politiques à l’assumer dans de bonnes conditions ?

            Jean Pierre Renaud

            PS : une confidence, j’avais décidé de ne rien écrire « Avent » la paix de Noël, mais Jupiter en a décidé autrement…

Les Mots d’un Président – Des Paroles, des Paroles, des Paroles !

   La France a la chance d’avoir un Président qui adore parler, parler, tenter de convaincre, comme si le verbe présidentiel avait des chances de s’incarner en actes, sauf qu’il ne s’agit pas de paroles d’évangile.

            Le Président régale la France de son verbe,  en particulier pour noyer en paroles – et cela a « marché » – successivement les troubles des gilets jaunes en lançant un Grand Débat, puis celui des retraites, et maintenant les propositions du Collectif sur le climat….

            Le 4 décembre dernier, le Président a refait l’exercice en direction des jeunes sur un média dont beaucoup ignoraient  l’existence : un sacré coup de pub !

Convaincant ou non après deux heures et demie d’éloquence ciblée, comme il sait le faire, mais inévitablement avec des imprudences de mot ou d’expression, comme ce fut le cas à plusieurs reprises en parlant du maintien de l’ordre, des écarts qui ont inévitablement provoqué des ondes de choc dans l’opinion publique.

            Deux citations dans le Figaro du 7/12/20, Politique, page 10 :

            «… Je n’ai pas de problème à répéter le terme « violences policières » mais je le déconstruis. ..»

            Va comprendre ! Sauf pour les norias d’intellectuels à la mode qui depuis des dizaines d’années prônent avant toute chose des déconstructions plus savantes les unes que les autres, ou plus idéologiques, pour mettre quoi à la place ?

            « …un individu de couleur était « beaucoup plus contrôlé et identifié comme étant un facteur de risque… »

Un constat dont le Président a la possibilité de démontrer la pertinence statistique en tenant compte des lieux et des faits de délinquance constatée.

           Il est vrai que le monde politique actuel compte quelques figures qui ont le verbe haut, Mélenchon par exemple, ou Castex avec sa voix grandiloquente…

            Revenons sur terre : il y a au moins des paroles dont les citoyens comprennent le sens, des paroles en actes, on ne peut plus contradictoires entre le en même temps « je confine les Français » et « j’autorise les manifs, casseurs compris » !

       Jean Pierre Renaud    

Une Police municipale à Paris ? De multiples enjeux !

La situation actuelle de Paris et de l’agglomération parisienne n’a plus rien à voir avec celle de la réforme de la loi du 31 décembre 1975 qui a transféré à un Maire les pouvoirs que le  Préfet de Paris exerçait jusque-là.

 La loi de 1975 n’a pas touché aux prérogatives du représentant de l’Etat, garant de l’ordre public dans la capitale, le Préfet de Police.

Ces pouvoirs transférés au conseil municipal, de Paris ont été élargis par la loi du 2 mars 1982 grâce au contrôle a posteriori des décisions des collectivités  territoriales.

Pendant les longues années au cours desquelles j’ai servi l’État dans la capitale, j’ai été acteur et témoin du fonctionnement de la nouvelle construction institutionnelle parisienne mise en place.

Observations et expériences faites, j’avais publié deux ouvrages, l’un intitulé, « Paris, un Etat dans l’État » (1993), l’autre « La Méthode Chirac » (1996).

            Entre l’année 1975 et l’année 2020, il est évident que les rapports de forces institutionnelles entre Paris et ses banlieues, d’une part, et d’autre part entre la collectivité locale Paris et l’État ont été complètement modifiés, pour ne pas dire bouleversés.

Dans la capitale, les relations Ville-Etat manquent de plus en plus de clarté, et seuls quelques initiés peuvent déterminer les champs de compétences respectifs, alors que l’État doit faire prévaloir, dans notre capitale qui abrite les institutions de la République et les représentations diplomatiques étrangères, la préoccupation numéro 1 de l’ordre public.

La municipalité avait-elle le pouvoir de « privatiser » les voies sur berges, au profit des Parisiens et au détriment des habitants de nos banlieues ? A-t-elle le pouvoir de « municipaliser » la plupart des voies de desserte de la capitale au détriment encore des habitants des mêmes banlieues ?

Les décisions stratégiques prises sur l’avenir de la capitale peuvent-elles être prises sans que l’Etat, le maître des lieux, en tant que capitale, ne donne au minimum son avis officiel ?

Quelles sont les règles du jeu applicables lorsque la ville prend des initiatives qui interfèrent avec les pouvoirs de l’Etat, comme cela a été le cas pour l’opération des dimanches sans voitures, le citoyen ne sachant pas à quel type de contrôle légal ou non, il était soumis ?

Le projet de création d’une police municipale vient donc à son heure, mais il soulève un certain nombre de difficultés, la première étant celle des habitudes anciennes, plutôt confortables politiquement, qui laissaient au Préfet de Police le soin d’assurer toutes les responsabilités de l’ordre public, notamment celles qui, dans le droit commun, sont exercées par les maires élus.

C’est sans doute une des raisons qui expliquait depuis longtemps le manque d’empressement parisien évident pour exercer ce type de pouvoir, dans un contexte d’insécurité générale de plus en plus présente avec l’exutoire permanent  des réseaux sociaux qui supplantent largement les médias traditionnels.

Est-ce que dans un tel contexte institutionnel, la collectivité locale parisienne n’a pas tendance à empiéter sur les pouvoirs d’ordre public  de l’Etat dans la capitale, en prenant des initiatives qui mettent en cause ses compétences, tout en lui laissant la responsabilité de les assumer ou d’en limiter les effets par exemple en matière de circulation ou d’accueil des étrangers, mineurs ou majeurs, avec ou sans papiers ?

La nouvelle configuration institutionnelle des années 80 posait déjà de redoutables problèmes de cohabitation, de coopération, et naturellement de conflit de pouvoir avec l’Etat, mais le contexte général a complètement changé.

Le dossier des relations entre une collectivité locale qui a la chance d’être le siège  des grandes institutions de la République Française et l’Etat doit être rouvert, afin de trouver, non pas un équilibre, mais une nouvelle configuration entre les deux pouvoirs adaptée au temps présent, ce qui n’est pas le cas.

La création d’une police municipale constitue donc un moyen de mieux définir les pouvoirs respectifs de la collectivité et du préfet de Police : il convient de fixer des règles du jeu claires dans le qui fait quoi entre la collectivité locale parisienne et l’Etat dans le domaine de la sécurité parisienne, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui : il est évident qu’une telle répartition des pouvoirs ne sera pas, et de toutes les façons,  facile à respecter dans un domaine aussi volatil.

L’une des raisons cachées du refus de la municipalité de s’engager sur le terrain d’une police municipale trouvait sans doute sa source dans le droit commun des collectivités locales qui, dès l’origine, en 1884, a confié au maire un pouvoir de police pour assurer « la tranquillité publique » dans sa commune, sous le contrôle du Préfet, alors que les lois sur la décentralisation ont donné au Maire de Paris un très large pouvoir de décision soumis simplement à un contrôle de légalité a posteriori effectif ou non : c’est-à-dire à un retour partiel, dans un domaine on ne peut plus sensible, sous une tutelle préfectorale !.

Les articles L 2212-1 et 2215-1 du Code Général des Collectivités  territoriales fixent les pouvoirs respectifs des deux autorités, l’article 2215-1 attribuant au Préfet un pouvoir de substitution en cas de défaillance communale.

S’agissant d’ordre public, ce transfert de pouvoir ne devrait donc pas s’effectuer sous le bénéfice d’un simple contrôle de légalité a posteriori, effectif ou non.

            Il est évident que la création en question modifiera en profondeur la relation Etat – Collectivité territoriale, ne serait-ce qu’en raison des nouvelles attributions confiées à la mairesse qui touchent en profondeur la « tranquillité publique » des Parisiens et Parisiennes, mais avec toutes les autres répercussions que cela aura sur le plan régional et national.

            Cette réforme soulèvera d’innombrables difficultés d’application dans le contexte actuel d’explosion des médias et de la communication.

            Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

Clowneries virales de la semaine, quel concours !

Clownerie sacrée à l’Elysée ?

Le 24 novembre 2020, d’après les médias bien ou mal informés, sur la « jauge » des 30…

« A 23 h 44 mardi soir ce n’est pas un évêque irrité qui appela Mgr Eric Moulins Beaufort mais Emmanuel Macron en personne ! Promesse fut alors faite de rectifier le tir par l’adoption, d’ici à jeudi matin, d’une « jauge réaliste » qui serait annoncée par le premier ministre. « Macron expliqua qu’il aurait été mal informé de la demande spécifique des catholiques. Le comble est qu’il voulait vraiment, selon son entourage, « faire un geste » pour les cultes dont il parlait effectivement pour la première fois en dix discours depuis le début de l’épidémie. » (Le Figaro du 26/11/2020 – page 2)

Une « jauge » sacrée ?

Le grand planificateur de Pau a une explication évangélique !

« Je pense qu’il y a eu un défaut de communication dans cette affaire. J’ai entendu dire (des voix ?) que le chiffre de 30 était en rapport avec 30 % des places. »

Dieu soit loué, enfin des voix pour nous éclairer !

Clownerie servile ?

« Le prime time, un tremplin en or pour Macron »

Le 26 novembre dans le Figaro Economie, Médias et Publicité, page30

C’est-y pas mieux de parler English, pour annoncer une analyse médiatique on ne peut plus savante et euphorique sur les exploits médiatiques d’un Président ?

« Ses interventions ont battu des records d’audience et permis au chef de l’État de corriger son style

« Emmanuel Macron a opéré un hold-up sur l’Audimat. Même Mbappé, Griezmann, et Pokba n’arrivent plus à lutter. Jusqu’à présent l’équipe de france de football trustait régulièrement le palmarès des meilleures audiences télévisuelles. Mais, ça, c’était avant…

Emmanuel Macron, toujours, qui s’est offert la  meilleure audience télévisée de toute l’histoire de de la télévision française… »

Les réseaux sociaux  sont compris dans l’échelle représentative ?

Les rédacteurs nuancent toutefois leur propos, ah bon ?

«  Comparaison n’est certes pas raison…. Contrairement à une finale de Coupe du Monde de football… Il faut regarder tout cela avec humilité, car c’est surtout lié au moment extraordinaire que nous traversons, prévient un conseiller du Président… »

Ouf, heureusement qu’un Conseiller du Président rectifie le tir !

« Bains de foule cathodiques

« Selon l’entourage du chef de l’État, le fonctionnement de la Vème République ne serait d’ailleurs pas étranger à l’enchainement de ces performances audiovisuelles…. »  En France, le statut du Président est inégalé et inégalable. Il y a automatiquement un effet père de la nation, qui fait du chef de l’État la figue tutélaire. C’est la puissance la plus forte en termes d’émission de messages et de définition des objectifs », résume-t-on. »

« Une analyse que vient compléter le producteur et propriétaire de théâtre Jean-Marc Dumontet qui est proche d’Emmanuel Macron. « Depuis le début du quinquennat, il a pu lui arriver d’être aimé par les uns ou ne pas être aimé par les autres. Mais une chose est sûre : il n’a jamais perdu sa posture présidentielle. Sa parole est forte et attendue. Elle pèse tout le temps », décrypte-t-il auprès du Figaro…

Fait inédit, les bains de foule cathodiques du chef de l’État –six depuis  le printemps – ont valeur d’aubaine pour l’Élysée….

« Cette crise marque une vraie rupture. Depuis une trentaine d’années, les interventions télévisées, aussi réussies soient-elles, mobilisaient les convaincus de l’action du président de la République, mais ne faisaient pas bouger les lignes. Ou alors de manière très parcellaire, comme pour Français Hollande en 2015, au moment des attentats », observe Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l’Ifop… »

Re… « Une trentaine d’années » L’Ifop a naturellement réintroduit dans son analyse les réseaux sociaux et le virus qui n’existaient pas dans les années 90 !

« On est passé de discours plus « méta », qui s’expliquaient au printemps par la découverte du virus, à des interventions plus concrètes et plus pédagogiques cet hiver » confirme un communicant…. »

« Le principe de l’allocution est presque devenu un nouveau rendez-vous républicain. Plus l’expression à la nation est claire, plus le niveau d’adhésion dans le pays est élevé, plus le rapport de confiance se structure », résume un conseiller élyséen, selon qui « un dialogue les yeux dans les yeux s’est progressivement installé entre le président et la nation ». Macron et la télévision ? Touche pas à son poste. »

« Meta » ? C’est-à-dire !

Trop, c’est trop ! A lire ce texte farci d’enflures et de boursouflures, sans y recenser toutes les perles de raisonnement représentatif  et d’écriture, la France est heureuse de compter des journalistes, des conseillers de ceci ou de cela, des experts, qui ont l’avantage, comparés à ceux de Chine, de Corée du Nord, ou de Turquie, d’avoir spontanément une écriture servile !

Comme s’il n’y avait pas encore le virus dans notre pays ! Comme si le 24 novembre dernier, nous voulions tout simplement savoir ce que nous allions avoir le droit de faire ou de pas faire dans les semaines qui suivaient, avec ou sans papier.

Il est temps de revenir au bon La Fontaine que nous avons appris dans notre enfance à l’école, avec « Le corbeau et le Renard » :

« Tout flatteur vit aux dépens de celui qu’il écoute ! »

Clownerie pour Noël ? A la cuisine !

Il fallait certainement que le Directeur Général de la Santé s’exprime pour clarifier les messages cacophoniques des autorités publiques : c’est à qui ajoutera son grain de sel dans un débat que l’opinion  publique  a du mal à suivre.

 Quelle parole de bonne santé !

« Les Français face au casse-tête d’un Noël sous contraintes »

« On coupe la bûche de Noël en deux, et papi et mamie mangent dans la cuisine » (Figaro du 27/11/20, première page)

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

Humeur du jour- La sécurité de la France : imams, immigrés, loi sur la sécurité !

Humeur du Jour 

Novembre 2020

La sécurité de la France

Imams étrangers, flux d’immigrés, loi sur la sécurité !

Imams étrangers ? Renvoyons dans leur pays les imams qui refusent de signer une charte de neutralité politique ! En commençant par les 150 qui viennent d’une Turquie islamiste et hostile : en Turquie, le distinguo entre charia et régime politique n’existe pas !

            Les imams sont donc inévitablement les zélateurs de l’islamisme turc qui attaque les institutions républicaines.

Mettons fin à cette hypocrisie !

Flux d’Immigrés clandestins venus du Maghreb : en 2019, 100 000 personnes en situation  irrégulière  ont été interpellées par la police des frontières et 49 000 illégaux par la gendarmerie, des chiffres auxquels il conviendrait d’ajouter tous ceux qui sont passés entre les mailles du filet.

« Les Algériens représentaient 15 % du flux, les Albanais environ 10%, les Marocains autour de 8% et les Tunisiens tout autant » (Le Figaro du 20/11/20, page 12) : soit de l’ordre de 45 000 venus du Maghreb !

Les reconduites à la frontière ont été marginales, car l’on sait depuis de très nombreuses années que les pays d’origine refusent le plus souvent le retour chez eux de leurs ressortissants, d’autant mieux, qu’ils bénéficient comme l’Algérie d’anciens accords diplomatiques qu’il convient de remettre à plat !

La protection des forces de l’ordre: l’article 24 de la nouvelle loi sur les images proposait une solution contre laquelleles médias se sont insurgés en faisant valoir la menace que sa rédaction faisait peser sur la liberté de la presse.

Pourquoi les médias en vive concurrence avec les réseaux sociaux ne proposent-ils pas la bonne solution, afin d’éviter que l’on voie à chaque manifestation des images tournant en boucle montrant des manifestants insultant, narguant, ou provoquant les forces de l’ordre, à touche-touche ?

Jean Pierre Renaud

Humeur du jour- La sécurité de la France : imams, immigrés, loi sur la sécurité !

Humeur du Jour 

Novembre 2020

La sécurité de la France

Imams étrangers, flux d’immigrés, loi sur la sécurité !

Imams étrangers ? Renvoyons dans leur pays les imams qui refusent de signer une charte de neutralité politique ! En commençant par les 150 qui viennent d’une Turquie islamiste et hostile : en Turquie, le distinguo entre charia et régime politique n’existe pas !

            Les imams sont donc inévitablement les zélateurs de l’islamisme turc qui attaque les institutions républicaines.

Mettons fin à cette hypocrisie !

Flux d’Immigrés clandestins venus du Maghreb : en 2019, 100 000 personnes en situation  irrégulière  ont été interpellées par la police des frontières et 49 000 illégaux par la gendarmerie, des chiffres auxquels il conviendrait d’ajouter tous ceux qui sont passés entre les mailles du filet.

« Les Algériens représentaient 15 % du flux, les Albanais environ 10%, les Marocains autour de 8% et les Tunisiens tout autant » (Le Figaro du 20/11/20, page 12) : soit de l’ordre de 45 000 venus du Maghreb !

Les reconduites à la frontière ont été marginales, car l’on sait depuis de très nombreuses années que les pays d’origine refusent le plus souvent le retour chez eux de leurs ressortissants, d’autant mieux, qu’ils bénéficient comme l’Algérie d’anciens accords diplomatiques qu’il convient de remettre à plat !

La protection des forces de l’ordre: l’article 24 de la nouvelle loi sur les images proposait une solution contre laquelle les médias se sont insurgés en faisant valoir la menace que sa rédaction faisait peser sur la liberté de la presse.

Pourquoi les médias en vive concurrence avec les réseaux sociaux ne proposent-ils pas la bonne solution, afin d’éviter que l’on voie à chaque manifestation des images tournant en boucle montrant des manifestants insultant, narguant, ou provoquant les forces de l’ordre, à touche-touche ?

Jean Pierre Renaud

Relations entre la France et l’Algérie (1962-2020) – 4 – Mémoires fictives et mémoires dangereuses – Mediapart avec Stora, Jenni, et Ferrari

Les Relations entre la France et l’Algérie (1962-2020)

Vive l’Indépendance de la France !

Les Confidences du Président à Arthur Berdah, journal du Figaro du 6 novembre 2020, page 8, sous le titre « Islamisme : ce que Macron a en tête »

« Initiatives mémorielles… organisationnelles… politiques…cet impensé… »

« Ventre Saint Gris » ! Comme aurait juré Henri IV !

 Presque 60 ans plus tard !

Vive enfin l’Indépendance de la France !

4

Ci-après une chronique déjà publiée le 21/04/2017, toujours d’actualité, intitulée :

« Histoire, mémoire, roman, propagande, subversion ? »

Plus d’un demi-siècle plus tard !

Autour des « Raisins Verts » ?

Quatrième et dernier épisode

Mémoires « fictives » et « mémoires dangereuses » !

« L’histoire est un roman qui a été, le roman de l’histoire qui aurait pu être »

« Les Frères Goncourt »

Une suggestion de dissertation pour les élèves des deux professeurs Alexis Jenni et Jérôme Ferrari, au choix, entre « La chute de Rome » et « L’art de la guerre »

« Pour ou contre la lecture des Frères Goncourt d’après laquelle l’un ou l’autre des deux romans n’est qu’ « roman de l’histoire qui aurait pu être », c’est-à-dire la leur ? »

&

Au Club de Mediapart, Benjamin Stora et Alexis Jenni, dialoguent sur les « mémoires dangereuses »

« Le Club de Médiapart…

Les mémoires dangereuses. Extrait d’un dialogue

Extrait des mémoires dangereuses » (Ed Albin Michel, 2016), début du dialogue entre Alexis Jenni de « L’art français de la guerre » (Ed Gallimard) Prix Goncourt, 2011, et Benjamin Stora »

            Il s’agit d’un extrait tout à fait intéressant, parce que symbolique de la production d’un courant intellectuel qui tente encore de tenir un petit pan de l’opinion publique en haleine, pour tout ce qui touche aux pages les plus sombres de l’histoire de notre pays, tout en se défendant du contraire.

            Pourquoi ne pas dire dès le départ que ce type de discours incarne et diffuse une forme de perversion intellectuelle sur l’objet « mémoires » ?

            Rappelons succinctement quelles sont les Tables de la Loi du site Mediapart : une information de qualité, cultivant l’indépendance, la pertinence, et l’exclusivité.

Qualité ? Soit ! Indépendance ? Un site qui ne serait pas irrigué par une ancienne et continue idéologie tiers-mondiste, ce qui veut dire une forme subtile de « servilité » à une idéologie ? Pertinence ? Nous verrons. Exclusivité ? Il parait difficile d’appliquer ces principes au contenu de ce dialogue, pas uniquement en raison du goût des deux dialoguistes pour tous les médias.

Ce dialogue draine beaucoup des mots qu’aime utiliser Monsieur Benjamin Stora, en jouant sur les multiples facettes du mot « mémoires », aujourd’hui « dangereuses », hier en « guerre », de nos jours « communautaristes », et récemment avec la profession de foi d’un apôtre de la paix des mémoires, selon une chronique récente du journal La Croix.

« Le prisme de la guerre d’Algérie…. Une histoire qui a été longtemps occultée

C’est à si perdre, tant son discours est toujours aussi tonitruant, nourri d’affirmations et de certitudes répétées à satiété sur l’état de ces « mémoires », sans jamais, jusqu’à présent, et sauf erreur, avoir jamais donné la moindre mesure de cette guerre des mémoires. Monsieur Jenni parle de « guerre culturelle ».

Est-il pertinent de tenir un tel discours mémoriel sans avancer la moindre évaluation des phénomènes décrits ? Non !

            Les mots tonitruants ?

            Monsieur Stora abrite son discours sous le parapluie d’une « histoire du Sud » laquelle ferait l’objet d’un « déni », en évoquant l’existence de trois mémoires celles des rapatriés, des anciens appelés du contingent d’Algérie, et  des enfants ou petits-enfants issus de l’immigration algérienne.

            « Aujourd’hui, la mémoire de cette guerre fait retour, massivement, dans les sociétés, algérienne et française… »

            Il conviendrait d’expliquer par quelle voie cette « histoire » ou cette « mémoire » fait aujourd’hui retour massivement  chez les enfants ou petits-enfants nés après 1962.

            S’agit-il 1) de l’Algérie ou de l’Empire colonial ? 2) de l’opinion du mémorialiste, fils d’un rapatrié de Constantine, ou enfin de la mesure de ce retour massif de la mémoire de cette guerre?

            A lire ce dialogue, la guerre des idées ferait rage, « des affrontements mémoriels d’une grand violence symbolique », « Ce conflit mémoriel », « Cette bataille culturelle », en dépit du « déni », du « refoulement », de la « dénégation » de notre pays, toutes caractéristiques  abondamment décrites en chœur par les deux dialoguistes ?

            J’oserais écrire volontiers que ce type de discours ne correspond pas, jusqu’à preuve du contraire, à la situation historique actuelle de notre pays.

            J’oserais écrire une fois de plus que le peuple de France n’a jamais eu la fibre coloniale, que l’empire, sauf exception, n’a jamais été la préoccupation des Français, que la question coloniale a fait irruption dans notre histoire avec la guerre d’Algérie, et de nos jours, avec la présence d’une population d’origine immigrée largement nourrie par l’ancien domaine colonial.

J’oserais écrire qu’en 1962, la grande majorité des Français et des Françaises ont été contents de se débarrasser du dossier algérien, et qu’à ma connaissance, la France d’alors n’a pas accueilli joyeusement le flot des rapatriés venus d’Algérie, comme s’en rappelle sans doute l’actuel Président  de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.

            J’oserais écrire que ce type de discours mémoriel est étranger à celui de beaucoup des soldats, sous-officiers, officiers qui ont fait la guerre d’Algérie, faute pour le gouvernement de gauche de l’époque d’avoir su ménager une vraie voie d’évolution politique de l’Algérie.

            Beaucoup d’entre eux ont livré publiquement le fruit de leurs mémoires, et rien n’a été caché, le blanc comme le noir, comme dans toute guerre.

Deuxième partie

Non Messieurs Stora et Jenni, nous,  anciens soldats du contingent n’avons pas tous torturé, violé les femmes algériennes, fait partie d’une armée soi-disant « coloniale » !

            C’est un mensonge de dire que ces histoires ont fait l’objet d’un déni de la part des Français qui ont été tenus largement au courant de ce qui se passait en Algérie ou dans les autres colonies, pour le petit nombre que la chose concernait et intéressait, car il n’y en avait pas beaucoup.

            Dans la vallée de la Soummam, plus en état d’insécurité qu’à Alger, Oran, ou Constantine, dans les années 1959-1960, il m’est arrivé de pouvoir me procurer le journal Le Monde, lequel n’était pas spécialement tendre, et même honnête, à l’égard de notre action en Algérie.

            Ce type de discours est à mes yeux une forme beaucoup plus subtile et plus massive de propagande que ne l’a jamais été la propagande coloniale.

            L’historienne Sophie Dulucq a consacré une étude approfondie de l’écriture de l’histoire ou de l’historiographie à l’époque coloniale, et tout au long de son ouvrage, comme je l’ai signalé dans ma lecture critique sur ce blog, court un des nombreux fils conducteurs, à savoir la question de savoir si ses rédacteurs étaient soumis à une servilité à l’égard du ou des pouvoirs.

            Ma conclusion était on ne peut plus nuancée, en observant qu’il existait plusieurs sortes de servilité, notamment dans la catégorie idéologique, les quatre plus récentes étant le marxisme, le tiers-mondisme, le marché en monnaie sonnante et trébuchante, et la repentance- victimisation- assistance.

            Le discours mémoriel de Monsieur Stora relève d’au moins une des formes de cette servilité.

            Mais puisqu’il s’agit aussi d’histoire au moins autant que de mémoire, pourquoi ne rangerait-on pas les deux romans de Messieurs Jenni et Ferrari, couronnés tous deux par le prix Goncourt, dans la catégorie des romans historiques, avec deux auteurs qui, avec un réel talent d’écriture, réécrivent un pan de l’histoire de France ?

            Etrangement ces deux romanciers troussent leurs intrigues en mettant en scène une partie de notre histoire coloniale, d’abord celle de la guerre d’Algérie, en donnant vie ou parole à certains de leurs personnages qui émaillent leur récit d’exemples qui généralement ne font pas à honneur à notre pays.

            Seul problème, Monsieur Ferrari n’a connu de l’Algérie, sauf erreur, que celle récente des années 2003-2007, au cours de son expérience de professeur en Algérie pendant ces quelques années, et Monsieur Jenni, en effectuant ses propres recherches historiques en France comme il l’indique dans le dialogue :

            « J’ai écrit l’Art français de la guerre en me documentant par moi-même, mais après sa parution, j’avais été très frappé de réaliser l’ignorance extraordinaire des gens sur l’histoire coloniale en général : notre propre histoire nous est totalement méconnue. Je tombais des nues : moi qui ne suis pas historien du tout, je me suis rendu compte que tout ce que j’avais trouvé facilement était ignoré par le public – je n’étais pas chercheur, je n’avais pas fréquenté des bibliothèques universitaires pour trouver ce dont j’avais besoin pour écrire sur l’Algérie coloniale, j’ai seulement ramassé ce qui était accessible au grand public. Je me suis rendu compte de l’ignorance à l’égard de notre histoire, et aussi de l’ignorance à l’égard des autres, qui est encore plus profonde. »

            Est-ce que ces propos n’apporteraient pas la preuve de la thèse que j’essaie de défendre depuis quelques années, à savoir que la France n’a jamais été coloniale, que seule la guerre d’Algérie par son côté de sale guerre comme toutes les guerres subversives,  a fait découvrir à l’opinion publique, mais surtout aux familles des jeunes gens du contingent, un des domaines de cette histoire, où, comme par hasard, existait la seule communauté européenne.

            Ai-je besoin d’ajouter, comme je l’ai déjà écrit aussi, que dans beaucoup de situations algériennes, hormis la côte, tous mes camarades constataient que l’Algérie n’était pas la France ?

            Un mot encore sur le prix Goncourt et sur les pseudo-romans de guerre !

            Par un étrange concours de circonstances, et au début du siècle passé, à l’heure de la colonisation soi-disant triomphante, dans une France qui « baignait dans la culture coloniale », dixit le collectif Blanchard and Co, le même prix Goncourt, en tout cas dans son appellation, fut décerné à deux ouvrages qui dénonçaient à leur façon les dessous ou les à-côtés du « roman » colonial, Claude Farrère dans son livre « Les Civilisés » et plus tard René Maran, dans son livre « Batouala »

            Les deux auteurs mettaient leur talent au service de la France, en ne cachant pas grand-chose des conquêtes coloniales, et beaucoup de témoignages dénonçaient aussi la violence coloniale, mais beaucoup d’autres récits d’explorateurs, d’officiers et d’administrateurs décrivaient dans leurs carnets de route, sans servilité à l’ égard du pouvoir, les mondes qu’ils découvraient.

En est-il de même pour les deux bénéficiaires de ce prix, lesquels, un siècle plus tard, reconstruisent purement et simplement un pan de notre histoire coloniale, qui ne fut jamais véritablement nationale, sans avoir, semble-t-il, aucune expérience de la guerre, et guère plus des terres exotiques décrites ?

            A mes yeux, le prix Goncourt a couronné purement et simplement deux œuvres qui distillent ou diffusent un discours national de repentance ou d’autoflagellation.

            Dans un passé plus ou moins lointain, d’autres écrivains et romanciers ont obtenu le prix Goncourt en proposant des récits des guerres auxquelles ils avaient participé ou dont ils avaient été témoins, sans avoir besoin de faire appel plus de cinquante plus tard à leur imagination inventive et livresque, pour intéresser leurs lecteurs.

            Après la première guerre mondiale, Dorgelès, Genevoix seraient à citer,  ou Jules Roy, après la deuxième guerre mondiale.

En ce qui concerne les guerres de décolonisation, les récits de Lucien Bodard sur l’Indochine et l’Extrême Orient seraient à citer, et pour l’Algérie, « La grotte » du colonel Buis, très bon exemple de la problématique très compliquée des guerres coloniales que les deux auteurs décrivent dans leur « salon », sinon du haut ou du bas de leurs chaires d’enseignants.

            Non messieurs les romanciers, tous les soldats, tous les sous-officiers, tous les officiers d’une armée française qui ne fut pas coloniale, fusse du contingent ou de l’armée de métier n’ont pas été des tortionnaires ou des salauds !

            Dernières remarques : 1) ce dialogue ne se situe évidemment pas encore au niveau intellectuel du dialogue Camus-Char (Angers, 1951), et encore moins à ceux de Platon.

            2) Ou comme le déclarait en 2009, le Président actuel de l’AFP, Emmanuel Hoog : « Trop de mémoire tue l’histoire »

            3) Pourquoi ne pas recommander à ces romanciers de s’inspirer par exemple de la méthode d’écriture d’un excellent romancier historique, Jean d’Aillon, qui prend soin de conclure souvent ses ouvrages par une rubrique sur « Le vrai, le faux » ?

            Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Les Relations entre la France et l’Algérie (1962-2020) Mon message aux jeunes – Vive l’Indépendance de la France !

Les Relations entre la France et l’Algérie (1962-2020)

Mon message aux jeunes     

Vive l’Indépendance de la France !

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A la suite de mon analyse critique du livre « La Question post-coloniale » d’Yves Lacoste (19/04/20, 21/09/20), et compte tenu de la place que l’auteur accordait à la Question Algérienne, je me proposais de publier le message ci-après.

Un message aux jeunes Français originaires d’Algérie… une bouteille à la mer Méditerranée …

Sous le sceau du Livre d’Ezéchiel Chapitre 18, versets 1 à 9 :

« Pourquoi dites-vous ce proverbe dans le pays d’Isaïe : Les pères ont mangé les raisins verts et les dents des enfants en ont été agacées ? »

         Il est difficile de ne pas lire le livre « La Question Post-coloniale » d’Yves Lacoste sans entendre le message permanent, le leitmotiv, que l’auteur adresse aux jeunes français d’origine algérienne : vous allez mieux comprendre pourquoi vous êtes venus chez nous, peuple colonialiste.

            Pourquoi cette parabole des Raisins Verts que j’ai déjà citée dans mes chroniques sur l’histoire post-coloniale ? Parce que l’histoire post-coloniale qu’on nous sert depuis des années, sur les deux rives, est fabriquée par des parents ou grands-parents qui ont le plus souvent mangé des Raisins Verts ?

            Sur notre rive, nous sommes encore sous les ordres du groupe de pression intellectuelle et politique d’une matrice maghrébine repentante, bien qu’elle s’en défende, ou partie prenante « intéressée ».

            Pour avoir servi la France et l’Algérie pendant la guerre 1954-1962, mon expérience n’est pas celle qui est le plus racontée : j’ai eu pour  garde du corps un type formidable, un ancien fel ; nous respections les fels que nous combattions, et l’armée que nous servions n’était pas « colonialiste », car nous étions tous engagés, armée du contingent et armée de métier, dans la transformation démocratique du pays.

            Nous avions engagé à nos côtés des Algériens et des Algériennes qui partageaient notre vision républicaine de l’Algérie. Elle n’était plus celle de l’Algérie colonialiste de papa : en 1962, le FLN a exterminé beaucoup d’entre eux, et continue de nos jours – presque 60 ans après – à les traiter comme des ennemis de la patrie, comme si certains membres du FLN et le mouvement lui-même avaient toujours été des modèles de cette guerre insurrectionnelle.

            Le livre d’Yves Lacoste a été publié en 2010, et le message qu’il veut délivrer n’est-il pas obsolète, compte tenu du soulèvement démocratique de la jeunesse algérienne, depuis le 22 février 2019 ?

Je puis témoigner que le message que nous portions dans les années 1958-1960 était celui de l’espoir, de la démocratie, des libertés, identique à celui qui vous anime aujourd’hui.

Est-ce qu’il vous arrive aussi de comparer vos espoirs à ceux qui furent les nôtres ? A ceux des jeunes d’une Algérie française défunte qui quittèrent une terre qu’ils considéraient comme natale ?

Aux jeunes Français d’origine métropolitaine qui, aujourd’hui, ont du mal à comprendre ce qui empêche d’avoir des relations normales avec votre pays d’origine, en levant tous les tabous démocratiques qui pèsent sur ces relations.

Je n’ai jamais aimé le propos de ceux qui cultivent la victimisation, la repentance, ou la réconciliation, avec qui et en quoi ? Je préfèrerais franchement que la jeunesse parle le langage de la vérité et de la bienveillance.

          Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés