Echos sanitaires de l’épidémie Covid

Dans un centre hospitalier d’une de nos belles Provinces

            Depuis la date de l’obligation vaccinale pour les personnels de santé, les personnels réfractaires 1) prennent ou sont priés de prendre des congés, sans être remplacés) 2) ou obtiennent un arrêt de travail par leur médecin.

Dans tous les cas, ils ne sont pas remplacés, qu’il s’agisse des brancardiers ou des aides soignantes hospitalières ce qui ne manque pas de poser de réels problèmes de gestion, à la différence des médecins qui eux peuvent théoriquement être remplacés.

            En même temps et dans certains centres hospitaliers de province, les emplois médicaux sont confiés à des personnels qui disposent d’équivalences de diplômes, mais dont les compétences pratiques ne sont pas suffisantes comparativement aux praticiens hospitaliers plus anciens, alors qu’ils bénéficient de contrats aux tarifs exorbitants par rapport aux salaires des praticiens hospitaliers plus anciens.

D‘autant que certains ont des exigences de spécificité : ils ne peuvent ou ne veulent pas faire certains actes, revendiquent des horaires et organisent leur temps de travail dans des conditions non règlementaires quant aux heures de début et fin d’astreintes : ce qui ne manque pas de créer de grandes difficultés et de devoir transférer les charges de travail sur les autres, même si leurs contrats ne sont pas renouvelés.

Ces situations sont à la source de beaucoup de difficultés.

Par ailleurs, on a recours de plus en plus à la télétransmission de l’imagerie scanner, entraînant une augmentation importante de la dépense pendant les gardes de nuit ou de week-end.

Une garde d‘astreinte traditionnelle sur place de 18h à 8h ne dépasse jamais 150€, que plus personne de toute façon ne veut faire, parce que sous-payée par rapport au coût de la télétransmission des sociétés privées, 200 euros par nuit + 50 à 100 euros par examen…

Rappelons qu’une astreinte de 18 heures à 8 heures ne dépasse jamais 150 euros, … des pratiques qui font donc galoper les dépenses de santé.

      Un témoignage du terrain, le 14 septembre 2021

Billet d’Humeur Historique « Corps noirs et médecins blancs »

Delphine Peiretti–Courtis

Je me suis longtemps demandé quel but poursuivaient ces chercheurs, ces historiens, qui tentaient de démontrer que mon pays devait se repentir de son histoire, quelle qu’elle fut ! Rien de lumineux, rien de bien, aucun service et même sacrifice, vraiment ?

            A lire toute une série d’essais, de thèses, d’articles et de déclarations, il faut se poser la bonne question : ne s’agit-il pas d’un courant de pensée mortifère pour la France ?

            Les courants historiques du passé ont très souvent dérivé d’une contestation universitaire et intellectuelle d’un courant de pensée dominant pour ne pas dire dominateur, au cours du XIX° ou du XX° siècle, exaltant d’une façon ou d’une autre notre « roman national » : ce n’est pas le cas du courant post-colonial animé par des chercheurs en quête de reconnaissance politique, de « marché », ou de nouvelle mission évangélique.

            Si vous le vérifiez, vous constaterez que 1) l’histoire coloniale n’était pas considérée comme assez noble pour attirer les historiens agrégés,

            2) contrairement à ce qu’affirment à longueur de bouquins certains chercheurs, le peuple français n’a jamais été un peuple colonial : le « colonial » n’a jamais fait autant fureur qu’aujourd’hui !

            J’ai publié sur ce blog un ensemble de lectures critiques d’ouvrages ou de thèses qui illustraient ce type de discours, s’abstenant de « mesurer », chaque fois que c’était possible, des faits dont ils nourrissaient leur discours historique, en oubliant donc « l’histoire quantitative ».

            La lecture critique du livre « Corps noirs et médecins blancs » que je vais publier d’ici quelques semaines, constitue à nouveau un bon exemple de cette dérive, d’autant plus qu’elle sape la confiance que l’ont peut faire  aux institutions universitaires, comme c’est ici la cas.

Comment résister à citer un échantillon de littérature complètement délirante, le livre « Adam & Eve » du finlandais Arto Paasilinna ?

L’histoire d’Aadam, un inventeur de batterie électrique farfelu qui réussit à faire fortune, à embarquer son amie Eeva, dans son aventure, qui empoche des millions et les distribue : il en fait bénéficier son chauffeur, Seppo Sorjonen, dont il paie les études médecine, lequel prépare un doctorat, défend sa thèse avec succès devant un jury dont fait partie « un contradicteur ».

Pourquoi ne s’inspirerait-on pas de cet exemple, car le système universitaire des thèses d’histoire souffre incontestablement du catimini dont il est entouré, une soutenance soi-disant publique, mais en réalité un exercice très confidentiel, sans trace écrite ?

« … Il fut décidé d’organiser la soutenance dans une petite salle des fêtes de l’université d’Helsinki… Pour la soutenance de sa thèse, Seppo Serjonen avait  revêtu un frac noir et un gilet, mais ainsi va le monde, on ne distribue pas de titres universitaires aux paresseux et aux idiots. Le chapeau doctoral de Sorjonen avait coûté 12,8 millions de marks à Adam & Accumulateurs and Batteries, ce qui était une somme plutôt élevée, mais néanmoins raisonnable compte tenu de l’importance de la médecine pour la santé de l’humanité.

Le banquet organisé pour fêter l’événement eut lieu à Hvitträsk, en présence du nouveau docteur, du contradicteur, du président du jury et de nombreux invités… » (pages 287 et 288)

Un « contradicteur » de la thèse en question, celle des « corps noirs et médecins blancs » aurait pu demander de préciser de quel « Autre » il s’agissait, de la représentativité des très nombreuses sources citées – un beau travail – , de leurs effets sur l’opinion publique des deux siècles choisis comme références, c’est-à-dire leur « mesure », en France et en Afrique noire, etc…

Ma critique se résumerait ainsi : la thèse en question illustre « un entre- soi historique », hors sol, beaucoup plus qu’« un entre deux historique », et elle alimente une fois de plus l’histoire victimaire des réparations en monnaie sonnante et trébuchante, c’est-à-dire à choisir l’assistance plutôt que la responsabilité, à la différence des pays d’Asie.

Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

Les Nouvelles « Folies Bergère » Avec une autre Bergère ?

Les Nouvelles « Folies Bergère »
Avec une autre Bergère ?
« Il pleut, il pleut bergère
Presse tes blancs moutons
Allons sous ma chaumière
Bergère, vite allons. »
Une chanson révolutionnaire du poète Fabre d’Eglantine, guillotiné en 1794

&
« Arbres abattus, tours de 9 étages : des Parisiens opposés au projet de la ville » Le Figaro des 21-22 Août 2021, page 8 

&
Le Tout Vert ! Le Tout Social ! Le Tout Bo-Bo !
S’agit-il encore de la belle capitale de France ?


Le Tout Vert ?

L’obsession du végétalisé au lieu de l’espace vert et des arbres avec le redoutable défi de son entretien, alors que, dans le vert urbain, la Ville est toujours en défaut d’entretien !
« Pour Nicolas Gusdorf, président de l’Association pour le quartier Saint Vincent de Paul, cela ne suffit pas. «  En guise de jardin, vous vous imaginez avec une poussette monter en haut d’un bâtiment pour accéder à une terrasse, ou escalader une façade ? »
     « Neutralité carbone » est-ce déjà le cas dans les immeubles de la ville et dans ceux des immeubles de sociétés de logement social ? Un diagnostic de « passoire thermique » a-t-il été effectué avec un programme financier de mise en ordre « carbone »
Avec un gadget qui vaut incontestablement son pesant d’or : « … une démarche expérimentale de récupération des urines pour faire de l’engrais… »
Les touristes vont sûrement venir visiter !

 

Le Tout Logement Social ?

La ville n’est pas en retard sur ce point avec 21,4% sur les 25 % encore imposés par l’Etat, un pourcentage typiquement bureaucratique qui doit être révisé : que compte-t-on ? 
Les Air BNB par exemple ?
Que la Ville rende publique tout d’abord ses statistiques d’occupation des logements en effectuant le ménage dans les attributions légales ou non, et dans le maintien dans les lieux de locataires qui n’ont plus de raisons de s’y maintenir : cartes sur tables !


Le Tout BO BO ?


    La politique mise en œuvre pour limiter le nombre des bagnoles à Paris s’est effectuée au détriment des habitants de la banlieue et de la vie économique de la capitale.
L’Etat a été très étrangement absent du débat politique et légal qui a permis à la ville d’imposer son dictat vert : fermeture de la voie sur berges, fermeture de voies d’accès ou de circulations transversales entre la capitale et la banlieue, coûts exorbitants du stationnement, nouveau tricotage urbain qui dénature et enlaidit la capitale.
L’équipe politique actuelle constitue une curieuse combinaison politique entre un parti socialiste sans programme, un parti communiste réduit à sa plus simple expression, des écologistes dispersés, et des représentants de la société civile choisis par la maire.
Concrètement et institutionnellement, l’équipe actuelle lance un véritable défi ou déni démocratique, une sorte d’abus de pouvoir, compte tenu du faible nombre de suffrages exprimés qui se sont prononcés en faveur de cette équipe au premier tour des municipales de 2020.
Ce qui n’empêche pas cette équipe de mettre  sans- dessus-dessous notre capitale, sans respecter les équilibres qui s’étaient installés progressivement depuis la révolution urbaine du Baron Haussmann sous Napoléon III !
Un Etat dans l’Etat dans la forme du désordre, de la Com permanente,  et du n’importe quoi politique qui sape un Etat central aux abonnés absents et sans voix !
&
Précisons que les moutons de la chanson  ne sont plus tout blancs, mais roses, rouges, ou verts !

Post Scriptum : précisons que la Bergère visée par le poète était la Reine Marie Antoinette
   

  Jean Pierre Renaud
(Auteur du livre « Paris un Etat dans l’Etat »)

Humeur Tique Août 2021

La Bonne Nouvelle, les JO de TOKYO 2020 : une France qui gagne !

Le succès des athlètes et des équipes de handball, de basket, ou de volley masculines et féminines a manifesté la vitalité des sociétés sportives françaises, le sens de l’effort collectif et du partage.

            Il serait temps que les sociétés politiques et civiles de la France suivent cet exemple !

Le Pass Sanitaire ?

Entre bureaucratie paperassière et bureaucratie numérique !

Entre Vaccination Obligatoire et Tour de Passe-passe politique !

Avec le risque d’une obligation civique incompréhensible et illisible et la consolidation de la fracture numérique existant déjà entre citoyens !

Ou les limites d’une démarche politique indirecte qui multiplie les changements de règles, multiplie les cas de figure et les coûts, et inévitablement provoque incompréhension et mécontentement.

Le coup numérique est parti et son pari politique !

Souhaitons qu’en définitive le bien commun du pays y trouve son compte !

Jean Pierre Renaud

Une Fable Franco-Algérienne « L’Appât » Le Corbeau, le Renard, et le Fromage ! Soummam

Une Fable Franco-Algérienne

« L’Appât »

 Le Corbeau, le Renard, et le Fromage !

Réconciliation dans la vallée de la Soummam ?

Le « Corbeau » Benjamin Stora

Le « Renard » L’Algérie FLN

Le « Fromage » France Assistance Eternelle !

            2021- 1962 : près de 60 ans après, le gouvernement FLN de l’Algérie continue à traiter les algériens, les algériennes, leurs familles qui ont combattu à nos côtés entre 1954 et 1962, comme des proscrits, les nouveaux « damnés » de la terre.

            Honneur et gloire à ces réprouvés et à ces bannis de leur pays ! Alice Zeniter leur a fait honneur dans son roman « L’art de perdre ».

Au cours des mois qui ont suivi les accords d’Evian en 1962, le FLN ou l’ALN, comme vous voudrez, se sont illustrés par de nombreux actes de barbarie à l’encontre de tous les algériens qui avaient choisi la France, et que cette France a abandonnés, en particulier dans la vallée de la Soummam.

Ancien officier SAS du contingent dans la vallée de la Soummam en 1959-1960, j’avais exercé mes fonctions avec le concours de ces algériens, torturés, assassinés, ou miraculeusement encore vivants de nos jours.

Je viens de rencontrer l’un de ces survivants qui fut emprisonné pendant cinq années, et torturé. Il s’évada et fut exfiltré en 1967, accueilli, et piloté en métropole par un excellent Officier de Chasseurs Alpins du 28ème Bataillon avec lequel j’avais servi la France et l’Algérie pendant mon service.

L’ami s’est bien intégré. Il est le père de cinq enfants qui ont tous fort bien réussi, et le grand-père de nombreux petits-enfants.

Près de 60 ans après l’indépendance, le gouvernement FLN continue à ostraciser les enfants d’Algérie qui avaient choisi la France de l’époque, ce qui n’empêche pas Monsieur Stora de battre les estrades des médias pour tenter de nous faire croire qu’il faut faire la réconciliation, et que cette Algérie du moment –cela dure depuis près de 60 ans ! – est prête à tourner la page !

Cela est faux !

A plusieurs reprises, sur ce blog, j’ai regretté que Monsieur Stora n’ait jamais eu le courage de faire mesurer les mémoires de la guerre d’Algérie dont il drape la mémoire collective française.

Comment ne pas s’empêcher de penser que la réconciliation franco-algérienne constitue pour l’Algérie du FLN un appât destiné à sauvegarder une position d’assistance, de victime éternelle, pour un renard algérien soucieux de sauver son « fromage » : une France ennemie héréditaire dont l’Algérie  a le plus grand besoin, compte tenu de la faiblesse de son pouvoir, et afin de sauvegarder des accords de migrations qui lui donnent encore quelques soupapes de sûreté face aux colères de sa jeunesse ? 

Sur ce blog, il m’est arrivé d’évoquer les initiatives de l’ « agitateur » principal du groupe de pression des « Raisins Verts », ceux dont les dents des parents ont eu leurs dents agacées, en mangeant des raisins verts (Prophète Ezéchiel) dans l’Algérie Française, ce qui fut ni mon cas, ni celui de tous mes camarades du contingent.

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Le Scoop ! L’ENA du 14 juillet 2021

Le Président change de cap !

Un service militaire obligatoire de six mois est institué dans le cycle des études de l’ENA !

3 mois dans une école militaire !

3 mois dans un des régiments de notre force d’intervention militaire à l’étranger !

Motif de la mesure : d’après une source du renseignement secret- défense classé A 1

Il conviendrait d’éviter que la République Française ne se lance dans des aventures militaires en Libye, au Sahel, ou sur la planète avec des ministres ou des conseillers sans expérience militaire.

Jean Pierre Renaud

« Corps noirs et médecins blancs » Delphine Peiretti-Courtis « Quand les médecins classaient les hommes au service du projet colonial »

Delphine Peiretti-Courtis

« Corps noirs et médecins blancs »

« La fabrique du préjugé racial, XIXème –XXème siècles »

La Découverte 2021

Première approche de lecture critique

Dans le Figaro du 10 mai dernier Soline Roy proposait une lecture très positive, pour ne pas dire louangeuse, de l’ouvrage, sous le titre « Quand les médecins classaient les hommes au service du projet colonial ».

Delphine Peiretti-Courtis « s’est plongée dans le discours des médecins blancs qui, à la faveur du développement des colonies en Afrique, ont « observé, disséqué, mesuré et comparé » ses habitants, « dans un souci d’étalonner l’altérité ». En est né un ouvrage vertigineux sur la façon dont « la science a créé la pensée raciale que la politique a ensuite diffusée. »

L’ambition intellectuelle et historique était effectivement vertigineuse.

La thèse défendue par l’auteure apporte des éléments d’information dans les débats qui agitent actuellement en France certains milieux idéologiques et politiques, ou universitaires, avec le concours des groupes de pression décoloniaux ou racialistes, la nouvelle mode venue des USA.

Il est inutile de préciser que cette thèse porte sur des sujets de société ultrasensibles.

Le Président de la République s’est engagé et continue à s’aventurer lui-même dans ce type de débat :

  • en 2018, en manifestant une suspicion quant à la capacité de « deux hommes blancs » à choisir les mesures du programme très étoffé et très étudié que défendait Jean Louis Borloo et son groupe de travail  pour ramener les quartiers sensibles dans la République Française,
  • en décembre 2020, dans l’Express, il reconnaissait l’existence d’un « privilège blanc »,
  • en juin 2021, dans Elle, « je vois la société se racialiser progressivement » jugeant que cette « logique intersectionnelle fracture tout ». « On s’était affranchi de cette approche et voilà que l’on réessentialise les gens par la race, et ce faisant on les assigne totalement à résidence. »

« On s’était affranchi de cette approche » : qu’est-ce à dire ?

L’ouvrage en question soulève une quantité phénoménale de questions de toute nature portant sur l’histoire en général, coloniale et postcoloniale, afin de savoir s’il apporte la démonstration pertinente de la thèse qu’y défend Delphine Peiretti-Courtis quant à la responsabilité historique des « médecins blancs » dans «  la fabrique du préjugé racial au XIX-XXème »

Notre lecture critique sera publiée après l’été, mais d’ores et déjà il est possible d’ouvrir le débat sur l’ambition que représente la lecture historique du rôle des médecins blancs au cours de deux siècles dans l’immense continent africain. Ce continent ne commença à être mieux connu, sur le plan géographique seulement, qu’à la fin du XIXème siècle, avec des contextes historiques très différents.

L’ouvrage pose donc la question clé de la représentativité historique d’un tel discours, à partir des très nombreuses sources consultées par rapport aux contextes historiques innombrables rencontrés.

En ce qui concerne l’Afrique noire française, citons deux exemples de l’histoire coloniale française : dans une AOF qui n’existait pas, les troupes coloniales sont à Bamako en 1883, et la fameuse expédition de Fachoda en Afrique Equatoriale se déroula en 1897-1898.

Autre interrogation celle de la représentativité du regard médical blanc, celui des sociétés médicales parisiennes, entre autres, l’histoire d’en haut, ou celui des médecins blancs très peu nombreux qui couraient la brousse, avant 1914, et après 1918, alors que la médecine tropicale française avait pour priorité la construction d’une infrastructure médicale qui n’existait pas et la découverte de solutions, c’est-à-dire de remèdes et de vaccins, pour les maladies tropicales.

Par ailleurs et à supposer que la thèse défendue par l’auteure soit pertinente dans l’histoire « d’en haut », la question de ses effets sur l’opinion publique française ne parait pas avoir fait l’objet des analyses quantitatives utiles dans le seul vecteur mesurable que fut la presse, une bonne histoire de l’ « en bas » ?

Le même type de reproche de carence d’histoire quantitative ne ressemble-t-il pas à celui que j’ai formulé à l’encontre des ouvrages publiés sur une « culture coloniale » ou « impériale » qui aurait existé.

Les faits et les chiffres ? L’auteure cite à un moment donné le rôle de l’Achac  dans la connaissance des « zoos humains » : seul problème que j’ai soulevé, l’absence de l’histoire quantitative des effets dans la presse, et la composition humaine des populations exposées où figuraient aussi des Bretons.

Quelques semaines après l’inauguration de la fameuse Exposition Coloniale de 1931 (6 mai 1931), la Revue Illustration du 6/06/1931, numéro 4605, laquelle diffusait plus de 600 000 exemplaires, n’en faisait pas mention : une seule page de publicité, la page XIV, avec la mention « Le plus beau voyage à travers le monde », soit une page sur les 46 pages de pub en grand ou petit format de ce numéro.

Dernière question relative au système des écoles doctorantes en sciences humaines ? 

Il fut un temps où il était de bon ton, de ne pas détester les théories marxistes quand un étudiant était en quête d’un ou d’une directrice de thèse, puis ce fut la mode de 68, et il semble que de nos jours certaines écoles doctorantes rivalisent d’esprit « décolonial », suivant les modes venues de certaines universités américaines.

Le système doctorant des sciences humaines souffre à cet égard et à mes yeux, me tromperais-je, d’une incontestable fragilité, le secret des délibérations et l’absence d’un réel contre-pouvoir.

Tout repose en effet sur le postulat d’un jury impartial et féru des meilleures vertus du service universitaire, et c’est bien dommage.

J’ai toujours à l’esprit les préceptes d’un professeur de philosophie de Louis le Grand, M.Marsal, lequel nous exerçait constamment à une dialectique, non pas marxiste, léniniste ou trotskiste, mais à une dialectique toute simple de l’exposé d’un sujet où il fallait argumenter pour le pour puis, pour le contre, puis pour la synthèse…

Jean Pierre Renaud  – Tous droits réservés

En 2022 Décoinçons la France Les propos de François Jullien

III
« Décoinçons la France »
(1)
Le propos Jullien 
Petit résumé


    L’auteur cloue au pilori les intellectuels « gestionnaires d’opinion et donc en quête d’audimat, » « les pseudo-philosophes… débitant de la fausse monnaie philosophique dans ce qui devient effectivement, avec eux, un marché des idées ». (p,22)
    « …Or décoïncider serait, intervenant un temps plus tôt, défaire de l’intérieur ce que la situation impliquait d’impasse dans son établissement… « Un temps plus tôt » pourrait défaire préalablement ce blocage de l’Histoire…Or dire que la décoïncidence, est quant à elle de l’ordre du processuel, non de l’exploit projeté, c’est indiquer qu’elle opère au sein même du devenir engagé dont il s’agit de recapitaliser les ressources à partir de son déroulement… Autant dire que l’art de la décoïncidence, opérant de biais, discrètement en amont… Pourquoi ne constituerait- il pas =, dès lors une politique ? Pourquoi ne deviendrait-il pas une chance – une force – pour la politique, à l’heure où reconnaissons-le, à la politique l’on ne croit plus guère. » (p,41)
    « La décoïncidence rouvre des possibles (p, 43 à 73)
    « … L’histoire de la philosophie est l’histoire processuelle de ces décoïncidences s’ensuivant sans fin…
    Qu’est-ce qui distingue un médiateur d’un juge ou d’un avocat, tous étant légitimes ? Ceux-ci organisent le pour et le contre, chacune des parties coïncidant avec son bon droit instaurant en position son adéquation : le « juste »… Or le médiateur tente de fissurer le mur érigé par les arguments adverses, si cohérents avec eux-mêmes de chaque côté. Par suite d’ouvrir un biais dans ce face-à-face de sorte que chaque partie soit conduite à décoïncider de sa position, de sorte qu’un jeu reparaisse, qu’une marge de manœuvre se déploie, qu’un débordement de chaque position peu à peu s’opère et que se libèrent des ressources qu’on n’escomptait pas. » (p,55)
   »  Il s’ensuit que le plus souvent, la Décoïcidence est d’emblée incomprise. De Gaulle n’a pas décoïncidé de l’ambiance défaitiste et de son idéologie du renoncement, mais à enchaîné les décoïncidences : en taznt que qu’exilé, en tant qu’allié, vis-à-vis du colonialisme et ou de l’américanisme. Ou du rétrécissement des possibles en France et de la perte de sa « grandeur » – j’y reviendrai. Car qu’est-ce, plus précisément, que décoïncider politiquement ? S’il n’y a pas eu jusqu’ici de préambule de ma part, c’est que je ne vois pas, à vrai dire, ce que serait une politique qui ne s’inscrirait pas dans une philosophie première ou générale. Que serait une politique, autrement dit, qui ne saurait  rouvrir des possibles dans la vie et l’histoire présentes ? Même si celles-ci s’étiolent lamentablement sous nos yeux. » (p,71)

III Coïncidence et idéologie (page 76)
« Partons donc, pour peser ce que peut-être la politique de la décoïncidence, de cette définition de principe : une idée, en devenant coïncidente, devient idéologique…


De là suit ce second principe : une telle coïncidence, en s’étendant collectivement, génère la bonne conscience…
On m’accordera volontiers, je pense, que ce phénomène de coïncidence idéologique a été puissamment renforcé, et même changé d’échelle et de nature, dans le monde contemporain. Il s’est décuplé, voir, maximalisé aujourd’hui, on sait pourquoi. D’une part le progrès des technologies de la Communication a abouti à la Connexions généralisée…… Peut-on encore faire trou, « fissure », dans ce grand maillage dont on ne peut plus se tenir à part, même en se marginalisant ?
« … La récente crise du Covid a été exemplaire à cet égard. Car… Qu’il faille faire attention ; prendre des précautions (se laver les mains, etc.) qui le contredira ? Mais fallait-il que se  répande cet endoctrinement et martèlement subi si passivement en termes de Care, porté par une telle adhérence et générant soudain tant  d’infantilisation et de docilité ? Car repris en boucle et ressassé  en faisant leur thème unique (reportages et chiffrages à bon marché, audimat facile à capter…
Car qui osait rappeler que la mort est dans la vie et l’avive, même si la société ne sait plus comment l’y ranger, et que mourir, quand on est en fin de vie, n’est peut-être pas tant à redouter… (p,79)) 
« On a raté là une chance historique (car l’art de gérer la crise, c(‘est  bien de faire du danger affronté une chance, comme le dit si bien – par coordination des contraires – le chinois : Wei-ji, « péril- opportunité » faire d’un péril une opportunité)…

Or je crains que cela ne se produise pour toute cause devenant une « bonne cause » en régime de médiatisation généralisée… Je  crains notamment que ce soit la cas, comme du Care, de l’«écologie ». Car qui ne veut « bien sûr » la préservation de la planète ? mais une langue de bois s’est secrétée et soudée – en termes d’ « écoresponsabilité », de « co-construction » et de « durable », etc, qui fait de ces thèmes obligés échappant par la-même au travail de conviction ; et ne prêtant plus qu’à l’assentiment passif, si ce n’est la manipulation… (p,83)
« … Mais décoïncider exige un travail d’interrogation, voire de soupçon, en amont, qui permette de défaire la condition de possibilité de cet effet de coïncidence collective devenant idéologie dominante et aboutissant à ce résultat… (p,85)
« … Je peux seulement, je reviens à ce terme modeste, la fissurer (belle formule de Soljenistyne à cet égard : « C’est quand même avec des fissures que commencent à s’effondrer des cavernes… »
« France ou la rétraction des possibles (p,94)
« … Je nommerai plutôt ce moment présent de la France, celui d’un retrait ou mieux – un terme plus processuel et graduel – d’une rétraction des possibles. Terme purement descriptif : il dit que les possibles se réduisent de façon endémique et globale, eu lieu de se déployer, et que ce rétrécissement s’opère progressivement sans qu’on s’en rende compte. »
« … Comme elle est mortelle existentiellement, la coïncidence est aussi ce qui bloque politiquement. Repérer les coïncidences idéologiques qui inhibent aujourd’hui ce pays, commencer de les fêler et de les fissurer, est une tâche actuelle, éminemment pratique, engageant politiquement la philosophie.
Cependant, on ne cesse de le dire, à raison, la France garde un grand potentiel (en termes de situation géopolitique, de culture, de savoir-faire comme aussi bien des paysages, etc.) bénéficie de conditions favorables et est riche de tous ces possibles que sont  ses ressources… Il faut donc s’interroger sur le phénomène de rabattement qui brime, retient, rétracte ces possibles dont la France est douée. Car rétraction n’est pas renoncement : « renoncement » est conscient, par rapport encore au volontaire, même si c’est pour l’abdiquer. Rétraction n’est pas résignation, car la « résignation » du moins se connait. La rétraction des possibles, ou leur rabattement, se fait à notre insu, se vit de façon ambiante, en vient à s’imposer comme une évidence collective et, par-là, n’est plus assumée. Le phénomène est implicite, se passe dans le non-dit et est vécu passivement. Peut-on encore avoir prise sur lui ? » (p,96)

II
Décoinçer la France et l’Europe

– Suite


« … Par suite, quelles décoïncidences sont à opérer, à cet égard, qui rouvrirait effectivement des possibles. Ce  champ des décoïncidences à introduire, des « coins » à enfoncer, est si divers qu’on ne peut l’aborder que chacun à sa façon, à partir de son expérience. Il me parait ainsi que, par esprit de démocratie, croit-on sans l’interroger, il y a en France, discrédit, non pars argumenté, mais coïncidant d’emblée, et par suite installé, vis-à-vis de tout ce qui est qualifié  « d’élitisme » : comme si promouvoir l’exigence de qualité allait nécessairement à l’encontre du plus grand nombre… Ou bien l’idée de servir (le fameux noblesse oblige » bien entendu parait d’emblée (c’est ce «  d’emblée » que je mets en cause) – par une coïncidence idéologique si adhésivement scellée, parce que non interrogée – une soumission insupportable et une aliénation…
 S’il y a un intouchable idéologique, en France, ce sont exemplairement les « vacances ». N’y-t-il pas là coïncidence massive qu’on ne saurait bouger ? C’est là, on sait une « exception »  française : on fête les occasions civiques en plus des religieuses qui perdurent sans qu’on ose y rien changer ; même le jour férié de la Pentecôte n’a pas été vraiment supprimé…Le macronisme à ses débuts pouvait faire espérer, il est vrai un décoincement et un dégagement des possibles. Mais sans doute le concept de « disruption » qui l’a symbolisé était-il encore trop lié au mythe de la Rupture, donc trop extérieur à l’effectif de la situation, et ne disait-il pas suffisamment de dés adhérence idéologique préalablement nécessaire – d’où l’insuccès. Car ce ne sont pas des questions thématisées et classées, ni même dans les mesures justement concertées dont les dossiers s’empilent dans les ministères, qui pourront y changer grand-chose. » (p,103)
« … Reparler de courage et d’effort en France – et plus encore des thèmes militants de « gauche » – serait effectivement décoïncidant et rouvrirait des possibles. Cela  pour ne pas avoir à s’enfoncer un peu plus avant dans la Dette, la démobilisation et le déresponsabilisation face à l’avenir. »
« … C’est pourquoi aussi, à la différence de la Révolution unitaire, dirigé et magnifiée d’en haut, il s’agit essentiellement, dans le travail des décoïncidences, d’initiatives sans commandement, s’insinuant en tout champ d’activité comme de la collectivité. Initiatives locales, de »terrain », d’abord diverses et discrètes, mais qui font leur chemin et se ramifient (comme des fêlures se ramifient) en s’épaulant progressivement… C’est donc latéralement, modestement et même minuscule ment, en enfonçant patiemment des coins dans cette inconscience collective que – par crissements divers, par échos multiples, retentissant d’un champ à l’autre et faisant dissoner la Coïncidence –une chappe idéologique enfin en vient à se fissurer. Seule façon peut-être d’éviter que les mesures prises n’aient plus prise ; ou que la politique patine, c’est-à-dire tourne en rond sans avancer ; par suite, qu’un pays verse alternativement dans la révolte ou l’atonie : que s’installe une désespérance. » ((p,105)
« Pour une seconde vie de l’Europe » (p,106)
« J’appelle une seconde vie qui, chemin faisant, décoïncidant de ce qu’elle a déjà vécu, s’ouvre des possibles jusqu’ici in envisagés, autrement dit inouïs. « Second » y dit ce qui, tout en « suivant », ouvre un écart et se dissocie de ce qu’on nommera rétrospectivement le « premier ». Non pas rompt avec lui, mais en dés adhère ou s’en dégage… On ne « change » pas alors de vie, il ne s’agit pas d’une nouvelle vie, toujours plus ou moins fantasmée : d’où viendrait encore une fois  la capacité de rupture ?
Mais sur l’acquis de sa vie passée, à partir de ce qui silencieusement y a muté, on peut, quand on y fait retour et qu’on en prend conscience, y trier, en tirer part et se décaler de ce qui devenant coïncidant, y apparait désormais stérile et déjà mort. Telle est même l’expression concrète, effective, de la liberté quand on n’en fait pas un vœu pieux (un pur idéal métaphysique)   . ne pourrait-il pas être aussi politique ? « (p,107)
« Il faudra en effet convenir à regret d’une chose, au-delà du destin même de la France et  de ce qu’elle vit de rétraction : une « première vie » de la construction européenne, débutée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, est aujourd’hui en voie d’épuisement. Cette première vie a été positive, à l’évidence, et même miraculeuse, en tout cas riche d’effets propices. L’évidence même du fait le fait oublier : elle a banni, pour la première fois de l’Histoire, la guerre de son territoire. Mais aussi, elle a permis d’ouvrir cette « vieille Europe » en nouvel espace des « possibles » : d’engager une coopération de plus en plus étroite des économies, d’accorder les politiques de façon durable, de battre monnaie commune, etc. Par-là d’y promouvoir la possibilité d’un destin solidaire – le programme Erasmus notamment a fécondé l’avenir. »

Jean Pierre Renaud  –  Tous droits réservés  

Election 2022 – Décoinçons la France ! Comment ?

Election 2022 
Décoinçons la France !
Comment ?


Avec la stratégie directe souvent préférée par les stratèges occidentaux (modèle Clausewitz) ou la stratégie indirecte préférée par les stratèges chinois (modèle Sun Tzu) ?
Dans son livre « Politique de la décoincidence », le philosophe et sinologue François Jullien nous propose quelques clés pour l’avenir de la France et de l’Europe : il s’agit de « décoincer » nos processus de pensée politique, d’ouvrir de nouveaux « possibles » et de découvrir toutes nos « ressources » !


&


La France ne pourra recouvrer la santé en 2022, remettre le pays sur pied, sans faire preuve de courage, d’effort, de travail, de responsabilité et de clarté !
Une devise 
 » Une France des devoirs avant les droits !


&


Les principes de François Jullien dans ses livres
Ces principes peuvent  nous aider à nous décoincer en sortant le pays de ses ornières habituelles.
       Cela fait plusieurs dizaines d’années que je fréquente les œuvres de l’auteur avec pour objectif de décentrer nos processus occidentaux de pensée, marqués par le rationalisme de notre civilisation.
    J’ai travaillé sur plusieurs de ses livres pour tenter de mieux comprendre la philosophie chinoise, notamment sur la thématique des stratégies indirectes militaires ou civiles.
    Les deux livres « La propension des choses – Pour une histoire de l’efficacité en Chine » (1992) et « Traité de l’efficacité » (1996) sont utiles pour nous replacer dans le contexte stratégique des propositions de l’auteur : les concepts de « position », de « pouvoir », de « propension », d’« accès » et de « détour », d’« efficacité », de « cours des choses », de « potentiel » et en définitive d’« efficacité », dans :  « La politique de la dé-coincidence ».
    L’image de l’eau qui coule illustre bien le fil de cette pensée, mais encore faut-il savoir dans quel sens, avec quelle force, une force très différente selon les saisons, les parcours, leur longueur, l’usage qui en est fait, dans quel contexte historique, et avant tout comment utiliser cette recette stratégique. C’est dire l’importance de dessiner les cartes stratégiques possibles et choisies, en tentant de maximiser les avantages de la stratégie indirecte de la politique.
    La dé-coîncidence politique, est-elle la bonne recette stratégique ?
Comment faire pour décoincer de façon plus prosaïque la France et l’Europe ? Il faut débloquer nos processus de pensée politique dans l’Union européenne et en France, en ouvrant de nouvelles voies, pour « rouvrir des possibles » en nous appuyant sur nos immenses « ressources ».
La méthode chinoise est d’autant plus utile que le nouvel Empire chinois communiste sait l’utiliser à merveille pour asseoir son nouveau pouvoir, en usant du direct, la force quand c’est nécessaire, et la séduction, ou la faiblesse de ses adversaires potentiels et futures conquêtes de son Empire.
Vous trouverez en annexe un petit résumé du livre « La politique de la dé-coincidence »
    Décoincer la France et l’Europe, un beau programme !
Sans «  globish » !
Les téléspectateurs se « délectent » chaque jour du « globish » publicitaire ou médiatique dont le dernier chic est de parler en « english »: live et drive font la fête !
L’auteur a tout à fait raison de souligner que les langues de l’Europe constituent un trésor qu’il faut protéger et cultiver.
Imaginez un peu ce que peut être le résultat d’une éducation familiale dans les milieux défavorisés bâtie à coup de messages de pub répétés en « globish » !


Stratégie directe ou stratégie indirecte, entre le « frontal » et le « biais » ? En France, l’emploi des deux stratégies, la directe et l’indirecte sont nécessaires.
 Objectif Numéro 1 : occuper la « position de commandement », c’est à dire l’Elysée pour pouvoir enfoncer des « coins », exploiter des « fissures », car c’est l’élection qui donne la possibilité de gagner des « positions », dans le contexte constitutionnel actuel, d’entrainer les cordées.
Une « position de commandement » occupée par une équipe dont la composition aura été affichée, avant l’élection, et non par un nouveau « roi » solitaire.
Auparavant, les élections départementales et régionales donneront de leur côté la possibilité de renforcer, en deuxième ligne, les positions politiques qui permettront de lancer une offensive et de l’accompagner.

&

Les situations qui coincent en France et en Europe !
Le ras-le-bol bureaucratique !
Une bureaucratie coûteuse étouffe les initiatives et les libertés en France comme en Europe.
La gestion de l’épidémie de la Covid a été l’exemple manifeste chez nous, de la gestion centrale et bureaucratique d’un système de santé souvent présenté comme un modèle du genre : l’absence d’une stratégie de défense contre les pandémies, une superposition d’organisations de la santé au niveau gouvernemental, régional et départemental, la défaillance de la communication de santé publique…
On a donné la préférence aux bureaucrates plutôt qu’aux soignants. Tous les responsables politiques et publics le savaient depuis des dizaines d’années, mais font aujourd’hui semblant de le découvrir. La préférence a été donnée aux « bavards », les communicants politiques, ou non, tous « savants », plutôt qu’aux « actifs ».
Le Parlement vote des lois à tout bout de champ et cela continue, en multipliant les difficultés d’application et en édictant souvent des règles stupides : la loi ALUR, c’est-à-dire l’écologie béton, pourrait être citée comme le bon exemple de cette maladie dévorante familière à nos élites qui veulent toujours donner d’autres fondements théoriques et nouvelles règles du jeu à la société française : de nos jours le tout vert, après le tout social, quel que soit leur prix et leurs effets.
Comment ne pas évoquer la bureaucratie tâtillonne qui écrase beaucoup d’initiatives et de créativité dans le vivier des TPE qui sont au coeur de nos territoires et qui les font vivre ? Plus de la moitié des emplois en France et de l’ordre de 10% du PIB !
Aujourd’hui « l’écocide », après « le principe de précaution », il va falloir l’expliquer aux citoyens, aux avocats, aux juges, aux médias, aux réseaux sociaux qui vont s’en donner à cœur joie, et à toutes les associations qui vont naitre d’une génération spontanée.
Qui paie les avocats ? Les contribuables ?
Depuis plusieurs dizaines d’années, les majorités successives ont multiplié comme à plaisir les feuilles du millefeuille administratif, des communautés de communes qui ont encore augmenté les effectifs et les coûts des anciennes collectivités encore bien ancrées, de grandes régions qui n’arrivent pas à supprimer les duplications de compétences et de coûts, le manque de clarté dans les compétences fixées entre communes, départements, métropoles, régions, et Etat.
En Ile de France, n’aurait-il pas été plus simple et moins coûteux d’attribuer les compétences de la nouvelle métropole créée à la région d’Ile de France ?
Le qui fait quoi entre l’Etat, toujours parisien et les collectivités !
Le qui fait quoi entre la France et l’Union Européenne ?
Actuellement, en Europe, il est quasiment impossible de savoir qui exerce le pouvoir, entre l’Assemblée, la Commission, le Conseil Exécutif, et de plus en plus les Juges ?
La République n’est plus à même de défendre une conception des institutions européennes qui respecte la subsidiarité nécessaire, les différentes cultures des pays de l’Union, car l’Europe manifeste l’ambition de réglementer notre vie nationale en jouant des trois armes que constituent la nouvelle justice européenne, l’appât  des subventions, et le fatras réglementaire des institutions de l’Union.
En parallèle et en France, l’Etat se mêle de tout, asphyxie les pouvoirs locaux, reste entre les mains de l’establishment parisien, alors même qu’il est incapable d’assumer ses missions régaliennes de contrôle des frontières et de paix civile.
L’Etat laisse prospérer la délinquance et les incivilités, et un nouvel état de droit qui donne la priorité aux délinquants au lieu des victimes, et aux minorités.
Pour tout dire, la France vit de nos jours dans une sorte de chaos judiciaire, compte tenu de l’évolution et de la paralysie de justices, souvent concurrentes, sur le plan national et européen.
Les dernières années ont fait émerger les revendications légitimes de la France des territoires, un appel à de nouvelles libertés, de nouvelles solidarités qu’exigent les grands bouleversements provoqués par une urbanisation croissante, la désindustrialisation, la numérisation des services publics, de l’économie et de la société, la poussée de quartiers sensibles qui ne partagent pas notre culture…
La connerie et la veulerie des Français dont on ne parle pas assez : Jamais Assez ! Jamais contents !
On gueule mais on ne vote pas !
Oui, mais on fait tout pour ça !
Ils se croient toujours les plus intelligents de la terre.
Le Président actuel n’en constitue-t-il pas un symbole ? Donneur de leçons à la terre entière !
Jamais assez ! Mais on préfère ne pas travailler, ne pas faire trop d’effort, et avant tout, les vacances, les sacro-saintes vacances !
L’esprit de partage du collectif ne se réduirait-il pas au partage de ce mythe ? Alors que dans les territoires il existe déjà de beaux exemples d’actions collectives.
Les vrais pouvoirs du jour : les associations, les médias et les réseaux sociaux en dehors de toute légitimité démocratique et constitutionnelle, avec l’insuffisance notoire des contrôles de légitimité juridique et financière !
Curieusement, de nombreux médias font écho en permanence aux informations vraies ou fausses des réseaux sociaux qui peuvent raconter n’importe quoi : venant de réseaux sociaux de l’étranger ou de France, les citoyens ont pu faire la connaissance des nouvelles folies d’un racisme nouvelle mode.
Les pouvoirs publics distribuent chaque année, pour le compte des contribuables, à des milliers d’associations soi-disant reconnues, mais jamais contrôlées, plusieurs milliards d’euros.
En France, une classe de fonctionnaires trop longtemps choyée au détriment des entreprises françaises dont dépendent en réalité nos moyens de vivre et de nous défendre, c’est à dire d’exister ! La France des fonctionnaires que nous avons réussi à exporter outre-mer.
La politique de l’Etat à l’égard du secteur très vivant des TPE n’est pas à la hauteur du rôle clé qu’elles jouent dans le pays et du vivier phénoménal qu’elles constituent avec des hommes et des femmes qui n’ont pas eu peur de prendre des responsabilités et qui manifestent un bel esprit d’entreprise et de prise de risque.
Ces petites entreprises croulent sous une réglementation changeante, indéchiffrable, les contraignant à faire appel à des expertises extérieures coûteuses dont disposent les grandes entreprises en leur sein.
Elles ne bénéficient pas d’une égalité de traitement pour leur accès aux marchés publics auxquels elles pourraient concourir.
Ajoutons à cela que les services de l’Etat ont trop tendance à considérer que les chefs de ces entreprises sont tous des fraudeurs, en oubliant que les multinationales connaissent elles les bonnes ficelles de la défiscalisation en France ou à l’étranger, avec des enjeux qui ne sont pas comparables.
L’absence d’une vision commune de la nouvelle puissance européenne.
Une Europe trop redondante !
A suivre l’actualité française, européenne et internationale, il est clair que chacun des pays de l’Union a tendance à jouer son propre jeu international avec les grandes puissances du monde, aujourd’hui encore les Etats Unis et la Russie, l’ancienne URSS, et les nouvelles puissances montantes, Chine, Inde ou Brésil.
Il est évident que ces jeux diplomatiques de toute nature manifestent, 1) que l’Europe ne constitue pas encore la puissance qu’elle devrait avoir compte tenu de ses moyens, de ses « ressources », 2) que la situation actuelle offre à ses rivales maintes occasions stratégiques d’influence ou de contrôle : la Chine développe un véritable savoir-faire stratégique dans le direct et l’indirect pour développer sa nouvelle puissance impériale.
Il est tout de même curieux que les pays européens développent des relations économiques de type occidental en feignant de croire qu’on puisse contracter des relations économiques normales entre économies de marché et économie étatisées de type Chinois.
Laissons respirer la France !
Redonnons de l’air aux initiatives locales, beaucoup d’air, transférons des pouvoirs de l’Etat aux régions et aux départements, dans les domaines de l’emploi et de la formation, de l’enseignement, de l’économie, de la santé, de l’environnement, l’Etat ne conservant que le régalien et l’international.
La France crève d’une bureaucratie politique parisienne qui continue à vouloir faire la pluie et le beau temps, et y a ajouté la mise en œuvre d’une philosophie d’action européenne du tout marché qui trouve ses fondements dans un ailleurs mondial qui asphyxie le rêve français.
    Les ressources de la France  
La France dispose encore d’une immense réserve de ressources, ses paysages, ses terroirs, ses itinéraires religieux prestigieux à travers « son blanc manteau d’églises » (Glaber, Xème siècle) romanes et gothiques, ses modes de vie, sa gastronomie, ses traditions, ses libertés locales, son goût ancien  pour un vivre ensemble national, son histoire avec ses ombres et ses lumières…
Ses universités, ses laboratoires, ses théâtres, ses orchestres, ses stades et leurs équipes…
Sa culture, mais tout autant son goût déjà ancien pour la culture !
Sans oublier l’Europe des religions,  un patrimoine religieux façonné par des guerres de religion du passé et fondé de nos jours sur la liberté de conscience, le respect des convictions d’autrui, et le refus du mélange des genres et des pouvoirs entre le religieux, le politique, ou le civil.
Le pays a besoin de rétablir le régalien, de faire prévaloir le principe du respect des devoirs du citoyen avant celui des droits, la maladie qui ébranle sérieusement la société, la refonte complète de la panoplie des peines face aux infractions de toute nature et du système judiciaire lui-même qui aboutit aujourd’hui à sacrifier les victimes au profit des délinquants: immédiateté de certaines peines, exécution immédiate, cantonnement des anciens djihadistes dans d’autres lieux que les prisons, tels qu’anciens forts et îles…
La France a besoin de respirer en retrouvant une autonomie de souveraineté pour le contrôle de ses frontières et de l’immigration, une autonomie de vie dans la santé, ses productions vivrières, ses industries stratégiques, sanitaires…

Suite en II