L’article de Célestine Gentilhomme dans le Figaro des 20 et 21 Mai 2023, page 5
« Une surface médiatique au service de l’existence politique »
L’auteure décrit le quotidien médiatique de deux députés, Prisca Thévenot et Jean-Philippe Tanguy qui, jour après jour, veulent exister sur le plan médiatique, j’hésite à user de l’expression « plan politique » : l’analyse proposée est au cœur d’un des problèmes que rencontre la démocratie française pour « exister », sinon « subsister ».
La journaliste décrit le quotidien de Prisca Thévenot : « Si au bout de cinq secondes, vous n’attirez pas l’attention à l’autre bout du fil, on ne vous écoute pas. En télé, c’est pareil. »…
« Faire une matinale, ça fait une stature. Faire un plateau à 19 heures, ça fait de l’audience »…
« Car pour se faire une place au milieu de centaines d’élus, il faut savoir se différencier. Par le bon mot, au bon moment, au bon endroit. »
Et dans ce but des conseillers, des entraineurs, des « conseillers en média-training » sont à la disposition de ces « agents de communication » !
L’auteure cite les noms de Jean-Baptiste Giraud et d’Alexis-Olivier Sbriglio.
L’auteure cite les noms de trois députés qui prônent un choix inverse, celui d’« une parole rare » Charles de Courson, Valérie Rabaut, ou Véronique Louwagie.
Une analyse dérangeante parce qu’elle met l’accent sur la dérive médiatique de la politique, le « buzz » au lieu des idées, des choix, des programmes, du cap proposé au pays.
Reconnaissons que cet exemple vient d’en haut, avec un Président qui sature notre espace médiatique avec ses « Cent Jours » !
Au point de donner le vertige à notre pays ! A ne plus croire à la politique !
Enfin, clin d’œil aux Madones de la Renaissance, cette petite photo en forme de médaillon de Mme Prisca Thévenot ?
Jean Pierre Renaud