Les mots d’un Président
Le nouveau Quiz : « scarifié » !
Au cours des dernières semaines, la langue du Président a, de nouveau, fourché avec les « Jojos » des chaines télévisées, alors qu’il s’était engagé à faire « beaucoup plus attention ».
Dans le Figaro du 1° février, Guillaume Tabard (page 5) se fait l’écho d’un aparté politique à plusieurs avec le Président, sans que l’on connaisse le nom des journalistes conviés à entendre la parole « sainte », dont j’ai retenu avant tout la phrase « les vingt premiers mois de sa présidence l’avaient « scarifié ».
Je suis tombé en arrêt sur ce mot. J’ai consulté ma tablette, plus commode qu’un dictionnaire : est apparue une liste de significations, toutes liées à l’adolescence : le mot était associé à des maux de l’adolescence, un mal-être qui conduit certains de nos adolescents à s’infliger des blessures physiques.
Les Français auraient-ils élu, comme certains mauvais esprits le pensent, un adolescent qui n’a pas terminé sa mue ?
Une autre explication est-elle plus crédible, liée celle-là à la découverte ou à la connaissance de cultures du monde qui ont pratiqué la «scarification », ou qui la pratiquent encore ?
J’avais quelques souvenirs de culture ethnologique et je me suis demandé ce que cela voulait dire dans le cas d’espèce, une référence à l’Ouest américain, à l’Amazonie, ou à l’Afrique noire ?
Incisions médicales, religieuses, ou sociales ? Familiales et tribales ? Décoratives ou rituelles ? En creux ou saillantes ?
J’avais effectivement rencontré dans ma vie, de tels signes chez des Baribas, des Mossi, ou des Bambaras.
Il est toutefois aussi exact que de nos jours certains tatouages à la mode s’inscrivent dans cette nouvelle signalétique.
Un nouveau Quiz présidentiel ? Après celui des « deux mâles blancs » du 22 mai 2018 ? Quid du Grand Débat avec les quartiers sensibles à Evry-Courcouronnes, avec un seul « mâle blanc » ? Seul témoin d’une « vibration collective » ?
Jean Pierre Renaud