La Start-up Macron du nouveau marché politique

Recapitalisation ? Humanisation ? Initialisation sur le terrain ?

            Au fur et à mesure de l’année et demie écoulée, on ne peut manquer d’être frappé par l’amateurisme et l’improvisation politique de cette gouvernance d’une énarchie technocratique et ouverte à tous les vents de la mondialisation.

            Au bilan actuel, tout n’est pas négatif, mais face à cette agitation brouillonne, du touche à tout « en même temps », on voit mal quelle est la stratégie de la start-up, ses grands objectifs.

            S’agit-il de l’entreprise, aussi engluée qu’avant, dans les mailles d’une bureaucratie envahissante ? S’agit-il de la transition énergétique dont on voit encore la façon improvisée dont elle a été lancée avec cette augmentation des taxes d’autant plus absurde – le déclic d’une crise profonde du pays – qu’elle ne s’inscrivait pas dans un budget qu’on décidait de lui consacrer, mais qu’elle servait à équilibrer le budget de l’Etat, et qu’elle ne s’inscrivait donc pas dans un programme pluriannuel de transition énergétique connu des Français.

            La start-up vient de lancer une consultation publique, en choisissant pour interlocuteurs les 36 000 maires de France, au lieu des assemblées locales élues et de leurs associations représentatives, au risque d’alimenter toutes sortes de surenchères, et de ne pas pouvoir faire la synthèse de cette usine à gaz de consultation publique, sauf à se demander si son but n’est effectivement pas celui-là.

            La conséquence la plus grave de ce méli-mélo politique risque fort d’être celle du détournement du but des élections européennes de l’année 2019, les débats ne portant plus sur les destinées de l’Union, mais sur le pour ou le contre Macron.

            Jean Pierre Renaud