Les Quartiers sensibles et le plan Borloo

A lire le contenu des propositions Borloo et des réactions suscitées, on voit bien que le dossier n’est pas encore bien arrimé, alors qu’il existe une attente importante de tous les acteurs de terrain, face aux enjeux à affronter.

            Borloo n’était peut-être pas le meilleur interlocuteur pour élaborer un nouveau programme d’action, car il fut beaucoup trop l’homme de la solution béton, laquelle souffrait d’une carence évidente d’action systématique et parallèle sur la réintégration de ces quartiers dans la vie républicaine française, touchant aussi bien à la sécurité, à la tranquillité publique, à l’action culturelle, sociale, et scolaire, à la formation professionnelle, qu’à l’emploi.

            C’est vrai qu’à lire les propositions Borloo, on a l’impression de consulter quelquefois un catalogue de gadgets, car l’homme politique a toujours fait preuve d’une imagination débordante, mais il ne faudrait pas que le sillon de solutions qui vient d’être à nouveau tracé ne permette pas de faire fructifier ces terres trop abandonnées de la République, et redonner l’espérance à ses habitants.

            En tout état de cause, et pour animer cette politique, le Président doit confier cette mission d’intérêt national à un élu de terrain qui a manifesté déjà compétence et intérêt pour cette politique exaltante, un ministre à temps plein, à compétence interministérielle, et doté d’importants moyens financiers.

            Cela vaut largement les challenges des Jeux Olympiques ou des Expositions Universelles ! 

            Ajouterais-je in fine que ce type de programme tout à fait républicain pourrait trouver partiellement un financement « éthique » en le faisant bénéficier des ressources de la Française des Jeux et du PMU !

                 Jean Pierre Renaud