Les statistiques produites par le site permettent de bien identifier les flux de lecture importants, mais mal les autres.
Le flux de lecture le plus important a bénéficié à ma chronique de comparaison critique entre les deux empires coloniaux anglais et français des 19 ème- 20ème siècles, dont la publication a commencé le 21 janvier 2014.
Cette chronique continue de susciter de l’intérêt de la part des lecteurs : près de 3 000 pages ont été lues au cours du seul premier semestre 2017.
Quelques autres flux de lecture ont attiré mon attention : ils concernent deux articles et l’analyse détaillée d’une thèse d’histoire économique coloniale :
- Le 4 mai 2016, j’ai publié ma lecture critique du livre « Le sermon sur la chute de Rome » de Jérôme Ferrari, prix Goncourt, ainsi que de son article dans le journal La Croix sur la « repentance » (4/05/2016).
Il s’agissait évidemment toujours de l’Algérie, avec des histoires entrecroisées évoquant le grand Saint Augustin, le rappel de saloperies « coloniales » familiales, mais avant tout, celle d’une histoire familiale corse souvent grivoise.
J’ai donc cru de mon devoir de suggérer à ce journal d’en recommander l’achat aux bibliothèques de nos églises, tout en proposant que ce livre reçoive un Prix d’Histoire Corse.
- Le 20 janvier 2016, j’ai publié ma « Lettre aux Psy, docteurs en histoire coloniale, postcoloniale, ou en journalisme » (20/01/2016), lettre dans laquelle je dénonçais l’usage « immodéré » que faisaient beaucoup d’entre eux de « l’inconscient collectif », du « ça » colonial ou postcolonial, au choix : l’usage de ces concepts imposés comme clés de démonstration historique, mais en réalité idéologique, est d’autant plus facile que personne n’a le courage de les mesurer, pour autant que la chose soit possible.
- Le 27 septembre 2014, j’ai commencé à publier mon analyse critique de la thèse d’histoire économique postcoloniale de Mme Huillery, selon laquelle l’Afrique Occidentale Française aurait été une bonne affaire pour la France.
J’ai démontré qu’en dépit d’un important travail d’utilisation d’outils statistiques et économétriques de corrélations très sophistiquées, cette thèse souffrait d’un manque de pertinence scientifique, en raison de plusieurs biais, de type anachronique, statistique, technique, et pourquoi ne pas le dire ? Idéologique.
Triste constat, étant donné les carences quantitatives dont souffrent la plupart des travaux d’histoire postcoloniale, notamment ceux du collectif Blanchard and Co
Est-ce que par ailleurs, ce type de thèse ne pose pas le problème de la transparence et de la scientificité des thèses, un sujet que j’ai évoqué à plusieurs reprises sur le blog : absence de publication des avis, du ou des rapports des membres du jury, du procès-verbal de délibération, et rôle du directeur de thèse ?
Tout est secret ?
Jean Pierre Renaud