Pour avoir noué des liens familiaux avec la Grande Ile, il y a plus de cinquante années, et pour avoir observé attentivement l’évolution de ce pays, l’élite officielle ou les élites non officielles qui ont gouverné Madagascar, ont, trop souvent, cédé au goût de l’argent facile ou d’un pouvoir pris ou conservé par la force.
Au mieux, il s’est agi de la fausse résolution de discussions byzantines politiques interminables qu’adorent les malgaches, dans le cadre des combinaisons politiques changeantes les plus improbables.
Ces élites ou pseudo-élites n’ont pas été dignes de leur pays.
Madagascar a en effet connu, depuis plus de quarante ans, une évolution catastrophique et détestable, alors que ce pays bénéficie de beaucoup d’atouts humains et économiques, avec la chance d’avoir encore une élite, en partie encore saine, que beaucoup d’autres pays lui envieraient.
Il y donc bien quelque chose de « pourri » dans ce beau pays, et je reconnais qu’il doit être difficile pour des citoyens malgaches honnêtes, dévoués à la chose publique, d’accepter de travailler aux côtés d’une autre élite trop souvent corrompue.
Pourtant, et à voir les nombreux documentaires que diffuse souvent la télévision, entre autres, le dernier sur « Echappées Belles France 5 », le 19 décembre 2015, sous le titre « Madagascar, à la recherche d’un monde perdu », il est possible de se poser la bonne question : de quel monde perdu s’agit-il ?
2016 doit donc être l’année du renouveau, et pour une partie de cette élite intègre qui existe bien, d’assumer son devoir national, c’est à dire prendre en mains les destinées de ce pays pour la construction d’un monde malgache « nouveau ».
C’est le vœu que nous formons !
Jean Pierre Renaud