LA FNACA et les harkis : des questions dérangeantes !
Dans son dernier numéro, le numéro 539, page 7, le « Seul journal des Anciens Combattants en Algérie – Maroc- Tunisie (1952-1962) » interviewe « Pierre Daum (écrivain) avec ce texte de présentation :
« La plupart des harkis n’ont pas été massacrés et sont restés en Algérie où ils ont fait l’objet d’une relégation sociale qui les maintient aujourd’hui encore dans une situation sociale et économique très difficile… »
Tous les anciens de la guerre d’Algérie savent que le massacre des harkis et des moghaznis après le cessez le feu en 1962 est une des pages noires de la fin du conflit, page noire aussi bien pour la France qui en a abandonné beaucoup, et pour l’Algérie qui en a laissé massacrer beaucoup !
La publicité que donne le mensuel des Anciens d’Algérie à un ouvrage qui minimise, qu’on le veuille ou non, les crimes commis à cette époque, sonne de façon tout à fait étrange, pour ne pas dire malsaine.
S’agit-il du travail d’un historien ? Qui le dira ? Est-ce le rôle du mensuel en question de rouvrir ce dossier douloureux ? Je dis non.
Cet interview pourrait laisser entendre que la FNACA, en accord avec cet auteur, estimerait qu’il vaut mieux une mort sociale et civile qu’une vraie mort, dans la chaine des massacres qui ont eu lieu alors en Algérie ?
Enfin, en quoi la FNACA s’honore-t-elle de faire la courte échelle à ce type d’« écriture » ?
Jean Pierre Renaud, ancien officier SAS du « contingent » en Algérie (Soummam- années 1959-1960)
PS : avec l’espoir de recruter de nouveaux adhérents ?