Pour l’Europe, les candidats de la France : les meilleurs et les meilleures d’entre nous ?
Le mode de scrutin choisi est tout à fait détestable puisqu’il demande aux Français et aux Françaises de voter pour des listes qui correspondent à des circonscriptions électorales interrégionales tout à fait artificielles, ignorées des citoyens, et dont l’objectif semble bien avoir été celui de donner la parole uniquement aux professionnels de second rang de la politique française.
Il n’empêche que ce scrutin a une portée essentielle, étant donné que l’Union européenne se mêle de tout, et que de toute façon les pays de l’Union n’ont d’autre choix que de conjuguer leurs forces pour exister dans le monde actuel et à venir.
Les candidatures actuelles donnent la mesure de l’échelle dérisoire à laquelle se situe la politique française, alors qu’elle croit encore pouvoir jouer un rôle mondial avec ses 65 millions d’habitants et son siège au Conseil de Sécurité, face aux milliards d’habitants de l’Inde et de la Chine.
Chaque jour révèle à la fois les faiblesses de la France et celles de l’Europe dans la gestion des affaires mondiales : aujourd’hui, c’est la crise ukrainienne qui les illustre avec le rôle de « parrain » protecteur que continuent à assumer les Etats Unis, face à une Russie saisie à nouveau d’une fringale de conquêtes « coloniales ».
Les meilleurs ou les meilleures d’entre nous ? Quand l’on voit le maire de Pau croire encore que la France vit toujours au siècle d’Henri IV, ou le maire de Bordeaux croire à un destin qui s’attache à la chiraquie du siècle passé ?
Pour ne pas évoquer le cas du nouveau Secrétaire d’Etat aux affaires européennes qui s’est illustré par un rang de classement des plus brillants dans la classe des députés européens, c’est à dire 740ème sur 766.
De qui se moque-t-on vraiment ? Alors gare aux résultats des prochaines élections européennes !
Ils ne seront pas nécessairement le résultat du désintérêt des Français et des Françaises pour la cause de l’Europe, mais la sanction du mépris que la classe politique, toujours aussi franchouillarde, porte aux affaires européennes qui passent après celles des communes, des départements ou des régions !
MC et JP Renaud