Primaires socialistes sanglantes à Marseille et mort du Modem!
Primaires socialistes sanglantes à Marseille
Le lecteur pourra utilement se reporter à mes analyses sur le nouveau système de primaires, telles qu’elles sont organisées à présent par des partis de gauche ou de droite. (blog des 18/10/11 et 25/1/12)
Pour résumer mes critiques, les primaires compliquent et dévaluent les élections au suffrage universel, accentuent les divisions au sein même des partis (cas de Marseille), mais surtout enlèvent toute responsabilité politique aux militants et dirigeants des partis puisqu’ils demandent à une certaine « opinion publique » de faire leur propre choix politique, c’est-à-dire aux électeurs militants ou non, avec toutes les dérives de « com » que nous connaissons aujourd’hui.
Pour l’ensemble de ces raisons, je suis contre le système de primaires actuel, tel qu’il fonctionne, et partisan de laisser aux instances dirigeantes des partis et à leurs militants le soin de désigner leur candidat, avec des primaires internes.
A travers les primaires, l’enjeu réel est aussi bien celui du courage politique des responsables des partis que du rôle démocratique que notre Constitution leur impartit.
La mort du MODEM
Le 4 mai 2012, j’ai annoncé la mort du Modem sur mon blog, et le 13 avril 2013, je l’ai qualifié d’OVNI politique.
La fusion avec l’UDI sonne effectivement le décès d’un centrisme indépendant, difficile à faire vivre dans notre système de représentation politique bipolaire, mais la stratégie de Bayrou n’a pas été la bonne
Aux dernières élections présidentielles 2012, les orientations d’un parti dont le chef vote Hollande, en l’absence d’une prise de position officielle de ses instances dirigeantes, ne pouvait conduire qu’à l’échec, alors qu’un vote blanc, et un positionnement centriste de troisième tour dans toutes les circonscriptions législatives aurait pu changer la donne.
Car la dégradation très rapide du pouvoir socialiste aurait redonné du champ à un centrisme indépendant pour les prochaines élections municipales et européennes.
Mais comment ne pas être étonné qu’aussi bien Borloo que Bayrou annoncent toujours que leurs convictions sont ancrées dans l’Union Européenne, alors qu’ils ont été incapables, jusqu’à aujourd’hui, de proposer aux français et aux françaises un nouveau pacte d’union politique de la zone Euro, et de se rendre dans les capitales étrangères de la zone euro pour défendre un projet d’union qui tienne la route?
Jean Pierre Renaud